Divinités Félines

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Nom de la divinité : Bastet

Liens familiaux : Fille du Soleil et oeil de l'astre solaire; Mère du Lion Mahès

Identifiée à : Tefnout , Sekhmet

Lieu de culte : Per-Bastet / Bubastis (Basse-Egypte)

Représentation- animal sacré : Chatte ou femme à tête de chatte ; parfois représentée en train d'allaiter sa portée de chatons, parfois aussi parée de bijoux ou jouant d'un instrument de musique (sistre)

Autres divinités "félines" : Aker, Chat d'Héliopolis, Mafdet, Mahès, Ourethekaou, Pakhet, Pasht, Sekhmet, Tefnout, Hathor (parfois),

Fonction : Déesse guerrière, plus tard, déesse de la joie. Elle est la partie pacifique de la dangereuse Sekhmet, le coté doux du félin. Maîtresse du foyer et protectrice des naissances.

Bastet n’est pas une « déesse chatte » mais la divinité tutélaire de Bubastis (Perbastet = la maison de Bastet ») dont la représentation en tant que chatte (ou femme à tête de chatte) n’apparaît que tardivement, précisément au début de la XXIIe dynastie, c’est-à-dire au début de l’époque libyenne. Avant cette époque, Bastet est représentée sous la forme d’une lionne, ou d’une femme à tête de lionne. Sous cette forme elle est une des représentations locales de la déesse dangereuse, comme Sekhmet, Tefnout, Mout, Pakhet  ou Hathor, qui peuvent être considérées comme des filles de Rê et véhiculent les forces issues du soleil. Elles doivent être apaisées, lors de périodes spécifiques, par des rites précis permettant de stopper leur folie destructrice. Lorsque les Libyens prennent le pouvoir, ils oeuvrent aussitôt au développement de leur ville d’origine, et l’iconographie de la déesse change, avec elle sa fonction évolue. De dangereuse, elle devient protectrice, mère de la royauté. On mesure cette transformation notamment dans l’évolution des épithètes dévolues aux rois libyens dans la titulature royale. Une nouvelle épithète « Fils de Bastet », est mise en relation avec l’épithète « Fils d’Isis ». Elle délivre à la déesse un statut de mère de la royauté, dont la fonction fondamentale semble être la protection. De ce fait elle perpétue son aspect dangereux, mais celui-ci reste sous-jacent. On comprend mieux ses représentations en tant que chatte – et parfois en tant que chatte allaitant sa portée.

Hérodote décrit le temple de la déesse et les fêtes de Bubastis. Mais il ne faut pas oublier que sa perception des choses reste celle d’un grec qui ne comprend pas ce qui se passe ou ce qu’il voit. Son a priori d’assimiler les divinités égyptiennes aux divinités grecques (selon lui Bastet = Artémis !) est illustrative de cette distorsion. Ses informateurs semblent ne pas être du meilleur choix et ce qu’il ne voit pas il l’invente ou le copie. On lui doit nombre d’idées fausses qui ont marqué la recherche archéologique – et expliquent encore certaines démarches (comme celle des « chambres secrètes » de la pyramide de Kheops !) Hérodote n’est pas le seul, on aura aussi avantage à consulter Strabon et Diodore de Sicile.

 (Merci à Michel A. des précisions qu'il m'a fait parvenir  et qui constituent le fondement de ce texte sur Bastet)

Fête de Bastet : le 5 février. La fête de Bastet, fin du cycle sokarien, devient une fête "anti-serpents" et selon une stèle de Ramsès IV en Abydos, il est naturellement interdit de chasser le lion ce jour - là. (tiré de l'article :Les oignons de Sokar de Catherine Graindorge, Revue d'Egyptologie 43, 1992 , résumé par Th. Benderitter sur le site Osiris.net)

La Fête de Bastet se célébrait à Bubastis le 4ème mois de l'hiver: le 4ème jour était le jour de "mâcher des oignons"( Pain, bière et toutes bonnes choses, Madeleine Peters-Desteract, P. 280)

Bastet sur d'autres sites : chez B@stet - le domaine de Bast (en anglais)

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