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L'Egypte de |
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LES DIEUX DE LA NUBIE
La déesse
ISIS-SCORPION, une des patronnes de la Nubie
Le
Dieu DEDOUN, seigneur
de la Nubie, porte un nom égyptien. Bien que fréquemment cité dans les textes en
tant que Dieu du Sud et pourvoyeur d'encens, DEDOUM
ne possède pas de lieu de culte en Egypte. En
revanche, il est honoré en Nubie dès le Moyen Empire. "Dieu faucon nubien
assimilé à Horus, présent dans les inscriptions même s'il ne reçut pas de culte
en Egypte. A l'Ancien Empire, dans les Textes des Pyramides, il est un
pourvoyeur d'encens, sous la forme d'un jeune homme venu des contrées du Sud,
dont il est protecteur. Comme de nombreux dieux de Basse Nubie, il peut se
manifester dans un lion à partir du Nouvel Empire. Sur l'île de Philae, sa
personnalité fut absorbée par Arsénouphis. (Isabelle
Franco : "Nouveau Dictionnaire de Mythologie Egyptienne")
. "Divinité de la Basse Nubie adorée également par les Egyptiens à partir de la
plus haute Antiquité et citée plusieurs fois dans les Textes des Pyramides. A
l'époque gréco-romaine, Dédoun est toujours vénéré jusqu'à la 2e cataracte et
même appelé "premier de Nubie". Révéré dans le pays sous l'aspect d'un oiseau de
proie, il est assimilé à Horus et apporte en don, à l'Egypte, l'encens et le
peuple nubien. Il protège la forteresse de Semna, est le père du roi et le
protecteur du trône."(Maurizio
Damiano-Appia: Dictionnaire
encyclopédique de l'Ancienne
Egypte et des Civilisations nubiennes" ) "Jeune
dieu originaire de Nubie, comme l'indique une de ses épithètes qui fait
également allusion à sa fonction de pourvoyeur
d'encens: "le parfum de Dedoun, le jouvenceau de Haute-Egypte, qui vient de
Nubie". Il est représenté anthropomorphe mais peut aussi prendre l'aspect d'un
lion. Protecteur de la Nubie, il est "Celui qui est à la tête du Sud" là où des
lieux de culte sont connus en Basse-Nubie (Kalabcha, El-Lessiyah, Abou Simbel)
et, plus au sud encore, le temple de Semna a été consacré à Sésostris III et à
Dedoun et celui de Koumna à Khnoum et à Dedoun. Vénération également au Gebel
Barkal. En Egypte métropolitaine, il était un dieu résidant à Philae, avant
d'être absorbé par Arsénouphis et, à l'époque perse (Darius), dans le temple de
Hibis. Bien que mentionné déjà dans les Textes des Pyramides, Dedoun n'a pas eu
de culte propre en Egypte.(R.
Schumann Antelme,Stéphane Rossini :"Dictionnaire illustré des dieux de l'Egypte")
Cette divinité de Basse-Nubie, associée aux
richesses des terres méridionales, fut également adorée par les Egyptiens à
partir de la plus haute Antiquité. A l'Epoque Gréco-Romaine, Dédoun est toujours
vénéré jusqu'à la 2ème cataracte et même appelé "Premier de Nubie" ou "Celui qui
préside la Nubie" dans le Texte des Pyramides. On le nomme également "Seigneur
de Pount". Dans les textes religieux, il est associé au roi, qui adoptant les
pouvoir de Dedoun, écarte les dangers de l'Au-Delà. Il fut probablement un dieu
créateur. Révéré dans le pays sous l'aspect d'un oiseau de proie, il fut
assimilé à Horus. A partir du Nouvel Empire, il est représenté sous la forme
d'un lion. Il apparaît parfois sous les traits d'un serpent. Sous l'aspect
anthropo-morphique d'un jeune homme venu du Sud, il apporte en don à l'Egypte
l'encens (Ce parfum lui étant associé, on le voit brûler de l'encens lors des
naissances royales, pour faire fuir les esprits malins), et le peuple nubien.
Intégéré dans le mythe solaire, il apparaît également dans le mythe de la Déesse
Lointaine en tant que compagnon de Shou. Il représentait le Sud. Sur le pylone
VIII du temple de Karnak, il est cité parmi les composants de la Petite Ennéade.
Il était associé à Ptah, à Khnoum et, à Philae, à Arensnouphis. Protecteur de la
forteresse de Semna dans la quatrième cataracte (où on lui consacra une fête
sous Ugaf, pharaon de la XIIIème dynastie) , père du roi et le protecteur du
trône, il est également présent dans les temples érigés par Thoutmosis III à
el-Lessiya et sur l'île de Uronarti, en Haute-Nubie.
Une petite chapelle élevée en son honneur a été sauvée des
eaux du Lac Nasser et remontée sur le site de la Nouvelle Kalabsha. (www.Thotweb.com)
Le
Dieu MANDOULIS, dieu
de Talmis (Kalabsha)
Le
Dieu ARENSNOUPHIS,
dieu adoré à Philae, assimilé à SHOU
qui ramène La Lointaine.
parfois représenté avec une tête de lion, parfois avec une
tête d'homme couronnée de plumes. Il est également identifié à
Dedoun.
Les Divinités guerrières parfois représentées avec une tête de lion
APEDEMAK et
SEBIOUMEKER,
dans la région de la 6è cataracte.
Les 4 HORUS NUBIENS (Horus de Miâm
- Aniba - de Baki -
Qouban - de Bouhen et
de Meha)
Horus de Miâm : forme locale du Dieu Horus. Miam est le nom de l'actuelle Aniba, centre administratif de la Basse Nubie, au Sud d'Amada sur la rive occidentale du Nil, face à Kasr Ibrim, ou un temple en son honneur fut édifié.
Horus de Baki : forme locale du Dieu Horus. Baki, que l'on connaît également sous le nom de Qouban, est situé sur la rive orientale du Nil, face à l'ancienne Dakka. Il s'agit de l'une est forteresses construites par Sésostris III pour contrôler la route de l'or. Une stèle faisant référence à l'Horus de Baki fut retrouvée à cet endroit.
Horus de Bouhen : forme locale du Dieu Horus. Bouhen est une forteresse importante située sur la rive occidentale du Nil, face à Ouadi Halfa, à hauteur de la 2ème cataracte. Sous le règne de Hatshepsout et Thoutmosis III, un temple en son honneur y fut edifié. Un autre temple fut édifié par Thoutmosis III un peu plus au Nord, à Faras.
Horus de Meha : forme locale du Dieu Horus. Meha correspond au site d'Abou Simbel. L'Horus de Meha est représenté dans le petit temple d'Abou Simbel en compagnie de Seth, dans une scène représentant le couronnement de Ramsès II.
Le dieu représenté sur le mur Nord de la grotte d'Ousersatet est, comme à El-Lessiya, l' Horus de Nekhen. Dans la Grotte de Nehi, les Horus sont représentés dans l'ordre suivant: Miam, Bouhen, Baki. Dans le Spéos d'Horemheb à Abou-Oda - seul cas où les 4 Horus sont représentés dans la même scène, nous avons derrière Thot les Horus de Miam, Bouhen, Baki et Meha. Dans le Petit temple dAbnou Simbel, Miam, Baki, Bouhen. Dans ces 3 cas, l'Horus de Miam est représenté en premier. Le Dieu Horus de Miam n'a jamais été représenté autrement que hiéracocéphale. (infos tirées du PDF de Dewachter).
HATHOR
d'IBCHEK : Ibckek pourrait
etre le nom donné à une localité de la région située au Nord du petit temple
d'Abou Simbel. Ce temple est dédié à la déesse Hathor
d'Ibchek. A Faras, localité sise à une vingtaine de
km au sud d'Abou Simbel un autre temple dédié à la même divinité.
La déesse Hathor d'Ibchek est mentionnée - parfois son nom a été martelé - sur plusieurs monuments nubiens : El-Lessiya, la chapelle Nehi à Ibrim, le spéos d'Horemheb à Abou-Oda, Faras, Amada ( HATHOR apparaît 7 fois à Amada; dans une des représentations, la déesse allaite le Roi Thoutmosis IV, assistée de la déesse OURET-HEKAOU (celle qui est riche en magie"; épithète de diverses déesses et en particulier de Sekhmet; aussi connue comme déesse à part entière, au corps d'un serpent à tête de lionne) et en présence du dieu Khnoum. Toutefois, il semblerait qu'à l'époque de Thoutmosis, la déesse représentée était Hathor d'Éléphantine et non Hathor d'Ibchek. Elle est également représentée sur la Stèle du Caire 20775 provenant de Ouadi Halfa et datant du début de la XVIII dynastie. Elle est également présente à Beit el Ouali (elle tient les tiges des millions d'année devant Horus de Bouhen et Isis la grande), Ouadi es Seboua (elle reçoit l'offrande de Maat) dans la grotte de Sétaou à Ibrim, au petit temple d'Abou Simbel (plusieurs scènes), au Grand temple d'Abou Simbel. 2 attestations non datées de la déesse ont été retrouvées à Koummeh. Il est probable que l'on puisse ajouter à cette liste la déesse figurée sur un rocher de la première cataracte qui est donnée comme résidant à Séhel et qu'elle ait été nommée dans le Spéos de Gebel Doscheh.
Il semble que HATHOR d'IBCHEK est liée à l'HORUS de BOUHEN. Ils sont représentés ensemble ou à proximité l'un de l'autre à Ouadi Halfa, dans la grotte de Nehi à Ibrim, à Beit el Ouali, au Spéos d'El-Lessiya, à Ouadi es Seboua. A Faras, il convient de noter la présence d'un temple consacré à l'HORUS de BOUHEN et d'un lieu de Culte pour HATHOR d'IBCHEK.
Le culte d' HATHOR d'IBCHEK s'étend d'Éléphantine à Koummeh (ou peut-etre même au Gebel Doscheh), avec des lieux privilégiés comme Faras, Abou-Simbel, Ibrim ( dans ces 3 endroits elle fut adorée dans une grotte à l'époque de Ramsès II). A Mirgissa, la dame d'Iken semble prendre sa place.
Bien que son nom n'apparaisse que sous Thoutmosis III, le fait que cette divinité locale soit donnée dans la grotte de Nehi comme résidante à Éléphantine nous montre que son culte était déjà bien établi à l'époque car elle avait déjà au moins une statue ou une chapelle dans le temple thoutmoside d'Elephantine. Si nous effectuons une petite récapitulation, nous avons 3 mentions de la déesses datées de la XVIIIème dynastie, 16 de l'époque de Ramsès II ( toutes mentionnées en Nubie). Il semblerait que le vice-roi de Nubie Setaou ait voué un culte spécial à la déesse. (infos tirées du PDF de Dewachter).
HATHOR
d'ELEPHANTINE : elle est
présente plusieurs fois en Nubie : Dans la grotte
d'Ousersatet à Ibrim et au temple de
Koummeh, ainsi qu'à
Aniba
(infos
tirées du PDF de Dewachter).
SESOSTRIS III Divinisé : Une
scène du temple de Semneh montre le roi entre Sésostris III divinisé et Satet;
le temple de Koummeh montre souvent le dieu Sesostris III à coté de Khnoum ou d'Anouket
(infos
tirées du PDF de Dewachter).
Plusieurs dieux égyptiens ont été implantés en Nubie :
MIN,
protecteur des chercheurs d'or à Qouban et à Bouhen
OUPOUAOUT,
le dieu-chien éclaireur d'Assiout à Kouban
KHNOUM
d'Eléphantine et ses parèdres SATIS
et ANOUKIS en tant que
divinités du fleuve et des cataractes
HATHOR nubienne est
une forme de la Lointaine
THOT, Seigneur de Pnoubs est celui qui sut ramener
la Lointaine, aidé de
BES, devenu par cet
acte "Seigneur du Pount". Le temple de THOT,
à Dakka (Ptoléméé II) est le substitut en Basse Nubie de l'authentique
sanctuaire de Pnoubs, situé à plus de 300 km au Sud.
HORUS , AMON,
ISIS et
OSIRIS sont également honorés
en Nubie.
(Les dieux de l'Egypte - Claude Traunecker p.116-117)
|
Monuments de l'Egypte et de la Nubie - vol. 1 - d'après les dessins exécutés sur les lieux sous la direction de J.F. Champollion - |
Nubie, splendeur sauvée - Textes de Max-Pol Fouchet - Editions La Guilde du Livre - Lausanne - 1965 - | |
Christiane Desroches Noblecourt - Le secret des temples de la Nubie -1999 - Stock-Pernoud réédition" le Livre de Poche N°15118" | |
Christiane Desroches Noblecourt - Amours et fureurs de la lointaine - 1995 puis 1997 - Stock-Pernoud | |
Magazine GEO - N° 248 - Octobre 1999 - article sur l' Egypte Nubienne | |
Les dieux de l'Egypte - Claude Traunecker - Que sais-je 1194 - P.U.F. - 3ème réédition 1996 | |
Abou Simbel, Assouan et les temples de Nubie - Selection du Reader's Digest - Marco Zecchi - 2004 | |
Madeleine Peters-Destéract - Philae, le domaine d'Isis Editions du Rocher. ISBN 2 268 027 430 . Préface de C. Desroches-Noblecourt, 312 p. - oct. 1997 | |
Madeleine Peters-Destéract - Abou-Simbel, à la gloire de Ramsès - Editions du Rocher. ISBN 2 268 04610 9 . Préface de C. Desroches-Noblecourt, 406 p. - nov. 2003 | |
Jean-Claude GOYON, "Hededyt : Isis-scorpion et Isis au scorpion. En marge du Papyrus de Brooklyn 47.218.50 – III", BIFAO 78, 1978, p. 439-458 | |
DEWACHTER (Michel) p. 83-117
3,80 Mb Bifao 070 - Nubie - Notes diverses (*) |
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