Carrisi, Donato «Tenebra Roma» 2017 (Marcus03)

Carrisi, Donato «Tenebra Roma» 2017 (Marcus03)

L’auteur : Né en 1973, Donato Carrisi est l’auteur italien de thrillers le plus lu dans le monde. Le Chuchoteur, son premier roman, a été traduit dans vingt pays, a reçu quatre prix littéraires en Italie. Lauréat du prix SNCF du Polar européen et du prix des lecteurs du Livre de Poche dans la catégorie polar, il connaît un immense succès en France aux éditions Calmann-Lévy.
Série Mila Vasquez : Le ChuchoteurL’EcorchéeL’égaréeLe jeu du chuchoteur
Série
Marcus et Sandra : Le tribunal des âmes Malefico – Tenebra RomaAutres romans : La Femme aux fleurs de papierLa Fille dans le brouillard

Calmann-Lévy Noir – 304 pages – 18/10/2017

Série « Marcus » (3ème enquête)

Résumé : Rome va plonger dans les ténèbres pendant 24 heures, toutes les lumières de la ville vont s’éteindre.
Dès le crépuscule, un tueur de l’ombre se met à frapper, aucun habitant n’est à l’abri,même enfermé à double tour. Crime après crime, le mal rejaillit sous sa forme la plus féroce.Marcus, pénitencier qui a le don de déceler les forces maléfiques, échappe de peu à ce bourreau mystérieux. Mais qui a pu lui vouloir une mort si douloureuse ? Epaulé par Sandra, photographe de scènes de crime pour la police, il doit trouver la source du mal avant qu’il ne soit trop tard…

 

Mon avis : La prophétie de Léon X disait qu’il ne faudrait jamais laisser Rome dans le noir sous peine de la voir disparaitre à jamais… Retour en arrière dans la Rome du Moyen-Age… Que peut faire la police quand elle est privée de technologie ? Et quand pour tout arranger le Tibre décide de sortir de son lit…  Les éléments se déchaînent pendant un black-out qui va durer 24 heures ; plus de lumière, plus d’électricité : place à l’anarchie, à la violence, au chaos… Plus de règles, ni pour les voyous, ni pour la police… tout dérape, tout dégénère… Et pour pimenter tout ça, des êtres qui semblent être les fantômes d’eux-mêmes parcourent la ville …
Au milieu de tout ce chaos, une course contre la montre s’engage pour retrouver un enfant disparu depuis des années, un meurtrier se balade en torturant ses victimes comme il y a cinq siècles… Marco, le pénitent funambule sur le fil qui sépare le bien du mal est bien mal parti… Une fois encore il se retrouve en train de faire équipe avec Sandra Vega qui se retrouve embarquée à son corps défendant dans cette enquête. On saupoudre ça de quelques policiers pour le moins troubles…
Bienvenue dans une Rome peuplées d’ombres… Claustrophobes, passez votre chemin…
Je dois dire que j’aime beaucoup le monde de Marcus…

Extraits :

Personne n’aurait pu imaginer qu’elle avait été une jeune fille. Ce que les gens voyaient – quand ils parvenaient à la voir – était une vieille encore trop jeune.

L’amnésie était un océan plat, immobile, sans vent ni courant. Il ne pouvait y naviguer et il ne s’y passait jamais rien. Il y restait immobile, attendant un secours qui n’arrivait jamais.

 Il devait reconstituer ce qui s’était passé. Exactement comme quand, visiteur secret des scènes de crime, il essayait de lire les signes du mal sur un cadavre étranglé, coupé en morceaux ou brûlé. Parce que c’était à cela qu’il était le meilleur : chercher des anomalies. Des plis imperceptibles sur la toile de la normalité. Des défauts dans la trame des choses – comme son épistaxis. Révélant souvent un dessin caché, ces petites portes conduisaient à une autre dimension, telles un passage occulte vers une vérité différente.

[…]le crépuscule représentait une frontière symbolique. À partir de là, la ville deviendrait le territoire des ombres. Pour l’instant, elles étaient tapies, mais elles profiteraient des ténèbres pour sortir de leur cachette et laisser libre cours à leurs pulsions les plus dangereuses.

— Seul un cataclysme ou une peste peuvent faire taire une ville.
— Ou bien une coupure d’électricité de vingt-quatre heures.

La nuit la plus sombre et la plus effrayante, c’est quand il y a la lune… mais que personne ne peut la voir.

Et qu’est-ce qu’un black-out, sinon une éclipse technologique ? Le monde autour de nous cesse d’être comme nous le connaissons. Comme nos ancêtres devant la disparition temporaire de la lune, nous nous sentons soudain fragiles et sans défense. Vulnérables.

Le bon côté de l’anarchie, c’était qu’elle valait pour tout le monde, y compris les forces de l’ordre.

Le siège de la bibliothèque Angelica était situé dans l’ancien couvent des Augustins, sur la piazza Sant’Agostino. Depuis le début du XVIIe siècle, les frères s’étaient occupés de recueillir, de cataloguer et de préserver environ deux cent mille précieux ouvrages. Marcus se rappelait qu’elle avait été la première bibliothèque européenne ouverte à la consultation publique.

Mais ses ennemis n’étaient pas réels, ils étaient faits d’ombre et ils existaient uniquement dans sa tête.

Le commun des mortels ne craint que pour sa vie, les puissants n’ont pas ce privilège.
Leur plus grande peur est de mourir privés de leur pouvoir.

Personne ne tirerait aucun enseignement de cette nuit. Sauf les morts, bien sûr.

 

 

2 Replies to “Carrisi, Donato «Tenebra Roma» 2017 (Marcus03)”

  1. J’ai un faible pour Marcus alors je suis l’affaire depuis le début. Pas mal du tout malgré un final un peu dur à digérer. Mais on sait que l’auteur n’a pas pour habitude d’épargner ses personnages.

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