Lenormand, Frédéric : « La Nuit de San Marco » (2009)

Lenormand, Frédéric : « La Nuit de San Marco » (2009)

Les mystères de Venise – Une série policière à Venise au XVIIIème siècle – Tome 2 « La Nuit de San Marco » (2009)

Résumé : Venise, XVIIIe siècle. Leonora Pucci est de nouveau tirée de son couvent de Vicence. L’inquisiteur Saverio Barbaran l’a chargée d’enquêter en secret sur le meurtre de Zan Pelizzioli, poignardé en pleine séance du Grand Conseil au palais des Doges. Léonora continue d’explorer la Sérénissime République au temps de Goldoni et de Casanova.

Mon avis : Il ne s’est pas écoulé beaucoup de temps depuis que Léonora est retournée au couvent, après sa première enquête et la rencontre avec Venise et sa famille. Il faut dire qu’elle y est retournée déçue du comportement familial, plus par fierté que par envie… et qu’elle ne demande pas mieux que d’y retourner… Elle en profitera pour embarquer avec elle son amie Cornelia.
Dès qu’on lui demande de revenir mener l’enquête, elle accepte et retourne chez ses parents, reprend ses petites habitudes et fonce … toujours aussi aventureuse, toujours prête à se mettre en danger pour arriver à ses fins, et encore jeune et fraîche. Elle va affronter des dangers, se frotter une fois de plus aux complots et intrigues des puissants, toujours secondée par son courtisan favori… on en apprend toujours plus sur la vie à Venise à cette époque. Arrivera-t-elle à s’affranchir de l’emprise de sa famille ? On peut lire cette enquête sans avoir lu la précédente mais j’ai apprécié de lire les aventures de Léonora dans l’ordre.. Et maintenant j’ai envie de retourner visiter Venise … c’est malin 😉 A noter que le style est toujours aussi enlevé, agréable à lire, avec des pointes d’humour et une enquête intéressante. Cocktail bien dosé entre aventure, romantisme et le contexte historique.
Je continue… Découvrir la série maintenant a du bon… je peux lire 5 tomes avant de me trouver bloquée…

Extraits :
Avec un Juif, il estimait le secret garanti. Les ragots, s’il y en avait, ne quitteraient pas les murs hermétiques du ghetto.

– Ce qui importe, ce n’est pas la hauteur de la charge, c’est la manière de l’occuper.
Au XVIIIe siècle, quarante-deux familles se partageaient les emplois importants de la République.

Les nonnes étaient promptes à user de moyens détournés pour parvenir à leurs fins ; en cela, elles étaient très vénitiennes.

Le couple n’avait pas eu d’enfant pour ne pas compromettre la petite pension que la République accordait à ses protégés s’ils s’engageaient à ne pas se reproduire ; il s’agissait de laisser s’éteindre ces lignées dont on ne savait que faire.

Il était plus facile de trouver sa propre voie quand celle-ci n’avait pas été tracée d’avance, de temps immémoriaux, selon des considérations étrangères au bien de ceux à qui elles s’appliquaient.

Hors du mariage, point de salut. Elle sentit qu’elle n’y couperait pas. Une femme mariée pouvait aller partout, suivie d’un sigisbée ou d’une servante. Les demoiselles étaient censées n’aller nulle part.

Les coupoles se découpaient en ombres chinoises. Les campaniles surgissaient comme des branches hors du feuillage. L’astre nocturne se reflétait sur l’eau de la lagune, autour d’îlots fantomatiques plantés de cyprès. Venise était un diamant noir posé sur un brocart brodé de fils d’argent.

Les serviteurs apportèrent des rafraîchissements : un verre d’alcool fort pour Monsieur et la même chose dans une tasse à thé pour Madame.

Au reste, plus elle fréquentait les grandes familles, plus la simplicité du petit peuple lui apparaissait comme un refuge de paix et de moralité.

Venise était un lieu où il fallait en savoir beaucoup ou ne rien savoir du tout. C’est l’entre-deux qui était mortel.

– Une femme brune, ce n’est pas vraiment une Vénitienne.
– Veux-tu avoir l’air de… de quoi, au juste ? D’une Italienne ? Le Ciel nous en préserve !

Série Les mystères de Venise : voir la présentation

One Reply to “Lenormand, Frédéric : « La Nuit de San Marco » (2009)”

  1. Oserais je dire que là, du coup, tu me tentes encore ?? Bon, si tu dis qu’elle poursuit ses enquêtes avec autant d’allant, alors je dis que c’est intéressant 😉

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