DIEUX ET DEESSES DE L'ANCIENNE EGYPTE

	Divinités Félines
	PAKHET

Nom de la divinité : PAKHET

Identifiée à : Hathor

PAKHET est également la maîtresse de l'étoile Sothis et est étroitement liée à  l'inondation.

Lieu de culte : Pakhet fut adorée à Béni Hassan dès l'Ancien Empire, plus exactement sa chapelle se situe au fond du Ouadi Batn el-Baggara, dans le XVI ème nome de Haute Egypte. Pakhet est la maîtresse de la Vallée dite du Couteau et incarne les fureurs dévastatrices des torrents tumultueux qui déferlent dans la vallée: elles incarne une forme locale de la déesse Hathor.

Représentation- animal sacré : Déesse à tête de lion surnommée "la déchireuse". Déesse lionne aux griffes acérées,

Autres divinités "félines" : Aker, Bastet, Chat d'Héliopolis, Mafdet, Mahès, Ourethekaou,  Pasht, Sekhmet, Tefnout, Hathor (parfois),

Fonction : Elle tenait un rôle bénéfique auprès du défunt voyageant dans l'au-delà. Protectrice des pharaons, elle incarnait la puissance et l'agilité des lionnes sauvages. Bien que simple divinité locale, elle porta le titre de "souveraine de tous les dieux" et atteignit sa consécration comme déesse à la cour royale sous les XVIII° et XIX° dynasties. Dans une inscription retrouvée près de Béni Hassan, Pakhet placée à la droite du dieu Thot, remet au pharaon Séthi 1er les insignes de la royauté, puis elle prend la parole, appelle le pharaon son fils bien-aimé et prédit qu'il élèvera de nombreux monuments consacrés aux dieux

Son temple sacré : le Spéos Artémidos, petite chapelle sise près de Beni Hassan en Moyenne Egypte. Pakhet fut considérée par les grecs comme leur Artémis chasseresse. En dédiant ce temple à Pakhet, la reine Hatshepsout  garantit l'utilisation légitime de la pierre dérobée à la montagne. Elle assure ainsi la protection des carriers et prévient les manifestations de la fureur de Pakhet qui est blessée dans sa chair par le prélèvement des blocs de calcaires destinés à réédifier des monuments qui avaient été laissés à l'abandon.

Pakhet et Hatshepsout : la reine décide - pour s'aliéner les bonnes grâces des habitants de la Région - de célébrer la déesse locale Pakhet, qui garantira ainsi la paix retrouvée. Le lieu de culte sera une grotte creusée dans la vallée, le premier temple rupestre.

Lors d'une conférence, Jean-Luc Chappaz, archéologue genevois, nous explique : "Ce sanctuaire est certainement lié aux carrières qui l'entourent: il s'agirait, en mettant en exergue la légitimité des actes ordonnés par le roi, d'"excuser" les dégâts commis par les hommes à la nature incarnée par la déesse des lieux. En ce sens, justifier ces actes et apaiser la déesse qui y réside, pourrait aussi être une réponse religieuse à la menace que représentent les déserts et les ouadis débouchant sur la Vallée du Nil: les trombes d'eau qui s'y abattent parfois peuvent provoquer des catastrophes humaines et écologiques particulièrement meurtrières. Enfin, situé à l'extrémité d'une probable piste reliant le Nil à la Mer Rouge, le Spéos Artémidos pourrait être une sorte de poste frontière religieux (si ce n'est politique), par lequel des éléments étrangers à l'Égypte risquaient de s'introduire et de perturber l'ordre pharaonique".

retour à page EGYPTE

retour à page d'accueil Chats retour à divinités félines

retour à page des divinités

Pakhet sur d'autres sites : chez Thotweb

 

retour à Centres d'intérêts 

 

 (© selkis/cat)