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LECTURES 2012 |
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Auteur coup de cœur | |
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Ah oui . je recommande | |
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je sais pas trop ... |
Jean d'Aillon " Montségur, 1201" - "Les secrets de l'enclos du Temple" - Metin Arditi "Le Turquetto" - "Prince d'orchestre" - Jean Auel "les enfants de la Terre " - le pays des grottes sacrées" ( 2 tomes) -Gyles Brandreth "Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles " - Daniel Cario "La Miaulemort" -Tracy Chevalier "l'innocence" - Jonathan Coe "La vie très privée de M. Sim" - Victor del Arbol : La Tristesse du Samouraï - Xavier Deutsch "Onze" - Joël Dicker. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Jean DiWO : TRILOGIE: Les Dames du faubourg - Le Lit d'acajou - Le génie de la bastille - " la chevauchée du Flamand" - Arthur Dreyfus "Belle-famille" - Mathias Enard "parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" - David Foenkinos : "La Délicatesse" – Claudie Gallay "Dans l’or du temps" - Laurent Gaudé "la mort du roi Tsongor" - Giacometti-Ravenne "Conjuration Casanova" - Camilla Lackberg "Cyanure" - "la Sirène" - Henning Mankell : "L'homme inquiet " - "Le chinois" - Carole Martinez " Du Domaine des murmures" - Jo Nesbo :"le léopard" - -Eduardo Mendoza "Bataille de chats" - Reggie Nadelson "Sous la menace" - Amélie Nothomb: "une forme de vie"- Iain Pears " La chute de John Stone" - Jean-François Parot : "L'honneur de Sartine" - Michel Pastoureau "Bleu" -Arturo Pérez-Reverte "la peau du tambour" - Anne Perry : "Funérailles en bleu" - "Du sang sur la soie" "Long spoon lane" -"Passé sous silence" " Esclaves du passé " - "Mort d'un étranger" - "Meurtres sur les docks" - Meurtres souterrains" -"Mémoire coupable" - "Traitors gate " - "La révélation de Noël" - Atiq Rahimi :" Syngué Sabour - Pierre de Patience" - Jean Christophe Rufin "Katiba" - Anne Sinclair ""21 rue La Boétie" Martin Suter "Allmen et les libellules" - - Jean Teulé "Bord Cadre" - "Charly 9" - Fred Vargas "Un lieu incertain" - Nicolas Verdan "Le patient du docteur Hirschfeld" - Carlos Ruiz Zafón "Le prince de la brume"
ROMANS
Jean
d'Aillon " Montségur, 1201"
Guilhem d'Ussel, troubadour et
ancien mercenaire, recueille Amicie de Villemur, veuve et châtelaine de
Saverdun maltraitée par son beau-père, pendant que Pierre de Castelnau et
des moines de Clairvaux se lancent dans la quête du graal et que le comte
Dracula, venu de Transylvanie, accompagne à Saint-Gilles une ambassade du
roi d'Aragon.
Metin Arditi « Le Turquetto » -
Se pourrait-il qu'un
tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit
l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la
Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? Né à
Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré très jeune à Venise, masqué
son identité, troqué son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquenté les
ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de
Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin
Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste, né juif en terre
musulmane, nourri de foi chrétienne, qui fut traîné en justice pour hérésie…
C’est un livre
magnifique.. Elie Soriano nait à Constantinople, en plein XVIe siècle,
s’enfuit à Venise, puis s’enfuit de Venise pour regagner Constantinople.
Tout commence dans le monde des marchands d’esclaves, dans l’univers des
fabricants d’encre. Un gamin qui ne vit que par et pour le dessin, né juif,
religion qui interdit la représentation des choses du ciel et de la terre…
vivant en terre musulmane, A la mort de son père il quitte Constantinople
et fuit vers Venise ou, dissimulant sa religion, il se fera passer pour
grec, étudiera avec les plus grands, se mariera dans la foi chrétienne,
fréquentera le beau monde et deviendra un des plus grands peintres, le plus
grand même, le seul à avoir su marier couleur et art du trait … Mais, au
faîte de sa gloire, il tombera amoureux d’une juive du ghetto… il sera
démasqué, jugé, condamné…. Le droit de peindre n’est pas un acquis… Un
roman magnifique, tant sur le plan humain, artistique que culturel. Un roman
sur la tolérance, sur l’amitié, sur le regard vrai que l’on porte sur les
gens et les choses.. Egalement un roman sur l’amour du trait, du dessin ,
de la calligraphie, de la peinture… Sur l’importance du regard, de
l’observation… mais aussi sur la lutte pour le pouvoir et les intrigues. Je
ne puis que vous le recommander. D’autant que la langue est à la hauteur de
l’histoire…
Metin Arditi « Prince d'orchestre » -
Alors que chaque concert lui vaut un triomphe et qu'il se trouve au sommet
de sa gloire, le chef d'orchestre Alexis Kandilis commet une indélicatesse
dont les conséquences pourraient être irrémédiables. Sa réputation est
ébranlée. Aux déceptions et revers qui s'ensuivent il oppose la certitude de
son destin d'exception. Mais les blessures les plus anciennes se rappellent
à son souvenir. L'insidieux leitmotiv des Kindertotenlieder, Les chants des
enfants morts, de Gustav Mahler lui chuchote sans répit le secret qu'il
voudrait oublier.
La chute est inexorable. Seules l'amitié ou la confiance de quelques proches
semblent l'ouvrir à une autre approche de son talent, susciter en lui un
homme nouveau, dont la personnalité glisserait de la toute-puissance à la
compassion, de l'arrogance à l'empathie profonde. Se dessine peut-être une
métamorphose... Roman haletant, parcours exalté, bouleversé par les
véhémences de la musique, Prince d'orchestre est aussi une réflexion sur la
part d'imprévisible que contient toute existence, sur la force du hasard et
les abîmes de la fragilité humaine, sur les souffrances que convoque,
apaise, et souvent transcende l'inépuisable fécondité de l'art -
A chaque rentrée littéraire,
son coup de coeur... C'est un livre magnifique. Et qui se passe à
Genève, ce qui est pour moi très sympathique. La chute et la descente aux
enfers d'un grand chef d'orchestre . Sa rencontre avec un autre homme,
blessé par la vie, avec deux femmes. L'amitié et l'amour parviendront ils à
compenser? Un livre sur la solitude, sur l'incapacité de vivre avec les
blessures du passé enfouies, un livre sur la musique, sur la vengeance, sur
l'orgueil, les méfaits de l'argent, sur le destin, sur les méfaits de
l'ambition...... Jouet de la vie, le Prince d'orchestre réussira-t-il à
apprivoiser sa vie, à vivre pour et par lui-même ? le livre vous le dira....
Jean Auel "les enfants de la Terre " - le
pays des grottes sacrées" ( 2 tomes)
Des millions de fans à travers
le monde l'attendaient depuis neuf ans ! Ayla, notre ancêtre à tous, est de
retour dans le sixième et dernier volet de la formidable saga préhistorique
des Enfants de la Terre. - résumé : La petite orpheline Cro-Magnon
recueillie par une tribu Neandertal a fait bien du chemin depuis Le Clan de
l'Ours des Cavernes, le premier tome de ses aventures publié il y a
maintenant trente ans. Ayla vient de mettre au monde une petite fille
prénommée Jonayla, et a été peu à peu adoptée par les membres de la Neuvième
Caverne, le clan de son compagnon Jondalar. A tel point que la Zelandoni,
guérisseuse et chef spirituel de la Neuvième Caverne, la choisit pour lui
succéder un jour. Pour parvenir à cette fonction, Ayla suit pendant
plusieurs mois la grande prêtresse. Son initiation passe notamment par la
visite des nombreuses grottes ornées de la région, l'occasion pour
l'apprentie Zelandoni de découvrir des sites magnifiquement décorés, dont
elle apprend à comprendre le sens. Cette formation, jalonnée de rites de
passage, n'a rien d'une promenade de santé, et Ayla devra franchir bien des
obstacles avant de devenir Zelandoni. Saura-t-elle trouver un équilibre
entre ses obligations de jeune mère et d'épouse et les exigences de son
apprentissage ? L'amour de Jondalar et d'Ayla résistera-t-il à tant
d'épreuves - Avalé les
deux tomes. Ce serait sympa qu'elle continue la série....... Il y a encore
de quoi faire.. et comme tout le monde est vivant... même si elle dit que
c'est la fin... on a attendu 10 ans.. pourquoi pas une suite?????????
Gyles Brandreth "Oscar Wilde et le meurtre
aux chandelles " -
En cette fin de siècle
trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en
rendez-vous discrets, lorsqu'un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu'il
s'apprête à écrire Le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé le
corps d'un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre
rituel. Et, en ami fidèle, Oscar Wilde s'est juré de ne pas trouver le repos
tant que justice n'aura pas été faite pour Billy Wood.
''J'ai toujours voulu rencontrer Oscar Wilde. J'ai désormais l'impression
que c'est arrivé et que j'ai partagé avec lui une terrible, étrange et
angoissante aventure. C'est une expérience que je recommande à chacun.''
Anne Perry. j'ai bien
aimé. Savoureux. Intelligent. Je vais voir à la biblio si je trouve les
suivants.
Daniel Cario "La Miaulemort"
Pour la première fois
dans Terres de France, un roman au cœur du Berry et de ses marais parfois
inquiétants. Un superbe drame autour d'un petit garçon tiraillé entre l'amour de
la musique et le devoir familial.
Au cœur du Berry, début du XXe siècle... Entre étangs et marais, le petit
Silvain Brisaille vit avec ses parents dans la pure tradition des fermiers
brennous. Le père, Xavier, a interdit à son fils d'aller au-delà de l'étang des
Touchières ou sévirait la Miaulemort, une créature monstrueuse. Un jour
pourtant, en entendant au loin le son d'une étrange musique, Silvain désobéit.
Et découvre, dans une masure vétuste, un vieillard jouant de la vielle. Cette
rencontre insolite entre l'enfant des marais et le vieux saltimbanque éveille la
fureur de Xavier, agriculteur despotique, qui s'use à travailler la terre...
Paysages empreints de mystère, personnages rudes et fiers, dualité ville et
campagne marquent ce roman beau et âpre qui inscrit pour la première fois dans
Terres de France le caractère unique du Berry.
Evidemment j'ai craqué sur le
titre.... mais c'est pas une histoire de chat... Un pur roman du terroir...Bien
aimé sans grimper au plafond! Une solide histoire... des personnages rudes,
entre le début du XXème et le Moyen-Age.... on se demande si la vie des hameaux
de campagne a beaucoup évolué. Mais je ne regrette pas de l'avoir lu..
Tracy Chevalier "l'innocence" -
Londres, 1792. Thomas Kellaway, ébéniste de son état, prend à la lettre
l'invitation de Philip Astley, directeur du cirque du même nom, et part
tenter sa chance à Londres. Mais passer de Piddletown à Lambeth n'est pas
sans conséquence pour ses enfants. Ils ouvrent de grands yeux sur la ville
tumultueuse et impitoyable que la jeune Londonienne délurée Maggie
entreprend de leur faire connaître. William Blake, leur voisin, graveur et
poète, sera le guide spirituel des adolescents tandis qu'ils franchissent le
chaotique et exaltant passage de l'" innocence " à l'" expérience ". Un
voyage initiatique dans le Londres de la fin du XVIIIe siècle, en marge
d'une société déboussolée par les échos sanglants de la Révolution
française. Dans L'innocence, roman à la fois épique et lyrique, Tracy
Chevalier ressuscite le Londres du XVIIIe avec la même pertinence et la même
poésie que le Delft du XVIIIe de La jeune fille à la perle. Source :
Gallimard - J'ai bien
aimé aussi. Cette fois-ci, c'est une partie de la vie de William Blake qui
sera mise à l'honneur. William Blake (Londres, 28 novembre 1757–12 août
1827) est un peintre et un poète préromantique britannique. Un aspect de sa
vie et une partie de son œuvre, ses "Songs of Innocence", ornées de ses
dessins . C'est aussi un roman sur la liberté de choisir, sur la liberté
d'opinion, au moment où le climat social en France est plus que dramatique
(Révolution française) et ou les anglais ont peur.
Blake est le voisin des jeunes qui sont les principaux protagonistes du
roman. Son rapport à la jeunesse est ici très important. Il les aide, il
leur parle, il les considère comme des interlocuteurs; de fait il est leur
modèle...
Jonathan Coe "La vie très privée de M.
Sim": Maxwell Sim
est un loser de quarante-huit ans. Voué à l'échec dès sa naissance (qui ne
fut pas désirée), poursuivi par l'échec à l'âge adulte (sa femme le quitte,
sa fille rit doucement de lui), il s'accepte tel qu'il est et trouve même
certaine satisfaction à son état. Mais voilà qu'une proposition inattendue
lui fait traverser l'Angleterre au volant d'une Toyota hybride, nantie d'un
GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber
amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents
dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance,
notamment auprès de son père sur lequel il fait d'étranges découvertes : le
roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres,
journaux, manuscrits qui introduisent autant d'éléments nouveaux à verser au
dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille,
aperçues dans un restaurant en Australie, dont l'entente et le bonheur
d'être ensemble l'ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver? Et pour quelle
nouvelle aventure? toujours
fan de Jonathan Coe et de sa peinture de la société britannique! (mais mon
favori reste "la pluie avant qu'elle tombe"....) .
Victor del Arbol : La Tristesse du Samouraï :
Mise élégante et port
altier, une femme arpente les quais de la gare de Mérida au petit matin. Des
passagers apeurés n'osent croire que la guerre est finie, mais Isabel fait
partie de la caste des vainqueurs et n'a rien à redouter des phalangistes
arrogants qui battent le pavé en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de
son plus jeune fils et écrit à l'aîné, qu'elle s'apprête à abandonner, les
raisons de sa fuite. Le train pour Lisbonne partira sans elle. L'enfant
rentre seul chez son père, obnubilé par le sabre qu'un homme vient de lui
promettre. Il n'est encore qu'un petit garçon vulnérable, très attaché à sa
mère. Et Isabel disparaît pour toujours.
C'est un des bons livres lus cette année ! Ceux qui me connaissent savent
que j'aime les auteurs espagnols. Une fois encore je craque! Un polar oui ..
mais aussi un roman... Complots, torture, enlèvements, violence contre les
femmes, silences, ... enquête et ambition politique... tout est là.
magistral! Un crime qui gangrène 3 générations. Des années 40 aux années
80.. Une tragédie, une enquête.. Un livre pas toujours facile à suivre car
les cheminements des vies et les retours en arrière se croisent ....... Des
êtres fracassés, les vies des parents conditionnent les enfants qui se
vengent et cherchent à comprendre... Sommes nous responsables des actes de
nos parents ? Devons nous en porter le poids ? Est il possible d'en
réchapper? Parfois on se demande comment les vies s'imbriquent mais petit à
petit on comprend comment les destins des protagonistes se mêlent. Les
victimes sont les coupables, les coupables les victimes. Un roman fort,
impitoyable.....
La langue est belle, ce qui ne gâche rien!
Xavier Deutsch "Onze"
C'est un tout petit club de
Flandre qui se retrouve en demi-finale de la Coupe d'Europe, face à l'AC Milan.
C'est le choix d'une stratégie du côté flamand: onze hommes sur le terrain et
personne sur le banc. Il n'y aura pas de remplacements. C'est l'histoire d'un
pari fou, d'une improbable rencontre entre David et Goliath.
Très
bonne surprise. Car le foot et moi... mais comme j'avais reçu ce petit livre
j'ai voulu le lire.. et j'ai bien aimé. Vivant, et on se prend à soutenir cette
petite équipe d'amateurs qui va se trouver face à un monstre.....
et puis il y a des citations savoureuses.. "Le Flamand est un être simple. Il a
les pieds dans la glèbe et les oreilles dans les étoiles"
Joël Dicker. La Vérité sur l'Affaire
Harry Quebert
Jean DiWO : TRILOGIE: Les Dames du
faubourg - Le Lit d'acajou - le Génie de la Bastille :
Les Dames du faubourg (Tome 1):
Faubourg
Saint-Antoine,. une grande artère parisienne où les chariots de l'Histoire
de n’ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans,
nobles, bourgeois, tous sont soudés par l’amour du bois, matériau noble et
magique. Un roman chargé d’amour, de drames et de joies, parce que les
hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.
Après avoir terminé son tour de France, Jean Cottion, un jeune compagnon
travailleur du bois cherche du travail, il a la chance de trouver un emploi
chez Pierre Thirion, maitre compagnon. Jean est très bien accueilli par
Pierre et sa famille qui vivent dans le faubourg Saint-Antoine. Il y
restera, se mariera et deviendra a son tour maitre compagnon.
cette histoire s'étend sur plus de 300 ans au départ de Jean Cottion, sa
descendance qui reprend le flambeau mais aussi les gens qui gravitent dans
le même monde on pourrait parler de André-Charles Boule qui est resté dans
l'histoire du meuble un incontournable. Une histoire passionnante. Une
histoire du travail du bois et de la confection de meubles, avec tout ce que
comporte comme invention, amélioration, nouveautés et techniques. L’histoire
du faubourg Saint-Antoine dans lequel les abbesses se succèdent avec leur
personnalités différentes, certaines plus proches des ouvriers du bois que
d’autres, mais dans l’ensemble, de grandes dames toujours prêtes à protéger
les ouvriers libres de leur faubourg. Le faubourg qui connait des périodes
creuses et des âges d’or et qui prend finalement de plus en plus
d’importance.
Les époques, les amoureux du bois se succèdent, tout comme les rois et les
modes qui passent. Certains s’éloigneront du bois pour devenir marchand,
nouveau bourgeois, . D’autres deviendront ébénistes du roi ou de la reine.
En bref, la vie passe avec son lot de joie et de malheur
Le Lit d'acajou , Dames du faubourg T2 :
Eté 1789. Quartier
chargé d'histoire, le faubourg Saint-Antoine entre en Révolution. La fin de
l'Ancien Régime frappe douloureusement le monde des ébénistes dont Les Dames
du Faubourg avait conté la naissance. La vieille abbaye de
Saint-Antoine-des-Champs, sa gardienne tutélaire, disparaît dans la
tourmente. Mais il faut que la vie continue. La bel Antoinette de Valfroy,
restée seule avec la petite Lucie, Ethis, jeune héros de la Bastille, et
Marie, chacun essaye de tenir, de vaincre l'angoisse que la Grande Terreur
distille plus tard comme un poison. Passent la Révolution, puis le Consulat,
arrivent l'Empire et les nouvelles générations. A travers ses personnages
anciens et nouveaux, à travers leurs chagrins, leurs joies, leurs amours,
Jean Diwo fait revivre ici, au quotidien, trente années de l'épopée de la
vieille communauté du meuble : ébénistes, menuisiers, ciseleurs, doreurs de
tous bois...
Le génie de la Bastille , Dames du faubourg T3 :
Dans ce troisième volet
des " Dames du Faubourg ", Jean Diwo remet en scène Ethis, " le Parisien
débrouillard, le vainqueur de la Bastille ", et sa femme Marie. De l'union
de leur fils Bertrand, poète-compagnon du tour de France, et de la belle
Louise, naît Elisabeth, le jour même où l'on pose la première pierre de la
colonne de Juillet. Sept ans plus tard, le génie ailé de la Bastille
veillera dans le ciel des incomparables ébénistes du Faubourg Saint-Antoine.
Et les " fines lames " ne perdront rien de leur savoir-faire. Ils le
perpétueront à travers les rires, les larmes et les amours, à travers le
temps et l'histoire, depuis les révolutions de 1830 et 1848 jusqu'à
l'entre-deux-guerres, en épousant le lyrisme de la Belle Epoque puis le
style ornemental de l'Art déco. Captivée par la sage..
Une Saga qui vous emporte
et vous apprend beaucoup sur le monde de l'art. La saga commence sous Louis
XI... nous entraine dans la Révolution Française, et le troisième tome nous
amènera jusqu'au XIXème.....
Jean Diwo " la chevauchée du Flamand"
Pierre-Paul Rubens, un jeune
Flamand, la bourse plate mais le coeur à l’étrier, chevauche jusqu’à Venise,
Florence et Rome. Il survit en vendant les portraits des gens de rencontre,
découvre Titien, copie les maîtres et se met au service de la cour du duc de
Mantoue. Déjà riche et célèbre, il revient sept ans plus tard à Anvers, où
il achète une maison grandiose, le Wapper. Il y crée un atelier singulier,
véritable usine à peindre où travaillent près de cent élèves et artistes
confirmés, dont Bruegel de Velours, Snyders, Van Dyck et Jordaens. C’est le
maître qui ébauche, dirige la mise en couleurs et finit chaque tableau. Son
pinceau magique en fait « un Rubens », reconnaissable entre tous. La
vie de Rubens prend un brusque tournant quand l’infante Isabelle, qui
gouverne les Pays-Bas au nom du roi d’Espagne, le nomme peintre de sa cour,
à Bruxelles. Elle lui confie des missions de renseignements que facilite son
métier. Cela l’entraîne sur les routes d’Europe et l’amène à fréquenter les
grands. A Madrid, Paris ou Londres, il peint les princes, les écoute et
recueille des renseignements. Il approche ainsi Henri IV, Louis XIII, Marie
de Médicis, Richelieu, Charles Ier d’Angleterre, le duc de Buckingham, le
roi d’Espagne. Il immortalise ses proches, sa maîtresse, la magnifique
Hélène Fourment. Cette chevauchée, située dans le demi-siècle le plus
romanesque de l’Histoire (1600-1650) donne, comme tous les romans de Jean
Diwo, un livre d’aventures, d’amour et d’érudition plaisante. Espion, génie
et amant, Rubens revit avec panache, et sa fougue enflamme tout.
Arthur
Dreyfus
"Belle-famille"
«Madec se
dirigea vers la
cuisine pour
chercher un
couteau à pointe
fine. Comme s'il
était surveillé,
il s'interdit la
lumière.
L'obscurité ne
faisait pas
disparaître les
formes, mais les
couleurs. Est-ce
ainsi que
voyaient les
gens dans les
vieux films?
L'enfant ouvrit
le tiroir à
ustensiles.»
Ensuite un peu
de bruit, et
beaucoup de
silence.
Alors un peu
mitigée .. je
suis contente de
l'avoir lu, mais
ce n'est pas un
livre qui va
marquer les
annales. J'avais
l'impression de
suivre l'enquête
sur un fait
divers mais j'ai
dévoré le
livre.. Un fait
divers ( la
disparition de
la petite Maddie
) inspire
clairement le
livre. Ici c'est
un garçon et pas
une fille, C'est
en Italie et pas
au Portugal...
C'est la
description
d'une famille
"bien" en
apparence et
sordide de fait;
le portrait
psychologique
des personnages
est extrêmement
bien dressé,
mais c'est plus
du journalisme
qu'un roman...
Et le gonflement
médiatique de
l'événement est
très bien
décrit.. Et j'en
suis ressortie
avec un
sentiment de
malaise... Bien
beau d'être une
jolie famille...
mais surtout ne
pas gratter...
et dire que nous
avons
certainement des
voisins de ce
genre..... La
façade,
l'importance que
prend le fait
d'être
"connu"...
Pourquoi ces
faits divers
nous
passionnent-ils
tant ? L'affaire
Gregory,
l'affaire
Maddie.... ces
disparitions
d'enfants jamais
élucidées...
Mais l'auteur
n'a pas réussi (
mais le
souhaitait-il?)
à insuffler de
l'émotion ...
trop calculé,
trop
machiavélique...
trop peu d'amour
dans cette
famille pour que
la disparition
de l'enfant soit
un drame...
c'est juste un
fait divers
instrumenté...
mais il y a des
jolies
phrases... le
style est
étonnant pour un
jeune... un
certain
maniérisme ...
Alors facile à
lire, mais peu
sympathique...
histoire dont on
a envie de
connaitre le
dénouement...
mais qui est
malsaine...
comme ces
enlèvements ou
la mère est
soupçonnée...
alors qu'on
pense toujours
que les parents
ne peuvent
qu'aimer leurs
enfants...
Le sordide c'est
pas des
relations avec
l'enfant, pas
d'actes
déplacés......
c'est ce qui se
cache derrière
une famille
BCBG, de
médecins connus,
avec les 3
gosses, la
voiture, la
maison..... et
les sentiments
faux, les
motivations pour
faire grimper
les enchères
pour avoir plus
de fric lors des
reportages...
les
cachotteries....
on suit
l'enquête comme
dans les
Colombo. on sait
ce qui est
arrivé.
Mathias Énard
"Parle-leur de
batailles, de
rois et
d'éléphants"
Editeur : Actes
Sud | Parution :
18 Août 2010 -
Prix Goncourt
des Lycéens 2010
- résumé : 13
mai 1506, un
certain
Michelangelo
Buonarotti
débarque à
Constantinople.
A Rome, il a
laissé en plan
le tombeau qu'il
dessine pour
Jules II, le
pape guerrier et
mauvais payeur.
Il répond à
l'invitation du
Sultan qui veut
lui confier la
conception d'un
pont sur la
Corne d'Or,
projet retiré à
Léonard de
Vinci. Urgence
de la commande,
tourbillon des
rencontres,
séductions et
dangers de
l'étrangeté
byzantine,
Michel-Ange,
l'homme de la
Renaissance,
esquisse avec
l'Orient un
sublime
rendez-vous
manqué.
Une
histoire
certes.. mais
des images... un
sculpteur, un
poète, un monde
ou courbes et
lignes se
mêlent.. un
texte poétique..
une ode à
l'amour, à
l'Orient, à la
sensualité..
Toute la peur
qui se cache
derrière
l'artiste... la
fragilité et les
doutes, la fuite
... sous le
vernis de la
gloire....
Magnifique. A
lire pour la
beauté du texte
et de l'athmosphère
qui se dégage du
récit...
La Délicatesse – David Foenkinos ;
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est
la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent
qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire :
chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un
jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille
douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques :
évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original,
sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus
d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… - Je vais prendre un
jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle
était une effraction de la réalité ».
Quand j'ai lu le résumé, j'ai
pensé que ce serait un moment délassant, un petit livre marrant et une jolie
petite histoire romantique... Ce roman sur la perte d'un être cher, le
monde qui s'écroule.. et la remontée vers le réel ... ce roman qui fait que les
contrastes se croisent, que les impossibles deviennent possibles.. ce livre qui
privilégie la faiblesse et le manque de confiance en soi et qui fait que la
force nait de l'instabilité et de l'angoisse.. et bien ce petit livre est pour
moi un espoir..
C'est un livre sensible, les valeurs stables de l'enfance et les blessures de
l'adolescence donnent une direction à la vie... Un souvenir de petite fille et
toute l'insouciance réapparait et permet aux douleurs du présent de s'écouler..
Le petit cadeau qui prouve qu'on est à l'écoute et qu'on ressent l'autre.... Le
poids des convenances et le carcan du jugement des autres..... La liberté qui
arrive au moment ou on décide de ne plus laisser les autres tracer une vie...
L'importance des sentiments qui prime sur le quand dira-t-on.
Je suis certaine que certains y trouveront sensiblerie et mièvrerie.. Mois j'y
ai trouvé sensibilité et espoir.... et certaines phrases magnifiques.. Je relève
aussi des jolis traits d'humour, un peu d'absurde mais pas trop... Quelques
citations bien choisies... quelques décalages ... quelles listes ... Le réel et
le rêve qui s'entremêlent... Un petit livre vite lu... mais un arc en ciel qui
montre qu'àpres la pluie.. le soleil... j'ai beaucoup aimé. Et je pense
que le rôle ira parfaitement à Audrey Tautou...
Claudie Gallay "Dans l’or du temps" -
Le narrateur passe
l'été en famille, avec sa femme et leurs jumelles de sept ans, dans leur
maison normande au bord de la mer. II rencontre par hasard Alice, une
vieille dame abrupte et bienveillante à la fois, volontiers malicieuse. Il
lui rend visite à plusieurs reprises et une attente semble s'installer :
l'homme est en vacances, vacant pour ainsi dire, intrigué et attiré malgré
lui ; Alice a des choses à raconter, qu'elle n'a jamais pu dire à personne,
des souvenirs qui n'attendaient que lui pour remonter à la surface et
s'énoncer. Tout commence par un voyage à New York qu'elle a effectué dans sa
jeunesse, en 1941, en compagnie de son père photographe et d'André Breton.
Ensemble, ils ont approché les Indiens hopi d'Arizona, dont l'art et les
croyances les ont fascinés. Dans l'or du temps plonge au plus intime de ses
personnages par petites touches, l'air de rien. Hommage à la figure d'André
Breton et à la culture sacrée des Indiens hopi, ce magnifique roman célèbre
les rencontres exceptionnelles, celles qui bouleversent l'âme et modifient
le cours des existences. -
Une fois de plus je me laisse
prendre par les univers solitaires et à la dérive de Claudie Gallay. Une
rencontre improbable et le roman se noue... Une vieille dame à la fin de sa
vie, sur la coté normande, près d'Etretat. Une fois encore l'importance de
la cote normande qui est un personnage aussi ... Un homme dont le couple
prend l'eau et .... 2 solitudes se rencontrent...... Alice a eu une vue hors
du commun et elle vit maintenant avec sa soeur qui ne parle pas et un
chat... dans une maison pleine de souvenirs cachés. Elle va parler avec un
homme sans nom, qui l'accompagnera tout un été et à qui elle racontera des
souvenirs ... elle parlera de sa jeunesse, des tribus des indiens Hopi, de
sa rencontre avec les surréalistes et plus particulièrement Breton ( d'ou le
titre du livre)....... de la vie et de la non-vie....
Laurent Gaudé "la mort du roi Tsongor" -
Au cœur d’une Afrique
ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense,
s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième
prétendant surgit, ancien camarade de jeu des enfants Tsongor, ayant jadis
emporté avec lui la promesse de cette même jeune fille de l’épouser. Le roi
ne choisit d'autre issue que de demander à son fidèle serviteur Katabolonga
de le ôter la vie. Avant de mourir, il charge son plus jeune fils d’une
mission pouvant prendre toute une vie : celle de parcourir le continent pour
y construire sept tombeaux à l’image de ce qu’il fut, roi vénéré après avoir
été un belligérant sanguinaire…
Alors je l'ai pris et plus
lâché! L'écriture est magnifique comme toujours chez Gaudé et l'histoire
nous emporte.....J'aime
ces contes, ces errances initiatiques ou la culture ancestrale se mêle à
l'histoire.. On part en quête du passé, on est au centre d'une bataille qui
est au départ lancée pour l'amour d'une femme puis qui devient une lette de
puissance, une histoire d'honneur et de prestige, avant de se transformer en
une vengeance.. A la fin on ne sait plus pourquoi on se bat.. Et on comprend
que ce qui a été bâti par la violence ne se transmet pas au nom de
l'amour....... .
Giacometti-Ravenne "Conjuration Casanova"
- En Sicile de nos
jours. 5 couples, réunis afin de pratiquer des rituels mêlant spiritualité
et érotisme, sont immolés sur les ordres d'un maître de cérémonie, Dionysos.
Seule Anaïs en réchappe miraculeusement.
A Paris, le ministre de la culture, franc-maçon, est retrouvé près du corps
sans vie de sa maîtresse. Le commissaire Marcas, frère d'obédience, est
chargé d'enquêter sur les circonstances étranges de cette mort. De rites
érotiques en courses-poursuites sanglantes, de Paris à Venise, Marcas et
Anaïs vont remonter la piste meurtrière d'un mystérieux manuscrit signé de
la main du sulfureux Casanova.
une fois encore je me suis
laissée prendre au jeu.. Traque, intrigue, histoires de sectes, un peu de
franc-maçonnerie, un zeste de "journal de Casanova" un brin de voyage, du
suspense... un bon roman..
Camilla Läckberg : "Cyanure " Martin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l’île de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu’il les a déshérités. Martin se rend vite compte qu’il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. Un polar familial délicieusement empoisonné. Tout petit, très vite lu, captivant par la description des personnages mais j'avais la demi-solution....
Camilla Läckberg : "La sirène" Dans ce sixième volet de ses aventures, l’irrésistible enquêtrice au foyer Erica Falck, enceinte de jumeaux, ne peut s’empêcher d’aller fouiner dans le passé d’un écrivain à succès lorsque celui-ci commence à recevoir des lettres de menace anonymes qui semblent liées à la mystérieuse disparition d’un de ses amis… Alors c'est un suspense fantastique, on le dévore. Psychologique, bien ficelé.. il tient en haleine. Bien sûr c'est un plus si on a lu les aventures des personnages depuis le début... mais dans ce cas... on attend la suite avec impatience.. car Camilla nous laisse avec nos personnages dans une situation qui est digne d'une fin de saison de série policière... Je voudrais bien savoir la suite moi......
Henning Mankell : "L'homme inquiet " - Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise. Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell - Le commissaire Kurt Wallander est en congé.. et il va enquêter... il va suivre pistes et fausses pistes.. et on va passer notre temps a faire marche arrière.. L'enquête est palpitante, le coté humain est présent, l'énigme est là... passionnante. Histoire de famille, doutes sur lui, sa vie présente, passée, future.. Une enquête internationale, des secrets de famille.. des secrets militaires.. je pense que c'est l'un des meilleurs.... Dommage que ce soit le dernier.. mais comme il n'est pas mort... on le reverra peut-être.........
Henning Mankell : "Le chinois " - Par un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l’arme blanche dans un petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est persuadée que ce crime n’est pas l’œuvre d’un fou. Elle mène une enquête parallèle à partir d’un ruban de soie rouge trouvé sur les lieux qui raconte une tout autre histoire et l’entraîne dans un voyage vers d’autres époques et d’autres continents, et surtout en Chine, cette nouvelle superpuissance en pleine expansion sur la scène mondiale. À son insu, Birgitta Roslin est prise dans l’engrenage d’une machination géopolitique qui finira par mettre sa vie en danger. - Une fois encore Mankell passe par le crime pour nous parler de problèmes politiques et nous plonger dans des problématiques que nous ne connaissons pas. Il nous démontre aussi que parfois la police néglige certaines pistes qu'elle n'estime pas crédibles.. mais cette fois j'ai l'impression que le politique est plus important que le policier, même si la à la fin, il raccroche les wagons, si je peux dire..
Carole Martinez : "Du domaine des
Murmures" - En 1187, le
jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse
de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu,
contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des
Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la
chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle
pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle
dans sa tombe. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait,
Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son
réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et son souffle
parcourra le monde jusqu'en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre
cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une
expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous
emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une
sensualité prenante. Je
dois avouer que j'ai de loin préféré le 1er ("le cœur cousu ").. qui laisse
la part belle à l'aventure, à la créativité, au rêve, à l'évasion; Davantage
sous le charme du premier.. mais je ne suis pas pour autant déçue par le
second! Une fois encore les personnages centraux sont des femmes, aux
pouvoirs surnaturels. Dans "le cœur cousu" le pouvoir du "don".. Dans les
"murmures" la communion par le sang et l'amour..
La beauté de l'écriture, la poésie sont au rendez-vous. mais la noirceur de
ce Moyen-âge est bien opaque, pesante, présente, malgré la lumière du prénom
d'Esclarmonde ... la lueur de son prénom est bien faible pour éclairer le
monde et elle même... Son enfermement semble bien à contre-courant de ce
qu'elle souhaitait... L'amour humain sort magnifié de ce roman.. Esclarmonde
souhaitait être épouse de Dieu, fuir les hommes et l'amour charnel; elle
choisit de vivre en recluse; mais si elle est enfermée, les éléments en
décideront autrement .. Esclarmonde éclaire le monde et éloigne le mal et la
mort tant qu'elle baigne dans la clarté de l'amour.. elle communie avec les
êtres tant qu'elle a un lien physique avec la réalité.. Au moment ou la
communication avec le monde se rétrécit et s'assombrit, la mort et la
noirceur la rejoignent. La tristesse est la compagne de la mort... pour
éloigner ce spectre, il faut aimer.
Le seigneur des Murmures découvrira la tendresse et de dominateur il
deviendra un homme qui part en lambeaux ... le prix à payer pour ses
péchés... et Esclarmonde sera enfermée dans sa croisade et son esprit plus
encore que dans le tombeau creusé contre la chapelle.
Pour être heureux, il faut la liberté, l'amour, le soleil, la nature.. La
puissance de la religion est aussi montrée du doigt. Effrayante, cruelle ...
Au moment ou la "sainte" parle, elle peut tout exiger... et punir ..... Les
personnages qui l'entourent sont également exceptionnels... et au fur et à
mesure on remarque que leurs caractères se modifient du tout au tout ..Les
violents s'apaisent, les caractères se modifient, les doux deviennent durs,
les simples ou inoffensifs deviennent le fer de lance de la révolte, les
effrayants personnifient l'amour et la bonté...
Il y a "Douce", la femme du Seigneur des Murmures, la géante "Berengère " (
Vient du germain "beren et gari" - Signifie: "ours et lance") , le colosse
"Martin", la vieille femme âgée que la mort a oublié de venir chercher, la
simplette...
Celles et ceux qui apprécient l'écriture de Sylvie Germain devraient
aimer le monde de Carole Martinez.. Et comme pour Sylvie Germain, le 1er
livre (le livre des nuits) était fantastique et optimiste, le second opus
(Nuit d'ambre)
était sombre et se
déroulait dans le monde en guerre.......
Eduardo Mendoza "Bataille de chats" -
Au printemps 1936, un Anglais
nommé Anthony Whitelands arrive en gare de Madrid. Il doit authentifier un
tableau inconnu appartenant au duc de la Igualada, un ami du chef de la
Phalange, José Antonio Primo de Rivera. La valeur du tableau peut-être
décisive pour favoriser un changement politique crucial en Espagne. A peine
arrivé à son hôtel, Whitelands va se trouver bien malgré lui au centre d'un
imbroglio politique mêlant policiers, diplomates, espions, ministres, femmes
du petit et du grand monde, tous lancés à ses trousses dans une atmosphère
de conspiration et de veillée d'armes. De rebondissement en rebondissement,
Bataille de chats renoue avec le meilleur de Mendoza: des événements
dramatiques, une intrigue policière et un humour à toute épreuve sont au
rendez-vous, rappelant au lecteur que la tragédie est l'un des masques de la
comédie humaine. Prix Planeta 2010 -
Tout d'abord... une précision
, les chats.. ce sont les madrilènes.. il faut donc lire "bataille de
madrilènes".. Le roman a obtenue le prix "Planeta", une référence pour
l'Espagne( l'un des deux prix littéraires espagnols avec le prix Cervantes).509
romans, dont 83 en provenance d'Amérique latine, concourraient pour le prix.
C'est un mélange de romanesque, d'histoire, de quête.. mais il manque le
coté déjanté des personnages des livres précédents.. Une plongée dans
l'histoire, dans l'art, dans la vie des nobles et dans les coulisses de la
politique.. cela bouge bien, il y a des rebondissements, ça roule... et
pourtant.. il manque quelque chose.. C'est bien mais c'est un peu sage, un
peu fade pour du Mendoza ...... pas assez abouti... il manque la folie de
Mendoza pour moi..... Mais si on ne s'attend pas à du Mendoza, alors il faut
foncer! Et pourtant.. cet anglais est parfait dans le rôle du brave type à
qui rien ne devrait arriver et qui est toujours là pour provoquer des drames
et s'attirer involontairement les pires ennuis! Il est toujours là ou il ne
devrait pas être.. il se fourre dans tous les pétrins... Au final un livre
qu'il faut lire! le Madrid d'avant la guerre civile... si on aime Madrid ..
la ville est présente... glauque ou lumineuse... vivante.... Une belle
peinture de cette époque de l'histoire de l'Espagne.. au moment ou tout va
basculer........ Une peinture de la société.. de ses peurs, de ses dérives,
de ses angoisses... et du caractère des habitants..
Reggie
Nadelson "Sous la menace" -
Par
un petit matin glacial de l'hiver 2002, une joggeuse découvre à Brighton
Beach des vêtements d'enfant imprégnés de sang. Quand, peu après, le petit
Billy Farone disparaît, toutes les peurs qui hantent la cité depuis les
attentats du 11 septembre remontent à la surface. A Brooklyn, où cohabitent
les communautés russe et italienne de New York et leurs mafias respectives,
Artie Cohen, un flic juif d'origine russe, se lance à la recherche du
garçon. Dans une atmosphère oppressante, un roman noir subtil, qui nous
donne à voir une Amérique traumatisée
... je n'avais jamais lu cet
auteur et je pensait lire un polar standard. Et bien non... c'est un livre
déroutant car il transpire l'angoisse des étrangers ( ou naturalisés
américains) après le 11 septembre. L'intrigue et le contexte social angoissé
et privé de repères, la suscipicion, le rôle des médias, la peur de la
police, des reglements de comptes ... La journaliste pointe sous l'auteur et
c'est dans le bon sens. Il semble que ce soit une série .. et je vais lire
les autres
Jo Nesbo :"le léopard" -
Deux femmes sont retrouvées
mortes à Oslo, toutes les deux noyées dans leur sang. La police, en pleine
guerre interservices, se retrouve face à un mystère, puisque les blessures à
l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de
l’intérieur. La belle Kaja Solness, de la brigade criminelle, est envoyée à
Hong Kong pour retrouver le seul spécialiste norvégien en matière de tueurs
en série. Le policier alcoolique s’est caché dans une ville d’un million
d’habitants pour fuir les démons assoiffés de sang d’anciennes affaires, les
souvenirs amers de la femme qu’il aime ainsi que les membres des triades à
qui il doit de l’argent. Ce flic s’appelle Harry Hole…
Pour la huitième affaire de son enquêteur fétiche, Harry Hole le détective
au grand cœur et à la gueule cassée, Jo Nesbø nous livre son roman le plus
complexe et le plus maîtrisé. Le léopard est une traque sans pitié qui
laisse le lecteur pantelant. Nous promenant des pics enneigés de la Norvège
aux volcans sulfureux du Congo, rien ne nous est épargné : avalanches
mortelles, volcan en éruption, tueur en série à faire frémir, guerre des
polices et manipulations en tout genre, sans oublier une histoire d’amour en
arrière-plan pour offrir des moments de respiration au cœur de cette tornade
d’action aux reflets d’hémoglobine. Nesbø mène son récit tambour battant,
comme au volant d’un bolide lancé à tombeau ouvert jusqu’à la dernière page.
Un thriller magistral.
Oui c'est un gros pavé.. c'est
la 8ème enquête de cet inspecteur mais la première que je lis. C'est bien
ficelé, il y a des rebondissements, les personnages sont spéciaux et
intéressants du point de vue psychologique. Alors moi j'ai beaucoup aimé
même si il y a quelques longueurs. de
fait, on n'évite pas les poncifs côté alcool et clopes mais on est tenus en
haleine jusqu'au bout..
Amélie Nothomb: "une forme de vie"«
Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau. »
Le livre me met mal à
l'aise dès le début.... il est dérangeant ( ce qui est normal pour Amélie);
pour moi il est souvent offensant pour les personnes obèses et il finit de
manière incompréhensible..... je sais pas comment me dépêtrer de cette
histoire alors je ne finis pas....... Je suis de moins en moins fan.. et je
me dis chic il est court.. ça va pas durer..... alors je me demande de plus
en plus pourquoi je la lis..........
De
plus elle semble régler ses comptes pour ses lecteurs, ces personnes qui
prennent le temps de lui écrire et dont elle dit pis que pendre..... Et on
paie pour lire ça?
Jean-François Parot : "L'honneur de
Sartine"-
1780, la France en guerre aux
côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes
contre l’Angleterre. Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière
des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch
est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général
de la marine.
Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la
famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se
rencontrent tant d’étranges indices ? Pourquoi de précieux vases chinois
disparaissent-ils? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser
autant à l’affaire ? Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers,
traitants et l’ennemi anglais ?
De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du
nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux,
se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux
multiples apparences avant un dénouement surprenant. Face aux périls, aux
cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi
l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant
retour sur lui-même.
Une fois de plus j'ai éprouvé un grand plaisir à lire cette aventure du Marquis.
Retrouvé avec plaisir Naganda. L'intrigue est bien ficelée, il y a des
renversements de situation. Les personnages évoluent autour de lui... Vers la
fin j'ai beaucoup aimé certaines descriptions de paris un peu plus envolées
"poétiques" que d'habitude. J'aime aussi la sensibilité du personnage, sa
compréhension des êtres, comme "la Paulet".. Toujours élégant il nous fait
découvrir toutes les classes de la société et je me réjouis du prochain
rendez-vous...
Iain Pears " La chute de John Stone"
De la City londonienne
et du Paris mondain de la Belle Epoque aux palais vénitiens de la moitié du
XIXe siècle, un roman magistral, porté par une construction éblouissante et
une érudition -aux troublantes résonances contemporaines. A la fois drame
financier, roman d'espionnage et tragédie amoureuse, le nouveau tour de
force littéraire d'Iain Pears, dans la droite ligne du Cercle de la Croix.
Londres, 27 mars 1909. Lord Ravenscliff, né John Stone, célèbre industriel
et marchand d'armes, tombe depuis la fenêtre de son bureau. Accident ?
Meurtre ? Suicide ? Convoqué par la veuve de Stone, Elisabeth, de vingt-cinq
ans sa cadette, le journaliste Braddock se voit charger d'une étrange
mission : retrouver l'enfant caché de Stone. Une enquête en terrain miné,
entre hautes sphères de la finance internationale et clubs d'anarchistes,
sur les traces d'un homme et de son épouse au mystérieux passé... Paris,
1890. C'est en tant que comtesse hongroise qu'Elisabeth tient un des salons
les plus courus de la capitale. Confident de cette courtisane pleine
d'ambition, l'espion britannique Cort assiste au rapprochement d'Elisabeth
et de Stone. Les débuts d'une tumultueuse histoire d'amour au coeur d'un
monde régi par le pouvoir de l'argent... Mais Elisabeth a-t-elle jamais su
toute la vérité sur son mari ? Lui a-t-il tout dit de ses jeunes années à
Venise, en pleine montée du spiritisme ? Quels secrets Stone a-t-il emportés
avec lui dans sa chute ?
gros pavé qui raconte trois
histoires.. Il met longtemps à démarrer.. les 150 premières pages c'est
longuet ........ on se demande ce qu'il veut faire... Puis cela démarre Une
étude sur le monde de la finance, une enquête journalistique, une partie en
Angleterre, une à Paris, ne à Venise.. La vie des personnages se croise..
Drame financier, roman d'espionnage et histoire d'amour. Une belle peinture
de la société ...
Arturo Pérez-Reverte
"la peau du
tambour" -
Un pirate qui
entre dans le
système
informatique du
Vatican et y
dépose un
étrange message.
Une église
menacée de
disparaître sous
la pression des
promoteurs
immobiliers et
qui tue pour se
défendre. Une
belle
aristocrate
andalouse dont
la sensualité
émousse bien des
vœux de
chasteté. Trois
malfrats chargés
d'espionner un
agent secret en
col romain. Un
vieux prêtre
réfractaire qui
brave ses
supérieurs. Un
banquier épris
de spéculation
immobilière. Et
un mystérieux
corsaire
espagnol disparu
en 1898 au large
des côtes
cubaines. Tels
sont quelques
uns des
personnages de
ce roman d'amour
et d'aventure
qui a pour décor
la somptueuse
Séville et son
histoire
millénaire.
L'héroïne en est
Notre-Dame-des-Larmes,
une petite
église qui
suscite passions
et convoitises
et pour laquelle
une poignée de
fidèles est
prête à aller
jusqu'au
meurtre. C'est
du moins ce que
croit Lorenzo
Quart, un prêtre
peu ordinaire
chargé par le
Vatican
d'enquêter sur
les crimes
commis dans son
enceinte. Il
découvrira
bientôt que la
clé de l'énigme
est enfouie sous
les vieilles
pierres de la
ville, dans
l'âme de chacun
de ses habitants
comme dans celle
de chaque
lecteur disposé
à le suivre dans
sa quête de la
vérité -
Rome,
Séville,
l'informatique,
la finance, les
magouilles, Le
celibat des
prêtres, la foi,
la vraie, la
fausse... J'ai
suivi les héros
dans cette ville
ou l'Eglise tue
pour continue de
vivre... Une
fois encore je
suis tombée
soius le
charme... Mais
il aurait quand
même pu un peu
moins monter en
épingle la joute
romantique entre
le bel émissaire
du Vatican et la
belle Sevillane!
les personnages
annexes sont
truculents!
Je recommande.
Anne Perry "Long Spoon Lane" Réveillé en pleine nuit par Victor Narraway, chef de la Special Branch, Thomas Pitt est sommé de se rendre d'urgence dans Myrdle Street où des anarchistes menacent de faire sauter une bombe. Après une course-poursuite effrénée, il parvient à arrêter deux d'entre eux, mais découvre dans leur Q.G. de Long Spoon Lane le cadavre de leur chef, fils d'un lord très influent, abattu d'une balle dans la nuque. Intrigué par ce meurtre et les accusations plutôt troublantes des deux anarchistes qui dénoncent une corruption policière étendue, Pitt décide d'enquêter avec l'aide de son ancien acolyte du commissariat de Bow Street, l'inspecteur Tellman. Il découvre alors une conspiration policière et politique terrifiante, orchestrée par le Cercle intérieur, qui ne lui laissera pas d'autre choix que de s'allier avec son pire ennemi, Lord Charles Voisey. J'ai adoré. Ici les filles n'interviennent psa.. Un petit peu Lady Vespasia ... Une ambiance très particulière dans cette guerre des polices.. Il faut que je comble le trou des quelques tomes pas lu... C'est dommage de ne pas suivre la vie de la famille ...
Anne Perry "Funérailles en bleu" - Deux femmes sont retrouvées mortes dans l'atelier d'un peintre londonien. L'une d'elles, Elissa Beck, était une joueuse invétérée, accablée de dettes au point d'avoir ruiné son mari. Ce dernier est immédiatement soupçonné... Afin d'y voir plus clair dans cette affaire un peu trop simple à son goût et qui le touche de près, Monk va devoir s'allier, bien malgré lui, avec son meilleur ennemi, le commissaire Runcorn. L'enquête le mènera jusqu'à Vienne, sur les traces du passé trouble des Beck, héros du soulèvement contre la tyrannie des Habsbourg qui secoua l'Autriche en 1848. Toujours fan des enquêtes d'Anne Perry . Je ne me lasse pas..
Anne Perry "Passé sous silence" - « La fête donnée en l'honneur du prochain mariage de Miriam Gardiner dans la maison londonienne de son fiancé, Lucius Stourbridge, aurait dû être l'un des plus beaux jours de sa vie. Mais la future mariée quitte précipitamment la réception sans donner d'explication. Soucieux d'éviter le scandale, Lucius demande à William Monk de mener l'enquête. D'habitude peu concerné par les affaires conjugales, Monk semble bouleversé par la détresse du jeune homme et accepte de se charger de l'affaire. Son récent mariage avec Hester Latterly l'aurait-il rendu sentimental ? un des tout bons! Tout le mondes est là.. Tout le monde mène des enquêtes en parallèle...
Anne Perry "Esclaves du passé" - Daniel Alberton, riche marchand d'armes anglais, est retrouvé assassiné dans la cour de son entrepôt de Tooley Street. Sur place, le détective William Monk découvre la montre de Lyman Breeland, officier de l'Union américaine, à qui Alberton refusait de vendre des fusils. Un coupable tout désigné ? D'autant plus que Breeland semble avoir regagné son pays, accompagné par Merrit, la fille d'Alberton, jeune idéaliste acquise à la cause abolitionniste. Alors que la guerre de Sécession est sur le point d'embraser les États-Unis, Monk, accompagné par sa femme Hester et Philo Trace, l'ennemi juré de Breeland, va devoir se lancer à sa poursuite à travers l'Atlantique et une Amérique ensanglantée par ses premières batailles. Monk et Esther aux USA en pleine guerre de Sécession. L'expérience de la guerre de Crimée qui ressurgit... le passé de Monk qui ressurgit un tantinet et qui lui fait envisager le pire quant à sa vie antérieure .. La course contre la montre pour retrouver les coupables Une fois encore j'ai suivi avec bonheur les aventures du quatuor. Monk s'humanise..
Anne Perry "Mort
d'un étranger" -
Londres, 1862. -
Le corps d'un
respectable
directeur d'une
société de
chemins de fer,
Nolan Baltimore,
est découvert
dans une maison
close du
quartier de
Coldbath Square,
non loin du
dispensaire où
chaque nuit,
Hester, la femme
du détective
William Monk,
apporte soins et
réconfort aux
prostituées.
Celles-ci sont
les premières
suspectes et le
scandale fait
bientôt la une
des journaux.
Alors que Monk
enquête sur une
fraude risquant
de causer une
catastrophe
ferroviaire, il
découvre bientôt
d'étranges liens
entre cette
affaire et le
meurtre de
Coldbath Square.
Mais le
détective,
amnésique depuis
six ans, va
aussi se trouver
confronté au
cours de cette
enquête à hauts
risques avec son
mystérieux
passé... Le
temps est-il
venu pour lui de
lever le voile
sur son identité
?
ha-le-tant....
Une enquete qui
va replonger
Monk dans son
passé... il va
devoir affronter
des personnes
qu'il avait
connues il y a
longtemps.
Va-t-il avoir
onte de ce qu'il
va découvrir?
Va-t-il
recouvrer un pan
de sa mémoire?
Est-il quelqu'un
de bien? une
horrible
personne? Comme
je sais que
d'autres lisent
la série je ne
vais rien
dévoiler... mais
c'est un tout
bon!!!!
Anne Perry "
Meurtres sur les
docks "
En 1873, sur les
bords de la
Tamise, un marin
est assassiné et
une cargaison
d'ivoire dérobée
à bord d'un
bateau
appartenant à
l'armateur
londonien
Clément Louvain.
Celui-ci fait
appel à William
Monk pour
récupérer son
ivoire au plus
vite... Voici le
plus 'smart' des
détectives
anglais plongé
dans un univers
rude et qu'il
connaît fort mal
: celui des
marins et des
docks brumeux de
la Tamise.
Quittant à
regret la terre
ferme pour le
monde de la
marine
marchande, Monk,
avec l'aide
précieuse
d'Hester, sa
femme, et du
jeune Scuff, un
orphelin cockney
qu'il a recruté
pour l'occasion,
devra pourtant
avoir le pied
marin pour venir
à bout de cette
affaire semée
d'embûches
le résumé est
faux... Esther
est dans une
galère toute
autre et elle
n'aide pas
Monk...... Elle
tente de mener à
bien un tout
autre défi : une
clinique pour
les filles des
rues à Portpool
Lane, où elle
travaille
bénévolement, et
ou il se passe
bien des
choses....
Excellent polar
. On est sur les
docks, et la
reconstitution
de la vie dans
ce coin là est
fascinante.....
Anne Perry Meurtres souterrains" L'heure est aux mutations dans le Londres victorien ! Et tandis que partout dans la ville des travaux de grande envergure se dessinent, dont celui de la rénovation du système des égouts, William Monk est porté à la tête d'une brigade fluviale. Lors d'une patrouille sur la Tamise, il est témoin d'un drame : un couple chute dans les eaux glacées et trouve la mort dans l'instant... D'abord convaincu par la thèse de l'accident, Monk ne parvient pas à chasser certaines incohérences de son esprit : la soudaine rupture de fiançailles des victimes et la vigueur avec laquelle la jeune femme dénonçait les forages poussent bientôt notre détective à chercher une lueur dans les tréfonds londoniens... Avec une ingéniosité sans cesse renouvelée, Anne Perry poursuit sa brillante exploration du crime... une fois de plus je me rends compte qu'il est important de suivre cette série dans l'ordre! Un tout bon ! extrêmement instructif en plus sur les travaux menés à Londres. Monk enquête. avec son meilleur ennemi... Esther enquête de son coté... 2 enquêtes s'imbriquent ( une de la police métropolitaine et une de la police fluviale) sur 2 suicides; ceux d'un père et de sa fille... mais ces suicides ne seraient-ils pas des meurtres?
Anne Perry "Mémoire coupable" Après une course-poursuite effrénée, William Monk, inspecteur de la police fluviale londonienne, réussit enfin à mettre la main sur Jericho Phillips. Accusé du meurtre d'un garçon de treize ans et soupçonné de prostituer de jeunes mineurs sur son bateau, Phillips ressort pourtant libre du tribunal, grâce à la stratégie de défense employée par le célèbre avocat et ami de Monk, Sir Oliver Rathborne. Jetant le discrédit sur les forces de police, cette affaire devient la bête noire du plus coriace détective de Sa Majesté. Aidé par sa femme Hester, Monk décide de réouvrir l'enquête et découvre que certains gentlemen de la bonne société londonienne n'étaient pas si étrangers à l'odieux commerce de Phillips… « Une intrigue captivante, des personnages crédibles et le souci du détail historique…ce roman ne fera que renforcer le rang, d'une taille déjà fort appréciable, des admirateurs de Perry. »"Publishers Weekly" On plonge dans le sordide, dans la prostitution enfantine... Cette enquête signera-t-elle la fin e l'amitié de Sir Olivier et des Monk ? La loyauté et l'amitié triompheront-ils de l'horreur ? La justice et la police ont elles leurs limites.... L'amour des enfants est-il plus fort que le droit et la justice?? Suspense et passion...
Anne Perry "Traitors
gate "
retour vers
Charlotte et
Pitt et les
enquetes dans la
bourgeoisie
victorienne...
Les enquêtes de
Charlotte et
Thomas Pitt : "Traitors
gate"
Sir Arthur
Desmond, mentor
du commissaire
Thomas Pitt, est
retrouvé mort
dans un club
londonien.
Accident ?
Suicide ? Son
fils n'y croit
pas et demande à
Thomas
d'enquêter.
Pendant ce
temps, au
ministère des
Colonies, un
traître divulgue
à l'Allemagne
des informations
sur la politique
anglaise en
Afrique. Or,
Desmond
travaillait aux
Affaires
étrangères et
avait porté des
accusations
contre le
gouvernement au
sujet des
colonies. Les
suspects : un
groupe d'hommes
très influents
et fort soucieux
de leur
réputation.
C'est alors que
le corps d'une
aristocrate
londonienne est
découvert dans
la Tamise…
Thomas Pitt et
sa femme vont
risquer leur vie
dans cette
intrigue qui
mêle souvenirs,
amitié et
affaire d'État.
C'est toute
l'expansion de
l'Empire qui est
en jeu. La "
reine " du polar
victorien nous
entraîne de
nouveau, avec
jubilation, dans
une époque dont
elle connaît
tous les secrets
Toujours sympa
mais nettement
plus soft que le
monde selon
Monk... Mais
bien sympa de
voir l'autre
société
londonienne de
l'époque. les
magouilles au
plus haut
niveau...... La
bonne société
londonienne, les
vagues suscitées
par ces dames
qui veulent
avoir des
pensées
propres...
l'appât du
gain.. les
"clubs"
anglais.. la
politique vis à
vie des
colonies...
Beaucoup aimé
aussi..
Anne Perry "La
révélation de
Noël"
dans la série
des "Petits
crimes de Noël"
- Pour Emily
Radley, la
belle-soeur du
célèbre policier
Thomas Pitt, les
fêtes de Noël
s'annoncent
désastreuses.
Elle doit
quitter
sur-le-champ
Londres, ses
enfants et les
mondanités pour
passer ce Noël
1895 en Irlande,
auprès d'une
tante agonisante
qui l'a demandée
auprès d'elle.
Brusquement
plongée au coeur
du magnifique et
sauvage
Connemara, dans
un petit village
perdu au bord de
l'océan, Emily
ne s'imaginait
pas une seconde
être confrontée
à une affaire de
meurtre commis
sept ans
auparavant.
Tandis qu'une
tempête ramène
sur la grève
souvenirs et
remords du
passé, Emily,
aussi à l'aise
dans les
tourbières
irlandaises que
dans un salon de
la gentry, remue
les consciences
de la petite
communauté, en
quête d'un
secret bien
gardé.
c'est le premier
de la série que
je lis... ( mais
il y en a 5
avant) le
principe est de
metter en valeur
les personnages
secondaires en
les faisant
connaitre et en
les mettant en
vedette. Petit (
180 pages) très
sympa, une
ambiance
totalement
différente, une
découverte. Une
très belle
description du
village
irlandais et des
jours de
tempête, de
l'ambiance
pesante d'un
village qui se
soupçonne et se
meurt, le poids
du silence.
L'évocation de
la question
catholicisme-anglicanisme.
Anne Perry
excelle toujours
autant à nous
faire découvrir
la vie de cette
époque et le
contexte
sociologique est
présent. Très
sympa. Et j'aime
bien cette idée
de nous faire
découvrir les
personnages
secondaires.......
Anne Perry "Du sang sur la soie" - Dans l'aube naissante d'un jour de mars de l'an 1273, Anna entre dans Byzance, perle de l'empire orthodoxe. Fascinée mais lucide, elle sait qu'une tâche immense l'attend : prouver l'innocence de son frère, accusé de meurtre. Travestie en eunuque, elle ne tarde pas à découvrir que derrière les splendeurs de la ville impériale, passions et ambitions se mêlent dans le sang... une fresque sur Byzance à l'époque des croisades... Magnifique.. Des personnages attachants, des intrigues, les dessous de la politique ...... Après un démarrage un peu lent... un roman fleuve historique que je ne peux que recommander à qui aime les gros romans et l'histoire ... Un roman historique dont l'héroïne est finalement la ville de Constantinople... et les personnages qui gravitent autour et dont le but est de la sauver des croisés.. Et comme dans ses polars sur l'époque victorienne, le contexte est magnifiquement recrée et le souci du détail et de la reconstitution historique partout présent. On lit et on apprend l'histoire en même temps.
Atiq Rahimi :"
Syngué Sabour" -
Pierre de
Patience:
" Cette pierre
que tu poses
devant toi...
devant laquelle
tu te lamentes
sur tous tes
malheurs, toutes
tes misères... à
qui tu confies
tout ce que tu
as sur le coeur
et que tu n'oses
pas révéler aux
autres... Tu lui
parles, tu lui
parles. Et la
pierre t'écoute,
éponge tous tes
mots, tes
secrets, jusqu'à
ce qu'un beau
jour elle
éclate. Elle
tombe en
miettes. Et ce
jour-là, tu es
délivré de
toutes tes
souffrances, de
toutes tes
peines...
Comment
appelle-t-on
cette pierre ? "
En Afghanistan
peut-être ou
ailleurs, une
femme veille son
mari blessé. Au
fond, ils ne se
connaissent pas.
Les heures et
les jours
passent tandis
que la guerre
approche. Et la
langue de la
femme se délie,
tisse le récit
d'une vie
d'humiliations,
dans l'espoir
d'une possible
rédemption.
(Goncourt 2008)
Un cri ; une
révolte, une
femme mariée
contre son gré à
un « héros »
combattant
qu’elle ne
connaitra que
des années plus
tard, la
séquestration
dans la famille
du mari pour le
respect des
convenances ; la
solitude et les
frustrations qui
en découlent, la
souffrance et la
révolte de
chaque instant.
Une enfance sous
haute violence…
Et puis ce mari,
cet homme qui ne
la traite pas
comme une femme,
"le héros de la
résistance" est
blessé. Une
balle qui le
couche à sa
merci … cette
femme va enfin
pouvoir
approcher son
mari, lui
parler, le
toucher... Et
là, toute la
révolte va
s'exprimer...
toutes ses peurs
cachées, ses
espoirs, ses
désillusions,
ses craintes,
ses
humiliations...
et comme il ne
peut ni bouger
ni parler, qu’il
est totalement
entre ses mains,
mais qu'elle est
certaine qu'il
le comprend,
elle va craquer,
et régler ses
comptes, avec
violence. Il est
mourant mais ce
sont ses
entrailles à
elle qui sont à
vif ; elle se
met à nu… de
l’intérieur, de
l’extérieur…
elle dévoile son
esprit, son
corps, sa vie…
avec lui, sans
lui, avec les
autres, avec sa
souffrance à
elle trop
longtemps
contenue.. Avec
le mensonge de
la tradition
aussi... Alors
oui ce petit
livre est un
coup de poing;
il me fait
penser à la
révolte exprimée
par Yasmina
Khadra dans ses
romans. C’est un
livre qui prend
aux tripes, sur
le cri, sur le
silence, la
douleur, les
rêves avortés,
la virilité, la
trahison, la
condition de la
femme en
Afghanistan …
C’est
certainement la
voix de
centaines de
femmes opprimées
dans des pays de
non liberté qui
s’exprime …
c’est une lutte
...
L’auteur, dans
une interview au
« Monde.fr » du
12 novembre 2008
nous dit : «
Donc pour moi,
ma langue
maternelle, le
persan, est une
langue avec
laquelle j'ai
connu le monde,
j'ai connu mes
tabous, j'ai
connu mes
interdits, mes
limites. Donc
j'avais une
sorte
d'autocensure en
écrivant en
persan. Alors
que dans ma
langue
d'adoption,
comme c'est une
langue choisie,
on a une
certaine liberté
pour s'exprimer,
car il n'y a pas
cette
autocensure et
cette pudeur
inconsciente
ancrée en nous
depuis
l'enfance. »
Je ne sais pas
si l’écriture
mérite le
Goncourt… Mais
si c’est la voie
pour que la voix
de la femme de
l’ombre se fasse
entendre… alors
oui ce livre
mérite le prix…
Jean Christophe Rufin "Katiba" - Une katiba est un camp de combattants islamistes installé dans le Sahara c'est à la fois une cache et un relais, un lieu où l'on prie, où l'on négocie et tue. Repère invisible en avion ou par satellite, c'est là que les pièges se resserrent et que se décident les attaques. Le chef de la zone qui s'étend entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie, Kader Bel Kader, a décidé de court-circuiter les autres bandes de trafiquants qui sévissent, afin d'asseoir son influence auprès des chefs d'al-Qaida. Expédié en Mauritanie par l'agence de renseignements Providence (qui agissait déjà dans l'ombre, avec Le Parfum d'Adam), pour espionner les artisans de ces menaces terroristes, Dim trouve sur sa route une jeune femme, Jasmine. A la fois française et algérienne, connaissant de l'intérieur la diplomatie occidentale et les nouvelles lois de la guerre terroriste, elle marche à la frontière entre deux mondes ennemis, elle fascine et inquiète. Elle incarne à elle seule le proverbe sénégalais qui ouvre le roman et en tisse la trame principale : « Un chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut suivre deux chemins à la fois. » Un grand roman où se croisent et s'affrontent deux civilisations. J'ai bien aimé. palpitant. Moins sanglant que Khadra, Rufin nous permet de comprendre le contraste des cultures occidentales et musulmanes, nous fait entrer dans le monde des renseignements, dans les magouilles politiques, dans le monde du terrorisme... Rufin se sert du polar pour nous faire entrer dans le monde réel, pour nous faire comprendre comment on façonne les esprits, comment on légitimise la violence, comment on se sert du passé et des faiblesses ou des forces des êtres.
Anne Sinclair "21 rue La
Boétie" - "Vos quatre
grands parents sont-ils français ? me demanda
le-monsieur-de-derrière-le-comptoir."
Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à des gens qui devaient
bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du
Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul
Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait 21 rue La
Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y
est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter ma légende familiale. Je me
suis plongée dans les archives. J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce
grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu
paria sous Vichy. Ce grand-père fut un grand marchand. A Paris jusqu'en
1940, puis exilé à New York pendant la guerre. Il était français, juif et
amoureux des arts. Ce livre raconte son histoire – qui, indirectement, est aussi
la mienne." Je l'ai pris et
je l'ai plus laché. Ce livre est un témoignage familial sur le monde et le
marché de l'art... Une enquete, quelques souvenirs.. le style est simple,
fluide. Pas de poudre aux yeux, pas re larmoyance, les archives parlent. La
France sous l'occupation, les transactions, le nazisme, l'art et l'argent,
l'amitié... Elle farfouille dasn des vieux cartons, elle part à la découverte de
son passé.. et j'ai suivi... Du vol des toiles à la bataille de Paul Rosenberg
pour tenter de recupérer ses biens... On y croise les grands noms de l'art
"moderne"... des anecdotes, des souvenirs...
Martin Suter "Allmen et les libellules"
Johann Friedrich von Allmen, la
quarantaine élégante, collectionne les oeuvres d'art. Une occupation devenue
dangereuse pour ce dilettante séducteur et raffiné depuis qu'il a dilapidé la
fortune familiale et s'est attiré la rancoeur de certains proches, victimes de
ses trafics. Il doit se résoudre à se séparer de bon nombre d'œuvres et
s'installe dans la maison du jardinier en compagnie de Carlos, son fidèle
majordome guatémaltèque. La chance semble tourner lorsqu'il rencontre Jojo, une
belle femme dans la fleur de l'âge. Dans sa demeure, il découvre cinq coupes Art
nouveau ornées de libellules, chacune porteuse d'un secret. Il décide aussitôt
de s'en emparer, à grand renfort de ruses et de précautions, en espérant régler
ses dettes. Reprenant la tradition des duos d'enquêteurs, Martin Suter nous
livre ici le premier volume d'une série dont Allmen, gentleman cambrioleur et
enquêteur, est le héros.
Jean Teulé "Bord Cadre"
- Un atelier de peinture
fut le théâtre de leur coup de foudre. A quarante et cinquante ans passés, Marc
et Léone n'y croyaient plus. Il n'y avait que l'art pour les réunir ainsi,
miraculeusement. L'art et, leur ami Sainte-Rose, plasticien génial et
entremetteur subtil. Or, Sainte-Rose ne hait rien tant que les belles histoires.
Les belles histoires et le peintre Watteau, chantre des amours harmonieuses. Ce
qu'il a fait, il peut le défaire. Il doit le défaire, pour son œuvre.
Insidieusement, le bon maître offre à Marc, romancier de son état, un sujet en
or : une histoire d'amour qui commencerait comme la leur. Et qui finirait mal,
très mal. Voilà Marc et Léone engagés dans un dangereux jeu de rôles, créateur
de désastre. Auteurs de leur propre vie, ils ont désormais le choix d'en faire
une bluette, ou une tragédie...
Une fois encore la violence de
Teulé. Un roman sur la manipulation.. Un roman sur la méchanceté. Un roman sur
l'amour et la haine.. et une fois encore Teulé est immense... et dans ce roman
cruauté et poésie se mêlent une fois encore
Les acteurs : Un peintre qui a besoin pour créer de se nourrir de la vie et de
la douleur des autres... Alors pour réaliser son "œuvre" il va organiser la
rencontre de deux êtres, une courtière en transport d'œuvres d'art et un
romancier... et attendre qu'ils se déchirent pour pouvoir peindre leur
désespoir... Mais au lieu de se séparer, ils vont tomber amoureux... Il va donc
falloir trouver un stratagème pour qu'ils se détruisent, qu'ils se haïssent,
qu'ils soient désespérés.... Il va donc souffler un thème de roman au
romancier en mal d'inspiration ... et cela va lui inspirer une toile... son
œuvre maitresse... Quant à savoir si l'art primera sur l'amour ????? Qui sortira
vainqueur du combat ? l'amour? la haine? l'art ? ..... Dommage toutefois que la
vulgarité soit présente dans certaines descriptions.. Pour moi cela n'apporte
rien...
Jean Teulé "Charly
9"
- Charles IX fut de tous
nos rois de France l'un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa
mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélémy, qui épouvanta l'Europe
Entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant
le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie
pour remplir les caisses désespérément vides du Royaume, il accumula les
initiatives désastreuses. Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre
corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un
bon fond. délirant,
historique, féroce, historique, truculent... du grand Teulé.. entre déjanté et
délirant... je ne peux qu'adhérer... mais Charly 9 ne détrône quand même pas
"Je, François Villon" et "Le Montespan" qui cavalent toujours largement en tête
de mes préférences "teulesques"
Fred Vargas "Un lieu incertain"
Adamsberg part pour trois jours de
colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à
l'idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de
manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue
de New Scotland Yard, Radstock. Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux
cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au
cimetière, 'un des cimetières romantiques les plus baroques de l'Occident', un
lieu macabre, gothique, unique. Tandis que l'enquête anglaise commence, les
français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre
dans un pavillon de banlieue. De fil en aiguille, Adamsberg, avec l'aide de
Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu'en
Serbie. Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La
Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux,
Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n'est plus aussi sure
qu'avant. passionnant et
haletant! On ne s'ennuie pas une seconde! et en plus de l'énigme, c'est
Adamsberg qui est la cible du tueur.. Pourquoi !?? à vous de le lire pour le
savoir!
Nicolas Verdan "Le
patient du docteur Hirschfeld" -
Karl avait laissé l'Europe
derrière lui, en mars 1939. Depuis ce jour, le port de Hambourg n'a jamais fini
de disparaître dans la brume. Aujourd'hui, Karl découvre Tel Aviv en un seul
coup d'oeil, sa ville scintillante, dans la lumière matinale. Il voit la côte
jusqu'à Haïfa, les montagnes de Judée. Pour la première fois, Karl sait où il
vit. Cette bande côtière, ces oliveraies, ces champs d'orangers, ces pâturages,
ces collines pelées, c'est chez lui. Il ne s'est jamais senti aussi israélien
qu'aujourd'hui. Cela ne le rend pas heureux pour autant. Mais quitter ce pays,
qui lui apparaît aujourd'hui minuscule, le tranquillise. Son existence d'après
l'Allemagne est déterminée géographiquement. Déjà ça. Le jour de son arrivée à
Haïfa, il n'avait découvert qu'un bassin saumâtre, écrasé de chaleur, puant
l'huile et le poisson. Tout ce qui avait suivi, la capitainerie envahie par les
mouches, la file devant les toilettes (où il vit son premier Arabe, lavant le
carrelage à grande eau), la paperasse, les autobus alignés, avec des noms de
villages inconnus, chacun son bled, pas le choix, les soldats britanniques en
short, tout ça, ce n'était pas un pays. Juste un tri sur le quai. Une loterie,
sans ombre, sous un soleil trop fort. L'avion vibre, le bruit des moteurs est
assourdissant. Karl regarde Anat. Elle semble détendue. Elle a posé ses mains
sur ses jambes. Elle se tient droite sur son siège. Elle ne lui fait pas peur,
elle est gentille, il n'a pas envie de la décevoir. Karl accepte la situation.
On fait appel à son passé, pour une fois. Anat et les autres s'intéressent à
lui. Ils ne l'ont pas vraiment forcé. Disons qu'il se laisse faire. C'est aussi
une manière pour lui de reprendre ses droits. Jusqu'ici, personne ne s'est
jamais soucié de ce qui avait bien pu se passer avant son arrivée en Palestine.
Palestine : encore un mot qui n'a plus lieu, une étape, une attache provisoire,
avant cet Israël, cette patrie qu'il n'avait jamais rêvée et qu'on a fini par
lui tamponner sur son passeport tout neuf. Mais pourquoi veulent-ils tous mettre
la main sur la liste des patients du Dr Hirschfeld ? Peu avant de mettre à sac
son prestigieux Institut des sciences sexuelles de Berlin, en 1933, les nazis
fouillent le bureau de ce sexologue qui en sait trop sur des hauts dignitaires
du Reich. En vain ! Les dossiers comportant notamment le nom de centaines
d'homosexuels allemands ont disparu. Vingt-cinq ans plus tard, le Mossad
s'intéresse à son tour à cette fameuse liste. Construit à partir de l'histoire
réelle de la dramatique fin de carrière du célèbre sexologue, ce roman explore
cette tendance propre à toute société humaine à légiférer nos préférences
sexuelles, jusqu'à nous assigner une «juste place» sur l'échelle des genres.
Karl Fein est un "déviant"
selon les standards sexuels SS. et de plus, il est juif... Il peut fuir en 1939
vers Israel. En 1958 le Mossad le contacte pour retrouver une liste des patients
du Dr Magnus Hirschfeld qui avait crée un centre de sexologie à Berlin. On suit
le personnage sur les deux époques. Dans le Berlin caché de la période nazie, et
ensuite en 1958, lors de sa collaboration avec le Mossad dans la recherche des
criminels nazis . En sa compagnie, J'ai visité le Berlin de 1933 et j'ai eu
l'impression de le découvrir. On s'y croit . Il y a plusieurs personnages : des
travestis, des SS qui doivent cacher leurs "préférences sexuelles", et tous sont
présentés avec leurs faiblesses. Je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'ils sont
attachants, mais l'auteur les rend "compréhensibles" dans la mesure du possible.
Beaucoup d'humanité dans ce monde atroce et inhumain. J'ai mis un peu de temps à
entrer dans le roman. Le sujet n'est pas facile. Une mise en lumière de cette
sordide partie de l'histoire, celle de la purification de la race... Le Dr
Magnus Hirschfeld est un sexologue allemand, l'un des pères fondateurs des
mouvements de libération homosexuelle qui lutta contre la persécution des
homosexuels. Lui même était homosexuel et juif. Son institut et ses études
furent brulés par les nazis. Lui même s'exila en Suisse.
Un livre qui marque
Carlos Ruiz Zafón "Le
prince de la brume"
(1er d'une trilogie)« Le Prince de la Brume n'avait jamais complètement disparu.
Il était demeuré dans l'ombre en attendant, sans hâte, que quelque force occulte
le ramène dans le monde des vivants. » 1943, Angleterre. Fuyant la guerre, la
famille Carver – les parents et leurs trois enfants, Max, Alicia et Irène – se
réfugie dans un village de bord de mer. Leur nouvelle maison appartenait
précédemment à un riche couple qui a quitté le pays après la mort de leur petit
garçon, Jacob. Peu après son emménagement, la famille Carver est confrontée à de
troublants événements. La maison de la plage paraît hantée. Quelque chose ou
quelqu'un rôde entre les murs. Max et Alicia commencent à enquêter sur les
circonstances obscures de la mort de Jacob. Roland, un adolescent du village,
les aide. Dévoré ce premier
tome. mon regret... seulement 200 pages... Tous les amateurs de contes
devraient adorer... Pour une fois l'histoire ne se situe pas à Barcelone.
L'auteur excelle une nouvelle fois à créer une ambiance. un naufrage, un bateau
coulé, un mage qui exauce les souhaits contre... une vie ... mais celle de qui ?
La trilogie fut au départ reçue comme une trilogie pour ados. Mais les adultes
qui aiment les mystères sont envoûtés.. J'ai lu le livre en français.. j'espère
lire la suite en espagnol.
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mes lectures 2006 | ||||
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