LECTURES 2004

Ah oui . je recommande
Incontournable
Beaucoup aimé
passé un bon moment
intéressant

Et j'en ai pensé quoi ???

un peu longuet
sympa

en rouge : résumé - en brun : mon avis

pas été jusqu'au bout
pas aimé du tout
je sais pas trop ...

Pierre Bordage : L'évangile du Serpent (Folio 3861) Voici un évangile des temps modernes. Passionnant, ce thriller techno-philosophique remet en question tout ce qui fait courir l'homme du XXIe siècle. Pierre Bordage ne se montre tendre avec aucun représentant des systèmes en place dans ce roman ni new age, ni politiquement correct, tout simplement passionnant. Seule l'espèce humaine, à son état naturellement solidaire, trouve grâce à ses yeux. C'est déjà beaucoup. Un peu décevant. Il faut dire que c'est dur de traiter un peu le même sujet et de se faire lire après de Don de Qâ ...

Jean-Marc Pasquet : le don de Qâ (Poche 15565): pour en savoir plus, le site du livre et de l'auteurLorsqu'il se rend dans l'Ouest canadien, Boris ignore qu'il y fera des rencontres bouleversantes pour lui et pour l'Humanité. Un thriller écologiste, entre S-F, histoire d'amour et roman initiatique.
Tout a commencé avec la disparition d'Ulysse dans l'hiver des bords du lac Léman. En suivant les traces de ce vieux chien nauséabond, Boris Genssiac, musicien démoralisé de vingt-sept ans, aboutit à une maison mystérieuse, où se tapit une bête translucide, étrange et féroce. Sauvé par une fée aux yeux pervenche nommée Béatrice, le jeune homme se voit bientôt catapulté dans l'Ouest canadien. Il doit y rejoindre le père de Béatrice qui détient l'antidote contre l'étrange bête. Il y trouvera beaucoup plus…
D'épreuve en épreuve, de grizzli déchaîné en chaman d'exception, Boris sera appelé à franchir toutes les étapes d’une communion avec la nature. Élu par la Mère de nos mères, il transmettra au monde un merveilleux message d'espoir. Le jeune homme, au cœur de la forêt canadienne, rencontrera Qâ, dernière représentante d'une espèce humaine velue et sauvage, dotée de dons précieux…
Au roman initiatique se mêle ainsi une bouleversante histoire d'amour, qui renvoie Boris à nos origines. Au contact de la Mère de nos mères, le héros malgré lui devient capable d'entrer dans les consciences de tous les vivants qui l'environnent. Et si ce don inestimable, susceptible de nous faire à nouveau comprendre la valeur de la terre, était diffusé sur toute la planète ?
La chair, objet de désir, est transcendée lorsqu'elle conduit à la communion universelle avec la nature. Jean-Marc Pasquet signe un thriller sentimental et initiatique, halluciné et sensuel, qui nous entraîne aux confins de nos fantasmes.( Magazine Tocade de la Fnac)
J'ai trouvé ce livre fabuleux; il est chargé d'intensité, de chaleur humaine, de passion, d'espoir et en même temps c'est une magnifique aventure.
 

Umberto Eco - Baudolino (poche 30023 ) : Baudolino, un jeune paysan fantasque et menteur, fait la conquête de Frédéric Barberousse et devient son fils adoptif. Baudolino fabule, invente, et, comme par miracle, tout ce qu'il imagine devient histoire... Aventure picaresque, roman-histoire d'où émergent en germes les problèmes de l'Italie contemporaine, récit fantastique, théâtre d'inventions hilarantes, ce livre célèbre la force du mythe et de l'utopie (mot de l'éditeur) Peut-être un peu long... Je l'ai moins aimé que l'île du jour d'avant...

Arturo Perez-Reverte : le tableau du Maître flamand - Avec une maîtrise éblouissante, Arturo Perez-Reverte met les lois de la peinture, les fausses perspectives, les clairs-obscurs, les trompe-l'œil et la logique mathématique des échecs au service d'une intrigue vertigineuse et d'une originalité totale (mot de l'éditeur) A ne rater sous aucun pretexte si vous aimez les romans policiers ( et si vous jouez aux échecs)
 

Serge Brussolo : la princesse noire - Capturée puis vendue comme esclave par des pillards vikings, Inga est achetée par une étrange châtelaine surnommée « la Princesse noire ». Quel est le secret de cette femme solitaire qui règne en maître sur un manoir en ruine où elle recueille des enfants infirmes abandonnés par leurs parents ? Inga sent qu'un mystère pèse sur les lieux. Les adolescents dont elle a la garde chuchotent de bien curieuses histoires à propos d'une créature qui hanterait les souterrains. Un assassin qui, tel l'ogre des contes, viendrait à chaque nouvelle lune prélever son tribut de chair fraîche. Qui se cache sous le masque d'un dieu barbare pour commettre ses crimes en toute impunité ? Quelles manigances se trament dans le secret des oubliettes ? Dans la lignée de La Captive de l'hiver ou de L'Armure de vengeance, ce thriller médiéval entraîne le lecteur dans un tourbillon de mystère, de superstitions et de passions obscures. (mot de l'éditeur) Si vous aimez les contes et les légendes, je pense que vous allez adorer...

Valerio Manfredi : Le Pharaon oublié (pocket 11637) : Roman policier. Chargé d'explorer une tombe fraîchement exhumée aux confins d'Israël, l'archéologue découvre avec stupeur que le mausolée pourrait être la tombe d'un puissant pharaon oublié enseveli en Terre promise par les hébreux... j'ai beaucoup aimé. Thriller sur fond de terrorisme international.

Sissi : les forces du destin par Hortense Dufour : Elle est bien loin des mièvres légendes, la vraie Sissi. Impératrice à seize ans, sa première nuit avec l'empereur ressemble à un viol et la traumatise à jamais. Sa belle-mère, odieuse, lui enlève ses enfants. La jeune femme alors se réfugie dans l'exil et la maladie. Anorexique, fantasque, mélancolique, elle voyage sans cesse, éternelle errante vêtue de noire...
Une formidable biographie qui remet Sissi dans sa dimension historique et sa vérité intime.
La vérité est bien pire que ce à quoi je m'attendais... Une vie de fuite perpétuelle, de souffrance et d'impossibilité à communiquer; un témoignage poignant, illustré par les écrits poétiques de l'impératrice.

Alessandro Baricco : Sans sang : Alors que la guerre est déjà terminée, quatre hommes investissent la ferme du docteur Roca, collaborateur supposé du régime qui vient de s’effondrer. Désireux de contribuer à l’édification d’un monde meilleur, traumatisés par les nombreux morts qui emplissent leur mémoire, ils le tuent sans même lui accorder le droit de comparaître devant un tribunal. Roca est défendu, en pure perte, par son jeune fils, qui ne tarde pas à être lui-même abattu. Sa fille, cachée sous une trappe, ne perd rien de ce qui se déroule en surface. Lorsque Tito, le plus jeune du commando, la découvre, il décide de se taire. Il se tait également lorsque ses compagnons mettent le feu à la ferme, condamnant l’enfant dont ils ignorent la présence. Bien des années plus tard, alors qu’il est devenu un vieil homme, Tito est abordé par une femme aux cheveux blancs, de quelques années plus jeune de lui. Il reconnaît en elle l’enfant cachée sous la trappe et comprend qu’elle est venue pour se venger. Mais la vie est parfois incompréhensible... (Résumé de la FNAC)
Sans sang est certainement l’œuvre la plus bouleversante d’Alessandro Baricco, servie par une écriture nerveuse, tendue. Le romancier ne fait ici appel ni au pathos, ni aux grands sentiments. Il mène une réflexion saisissante sur une humanité aux prises avec l’horreur du passé, la guerre, le désir de vengeance. Une humanité qui part du principe qu’on « a beau s’efforcer de vivre une seule vie, les autres verront mille autres vies dedans, et c’est pour ça qu’on n’arrive pas à éviter de se faire du mal » (Avis de la FNAC)
Est-ce une nouvelle, un essai.... un traité sur la haine, la violence, le pardon... il en reste un goût de cendres... de malaise... mais avec un pareil sujet, pouvait-il en être autrement...

Sue Grafton : A comme Alibi . Sue Grafton appartient au panel des spécialistes du polar « made in England ». Américaine du Kentucky, elle publia son premier roman en 1967, et a écrit de nombreux scénarios pour la télévision, dont deux adaptations de romans d’Agatha Christie. Comme beaucoup d’auteurs de romans policiers, elle trouve son inspiration dans la lecture des faits divers.
En 1982, elle débute un original ‘abécédaire du crime’ avec son enquêtrice fétiche, Kinsey Millhone, l’équivalent pour elle de ce qu’était Sherlock Holmes pour Conan Doyle. L’auteur s’est entouré de professionnels des mondes hospitalier, de la justice et de la police. Ainsi, l’exploitation de toutes les informations et le cheminement de l’analyse apparaissent réalistes dans leurs moindres détails : le lecteur vit donc l’enquête, et les interprètes sont crédibles dans leurs sentiments comme dans leurs réactions.

Kinsey Millhone, deux fois divorcée, appréciant la solitude, et âgée de 32 ans dans le premier volume, a 37 ans ici. Ses goûts prononcés pour la cuisine rapide et épicée ( notamment le sandwich aux cornichons avec beurre de cacahouètes ), le chardonnay californien, le jogging, et sa coupe de cheveux qu’elle rafraîchit au coupe-ongles, sont autant de caractéristiques qui la rendent aussi sympathique que le comté de Santa Teresa où elle habite, à 150 km au nord de Los Angeles.
Kinsey, encroûtée dans sa routine, est bien entourée de Henry ( le propriétaire de son petit appartement et gentil nonagénaire, ancien boulanger-pâtissier à la retraite ) et de son frère William ( un hypocondriaque marié à Rosie, d’origine hongroise et qui tient un ‘restaurant’ où elle expérimente de nouvelles recettes ). Tout ce petit monde sert de cobayes aux plats américano-germano-haïtiens qu’elle concocte avec entrain.
Elle apprit le métier de détective auprès de deux policiers au fil de leurs enquêtes, continuant à travailler pour une compagnie d’assurances, avant s’établir en tant que détective indépendante. Elle prit l’habitude, pour chaque fait, d’établir des fiches à la machine à écrire. Comme elle n’a personne pour l’aider à procéder aux recoupements, elle bat ses fiches comme un jeu de cartes, le temps d’une patience pour voir apparaître une nouvelle idée. ( présentation de l'éditeur) ...
 Une nana sympa qu'on aimerait bien avoir comme copine ... Vite le B comme brulée...

Vassilis Alexakis :  Les mots étrangers  (Folio, numéro 3971) Pour quelle raison Vassilis Alexakis décide-t-il un jour d'apprendre le sango, langue vernaculaire de la République centrafricaine ? Une irrésistible méditation sur la langue, le devoir de mémoire et l'identité. "Les langues vous rendent l'intérêt que vous leur portez. Elles ne vous racontent des histoires que pour vous encourager à dire les vôtres." Est-ce pour cette seule raison que Vassilis Alexakis se met un jour en tête d'apprendre le sango, la langue vernaculaire de la République centrafricaine ? Ou parce que la sœur de son grand-père a passé pratiquement toute sa vie à Bangui ? Est-ce parce que la nouvelle de la mort de son père lui paraît moins dramatique en sango ? Ou parce qu'il a le sentiment que l'apprentissage d'une troisième langue contribuera à le rajeunir ? De Paris à Bangui, l'écrivain en profite pour faire le point sur son histoire intime et familiale. Une irrésistible méditation sur la langue, le devoir de mémoire et l'identité. "Les mots étrangers connaissent des histoires étonnantes.(L'avis de la Fnac ). L'apprentissage de la langue est une naissance, un voyage, une découverte, une envie d'apprendre, de partager, de se fondre dans un ailleurs... de recommencer à vivre ou de vivre autre chose ...

Lauren Haney : Le souffle de Seth - 10/18 Grands Detectives, numéro 3687 - Sur la rive occidentale de la capitale thébaine, où reposent les souverains, des centaines d'ouvriers et artisans s'emploient depuis cinq longues années à édifier le projet le plus grandiose de la reine Hatchepsout : un temple commémoratif, symbole de sa gloire et de sa toute-puissance. Or les travaux de construction sont entravés par des accidents trop fréquents pour être imputés à la négligence ou à la simple malchance. De mystérieuses lueurs, apparaissant au plus noir de la nuit, renforcent la conviction des ouvriers qu'un esprit maléfique s'acharne à semer la mort et la destruction parmi eux. Alors que la terreur et la révolte fermentent dans les cœurs, le lieutenant Bak, son scribe Hori et Kasaya, son fidèle Medjai, font halte dans la capitale avant de rejoindre leur nouvelle affectation. Déjà chargé d'une mission auprès de l'intendant d'Amon, Bak se voit confier cette enquête plus épineuse que jamais. Les aventures du Lieutenant Bak sont toujours aussi palpitantes. Mais je dois dire que cette fois-ci j'ai deviné plus facilement...
 

Robert Solé - Dominique Valbelle : La pierre de Rosette (Points-Seuil) : La pierre de Rosette fait partie de ces objets mythiques dont la découverte, en juillet 1799, a joué un rôle considérable dans notre connaissance de la civilisation pharaonique. En juillet prochain, on célébrera donc le bicentenaire de cette "trouvaille". Conservée au British Museum de Londres, dont elle constitue l'un des trésors, la pierre de Rosette fut en effet l'instrument principal qui permit à Champollion de décrypter les hiéroglyphes et, donc, ouvrit la porte à la connaissance des millénaires de l'histoire égyptienne. Trouvée par les savants accompagnant l'expédition de Bonaparte, baptisée du nom d'un petit port de pêche où elle gisait, confisquée ensuite par les Anglais, la pierre de Rosette connut elle-même une histoire mouvementée : sur le plan factuel comme sur le plan scientifique. Or, paradoxalement, il n'existait pas, à ce jour, de livre proprement dit sur la pierre de Rosette. A l'exception d'une courte plaquette vendue au British Muséum.
C'est à cette extraordinaire histoire que se sont attelés les deux auteurs. Histoire scientifique d'abord : comment cette stèle rédigée en trois langues (grec, démotique et hiéroglyphes) a-t-elle pu livrer la clé de l'écriture pharaonique que nul ne savait plus lire depuis le IVe siècle ? Autrement dit quel fut le génie de Champollion et comment perça-t-il réellement (en vingt années de recherches) ce secret des hiéroglyphes ? Les deux auteurs ont fait un réel effort de clarté pédagogique pour rendre accessible au non-spécialiste cette aspect des choses. Y compris en multipliant les dessins, tableaux, exemples, etc. Mais ils racontent également l'histoire "politique" ou culturelle de cet objet, histoire qui voit s'affronter les susceptibilités française, britannique et égyptienne. De sorte que ce livre, non seulement comble une lacune mais propose une assez passionnante initiation. Des annexes, des illustrations et des chronologies font en outre de ce livre un véritable instrument de connaissance (Mot de l'éditeur).
J'ai dévoré. Instructif.

  Ellis Peters : la Foire de St Pierre (10/18 Grand détective 2043) : Le moine enquête cette fois ci sur un meurtre lors d'une foire. On en apprend sur l'organisation des foires au Moyen Age en Angleterre.  très sympa, les aventures du Frère Cadfael, comme toujours

  Serge Brussolo : le labyrinthe de Pharaon ( poche 17119) :  Serge Brussolo situe l'intrigue de son roman en Egypte antique. Le pharaon Anathotep refuse de laisser la mort le déposséder de son pouvoir et en conséquence, il prépare ses funérailles comme d'autres partent en guerre. Il se méfie fortement des pilleurs de sépulture et il entreprend de rendre son tombeau inviolable. Anouna est une jeune embaumeuse de troisième classe, elle se rend compte qu'elle détient le moyen d'accéder au trésor du pharaon et ce savoir met sa vie en grand danger. Ah oui ... on retrouve le Brussolo connu aussi pour ces écrits aux atmosphères inquiétantes... je suis fan. ( si vous en voulez un autre du même auteur- pas égyptien : le syndrome du scaphandrier ) - Serge Brussolo : les prisonnières de Pharaon ( poche 17142) :  Que faire quand on se retrouve prisonnière d'un harem perdu aux confins du désert, encerclée par les tempêtes de sable et les mirages trompeurs ?
Comment échapper aux pièges de cet univers clos où le crime rôde chaque nuit, cherchant une victime parmi les dormeuses du sérail ? Comment rester en vie quand on est livrée, pieds et poings liés, à un prince reclus, dont les fièvres ont ravagé l'esprit ? Grand maître du mystère, Serge Brussolo ouvre pour ses lecteurs les portes d'un univers trouble où le danger guette le promeneur imprudent à chaque coin d'ombre. Quand les mille et une nuits se changent en mille et un cauchemars !
Un peu plein de scènes violentes et sanguinolentes ... qui n'apportent pas grand chose à l'histoire...

Gérard de Cortanze : Assam - (Livre de poche 30051 - ISBN 2253068268 ) - Assam vient clore la saga entamée par les Vice-rois et Cyclone. On est en 1794. Le roi Victor-Amédée dont le père d'Aventino est le conseiller privé, règne encore sur le Piémont. Le jeune homme se distrait en fréquentant assidûment une maison où la très exotique Maria Galante lui dispense ses bontés. Mais Bonaparte envahit le Piémont et l'univers d'Aventino s'écroule. Pris en tenailles entre Français et Autrichiens, il voit avec colère son propre pays adhérer aux idées révolutionnaires. Désabusé, son château dévasté, il est amené à suivre un aventurier anglais qui depuis longtemps l'a initié aux mystères et aux sortilèges du thé. Leur route va les conduire jusqu'à Assam, dans le nord de l'Inde, où après bien des aventures et des dangers, des précieux théiers convoités par les Anglais, s'offriront à lui, en même temps que l'amour de la fille du Maharadjah. (Mot de l'éditeur) -  J'ai eu un peu de mal au début à entrer dans l'histoire, mais après., je me suis régalée. On est plongés  dans l'histoire de l'Italie, puis envoûtés par l'Inde et ses mystères. UN homme en quête de son identité, de son histoire, de sa vie, de l'amour, au travers de 2 cultures et de 2 visions du monde. Une aventure et une quête...

Mireille CALMEL : Le Bal des louves - Pocket, 12183/12184 - Décembre 1500. Au pied des remparts du château de Montguerlhe, sous la lune glacée, gît une jeune fille. Elle est ensanglantée, inconsciente. Parce qu'elle était trop belle et qu'elle s'est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron, il a fait pendre son mari à la sortie de leurs noces, il l'a violée, battue, marquée au fer rouge. Puis il l'a faite jeter aux loups. Mais les loups ne toucheront pas cette jeune fille brisée. Elle est des leurs. On dit qu'elle leur parle et, que les soirs de pleine lune, elle se transforme... Tous la croient morte, et pourtant Isabeau a survécu. Cachée dans la forêt, à la tête de sa meute de loups, elle n'a qu'un seul mot à l'esprit : vengeance (mot de l'éditeur) J'ai adoré. C'est un livre qui vous dépayse, une fresque romantique à l'époque Francois I...

Yvon Toussaint : le manuscrit de la Giudecca -Livre de poche 15567 - "la renaissance européenne comme vous y étiez. La vie d'un cardinal bon vivant dans une Rome papale décadente . La naissance du protestantisme ... Un grand monument d'histoire qui se dévore. ( trouvé ce mot sur les critiques du livre sur le web, je ne sais plus ou...) - Le livre est très intéressant. On est captivé par les intrigues du pouvoir et de la religion... Mais pas si facile à lire que ça...

Gilbert Sinoué : Les silences de Dieu -Albin Michel - "Peut-on croire que l'auteur d'un carnet codé, trouvé près d'un cadavre au fin fond de l'Écosse, ne soit autre que... l'archange Gabriel ? Est-il possible qu'un tueur en série sévisse au paradis ? Est-il pensable que Jésus, Moïse et Mahomet fassent partie des suspects ? Mrs. Clarissa Gray, célèbre auteur de romans policiers, va se retrouver, malgré elle, entraînée dans une enquête aux portes de la folie. Avec son formidable talent de conteur, Gilbert Sinoué nous offre ici un grand thriller métaphysique où s'affrontent kabbale, mysticisme et numérologie dans un suspense hallucinant (mot de l'éditeur) - Beaucoup aimé. Attaqué et pas lâché. Très bien mené et le suspense est là...

Arturo Perez-Reverte : Le cimetière des bateaux sans nom - Points  995 - ( Prix Mediterranée Etranger 2001) Mot de l'éditeur : Arturo Pérez-Reverte, l'auteur espagnol contemporain le plus lu dans le monde et en France, vous invite à partir avec Coy et Tanger à la recherche du Dei Gloria, un brigantin échoué en Méditerranée depuis plus de deux cents ans. De Barcelone à Madrid, de Cadix à Gibraltar, vous déchiffrerez le mystère des anciennes cartes nautiques, et à bord du bateau du Pilote, vous sillonnerez le long des côtes de Carthagène et plongerez à la recherche d'une épave qui contient, peut-être, le plus fabuleux des trésors, et la réponse à l'une des grandes énigmes de l'histoire de l'Espagne. Super livre d'aventure et les relations entre êtres humains. Tres bon livre délassant de vacances

Guy Corneau : Victime des autres, bourreau de soi-même - Robert Laffont - " Immanquablement, presque immanquablement, vient un moment dans une vie où ça ne va plus, où ça ne va plus du tout... " Nous nous sentons alors défaits, à la fois victimes des autres et bourreaux de nous-mêmes, incapables de sortir de la prison de nos peurs. Et si ce moment difficile était justement l'occasion de nous libérer, de devenir enfin les créateurs conscients de nos propres vies ? C'est à ce cheminement que Guy Corneau nous invite avec une simplicité familière et lumineuse. (Mot de l'éditeur). J'ajoute que pour guider les étapes de notre transformation intérieure, il nous les  présente à travers la légende d'Osiris et Isis,   dieux de la mythologie égyptienne.... Facile à lire et très intéressant. On se reconnaît souvent. Plus qu'à mettre en pratique...

Lauren Haney : Sous l'oeil d'Horus  (10/18 Grands détectives 3557) L'assassinat d'un prince, un pillard du désert dont le nom suffit à provoquer l'effroi, sous le règne d'Hatchepsout, au moment ou cette dernière envisage de transformer en entrepôts ses forteresses... Si vous aimez les romans policiers qui se passent en Egypte ( ou ailleurs) il est super.. et je dois dire que le suspense est gardé jusqu'à la fin... et pourtant, à la rélexion, on avait eu les indices ...

Pierre Péju : la petite chartreuse -Folio 3991 - "« Sur l’asphalte trempé, autour d’un corps de poupée désarticulé une flaque rouge sombre commence à s’élargir et de minces filets sanglants serpentent entre les pneus des voitures brutalement immobilisées sous la pluie de novembre. »
Un fait divers comme il en arrive si souvent : un jour, le libraire Vollard percute en voiture la petite Eva. L’homme des livres, l’homme de la mémoire et de la circulation des livres, souffrira à jamais de cet accident qui fait perdre à la fillette, ironie du sort et de la fiction, l’usage de la parole.
Livre sur le mutisme, le remords, les mots, le bonheur des livres et la beauté du métier de libraire, La Petite Chartreuse (du nom de ces religieuses qui faisaient vœu de silence en entrant dans les ordres et du mystérieux massif de la Chartreuse dans les Alpes) est une fable moderne sur le destin et le langage : que peuvent les mots quand la fatalité vous brise et vous coupe irrémédiablement du monde  ? ( Avis de la Fnac)
 Un petit bijou sur les solitudes et la fragilité des êtres .

Jacqueline Harpman : la dormition des amants -Livre de poche 30079 - "Quel est le secret de la passion qui, depuis leur enfance, unit Maria Concepcion et Girolamo ?
C’est ce que révèle ce roman situé dans un temps imaginaire, qui ressemble étrangement au xviie siècle. On y rencontre un jeune esclave victime très tôt d’une sauvagerie irréparable, dont le destin croise celui d’une princesse que les fées ont comblée.
Habituée à des livres tels que "La fille démantelée", "L'orage rompu", "la Plage d'Ostende" ou "Moi qui n'ai pas connu les hommes", j'ai été très surprise de la légèreté apparente du roman. Le livre se lit à deux niveaux. Le romanesque et l'aventure, et le coté psychologique de l'amour impossible.  Comme dans les autres livres la passion et les relations difficiles entre les êtres est le thème principal de cette psychanalyste. Mais passe peut-etre au second plan...

Jonathan Coe - Une touche d'amour (poche gallimard) Robin Grant est étudiant à Coventry, où il traîne sa thèse en littérature depuis quatre ans. Solitaire, égocentrique, amorphe, il mène une existence sans amour et sans amitié. Profondément dépressif, il exprime sa vision du monde et son sens de la fatalité en écrivant des récits à l'humour cotonneux. Le monde extérieur va pourtant le toucher de plein fouet lorsque, soupçonné de s'être exhibé devant un petit garçon, il est accusé d'outrage à la pudeur. Une Touche d'amour dépeint les brutalités de la société anglaise libérale avec un humour férocement polémique. Mais, comme toujours chez Jonathan Coe, il en reste une profonde tendresse pour les fragilités de ses personnages, les émotions sincères. (Mot de l'éditeur) Et bien je suis très déçue. D'ordinaire j'aime beaucoup Coe et son humour si british. Là c'est morne et plat. Ou bien je suis totalement passée à coté. Je me suis forcée pour aller jusqu'au bout, mais non, pas croché du tout du tout..

Henry Troyat : La baronne et le musicien - (Grasset) - La baronne von Meck, richissime dame russe, veuve et mère de onze enfants, tomba amoureuse de Tchaïkovski, mais seulement à travers sa musique... Pour lui permettre de se consacrer entièrement à son art, elle proposa au compositeur de lui verser une rente mensuelle, en posant une seule condition : c'est qu'ils ne se verraient jamais. Pacte conclu. Pendant quatorze ans, la baronne rémunéra Tchaïkovski, sans jamais le rencontrer, tout en échangeant avec lui une volumineuse correspondance, où le compositeur exposait ses vues sur la musique, la littérature, la religion, l'histoire, la politique... Henri Troyat a réalisé un montage très intelligent et amusant de certaines de ces lettres, en les accompagnant d'un commentaire qui nous fait suivre les différentes péripéties de cette « liaison » hors du commun. Double intérêt de ce récit : elle nous donne un éclairage direct sur les idées de Tchaïkovski, ces lettres étant la principale source de ce que nous savons sur son univers intérieur et sa personnalité. Mais la baronne était elle-même un personnage fascinant, qui tenait du mécène, de l'amateur éclairé, du bas-bleu, de la folle hystérique. Elle cessa de « subventionner » Tchaïkovski et de correspondre avec lui, le jour où elle s'aperçut, enfin, qu'il ne lui rendait nullement son amour : il avait seulement trouvé commode de l'utiliser, pendant quatorze ans, comme banquière. (Mot de l'éditeur) Passé un bon moment - facile à lire, agréable.

Sylvie Germain : Chanson des mal-aimants - (Folio 4004) - La narratrice, abandonnée à sa naissance à la porte d'un couvent, vagabondera au fil des ans d'une place à l'autre, à travers la France. C'est comme si elle n'avait pas de vie propre, mais elle participe intensément à celle des autres et aux drames dont elle est le témoin, sondant toujours plus profondément les mystères du cœur et du corps humains en lesquels rôde si souvent la folie. Elle grandit dans les Pyrénées, chez la veuve d'un fusillé, parmi des enfants qui attendent en vain le retour de leurs parents chassés par la guerre, puis dans une auberge où l'on pratique un culte étrange et truculent de l'ours, ensuite dans un manoir où pèse un secret en forme de cruelle mascarade. Devenue adulte, elle est servante dans divers hôtels, dans un bordel champêtre, dans un bistrot de gare, puis à Paris où elle côtoie des gens insolites, parfois inquiétants, et où elle finit chanteuse de rue, attelée à un orgue de Barbarie. Dans la splendide sauvagerie des montagnes et dans celle, bien plus féroce, de la ville, elle ne cessera de creuser et de fortifier sa solitude, ainsi que son don de compassion. La façon dont l'auteur donne la parole à cette paria surprend par la beauté des images, la fulgurance des visions, la violence de certaines scènes, et l'on retrouve la magie de l'écriture et de l'imagination du Livre des Nuits et de Jours de colère. (mot de l'éditeur)- Dans le dernier roman de l’écrivain et philosophe Sylvie Germain, une narratrice orpheline et albinos nous conte sa Chanson des mal-aimants. L’épopée douloureuse d’une héroïne prédestinée à la solitude. Situant son personnage au cœur du vingtième siècle en France, l’auteur prend le parti éthique d’une présence étrangère au monde. Née au début de la Deuxième Guerre mondiale, albinos et abandonnée dans un cageot – la vie est cruelle parfois -, Laudes est recueillie dans un cloître pour en être mise à la porte à la Libération. Envoyée chez une veuve de guerre qui recueille des orphelins attendant le retour de leurs parents déportés, elle ne voit pas les siens arriver et se durcit. Vivant l’espoir de ses retrouvailles par procuration, c’est aussi là où, à distance des choses, elle découvre toute la beauté et la brutalité du monde. Des années charnières, qui scelleront son destin. Elle passera ensuite de mains en mains, de ville en ville, témoin sans prise sur les sentiments et les drames des autres. Et dans des circonstances chaque fois plus insolites, tous ceux qu’elle aura côtoyés mouront. Le parcours de cette pauvre orpheline sera jonché de cadavres et de deuils toujours plus macabres les uns que les autres, non dénué d’un certain humour noir parfaitement distillé par Sylvie Germain. Ce renversement de l’orpheline abandonnée adoptant et recueillant en elle la vie et la mort des autres constitue la trame paradoxale de ce long périple et permet à l’auteur une réflexion critique sur la fascination pour la misère et la pornographie. Entre un retrait morbide et aliénant de l’individu face au monde et à l’inverse un idéal d’héroïsme face à la mort, le roman achève, dans une ascèse rendue possible par la contemplation de la nature, le destin de cette héroïne sans identité. Un beau roman à thèse. La magnifique épopée d'une héroïne prédestinée à la solitude qui accueillera en elle la vie et la mort des êtres qu'elle croisera sur son chemin. Un roman terriblement humain dans lequel le lecteur percevra l'écho d'une voix subtilement sereine et aimante ( commentaires du site de la Fnac) Bouleversant et toujours aussi merveilleusement écrit.

Eduardo Mendoza : Le miracle de la crypte ensorcelée - Editions Points 459 - Le narrateur, interné dans un asile psychiatrique, est convoqué par une religieuse et un commissaire qui lui explique que, voici six ans, une fillette de 14 ans, a disparu mystérieusement dans un collège religieux renommé et est réapparue deux jours plus tard sans aucun souvenir de ce qui s'était passé. Aujourd'hui, dans la même institution, une autre jeune fille est restée introuvable dans les mêmes circonstances. Et pourtant, tous les membres du personnel avaient été remplacés à la suite de cette première disparition. Le commissaire Flores promet la liberté au narrateur si celui-ci l'aide dans ses investigations... (Mot de l'éditeur ) Et voila notre héros qui se met en chasse... Complètement déjanté. Dans la pure tradition du roman picaresque espagnol. J'adore. Si vous avez aimé, n'oubliez pas qu'il y a une suite : Le labyrinthe aux olives (le plus connu de cet auteur) et le plus récent, paru en février 2002 en français  L'artiste des dames (Points poche N° 1076). Grandiose !!. Une nouvelle enquête dans Barcelone pour ce personnage sorti de son asile de fous et infiltré malgré lui dans la pègre... Jubilatoire.

Anny Duperey : Allons voir plus loin, veux-tu - Points poche - Deux femmes, deux hommes qui n'ont aucun lien les uns avec les autres, sauf de brèves rencontres de hasard. Christine, la cinquantaine, s'est arrangé une vie aisée et tranquille. Dans sa maison du Berry, son refuge qu'elle adore, elle est tout à coup frappée au cœur par le néant de son existence. Jean est un paysan, un paria qui s'abrutit de travail, frémissant d'une sensibilité que lui-même ne comprend pas. Solange, une employée de la SNCF, furieuse contre le monde entier, va découvrir, lors d'un voyage organisé, une étrange clocharde qui la bouleversera. C'est aussi en voyage, en Hongrie, que Luc, conduit à une résignation désespérée par une femme destructrice, trouvera le courage de réagir. Leurs destins se croiseront alors que chacun croyait être arrivé au bout de sa route. Le bonheur viendra à eux, inattendu et pourtant inscrit dans leur histoire. Quatre récits qui à la fin n'en font plus qu'un. On n'oublie plus ces personnages.(Mot de l'éditeur ) Les personnages sont émouvants et deviennent au fil des pages des gens que l'on souhaiterait connaître ; j'ai passé un très bon moment. Il me fait un peu penser aux histoires de Françoise Dorin... mais le thème n'est malheureusement pas très original. J'ai bien aimé.

John Le Carré : La constance du jardinier  (Points 1024) Tessa Quayle, avocate anglaise, est sauvagement assassinée dans le nord du Kenya. Son compagnon de voyage et amant supposé, médecin africain d'une ONG, a disparu de la scène du crime. Justin, l'époux de Tessa, diplomate à Nairobi et jardinier amateur, se lance dans une quête solitaire à la recherche des tueurs et de leur mobile, une quête qui l'entraîne à Londres puis à travers l'Europe et au Canada, pour le ramener en Afrique.  (Mot de l'éditeur) Un excellent polar qui nous entraîne sur les traces de Justin dans les coulisses du pouvoir de l'argent et de la mondialisation.

Anny Duperey : les chats de hasard (Points collection poche): un récit sur la relation entre Anny Duperey et les chats. Fusionnel, magique. Pour ceux qui aiment les chats... tendre, émouvant, bouleversant, l'auteur se livre au travers des chats  - ou l'absence révélatrice de chats - qui ont jalonné sa vie.

J.K. Rowling : HARRY POTTER  et l'ordre du Phénix....(Gallimard) : Et bien c'est comme les autres... Quand on commence, on ne le lâche plus... Toujours aussi bien écrit et passionnant. Un petit bémol... peut-être un peu trop d'attente de ce qui va se passer....

Jean M. Auel : Les enfants de la terre  (Pocket )  le premier tome d'une longue saga, dans les clans qui habitent les cavernes, il y a 35 000 ans. Une petite fille réchappe de justesse à un tremblement de terre. Elle est recueillie par des peuples des cavernes. Mais elle est différente et c'est difficile de s'intégrer.  La vie sur terre il y a 35 000 ans... ok. mais surtout la difficulté de communiquer quand on est différent, quand on ne se reconnaît pas dans l'autre; la difficulté de s'adapter aux coutumes des autres peuples et la rage de survivre dans un environnement hostile, la rage de se battre pour s'intégrer et se comprendre. Et pour survivre dans la nature, avec l'intelligence et la volonté on arrive à tout. Je trouve que pour le moment, c'est un livre sur l'amour, la tolérance, le respect de l'autre, et un hymne à l'adaptation. Tout ça en très romancé. Je me suis laissée prendre et j'ai tout lu - tomes 1, 2, 3 4 (2 parties) 5 (2 parties)...


Dai Sijie : Balzac et la petite tailleuse chinoise  (Folio 3565) Dans les années 1970, les jeunes chinois instruits doivent être rééduqués par les paysans. Parmi eux, trois adolescents détiennent un trésor culturel interdit. Fort et réaliste, un roman sur l'amitié, l'amour et la puissance de la littérature. En 1971, comme des millions d'autres jeunes citadins chinois, le narrateur et son ami Luo sont envoyés sur une haute montagne isolée voisine du Tibet, où ils seront "éduqués" par les paysans. Les adolescents ont trois chances sur mille de revenir un jour dans leur ville natale. Dans le village voisin, un autre jeune de la ville cache scrupuleusement une valise remplie de livres interdits : Balzac, Flaubert, Hugo, Kipling, Emily Brontë, Rousseau, Dostoïevski... Grâce à ces trésors, la ravissante petite tailleuse, jeune fille convoitée par tous, ne sera plus jamais la même. Écrit avec un accent de vérité confondant, un roman fort qui, tout en nous plongeant dans la Chine communiste, raconte une belle histoire d'amitié et d'amour, auréolée de la magie de la littérature.  (L'avis de la Fnac) Prenant et surprenant. J'ai beaucoup aimé. Des dangers de la littérature...

Lauren Haney : Le ventre d'Apopis  (10/18 Grands détectives 3450) Une série de meurtres sur l'île Eléphantine, sous le règne d'Hatchepsout... Un policier comme je les aime...

Lilian Jackson Braun : Le chat qui aimait la brocante  (10/18 Grands détectives 2280) Ou quand on utilise le flair du chat pour prouver qu'il ne s'agit pas d'un accident... sympa, très vite lu

Iain Pears : Le songe de Scipion (Belfond)  se situe en un lieu unique, la Provence, à trois époques cruciales de la civilisation occidentale : l'effondrement de l'Empire romain au Ve siècle, les années de la Grande Peste au XIVe siècle et l'apogée du nazisme au XXe siècle.Manlius Hippomanes est un aristocrate obsédé par la préservation de l'Empire ; Olivier de Noyen, un poète au service d'un puissant cardinal qui complote pour restaurer la papauté à Rome ; Julien Barneuve, un intellectuel tenaillé par le doute et qui finira par rallier le gouvernement de Vichy. […] Iain Pears tisse une brillante trame narrative, entrelaçant intimement le destin des trois hommes. À travers eux se posent les questions qui hantent notre monde en temps de crise profonde, et retrouvent aujourd'hui une cruelle résonance : Qu'est-ce que la civilisation ? Où réside la vertu quand menace la barbarie ? dans l'engagement, ou dans la neutralité ? Mais la barbarie n'est-elle pas aussi la face hideuse de la civilisation ?  (Mot de l'éditeur) - C'est un livre très intéressant, pas facile du tout à lire . 3 histoires, 3 époques, tout se rejoint. Très actuel en cette période de trouble mondiale.

Greta Vaillant : Le Géant des sables  (LdP 15475) Londres, 1802. Jean-Baptiste Belzoni, jeune colosse à peine débarqué d'Italie, s'exhibe dans les foires où se presse le Tout-Londres pour admirer son anatomie. Mais lui-même rêve d'ailleurs. Sa destinée, il la jouera au grand large... Ainsi commencent les fabuleuses aventures de ce héros éminemment romantique que le sort conduira d'abord en Egypte où il deviendra l'un des premiers grands archéologues, puis en Afrique noire, vers les sources du Niger.
De Karnak à Philae, d'Alexandrie à Abou-Simbel, des bas-fonds de Londres à Saint-Pétersbourg et enfin à Tombouctou défile une galerie de personnages hauts en couleur habités de passions violentes : Napoléon et Champollion, Angelica Catalani, l'ambitieuse cantatrice, Emma, la courtisane anglaise, la fascinante Mme Tussaud et surtout l'émouvante Sarah, la compagne de mille routes et de toute une vie.
Avec cette folle épopée, Greta Vaillant ressuscite une figure puissante, héros oublié de l'égyptologie et de l'aventure extrême. Un personnage humain tout en force et en sensualité que l'on n'est pas près d'oublier.
Une ballade qui nous fait découvrir un personnage hors du commun, en Egypte et ailleurs ...facile à lire et instructif.

Colin Falconer : les nuits de Topkapi  ( Presses de la cité / France Loisirs) - Vie et intrigues dans le harem... Extrêmement bien documenté et très agréable à lire.

 

William Jordan : Un chat nommé Darwin  (France Loisirs) - Le scientifique William Jordan ne pensait pas pouvoir s'attacher à un autre être vivant et encore moins à un chat. Mais lorsqu'il découvre dans son jardin Darwin, sale, maigre mais d'une énergie débordante, il l'adopte pour étudier son comportement. Rapidement, Darwin réussit à le séduire, mais le chat est très malade... Un livre à la fois drôle et tendre qui ravira tous ceux qui ont déjà donné leur cœur au chat !  J'ai beaucoup aimé mais c'est trop triste... le chat est condamné et se meurt une bonne partie du livre...

Sylvie Germain : Tobie des marais - (Folio 3336) . Le monde de l'enfance, de la campagne, des rêves et des cauchemars, le tout dans un foisonnement de clair-obscur, de demi-teintes, de lumière et d'ombre. Peintre des paysages et de l'âme, à la recherche de l'apaisement dans un monde ou la mort est présente, comme bien souvent chez cet auteur.

Gilbert Sinoué : L'enfant de Bruges - (Gallimard -  Folio, numéro 3477) Florence, juin 1441. L'artiste Lorenzo Ghiberti est en train de travailler à ses portes du Paradis pour le baptistère de Santa Maria del Fiore. Il a prévu de déjeuner avec son ami Michelozzo quand un adolescent survient pour l'informer d'une requête de Donatello. Ce dernier, revenu de Lucques, souhaiterait le rencontrer. Le jeune émissaire a juste terminé d'énoncer son message qu'il s'effondre en pleine rue, une dague plantée entre les deux omoplates. Un témoin assure à Ghiberti que le coup mortel lui était destiné. Au même moment dans les brumes flamandes, à Bruges, le maître vieillissant Van Eyck transmet son enseignement et ses délicates techniques à son jeune apprenti et fils adoptif de treize ans, Jan dont l'enseignement a débuté avec cette phrase sibylline: "Petit, il faut savoir se taire, surtout si l'on sait". Récemment, les corps de deux jeunes peintres, anciens apprentis de Van Eyck, ont été retrouvés à Anvers et à Tournai. Gorges tranchées, bouches bâillonnée avec un pigment, de la terre de Vérone, telle est la signature du mystérieux tueur, un dément de l'avis de tous. Ainsi commence ce roman historique de Gilbert Sinoué dont la figure centrale est cet enfant de Bruges aux prises avec une terrible conspiration. Il lui faudra percer à jour tout un monde occulte entre Flandre et Toscane pour ne pas disparaître à l'instar de nombreux peintres, architectes, penseurs, orfèvres, devenus les cibles privilégiées d'assassins organisés.

    Gilbert Sinoué : L'Egyptienne - (Folio 2475)   Août 1790... " La terre vibrait sous elle comme un être assoupi, nourri d'on ne sait quel rêve. Cette terre d'Egypte dont Schéhérazade, treize ans, savait toutes les senteurs, les moindres frémissements... " Schéhérazade c'est l'Egyptienne. Autour d'elle tente de survivre une Egypte exsangue, province ottomane que se déchirent depuis des siècles les pachas turcs et les beys mamelouks.
Juillet 1798... Un certain général Bonaparte, aveuglé par son " rêve oriental ", débarque à Alexandrie à la tête de quarante mille hommes. Dès lors, Schéhérazade et les siens sont pris dans un tourbillon meurtrier tandis qu'agonise l'Expédition française dans des bains de sang qui souilleront le sable du désert et les flots majestueux du Nil.
C'est une prodigieuse fresque qui défile sous nos yeux, avec les espoirs, les passions, les tourments d'une femme, d'une famille, et, à travers eux, le destin de l'un des plus vieux peuples du monde.
C'est "Autant en emporte le vent" à l'Egyptienne... Ce n'est pas Scarlett mais Schéhérazade, ce n'est pas la Guerre de Sécession mais la Campagne d'Egypte, ce n'est pas Tara mais Sabah, ce n'est pas Ashley mais Karim, pas Rhett  mais ...les parallèles sont multiples, mais on se laisse emporter de la même façon... Et coté vérité historique, cela semble solide et sérieusement étayé par les notes de bas de page (Prix littéraire du Quartier latin 1991) - Gilbert Sinoué : La fille du Nil (Folio  2772) : la suite de la saga " l'Egyptienne" . Nous suivons toujours à travers l'histoire de la famille le règne de Mohammed Ali, la prise de controle du pays par les anglais au détriment des français, jusqu'à la création du Canal de Suez - beaucoup plus roman, beaucoup moins "historique" mais toujours calquant sur l'histoire.

    Alexandre Jardin : L'île des gauchers - (Gallimard) - Une minuscule société s'est donné pour but de répondre à une question : comment fait-on pour aimer?

    Pardonnez nos offenses - Romain Sardou - XO Editions 2002 - ISBN 2-7441 - 6276 - 0 (paru ce trimestre chez France-Loisirs) Un évêque meurt, sauvagement assassiné. Qui était-il ? d'ou venait-il ? Avant de se faire assassiner, il avait fait venir un prêtre pour qu'il se charge des âmes d'un village maudit, effacé des mémoires. L'église, les sectes, les intrigues, la religion, le moyen age ... 1er roman, j'attends le 2ème ..on se laisse prendre. L'histoire est partout présente (avec un petit et un grand H)

    Le livre de saphir - Gilbert Sinoué - Nous sommes en Espagne au temps de l'inquisition, sous le règne d'Isabel la catholique. Des personnes que tout devrait séparer se rejoignent pour parcourir le pays. Est-ce une quête symbolique ? un complot machiavélique ? une bande d'allumés qui visitent le pays ? Bref, quand un juif, un arabe, un moine franciscain et une femme s'unissent ... il doit bien y avoir une raison. Alors un bon conseil : pour le savoir, il faut les accompagner... Une quête, un voyage, un super livre délassant sur la tolérance et l'intolérance ...

     11 minutes  de Paolo Coelho    - Editions Anne Carrière  Toute jeune brésilienne du Nordeste, Maria n'aspire qu'à l'aventure, au grand amour. Elle finira prostituée à Genève et découvrira le sens sacré de la sexualité ..Coelho et ses quêtes; cette fois il change de registre; il risque de choquer certains. Moi j'ai aimé. Peut-être plus adulte ...plus dur aussi ... mais il permet de se poser de vraies questions

   L'ultime secret  de Bernard Werber - Collection le Livre de poche  15398 - Mais qu'est ce qui nous motive; une enquête sur les les mécanismes de l'esprit et  lu cerveau ..C'est un des Werber que j'aime. J'avais beaucoup aimé les livres sur les fourmis, moins les livres sur le ciel et les anges ...

Alessandro Baricco : Châteaux de la colère - (Folio 3848)  Vers le milieu du XIXe siècle, dans la petite ville imaginaire de Quinnipak, vit toute une communauté rassemblée autour de la très belle Jun Reihl, dont toute la ville admire les lèvres, et de son mari monsieur Reihl, directeur de la fabrique de verre. À Quinnipak, chacun a son désir, sa « folie » secrète : Pekish, l'extravagant inventeur de l'« humanophone », un orchestre où chacun ne chante qu'une seule note, toujours la même; Pehnt, son jeune assistant, enfant trouvé toujours vêtu d'une veste immense et informe; la « veuve » Abegg, veuve d'un mari qu'elle n'a jamais épousé; Horeau, l'architecte français qui rêve de grandioses constructions transparentes, et Élisabeth, la locomotive à vapeur... Avec "Châteaux de la colère", Baricco nous offre un roman foisonnant et singulier, construit comme une fugue où chacun chante sa partition avec justesse et jubilation. On ne s'ennuie pas un instant dans cet "opéra bouffe" où se succèdent de courtes histoires tissant une France moirée à ce récit-gigogne situé en un pays imaginaire au milieu du 19e siècle. Etourdissant et jubilatoire. Prix Médicis étranger 1995. -

    Pascal Quignard : Terrasse à Rome - (Folio 3542)  Bruges, 1639. Meaume exerce le métier d'aquafortiste celui qui réalise des gravures à l'eau-forte et aime clandestinement la belle Nanni. Leur bonheur cesse le jour où le fiancé de la belle entreprend de se venger en lançant sur le visage de l'amant un flacon d'acide. Dès lors, l'amour ne survivant pas à la mutilation, Meaume se voit abandonné. Inconsolable, il part en Italie cacher son visage hideux. Tout d'abord dans le golfe de Salerne, face au gouffre de la mer infinie. Puis à Rome, où il poursuit, désespéré, son œuvre de graveur. Terrasse à Rome est l'un des plus beaux livres de Pascal Quignard. Un grand roman tragique, tout en non-dit et en clair-obscur. Un livre, surtout, sur la disparition de l'amour, les ravages du temps et la douleur de l'artiste. De tout artiste. Et oui ... je me tâte. L'écriture est très belle, mais je n'ai pas croché. Pourquoi? je ne sais pas ...

    Paolo Coelho: Le démon et Mademoiselle Prym - (Ldp 15439)  L'homme est-il bon ou mauvais ? Entraînés par un mystérieux étranger, les habitants d'un petit village ont une semaine pour choisir entre le Bien et le Mal. Une parabole éblouissante sur le combat que se livrent en nous les ténèbres et la lumière, et une réflexion sur la liberté que nous avons, à chaque instant, de choisir notre chemin. Oui, je sais, Coelho est facile et ne fait que s'assoupir sur son Alchimiste diront certains. Toujours la même recette. Mais j'aime bien. Ca coule, il y a du bon, et cela remet les choses en place. Même si certains ont toujours l'impression que c'est évident... et que cela ne valait pas la peine de le dire ...et là, il y a un petit suspense ...

    J.M. Coetzee : Disgrâce - (Points 1035)  Pour avoir voulu séduire l'une de ses étudiantes, David est contraint de démissionner de l'université du Cap. Fuyant une société trop puritaine à son goût, il se réfugie chez sa fille, à la campagne... Se savoir sans avenir, telle est la tragédie des personnages d'un roman qui porte bien son titre. Dans l'espace déshumanisé et profondément angoissant d'une campagne sud-africaine livrée à l'exercice permanent de la violence, il n'y a aucune issue pour ces êtres que le désespoir et la mort cernent. La South African way of life est un leurre, martèle J. M. Coetzee. Dans cette dénonciation sans concession d'un pays en totale perte de vitesse, la littérature devient un véritable enjeu. J. M. Coetzee montre à quel point il ne la conçoit que dans le choc de l'écriture, profondément ancrée dans le réel. C'est un livre dur, un livre qui marque et qui dérange. pas de salut, pas d'espoir,  l'omniprésence de la culpabilité - vraie ou fausse - annihile l'envie de vivre pour uniquement vouloir survivre, gomme l'envie de s'en sortir en relevant la tête... transforme les êtres en esclaves volontairement asservis...

 

 

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