12 décembre 2005: Arusha – Tarangire : 120 km de route et journée dans le Parc du Tarangire

photo volée en roulant...

La route Arusha - Tarangire est une route magnifique, goudronnée. Nous traversons quelques villages, croisons des Masai avec leurs  vaches, chèvre ou ânes. Il ne faut pas les prendre en photo pour ne pas qu'ils jettent des pierres sur la voiture. Nous arrivons à l'entrée du Parc vers 10h30. Nous découvrons à quel point notre véhicule, une Range modifiée va être agréable pour le safari. En effet, le toit se déboîte et se fixe de manière à nous permettre d'être debout dans la Jeep avec le toit sur nos têtes pour nous protéger du soleil. Il est possible de rester debout même quand la voiture roule.

PARC DU TARANGIRE 

Les grands se sont donné rendez-vous au bord de la rivière qui a donné son nom au Parc : c’est en effet le parc des éléphants, des baobabs - dont certains ont 350 ans -, des grands acacias , mais on y rencontre aussi les autres animaux. Le parc s’étend sur 2600 km2.  C'est le 2ème plus grand parc après le Serengeti. Au début, ce parc faisait office de réserve de chasse avant de devenir un parc  protégé. Des troupeaux énormes d’éléphants y paissent en tranquillité.  Le parc, qui compte 9 types de végétation différents est propice à la vie de nombreuses espèces différentes. Une multitude d’antilopes différentes (dik-dik, impalas, cobes defassa, bubales,grand koudou, élan) et des girafes apprécient la savane arborée et ses acacias parasols. Les zèbres, les gnous et les éléphants aiment la foret de baobabs. La petite saison des pluies de novembre / mi-décembre n’a pas eu lieu cette année. Les rivières sont donc presque à sec. Espérons que les pluies viendront en janvier…

Les géants : éléphants et baobabs

Maman Vervet et son petit  Cobes defassa

Dik-dik et termitière...

aigle autruches ( le mâle est noir) les marabouts font sécher leurs ailes après le bain.. le serpentaire

Après une première journée dans le parc et un repas à l'hôtel qui se trouve au milieu du Parc, nous arrivons en fin d'après-midi à l'Hôtel Treetops. C'est magique. Nous sommes accueillis avec des cocktails, et on nous propose des serviettes chaudes  comme dans les restaurants chinois) pour nous dépoussiérer. On nous emmène ensuite à notre chambre, la N°9, ou notre maison devrais-je plutôt dire. C'est la chambre la plus fabuleuse que j'ai jamais vue... et la vue.... Une maison dans les arbres. Avant de nous laisser nous installer, on nous demande à quelle heure nous souhaitons aller manger. En effet, pas question de nous laisser nous promener tous seuls dans la nature. Dans notre chambre, une carafe de Porto nous attend pour nous souhaiter la bienvenue. Une demi-heure avant l'heure convenue, on vient nous avertir que des lionnes sont en train de boire au point d'eau situé en contrebas de la piscine et nous proposer de nous accompagner. On presse le mouvement. Il fait maintenant nuit noire, après un magnifique coucher de soleil et un apéro accompagné d'une petite marmite d'escalade - 12 décembre oblige - un peu fondue quand même... Le gérant du Lodge, un sud-africain, Ralph, nous accueille. Lui et le personnel du Lodge, munis de torches puissantes, éclairent le point d'eau. Nous conterons jusqu'à 6 lionnes. Heureusement que j'avais les jumelles... Nous passons une excellente soirée. Le repas sera très sympa. 7 à table : le gérant, un couple d'Américains et un couple d' Ecossais. C'est la basse saison, début décembre et en plus c'est période d'élections, ce qui a semble-t-il freiné un peu le tourisme. Plus tard dans la soirée, nous aurons la chance de voir un léopard au point d'eau.

13 décembre 2005 - Journée entière dans le Tarangire 

Nous commençons la journée en cherchant des preuves  "photo" d'une pratique illégale. Il faut savoir qu'entre une partie de la savane ou il est possible de chasser (et ou il y a d'ailleurs des camps pour les chasseurs) et le Parc national il existe une zone tampon de quelques kilomètres ou la chasse est interdite, même si les animaux y sont présents. En effet, comme rien n'est clôturé, les animaux ne sont pas limités dans leurs déplacements. Pour rendre la chasse plus rentable, certaines personnes n'hésitent pas à pendre aux arbres dans cette zone tampon des carcasses d'animaux (buffles) pour attirer les animaux hors du Parc et les tirer facilement. Cette pratique est bien entendu non autorisée et répréhensible. De plus, permettez-moi de penser qu'elle est fort peu sportive... Nous verrons sur notre trajet 2 de ces paquets ficelés pendant aux arbres. Le soir, ils auront été dépendus et les carcasses seront au bas des arbres... Moins voyantes mais toujours là...

 

Ce sera une journée girafes - éléphants - et technique de chasse des lionnes interrompue par un pique-nique avec une vue magnifique sur la rivière en compagnie des oiseaux et des petits singes. Nous expérimenterons un nescafé-soupe dû à une erreur de thermos.

Cet après-midi, nous voyons notre première lionne de près. De très près. Elle est à moins de 4 mètres de la jeep quand on la voit. On s'arrête, on recule pour la photographier... pas le moins du monde dérangée la belle. Elle est là, couchée sur la gauche de la route, sous un arbre. Et soudain, on repère la "copine", un peu plus loin, sous un autre arbre, sur la droite cette fois... Et pendant qu'on est là, elle se met en mouvement. Comme la piste va par là, on suit... la lionne avance, se tapit dans les herbes, se dissimule derrière des petits buissons, avance doucement. Un peu en contre bas, le troupeau de zèbres se fige, inquiet, mais ne s'enfuit pas... Pourtant les zèbres savent qu'elle est là.. ou plutôt qu'elles sont là... Doucement, les lionnes se sont mises en position .. elles sont 4 ... et de ce fait les zèbres ne savent pas  par ou fuir. Mais les éléphants se pointent... les lionnes s'éloignent et les zèbres se cavalent... La leçon de technique fut magnifique et nous sommes bien contents que les zèbres aient eu la vie sauve.

Notre première lionne de près

Le soir, nous sommes les seuls habitants des arbres du Lodge. Nous auront le plaisir d'avoir notre table mise à coté de la piscine et nous dînerons aux chandelles, sous le regard bienveillant de Venus, qui nous accompagnera tout au long de notre voyage. Ce soir ce sera l'éléphant qui viendra boire au trou d'eau. C'est d'ailleurs grâce à lui que le trou d'eau existe. En effet il revient moins cher d'avoir un trou d'eau  que de devoir réparer les dégâts des éléphants qui arrachent les installation individuelles alimentant les chambres en eau... En parlant d'eau, il y avait de l'eau chaude entre 5h00 et 9h00 matin et soir. En bas de chaque maison dans les arbres, une installation style poêle alimentée en bois qui chauffait l'eau...

Cette nuit là, la pleine lune rousse éclaire notre lit dans les arbres. En bas, dans la savane, des bruits étranges ... certains mangent pendant que nous, bien à l'abri en haut de notre escalier, la trappe de sécurité refermée, nous surplombons la nature......

 

(© selkis/cat)