Feuz, Nicolas «Horrora boréalis» (2016)

Feuz, Nicolas «Horrora boréalis» (2016)

Auteur : Né en 1971, Nicolas Feuz a exercé les professions d’avocat et de juge d’instruction. Il est actuellement procureur de la République du canton de Neuchâtel, en Suisse. Depuis plus de 16 ans, il s’est spécialisé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Nicolas Feuz a étudié le droit à l’Université et obtenu le brevet d’avocat, avant d’être élu en 1999 comme juge d’instruction, puis en 2008 comme président du collège des juges d’instruction, et enfin en 2011 comme procureur de cette petite République helvétique. En 2010, il s’est lancé dans l’écriture de romans noirs, mêlant librement réalité du terrain et fictions obscures.

Romans:  La trilogie Massaï (ILMORAN, l’avènement du guerrier (2010) – ILAYOK, le berceau de la folie (2011) – ILPAYIANI, le crépuscule massaï (2012) – La septième vigne (2013) –EMORATA, pour quelques grammes de chair (2014) – Les Bouches (2015) – Horrora borealis (2016) – EUNOTO, les noces de sang (2017) – Restez chez vous(2020) – Le Calendrier de l’Après (2020) – Heresix (2021) – Le Philatéliste (2023)

Série Jemsen : – Le Miroir des âmes (23.08.2018) – L’ombre du Renard (22.08.2019) – L’engrenage du mal (2020)- Brume rouge (23.02 2022) – Les larmes du lagon (10.11.2022)

The Bookedition  – 2016 – 306 pages  / Livre de Poche 23.08.2018

Résumé : Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker… La question n’est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non… La bonne question est : Qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ? Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c’est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?

Mon avis : Salon du livre de Geneve 2018. Rencontre avec l’auteur qui me souhaite un « Bon voyage au pays du Père Noël »… et me voilà partie pour le Grand Nord… La Laponie, à priori, cela devrait faire rêver… Le pays du Père Noël, ses étendues blanches et glacées à perte de vue, ses aurores boréales qui représentent les âmes des enfants-morts nés si l’on en croit les légendes du Grand Nord…  Et bien je vous assure que si l’on en croit l’auteur (et le titre) … la pauvre famille qui va passer de jolies vacances va effectivement voir plus d’horreur que d’aurore boréale… On en vient à se demander si ce pays n’est pas un personnage glaçant de plus dans l’intrigue… Le moins que l’on puisse dire c’est qu’entre les tempêtes, la glace, le vent, les loups et j’en passe… c’est pas rassurant de se retrouver piégé là-bas…   Et le tout va se conclure par un Règlement de compte au Festi’Neuch qui menace de se transformer en petit Bataclan… Bref l’auteur ne fait pas dans la dentelle, c’est plutôt à la hache qu’il va nous la jouer…

C’est le premier roman que je lis de cet auteur suisse et ce fut une jolie découverte. J’ai bien aimé le réalisme dans les descriptions qui vient sans doute de sa connaissance des scènes de crime et les coulisses de l’intervention où le procureur veut imposer sa loi en passant par-dessus les policiers,  les explications concernant la collaboration entre les polices des différents pays. Et puis j’aime bien retrouver la Suisse au cœur des intrigues, comme c’est aussi le cas dans les romans de Marc Voltenauer (« Le Dragon du Muveran » ( 2016)  «Qui a tué Heidi ?» (09. 2017)).    J’ai juste regretté de ne pas pouvoir m’attacher à un personnage, car mis à part peut-être le Commissaire Boileau  – qui comme le Commissaire Ricciardi de Maurizio De Giovanni est assailli par ses fantômes à n’importe quel moment – ils sont tous plus désagréables les uns que les autres…

Extraits :

Combien y a-t-il de tireurs ?
On ne sait pas. Minimum un.
Ça, je m’en doute.

Qu’est-ce que c’est ? demanda Quentin en découvrant un morceau de viande avec des pommes de terre en purée
Reindeer, répondit l’infirmière
Du renne, traduisit Sandra.
L’enfant gouta et approuva.
C’est bon… mais comment il va faire, le Père Noel, avec son traineau, si on lui mange ses rennes ?

La Laponie s’étend sur quatre Etats : la Finlande, la Suède, la Norvège et la péninsule de Kola en Russie.

La société moderne, mue par l’esprit de compétition, la rentabilité omnipotente et les prouesses é tout prix, fabriquait des cortèges de schizophrènes. Avec le développement fulgurant des technologies de communication et des réseaux sociaux, les gens s’enfermaient de plus en plus dans un univers individualiste développant à outrance les exclusions et la marginalisation. Notre monde était souffrant. Des personnes à priori « normales » perdaient parfois tout sens des réalités.

 

 

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