ALESSANDRO BARICCO

SOIE

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des neufs sains. Entre les monts du Vivarais et le japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable. Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens. " Par là, toujours tout droit. Jusqu'à la fin du monde. " Jusqu'à la légèreté, à la lenteur, à l'impatience, à la tristesse. Jusqu'à l'amour…Jusqu'au silence.  Plus que le mortel ennui d'une vie répétitive, c'est une indifférence, une absence de résistance à la vie que Baricco suggère en ouvrant son roman par quelques phrases laconiques, purement énonciatives. Au début, Hervé Joncour fait penser à un spectateur repu qui se refuserait à intervenir dans la pièce qui se joue, et qui pourtant parle de lui. Voyageur en quête d'œufs de vers à soie, il se voit contraint, pour sauver les industriels de son village, d'effectuer une expédition "jusqu'au bout du monde". Or, en 1861, la fin du monde, c'est un Japon qui sort à peine de son isolationnisme, et, qui plus est, de mauvaise grâce. Et c'est au Japon que la vie du héros prend un tour nouveau en croisant celle d'une femme mystérieuse. À la fin du roman, plusieurs années se sont écoulées, qui ont paru un battement de cils raconté en douceur par une voix neutre qui a fait défiler sous nos yeux, tels des panneaux de papier de riz, les séquences successives de cette vie impalpable traversée par des personnages d'ombre subtile. --Sana Tang-Léopold Wauters 

OCEAN MER

«Posée sur la corniche ultime du monde», dominant une plage immense, la pension Almayer semble abandonnée. Elle abrite pourtant sept «clients», sept naufragés de la vie qui sont venus là pour prendre congé d'eux-mêmes et tenter de renaître. En attendant l'âme soeur, le professeur Bartleboom essaie d'écrire la fin de l'océan tandis que le portraitiste Plasson tente d'en peindre le commencement. Ann Devéria voudrait retrouver un peu de sens moral et oublier son amant, la jeune Elisewin s'efforce d'échapper aux angoisses qui la consument, le Père Pluche écrit d'étranges prières et Adams, l'homme au regard d'animal en chasse, attend. Quant au mystérieux habitant de la septième chambre, seuls les étranges enfants qui tels des anges gardiens hantent la maison et l'âme de ses hôtes, savent s'il existe vraiment. Ce roman confirme le singulier talent de l'Italien Alessandro Baricco, auteur des Châteaux de la colère (prix Médicis 1995) et de Soie, qui s'est vendu en France à plus de 150 000 exemplaires. Le romancier, né en 1958, est aussi critique musical, essayiste, dramaturge et directeur d'une école d'écriture.
Un brin de suspense, une larme d'aventure, quelques gouttes de philosophie, d'humour et de poésie subtilement distillées: on reste suspendu aux lèvres et aux gestes de ces beaux personnages courageux et naïfs qui rêvent d'apprivoiser le néant, d'en ébaucher les limites, de le peupler de désirs. Et qu'importe si l'océan qu'ils interrogent leur apporte des réponses. Les marins qui ont connu le ventre de la mer savent que la vérité qu'il recèle n'est pas faite pour l'homme, et que celui qui l'a vue «en restera à jamais inconsolable». --Alexie Lorca, ©Lire

 CITY

D'abord le titre. Une ville. Pas une ville précise. Plutôt l'empreinte d'une ville quelconque. Son squelette. Je pensais aux histoires que j'avais dans la tête comme à des quartiers. Et j'imaginais des personnages qui étaient des rues, et qui certaines fois commençaient et mouraient dans un quartier, d'autres fois traversaient la ville entière, accumulant des quartiers et des mondes qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres et qui pourtant étaient la même ville. Je voulais écrire un livre qui bouge comme quelqu'un qui se perd dans une ville. Des personnages - des rues - il y en a beaucoup : il y a un coiffeur qui le jeudi coupe les cheveux gratis, il y en a un qui est un géant, un autre qui est muet. Il y a un petit garçon qui s'appelle Gould, et une fille qui s'appelle Shatzy Shell (rien à voir avec celui de l'essence). Il y a aussi dans City deux quartiers, assez vastes, un peu décalés en arrière dans le temps. Il y a une histoire de boxe, et il y a un western. Le western, c'est quelque chose à quoi je pensais depuis des années. J'étais toujours là à essayer de m'imaginer comment diable on pouvait bien faire pour écrire la fusillade finale. Quant à la boxe, là c'est un monde dingue, superbe. Si en plus tu es quelqu'un qui écrit, tôt ou tard tu y viens. Mieux vaut tôt, me suis-je dit.   ( c'est celui que j'ai le moins aimé ..)

 CHATEAUX DE LA COLERE

Vers le milieu du XIXe siècle, dans la petite ville imaginaire de Quinnipak, vit toute une communauté rassemblée autour de la très belle Jun Reihl, dont toute la ville admire les lèvres, et de son mari monsieur Reihl, directeur de la fabrique de verre. À Quinnipak, chacun a son désir, sa « folie » secrète : Pekish, l'extravagant inventeur de l'« humanophone », un orchestre où chacun ne chante qu'une seule note, toujours la même; Pehnt, son jeune assistant, enfant trouvé toujours vêtu d'une veste immense et informe; la « veuve » Abegg, veuve d'un mari qu'elle n'a jamais épousé; Horeau, l'architecte français qui rêve de grandioses constructions transparentes, et Élisabeth, la locomotive à vapeur... Avec "Châteaux de la colère", Baricco nous offre un roman foisonnant et singulier, construit comme une fugue où chacun chante sa partition avec justesse et jubilation.
On ne s'ennuie pas un instant dans cet "opéra bouffe" où se succèdent de courtes histoires tissant une France moirée à ce récit-gigogne situé en un pays imaginaire au milieu du 19e siècle. Etourdissant et jubilatoire. Prix Médicis étranger 1995. -- Services Documentaires Multimédia

NOVECENTO : Pianiste

Lemon Novecento est né sur le Virginia, un bateau qui fait la traversée de l'océan Atlantique vers l'Amérique. Jamais, il n'en est jamais descendu. Il est devenu le pianiste de l'orchestre et de l'Océan...
Sa vie étrange et poétique est racontée à travers celle d'un trompettiste engagé sur le bateau qui va passer six ans à ses côtés.
Avec étonnement, il entend les légendes qui entourent ce pianiste virtuose avant de devenir son ami. Ainsi, il découvre d'où vient la merveilleuse musique que joue le talentueux Novecento. Jamais entendue, elle rend fou les plus grands pianistes comme Jelly Roll Morton, l'inventeur du jazz.
Dans ce texte, Baricco témoigne de son immense intérêt pour la musique, sensible déjà dans son style très musical.
 

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