Bussi, Michel «Un avion sans elle» (2012)

Bussi, Michel «Un avion sans elle» (2012)

Auteur : Michel Bussi a commencé à écrire dans les années 1990. Alors jeune professeur de géographie à l’université de Rouen, il écrit un premier roman, situé à l’époque du Débarquement de Normandie. Ce dernier est refusé par l’ensemble des maisons d’édition. Il écrit quelques nouvelles, s’attelle à l’exercice de l’écriture de scénarios mais sans parvenir à les faire publier. Il attendra dix ans pour que l’idée d’un roman, inspiré d’un voyage à Rome au moment du pic de popularité du Da Vinci Code de Dan Brown, s’impose. Ce succès d’édition international, ainsi que la lecture d’une réédition de Maurice Leblanc pour le centenaire d’Arsène Lupin, le poussent à se lancer dans un travail d’enquêteur. De retour à Rouen, équipé de ses cartes de l’IGN, il noircit des carnets jusqu’à pouvoir proposer, en 2006, un manuscrit intitulé Code Lupin à un éditeur régional et universitaire, les éditions des Falaises. Ce premier roman sera réédité neuf fois.

Plusieurs années seront nécessaires pour que les ouvrages de Michel Bussi, qui paraissent au rythme d’un par an, tel Mourir sur Seine en 2008, ou Nymphéas Noirs en 2011, voient leurs ventes s’envoler. Après une série de récompenses locales, grâce à ses premières éditions en livre de poche, mais surtout grâce à la sortie en rayon polar de son ouvrage maître Un avion sans elle, l’auteur géographe est propulsé sur le devant de la scène.

Une des particularités de son travail est de situer la majorité de ses romans en Normandie. Son roman N’oublier jamais, sorti en mai 2014, met « plus que jamais6 » la Normandie au cœur de son intrigue, tout comme Maman a tort (qui se déroule au Havre), sorti en mai 2015. Son dernier roman cependant, Le temps est assassin, sorti en mai 2016, se déroule en Corse.

Ses romans : Code Lupin (2006) – Omaha crimes /Gravé dans le sable (20067/2014) – Mourir sur Seine (2008) – Sang famille (2009 – réédité 2018) Nymphéas noirs (2011) – Un avion sans ailes (2012) – Ne lâche pas ma main (2013) – N’oublier jamais (2014) – Maman a tort (2015) – Le temps est assassin (2016) –  On la trouvait plutôt jolie (2017) – Les contes du réveil matin(2018) – J’ai dû rêver trop fort  (2019)

Salué par le chroniqueur littéraire Gérald Collard comme le polar de l’année, Un avion sans elle est récompensé par le prix Maison de la presse 2012, le prix du roman populaire 2012 et le prix du meilleur polar francophone 2012 (Montigny-Lès-Cormeilles). Vendu à près de 300 000 exemplaires , il est actuellement en cours de traduction dans 19 pays dans le monde. Les droits ont été achetés pour une adaptation cinématographique. Il est publié en feuilleton dans l’Est Républicain, à partir de septembre 2013 et pendant plus de 200 jours.

Résumé : Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l’identité de l’unique rescapée d’un crash d’avion, une fillette de trois mois ? Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée « Libellule ». Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.

Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu’à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, la jeune femme va dénouer les fils de sa propre histoire jusqu’à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu’un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?.

Mon avis : Une des phrases du livre est « Côté suspense, je crois que vous n’avez pas à vous plaindre : une année interminable pour moi se résume pour vous à quelques pages à lire. »… et bien moi le livre m’a semblé interminable. On aurait coupé 200 pages que cela n’aurait pas été un luxe. Si je n’avais pas lu d’autres livres de cet auteur, je ne sais pas si je serais allée au bout.. Alors oui l’idée est bonne mais c’est longuet… Et puis je dois dire que les personnages ne sont pas sympathiques… on a bien envie de connaitre le fin mot de l’histoire mais pas pour réconforter les personnages.. par curiosité. Alors à mon avis, à moins d’être fan absolu de Bussi et de vouloir tout lire de lui, je dois dire que je ne comprends pas le succès de ce roman…

Extraits :

« Il plongea dans les vagues bleues des lettres, des mots, des lignes, comme on plonge en apnée dans un océan de doutes. »

« Réunir deux malchances est parfois une équation positive comme quand on ajoute deux signes moins. »

« La tour Eiffel grelottait dans le brouillard, on distinguait à peine ses pieds humides dans les flaques qu’un fin crachin agrandissait lentement. »

« Ici, on entend tout. C’est comme ça. Les murs ne sont pas épais. On ne peut pas avoir de secrets. C’est peut-être parce qu’on n’en veut pas, d’ailleurs, des secrets. »

« un petit type droit à lunettes, sorte de croisement entre Eliot Ness et Woody Allen »

« Jusqu’à présent, au cours de sa vie, jamais elle n’avait eu à se plaindre de Dieu, ni de son mari d’ailleurs »

« Cela peut vous sembler étrange, mais j’ai appris après toutes ces années que les épreuves qu’exige la religion renforcent la foi plus qu’elles ne l’éprouvent. L’injustice divine, curieusement, pousse à la soumission plus qu’à la révolte. Comme la punition oblige à l’obéissance. Surtout la punition injuste, celle qui tombe au hasard, pour l’exemple »

« Je ne fis pas attention à l’atmosphère glaciale que ce reptile froid laissait derrière lui dans la pièce. »

« Son esprit semblait fonctionner comme un ordinateur auquel il manque de la mémoire vive »

« Il avait mis les pieds dans un mauvais conte de fées, il conversait avec la serial killeuse du rayon jouets d’une grande surface pour enfants »

« Le soleil se couchait sur ce toit du monde. Le toit de son monde, au moins »

« Les étoiles apparaissaient et disparaissaient, sans doute masquées par d’invisibles nuages poussés par le vent du Jura. Comme de fausses étoiles filantes, appelant des vœux qui ne se réalisent pas »

 

3 Replies to “Bussi, Michel «Un avion sans elle» (2012)”

  1. Il est vrai que c’est loin d’être le meilleur roman de Michel Bussi mais je te trouve très sévère. J’ai découvert l’auteur avec « Un avion sans elle » et il m’a quand même donné envie de lire ses autres polars. Heureusement !

    Essaie « Mourir sur Seine » (pour l’ambiance de l’Armada de Rouen) ou le petit dernier, « Maman à tort » (pour les personnages).

    Comme à son habitude, dans « Un avion sans elle », l’auteur joue avec le lecteur et prend un malin plaisir à parsemer son récit d’indices qui mènent à autant de pistes différentes. Il suffit que l’on élabore une théorie pour qu’elle s’écroule quelques pages plus loin.

    Si j’ai plus ou moins deviné, au trois-quarts du roman, qui était réellement Lylie, le suspens reste malgré tout intense. L’auteur nous réserve même un ultime rebondissement dans les dernières pages.

    Je cherchais depuis longtemps le polar qui arriverait à me surprendre. Celui-ci y a presque réussi*. Dommage que les personnages soient si caricaturaux.

    *C’est un autre roman de Michel Bussi, « Nymphéas Noirs » qui y est arrivé.

    1. Je reconnais .. je suis un peu dure.. Mais après le révélation Cop de cœur des « Nympheas noirs » et la bonne continuation avec « N’oublier jamais », celui-ci m’a semblé nettement en dessous… Maintenant je lis « Code Lupin » et ensuite je vais suivre tes conseils et partir naviguer sur la Seine.. Merci une fois encore pour tes commentaires qui me donnent encore plus envie de lire..

  2. Cath, tu n’as pas été dure du tout, je rejoins totalement ton ressenti, euh, en pire, plus que pire (oui, je sais ça ne se dit pas !!!)
    J’ai trouvé les personnages grotesques, non crédibles, le trait est vraiment forcé.
    Je n’avais lu que « mourir sur Seine » de lui que j’avais trouvé pas mal (mais pas de quoi s’extasier non plus) mais là celui-ci il m’a stoppée net dans mon élan de continuer à le lire, grosse, grosse déception. Et je ne comprends pas l’engouement pour cet auteur !!!

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