LECTURES

2008

 

Auteur coup de cœur
Ah oui . je recommande
Incontournable
Beaucoup aimé
passé un bon moment
intéressant
un peu longuet
sympa
sympa sans plus

grenat : résumé

été jusqu'au bout avec peine
pas aimé du tout

en vermillon : mon avis

je sais pas trop ...

LECTURES POLICIERES :

Janet Evanovich "Le grand huit" : Une nouvelle mission pour la chasseuse de primes Stéphanie Plum : cette fois-ci, elle est censée retrouver la trace d’une jeune maman soupçonnée d’avoir kidnappé son propre enfant. Une traque d’autant plus délicate et complexe que l’irrésistible Stéphanie doit, en parallèle, faire face à une authentique « dream-team » de fous à lier. Incursions psychotiques d’Eddie Abruzzi – simili-mafieux adepte des jeux de guerre et de la violence –, livraisons anonymes de serpents à domicile, arrivée inattendue d’Albert Khloune – petit avocat pot de colle – et assauts meurtriers d’un mystérieux homme de main déguisé en lapin : le train de vie de l’exquise prédatrice vire ostensiblement au grand n’importe quoi. Mais les loopings, Stéphanie, elle connaît… J'adore!

Jacques Ravenne et Eric Giacometti "Le frère de sang" : Jacques Ravenne et Eric Giacometti, auteurs des thrillers maçonniques "Le rituel de l'ombre" et "Conjuration Casanova", tissent à nouveau une intrigue fascinante en entraînant leurs lecteurs dans les méandres du temps... Paris, 1355. Un homme est brûlé vif en place publique. Le copiste Nicolas Flamel assiste à l'exécution, le cœur au bord des lèvres. Mais l'horreur ne fait que commencer car celui qui deviendra le célèbre alchimiste est sur le point de plonger dans les terribles révélations d'un livre interdit.
Paris, 2007, siège de l'obédience maçonnique. Le commissaire franc-maçon Antoine Marcas découvre deux crimes rituels commis par un des siens, baptisé le "frère de sang ". Un message venu d'outre-tombe met rapidement le commissaire sur la piste d'un secret vieux de plusieurs siècles, entourant le mystère de l'or pur.
De Paris à New York, une course contre la montre s'engage alors entre le serial killer et le policier, articulée autour des deux lieux hautement symboliques que sont la statue de la Liberté et la tour Eiffel. Pendant ce temps, tapie dans l'ombre, veille Aurora, une organisation occulte de financiers dont le but est le contrôle absolu de l'or... Thriller Franc-maçonnique...
Bien aimé comme leur précédent opus "le rituel de l'ombre"

 

Elisabeth George :" Sans l'ombre d'un témoin" : Mot de l'éditeur Londres, à l'entrée de l'hiver... Lynley, Havers, Nkata, Saint James et les autres sont sur le pied de guerre. Pour traquer un adversaire particulièrement redoutable : un meurtrier en série dont les cibles sont de jeunes métis laissés-pour-compte. Est-ce pour cela que leur disparition est, dans un premier temps, passée inaperçue ? Toujours est-il que la police n'entame que tardivement les recherches. Consciente de l'ampleur de la tâche, la hiérarchie de Scotland Yard convoque pour prêter main-forte à Lynley un psychologue formé au métier de profileur. Persuadé que celui-ci va lui mettre des bâtons dans les roues, Lynley se braque. Les conférences de presse du chef de la police se succèdent, auxquelles est instamment prié d'assister le sergent noir Winston Nkata. Histoire de montrer que, au Yard, on n'a pas de préjugés racistes, Les jeunes victimes appartenant à des milieux défavorisés, le lecteur pénètre dans le Londres strié de suie et de graffitis des zones sensibles. Aux antipodes des quartiers cossus où vivent Lynley et ses semblables...
Elizabeth George brosse de ce décor urbain un tableau d'une efficacité impressionnante. Pour atteindre son objectif, elle n'hésite pas à multiplier les points de vue, permettant ainsi au lecteur d'appréhender dans toute sa complexité la psychologie de ces grands malades - psychopathes et pédophiles - qui hantent les nuits d'un Occident en
mal de repères. Un des tout bons..

Stieg LARSSON : "Millénium, T1, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes" - Millénium 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette - Millénium 3 - La Reine dans le palais des courants d'air. (Acte Sud) Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millénium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent(Mot de l'éditeur)
Il y avait eu un tel battage médiatique que j'étais un peu sceptique.. je me suis vite laissée prendre au jeu..  et heureusement que j'avais les tomes 2 et 3 sous la main quand j'ai fini le tome 1! Moi qui aime les policiers de Mankell qui décrivent un problème de société au travers d'un roman policier, j'ai retrouvé la même chose dans les romans de ce suédois! Mais il faut dire que le 1er tome est lent au démarrage... Il faut au moins 100 pages pour démarrer.. peut-être même 300... après c'est bon. Le personnage de Salander, merveilleusement atypique m'a rendue accro au livre, d'ailleurs c'est à mon avis "le" personnage du livre, bien que Blomkvist soit présenté comme le héro de la trilogie. Les tomes 2 et 3 sont à prendre ensemble, le 3 étant véritablement la suite du 2. C'est à mon avis le plus passionnant.


Anne Rice  "La Momie" :  Le pharaon Ramsès ressuscité dans l'Angleterre de 1914, voilà la folle histoire que nous propose Anne Rice ! L'absorption d'un élixir l'ayant rendu immortel, Ramsès -rebaptisé Docteur Ramsey pour plus de discrétion- découvre le monde moderne. Mais le souvenir de la belle Cléopâtre le hante. Revenue à la vie à son tour, celle-ci va se révéler bien plus dangereuse que ne le dit la légende… Si vous le trouvez, lisez. C'est hilarant... Ramsès à la poursuite de la tueuse en série Cléopâtre dans les rues de Londres...

Romain Sardou "Personne n'y échappera": (paru chez Pocket sous le n°13351) : Mot de l'éditeur : New Hampshire. Hiver 2007.- 24 corps sont découverts dans le sable enneigé d’un chantier d’autoroute. 24 cadavres. Tués d’une balle en plein cœur, sans aucune trace de lutte. Sacrifice de secte ? Suicide assisté ? Gigantesque règlement de comptes ? Plus incroyable encore : personne ne les réclame. Pas un mari inquiet, pas une mère affolée, pas un collègue de bureau ne prend contact avec la police. Le même soir, Frank Franklin, 29 ans, jeune professeur de littérature, arrive pour son nouveau poste dans une université qui jouxte le chantier des 24. Très vite, quelque chose l’inquiète sur le campus. Bientôt, il va comprendre qu’il a été entraîné dans un terrifiant jeu de dupes... Je l'ai trouvé très bien et très original... bien construit et captivant jusqu'à la fin...

Franck Thilliez : "la foret des ombres " - Paris, hiver 2006. Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de 25 ans : ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d’un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d’argent.
Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se met aussitôt au travail. Mais il est des fantômes que l’on ne doit pas rappeler, et la psychose saisit un à un tous les occupants de la ténébreuse demeure cernée par la neige...
Et bien pour moi c'est trop violent; suspense mais je ne vais pas acheter un autre livre.. cela me met mal à l'aise..

Henning Mankell : "Le retour du Professeur de danse" : Le jeune policier Stefan Lindman est sous le choc : il vient d'apprendre qu'il a un cancer, et que son ancien collègue Herbert Molin a été torturé mort. Pour tromper son angoisse, il part à l' autre bout de la Suède enquêter sur le meurtre de Molin. Que signifient les traces sanglantes sur le parquet, comme si le tueur avait dansé un tango avec le corps de sa victime ? Les ombres d'un passé très noir se réveillent. Elles ont frappé, et vont frappé encore. Mais Stefan n'a plus rien à perdre... Encore une fois Mankell nous entraine dans un univers captivant ou il traite un problème de société . A lire

Thierry Serfaty : "La nuit interdite" : Une nuit sans fin. Un homme hanté par le souvenir de sa femme et de son enfant sauvagement assassinés. Et par l'image, obsédante, d'un visage qui disparaît inexorablement de sa mémoire : celui de l'assassin. Bientôt, il n'en restera plus rien. Sauf si l'on empêche cet homme, le seul témoin du drame, de sombrer dans un sommeil aussi profond que l'oubli, aussi dangereux que la mort qui le guette. Car la proie, désormais, c'est lui. Thierry Serfaty s'est inspiré de ses connaissances de chercheur et de médecin pour s'imposer magistralement avec ses premiers romans, Le Sang des Sirènes (prix Polar) et Le Gène de la révolte. Avec ce nouveau thriller, il nous plonge dans l'univers inquiétant de la psychiatrie et des secrets du sommeil, dont on ne sort pas indemne. Thriller haletant, dans l'univers de la psychologie, de la psychiatrie, de la recherche sur le sommeil.. De plus il est superbement documenté et la recherche sur le sommeil (les différentes phases, le rêve, le sommeil paradoxal) m'ont beaucoup plu. J'aime ces romans policiers ou l'intrigue n'est pas tout et ou l'on apprend quelque chose sur un sujet.

Francesco Sorti et Rita Monaldi : IMPRIMATUR (Pocket 11929): L’évêque de Côme est tremblant. Si la teneur d’un mystérieux manuscrit, œuvre d’un érudit, est avérée, l’Europe a frôlé un tragique bouleversement... Tout se serait déroulé à Rome entre le 11 et le 20 septembre 1683, dans la paisible auberge du Damoiseau. Un voyageur du nom de Mourai y succombe brutalement, terrassé par un mal inconnu. L’hypothèse de la peste est avancée. L’auberge est mise en quarantaine ; nul ne peut en sortir. La peur gagne les esprits : on découvre que Mourai est mort empoisonné. Qui est l’assassin ? L’abbé Mélani, pensionnaire lui aussi, veut savoir. Le jeune aubergiste à ses côtés, il mène l’enquête. Une enquête qui les conduira des souterrains de Rome aux grands salons des palais princiers, entre les secrets du Vatican et les terribles intrigues de la cour de Louis XIV.  Si vous aimez les romans historiques, c'est palpitant, pas de temps mort, j'ai beaucoup aimé.

Fred Vargas: "Debout les morts" : Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu'elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l'a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n'en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s'inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l'arbre, pour voir si... Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu'on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l'aimaient bien. L'étrange apparition du hêtre n'en devient que plus énigmatique. De l'humour, un trio d'historiens qui enquêtent, un ex-flic qui le chapeaute, que du bonheur..
"Pars vite et reviens tard" : Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. À première vue, on pourrait croire à l'oeuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...(Source : J'ai Lu) Passionnant. suspense. personnages attachants. et on voit que la peste est un sujet que l'auteur connait bien..
Fred Vargas:  "Un peu plus loin sur la droite" : En planque sous les fenêtres de l'appartement du neveu d'un député, place de la Contrescarpe, Kehlweiler avise soudain une drôle de chose sur la grille d'un arbre. Un petit déchet blanchâtre, au milieu d'excréments canins. Pas de doute, c'est un os. Et même un os humain...  Naturellement, lorsque Kehlweiler apporte sa trouvaille au commissariat du 5e arrondissement, les flics lui rient au nez. Mais ce petit bout d'os l'obsède tellement qu'il abandonne ses filatures parisiennes et suit une piste jusqu'à Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne. Là vit un pit-bull. Une sale bête, qui avalerait n'importe quoi. Y compris un bout de cadavre. Reste à trouver le cadavre. Et l'assassin... Pas de commissaire Adamsberg dans celui-ci. J'arrive à Port-Nicolas, petit patelin du Finistère..là ou habite le proprio du chien.. avec une drôle de bonne femme.. Notre spécialiste du moyen âge, Marc est de la partie.. Matthias  lui aussi a fait une apparition; il y a une nana pas triste non plus dans le casting, une ex pute retraitée sdf au chomdû... bref la galerie de personnages est toujours aussi savoureuse... Beaucoup aimé comme les autres lus précédemment

 

  ROMANS :

Masako Bando "Les Dieux-Chiens" : (Traduit du japonais par Yutaka Makino Actes sud, mars 2008) Célibataire, Miki, quarante et un ans, est la fille aînée d’une branche de la famille Bonomiya établie sur Shikoku, île du Japon réputée pour ses femmes chamanes. Nous sommes en avril, tout est clair et lumineux. A la veille de la rentrée scolaire arrive Akira, vingt-cinq ans, professeur venu s’installer au village. Miki, une des rares à fabriquer encore du papier à la manière traditionnelle, va tomber sous le charme du jeune homme. Mais, dans cette atmosphère printanière, les habitants du village font tous des cauchemars. Miki surprend sa mère vérifiant le contenu d’un étrange petit pot de céramique. Bientôt divers incidents se produisent, et la mère de Miki accuse les dieux chiens de tous ces méfaits tandis qu’un premier décès concentre l’opprobre des villageois sur Miki. Alors qu’elle tombe follement amoureuse d’Akira, Miki va apprendre les terribles secrets qui entourent son histoire. Akira n’est-il pas en réalité un dieu chien qui sème le trouble dans les esprits et la mort sur son passage ? Fondés sur une vieille légende populaire de l’île de Shikoku, Les Dieux Chiens sont un roman noir qui frise le fantastique. Le lecteur y découvrira autant la vie quotidienne d’un petit village de montagne au Japon que l’intrication des traditions du bouddhisme et de croyances plus anciennes. Un livre magnifique. Plein de poésie, de douceur.. On est plongés dans le Japon... actuel et de légende.. la langue est belle, l'histoire d'amour aussi... Je pense que c'est un livre que je vais avoir plaisir à relire...

en cours William Dalrymple : "Le dernier Moghol, la chute d'une dynastie" : La fin de la dynastie moghole magistralement racontée du point de vue indien par William Dalrymple autour de la sanglante Révolte des Cipayes à Delhi en 1857 et du rôle qu’y joua Bahadur Shah Zafar, le dernier empereur moghol.

Bahiyyih Nakhjavani : "la femme qui lisait trop"   ( paru chez Acte Sud): Mot de l'éditeur

Dans cet envoûtant roman doté d’une incroyable énergie narrative et qui a le langage pour héros véritable, Bahiyyih Nahkjavani délivre une admirable réflexion sur le pouvoir, et sur les enjeux éternels de la liberté d’expression affrontée aux interdits, religieux notamment.
“Ce livre est dédié à la mémoire d’une femme qui vécut en Perse au XIXe siècle et qui, même si on l’a représentée sur une pierre tombale, n’eut jamais l’honneur d’une épitaphe. C’est un hommage à Tahirih Qurratu’l-Ayn, dont la vie, en avance sur son temps et les dernières années d’emprisonnement, de 1847 à 1852, ont inspiré cette histoire.” B.N.
Téhéran, deuxième moitié du XIXe siècle : la cour du shah fourmille d’intrigues de palais, de complots et autres tentatives d’assassinats plus ou moins abouties, sous l’ironique et cruel regard de la mère du souverain persan, qui en a vu bien d’autres dans sa déjà longue et très machiavélique existence et n’a nulle intention de se laisser déposséder de la moindre parcelle de son auguste pouvoir de tyrannique douairière…
Voici que cette fois, pourtant, ce très ancien royaume de Perse va se trouver ébranlé non tant par les menées factieuses des uns ou des autres (menées qu’observe, avec inquiétude, l’ambassadeur de Sa Royale Majesté la Reine d’Angleterre) mais par l’irruption, sur cette scène agitée, d’un protagoniste inattendu en la personne de Tahirih Qurratu’l-Ayn, poétesse fort lettrée dont, dans le royaume, les vers semblent agir sur quiconque en prend connaissance comme de puissants catalyseurs d’énergies subversives – or de l’adjectif “subversif” à celui d’“hérétique”, la distance se franchit aisément, à l’époque …A travers la figure historique de la poétesse Tahiri à laquelle ses compatriotes et l’Histoire se montrèrent si peu soucieux de rendre justice, et qui osa, en femme libre et maîtresse du langage, affronter le clergé et les théologiens de son temps, Bahiyyih Nahkjavani met en scène les enjeux éternels et plus que jamais incandescents en nos temps contemporains, de la liberté d’expression dès lors qu’elle s’affronte aux interdits, religieux notamment.En se dressant, avec bravoure, contre toute autorité et en questionnant, en érudite et en femme, les interprétations du monde qui lui étaient proposées, la poétesse de Qazvin éveilla en effet la même violence et les mêmes instincts fanatiques qui se peuvent observer aujourd’hui. Avec ce roman dont l’incroyable énergie narrative n’a d’égale que la profondeur de la vision qu’il déploie sur les terrains croisés de l’histoire, de la religion, de l’art – et sur celui de la condition des femmes – Bahiyyih Nahkjavani poursuit une œuvre romanesque centrée sur l’exploration du rapport entre pouvoir séculier et pouvoir symbolique, entre art et politique. En admirable – et caustique – observatrice de la mécanique des conflits tels qu’ils prennent naissance au cœur des passions les plus hautes ou les plus viles, la romancière propose en outre ici une réflexion d’une indiscutable actualité sur le pouvoir et sur la manière dont il est exercé selon qu’il est détenu par les hommes ou par les femmes dont le roman narre ici une partie de l’histoire à travers les yeux successifs d’une mère, d’une fille, d’une sœur et d’une épouse… Enfin, écrit dans une langue étincelante et subtile, et, lorsqu’il le faut magnifiquement satirique, La Femme qui lisait trop fait aussi la part belle à la sensualité d’une poésie en acte, qu’il s’agisse pour la romancière de décrire la magie d’un jardin ou d’un palais, les bouleversantes ou cruelles circonstances d’un trépas, les cruels sacrifices auxquels chacun est amené à consentir, ou la contradiction des sentiments qui agitent les personnages. Basé sur des faits historiques réels que transcende une fiction admirablement élaborée, cet envoûtant roman, authentique invitation à se réapproprier bien des questions cruciales qui agitent notre temps à la lumière d’une histoire et d’une philosophie autres, est sans doute de ceux qui, sous les allures de l’épopée et de la grande fable, parviennent sans coup férir à dire un engagement et à un reconfigurer notre rapport au monde.
J'ai été immédiatement happée par la vie de cette femme, née en 1817 en Iran et qui fut synonyme de scandale car elle avait rejeté le voile et contesté les interprétations de la charria déjà à l'époque. Elle fut l'une des premières en Iran a prôner l'instruction des femmes et à lutter contre l'illettrisme féminin.

Charlotte Link "le temps des orages": A dix-huit ans, dans la propriété familiale de Lulinn, en Prusse-Orientale, la belle Felicia fait des projets d’avenir et de bonheur. Mais nous sommes en 1914, et la guerre va bouleverser sa vie.
Maksim, celui qu’elle aime depuis toujours, rejoint les rangs des bolcheviks et participe à la Révolution de 1917. Infirmière sur le front de l’Est, Felicia est confrontée à la guerre et à la mort, puis elle se marie sans amour, et connaît les soucis de l’entreprise familiale qu’il lui faut diriger… Mais la passion se réveille, intacte, malgré les années, et lui vaut de donner naissance à sa fille, Belle.
C'est une Felicia mûrie, bien loin de ses illusions de jeune fille, que nous quittons au seuil des années 1930, tandis que la menace nazie plane sur l’Allemagne. De nouveaux combats l’attendent, dont le récit se prolongera dans les deux volumes suivants de ce cycle romanesque, dans la lignée d’Autant en emporte le vent et de La Bicyclette bleue.
Une grande saga romantique (enfin le 1er volet) sur fond de 1ère guerre mondiale. Belle héroïne, qui rappelle un peu trop Scarlett... Une belle fille qui fait tout pour garder sa terre et qui sauve tout le monde alors qu'en fait elle ne pense qu'à elle...
 

Daniel Pennac : La petite marchande de prose (Folio 2342):

Mot de l'éditeur : « "L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !" L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville... "Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !" Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort. » Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur. Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.  Comme toujours je lis les aventures de la famille Malaussène avec bonheur.

Jean D'Aillon : "Le mystère de la chambre bleue"- En juin 1642, une copie du traité d'alliance passé entre le marquis de Cinq-Mars et l'Espagne arrive mystérieusement sur le bureau du cardinal de Richelieu.
Dans le Paris de Louis XIII certains s'interrogent sur le rôle qu'aurait pu jouer la marquise de Rambouillet, surnommée Arthénice, durant les trois conspirations de 1641 : celle du duc de Vendôme, celle du duc de Soissons et celle du marquis de Cinq-mars.
Le perspicace notaire Louis Fronsac, ami du poète Vincent Voiture et du commissaire-enquêteur Gaston de Tilly, recherche la vérité sur la mystérieuse chambre bleue d'Arthénice. Enquête pour laquelle il risque sa vie, mais heureusement il est protégé par Giulio Mazarini…
Le premier de la série. J'aime beaucoup. Bien documenté, il dépeint l'époque et l'ambiance. Présentation des personnages de la série
Jean D'Aillon* : "la conjuration des Importants" : Décembre 1642. Qui a tué le commissaire de police du quartier Saint-Avoye dans une pièce entièrement close ? C'est ce que va tenter de découvrir le héros de ce roman, un jeune et brillant notaire, Louis Fronsac. Comme son meilleur ami travaille pour la police, les deux hommes ne devraient pas tarder à boucler leur enquête. Mais c'est compter sans la présence de la troublante Anne Daquin qui poursuit le jeune Fronsac de ses assiduités alors que son mari meurt empoisonné quasiment dans les bras du notaire. Ah oui . j'adore. le souci du détail, la qualité des descriptions, de l'action...
Jean D'Aillon* : La Conjecture de Fermat (JC Lattès /  FranceLoisirs): En ce mois d'octobre1643, alors que se négocie la fin de la guerre de Trente Ans, Mazarin soupçonne la présence d'un espion au bureau du Chiffre. À Louis Fronsac de le découvrir, et vite ! Et de trouver l'homme qui lui garantira un nouveau code secret inviolable. Mais sur le chemin du marquis, s'avance la Belle Gueuse, prête à tout... Amie ou ennemie ? Alors là j'ai adoré ! J'avais presque l'impression de lire un Alexandre Dumas ... presque... je vais me jeter sur les autres!!!

Jean D'Aillon* : " L'exécuteur de la haute justice"- Nous sommes en 1645 après la Conjuration des Importants. La cour de France se déchire à nouveau et un jeune homme de quinze ans arrive inopinément des Pays-Bas. Il serait le fils du duc de Rohan et pourrait devenir le chef de file des huguenots de France. Mais le duc d’Enghien laisse entendre qu’il est un imposteur…
L’ancien notaire, Louis Fronsac, désormais chevalier de Saint Louis, sera chargé de découvrir la vérité. Aidé de son ami de toujours, Gaston de Tilly, ils mèneront l’enquête autour de la Bastille et dans la rue de la Pute y Musse et recevront l’aide d’un certain Jean-Baptiste Poquelin qui vient d’installer son Illustre Théâtre au jeu de paume de la Croix-Noire. (résumé de l'éditeur)
Cette fois encore j'ai été happée par les aventures du petit notaire; la vie de l'époque, les intrigues de cour et de la politique. J'ai découvert le monde des prisons, des juges, des tourmenteurs, des bourreaux...  Paris d'avant et ses notes qui font référence au Paris de maintenant.  Les dessous de l'histoire, car le contexte  historique foisonne toujours autant de détails sur la vie quotidienne, les historiettes politiques, les alliances et mésalliances.. Et plus j'avance dans la série, plus je m'attache aux personnages.. Je les retrouve avec plaisir. Gaufredi devient de plus en plus mystérieux.. que cache son histoire? On a le plaisir de faire connaissance avec le monde des arts de l'époque (les théâtreux, les auteurs...)

Jean D'Aillon* : " L'énigme du clos Mazarin"- En 1646, Jules Mazarin, président du conseil royal, signe des lettres de patentes qui permettent à son frère Michel d’augmenter la surface de la ville d’Aix. Au même moment, le comte d’Alais, gouverneur de Provence, avertit le ministre que de fausses lettres de provision, toutes signées par le cardinal et permettant d’accéder à des charges de conseiller au parlement d’Aix, sont mises en vente. Qui peut bien chercher à céder de tels documents et à semer le trouble dans la ville ? Mazarin charge le marquis de Vivonne de mener l’enquête. Aidés de Gaston de Tilly, procureur du roi et du perspicace Louis Fronsac, les trois hommes finiront par découvrir la vérité après avoir frôlé la mort plus d’une fois, dans une ville d’Aix sale, obscure et encore enserrée dans ses remparts moyenâgeux. C'est mon préféré ! L'intrigue, les personnages.. et la visite d'Aix ... Une envie de parcourir l'Aix en Provence d'aujourd'hui avec le livre à la main pour replonger dans le passé et parcourir les lieux maintenant avec le regard de Fronsac et ses amis...

Jean D'Aillon* : " Le dernier secret de Richelieu"- Nous sommes en 1669 et un mystérieux prisonnier est conduit à la forteresse de Pignerol. Pourquoi tous ceux qui s'intéressent à lui disparaissent-t-ils comme par enchantement ? Pendant ce temps, le jeune roi se transforme en monarque absolu et la France connaît un régime des plus sévères. Le jeune notaire, Louis Fronsac est une fois de plus au cœur de l'affaire et il se pourrait bien qu'il nous révèle enfin la vérité sur le Masque de fer...
Suite des aventures du petit notaire. On traverse la France avec lui et on visite le Marseille de l'époque. J'aime toujours autant


Jean D'Aillon* : "Nostradamus et le dragon de Raphael" - En 1536, Charles Quint envahit la Provence et se fait couronner roi d'Arles et de Provence. Pendant cinq mois, cinquante mille soudards vont piller et dévaster un pays abandonné par ses habitants. Mais l'Empereur n'emportera pas son prodigieux butin : il le cache. En 1564, la guerre fait rage entre les catholiques et les réformés. Pour la reine Catherine de Médicis, retrouver le trésor de Charles Quint serait l'unique moyen de sauver le pays de la ruine. Et seul le célèbre devin Nostradamus pourrait l'aider à en trouver la cachette. Mais celui-ci dispose-t-il réellement des pouvoirs surnaturels qu'on lui accorde ? Et qui est ce lieutenant du viguier d'Aix, Yohan de Vernègues, auquel Nostradamus fait si souvent appel ? Cette fois, il ne s'agit pas des aventures du petit notaire. Nous plongeons dans le monde de la cour, des intrigues, à la recherche d'un trésor. Nous découvrons Aix à l'époque. La 1ère partie du roman est extrêmement documentée, la deuxième plus aventure. Un vrai roman de cape de d'épée.. J'adore.

Nicole  Descours : Anne Du Luberon:   Anne du Lubéron est un récit très informé et sensible où revit, avec deux des plus beaux métiers qui soient, un XVIIème siècle rarement évoqué en littérature : celui des artisans et des petites et moyennes bourgeoisies de province. Les sentiments et les pensées des héros ne souffrent pas de la qualité des description. Ils vivent de vraies vies. Anne, enfin, dont le roman porte le nom et qui le domine, est un très attachant personnage de femme. Sympa à lire. Bien aimé toute la descrïption de l'art des maitres verriers et les paysages de la Combe de Lourmarin..
 

Fatou Diome : Kétala -  Que restera-t-il de nous ? Peut-être des souvenirs, magnifiés, interprétés ou, pire, falsifiés.
Inanimés, nos meubles, nos habits, nos objets familiers jalonnent le sillage de notre vie. Ils sont les témoins silencieux de nos joies et peines. Le kétala, le partage de l'héritage, disperse tout ce que possédait celui ou celle qui n'est plus. Attristés par leur séparation imminente, les meubles et divers objets de Mémoria cherchent un moyen d'éviter l'éparpillement des traces de leur défunte et aimée propriétaire.
« Au nom du respect de la mémoire, de notre éternelle fidélité à notre défunte maîtresse et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je déclare ouverte la séance de reconstitution de la vie de Mémoria. Que chacun de nous s’engage, solennellement, devant ses pairs et surtout face à sa conscience, à ne rapporter que ce dont il a été témoin. »
C’est le Masque qui a eu l’idée de cette transmission mutuelle du souvenir de Mémoria, venant lui-même d’une civilisation où les hommes se transmettent leur histoire et leur culture en se les racontant de génération en génération. Ayant assisté à d’innombrables palabres au cours de son existence, il a été désigné pour conduire les débats. Pendant les six nuits et les cinq jours qui les séparent du Kétala, le partage des biens de celle qui vient de passer de vie à trépas, les meubles et les objets de l’appartement vont reconstituer tous ensemble le puzzle de sa vie. Ils sauront alors ce qu’elle faisait dans ce lieu où elle les a rassemblés, comment elle a vécu et de quoi elle est morte. « Lorsque quelqu’un meurt, nul ne se soucie de la tristesse de ses meubles. » S’ils ne peuvent empêcher les humains de les disperser, chacun d’eux pourra ainsi partir vers n’importe quel horizon avec l’histoire complète de sa défunte et aimée propriétaire. « On ne peut pas toujours emmener les siens avec soi, mais on part toujours avec sa mémoire. »Jongleuse de mots et d’atmosphères, conteuse hors pair jouant sur la musicalité de la langue, Fatou Diome donne corps à un récit sévèrement critique à l’égard des traditions. Le résultat est étourdissant d’intelligence.(commentaire de la Fnac)
Un petit bonheur que ce livre. A la fois drôle et poétique, un bel écrin pour une conversation qui nous parle de traditions et nous entraine dans un monde inconnu

Jean DIWO : "Au temps ou la Joconde parlait" - 1469. Les Médicis règnent sur Florence. Laurent, "le Magnifique", n'a que vingt et un ans quand il reprend le flambeau, mais on devine déjà en lui un mécène qui va fertiliser cette galaxie sensible et explosive qu'on appellera plus tard la Renaissance... Une distribution fabuleuse ! A commencer par Leonard de Vinci et ses recherches désordonnées qui le conduisent de Rome à Milan, de la cour des Borgia à celle des rois de France, de la musique et des machines volantes à Mona Lisa... Une vie d'artiste, de nomade. Il côtoie Machiavel, à la verve florentine, mais aussi celui qu'il considère comme son rival, Michel Ange, englué dans ses conflits avec le Vatican, et puis Botticelli, Raphaël, toute une pléiade de génies dont le rayonnement ne cesse de croître... Je recommande si vous souhaitez vous plonger dans l'ambiance artistique et apprendre (ou réviser vos connaissances) sur la période. Facile à lire et intéressant. Beau voyage
 

Maxence Fermine : "Neige"  : A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un maître avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie. Un bijou ! Poétique, sensible. J'ai adoré

Anne Gavalda " Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part" : «Quand j'arrive à la gare de l'Est, j'espère toujours secrètement qu'il y aura quelqu'un pour m'attendre. C'est con. J'ai beau savoir que ma mère est encore au boulot à cette heure-là et que Marc n'est pas du genre à traverser la banlieue pour porter mon sac, j'ai toujours cet espoir débile. » Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d'émotion qu'ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences. Très sympa mais  sans plus. Pour moi qui n'aime pas trop les nouvelles, la langue de Gavalda n'est pas suffisamment ciselée pour se prêter à l'exercice.

Khaled Hosseini : "Les Cerfs-volants de Kaboul" - Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d’un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné par sa race à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n’entament leur amitié. Jusqu’au jour où... Ce livre  est magnifique. Je n'ai pas vu le film et je ne souhaite pas le voir. Les personnages sont si vivants dans mon imagination. Une pure merveille que je recommande vivement. En plus de la relation humaine entre les enfants, les jeunes, les adultes, il y a la tragédie de l'Afghanistan.. L'histoire d'un homme, oui . Mais aussi celle d'un peuple, d'un conditionnement, d'une culture, la montée en puissance des talibans...

Marc Levy : "7 jours pour une éternité" - Pour mettre un terme à leur éternelle rivalité, Dieu et Lucifer se sont lancé un ultime défi… Ils envoient en mission leur deux meilleurs agents… Lucas et Zofia auront sept jours sur terre pour faire triompher leur camp, décidant ainsi qui du Bien ou du Mal gouvernera les hommes...En organisant ce pari absurde, Dieu et Lucifer avaient tout prévu, sauf une chose... Que l’ange et le démon se rencontreraient… Il se laisse lire facilement mais ce n'est de loin pas mon préféré.

Dimitri Merejkovsky : Le Roman de Léonard de Vinci - (LdP(N° 30511) Comment Léonard de Vinci est-il devenu l'incarnation du génie créateur ? Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ? Avec un soin du détail et une inspiration dignes des plus grands, le romancier russe Dimitri Merejkovski (1866-1941) nous entraîne dans l'intimité d'un homme pour lequel le talent, perçu comme un don de Dieu, est un véritable sacerdoce, qu'il assume de toute son âme, refusant les facilités de l'argent et des vanités. C'est de cette fidélité extrême, douloureuse, que jaillissent
des chefs-d'œuvre qui nous laissent entrevoir les contours d'un univers où règne la grâce. L'artiste de génie se fait ainsi passeur, intermédiaire entre le Créateur et nous. Dans cette évocation romanesque ample et profonde, la Renaissance apparaît comme la quintessence de toutes les époques, le condensé de toutes les passions, le reflet sans fin de l'univers des hommes. Freud admirait cette œuvre, où il découvrit le fameux souvenir d'enfance de Vinci - un vautour descendant sur son berceau -, qui lui inspira un de ses essais les plus célèbres. Portrait prodigieusement vivant du grand artiste, ce Roman de Léonard de Vinci est également une pièce maîtresse de la littérature russe du XXe siècle -
Il est très rare que je n'arrive pas à aller jusqu'au bout d'un livre ! Surtout quand en plus le sujet me plait.. Mais là, j'ai abandonné.. Je me suis accrochée plus de 300 pages.. mais c'est plat.. on s'englue dans des détails sans importance, on perd le fil du récit.. Désolée mais j'ai pas du tout du tout aimé !

Amélie Nothomb :"Journal d'hirondelle" - A la suite d'un chagrin d'amour, un coursier de 30 ans - Urbain le bien nommé - devient insensible. Il trouve un nouveau travail plus conforme à son état : tueur à gages. Pas d'états d'âme à s'acquitter d'un crime parfait. Jusqu'au jour où il exécute un ministre et toute sa famille. Dans la serviette du ministre, il trouve le journal intime de sa fille. Il décide de le lire, son comportement devient alors erratique et si l'usage des sens lui revient c'est pour une métamorphose qu'il n'aurait jamais pu envisager auparavant... Un personnage nothombien, solitaire et misanthrope, agissant par-delà le bien et le mal pour découvrir justement un au-delà nommé amour... Un de mes préférés . Un roman et pas une autobiographie de la petite enfance. J'aime ces livres quand ils ne se déroulent pas dans le monde de l'enfance, quand ils ne se deroulent pas au Japon.  Je retrouve ici son ironie, son comique de situation; un homme qui tue pour retrouver des sensations sexuelles.. qui n'a pas d'identité propre, ou plutôt qui en change selon sa situation; Amélie pointe la violence gratuite de la société avec un tueur à gages qui recouvrira ses sentiments et son âme en tombant amoureux post-mortem d'une de ses victimes et en la protégeant d'il ne sait pas quoi par delà sa mort. Dans une interview, l'auteur disait : "On dirait que la société est atteinte d'une espèce de frigidité de tous les sens et qu'elle ne réagit plus qu'à la surenchère".. rien à ajouter, si ce n'est que c'est merveilleusement écrit.

Erik Orsenna "La révolte des accents" - Après La grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du Subjonctif, j’ai eu envie de continuer ma promenade dans la grammaire, en baguenaudant cette fois-ci du côté de son goût…
Qu’est-ce que le « goût » de la grammaire ? Qu’est-ce qui fait qu’une langue chante, qu’un mot se transforme, qu’une lettre se module ? Ce sont les accents. Papillons graciles, ils se posent au gré des phrases pour en modifier le sens. Mais les accents différencient aussi les mots des manières de parler : l’accent circonflexe n’a rien à voir avec l’accent breton ! Les accents sont les défenseurs de la diversité. S’il n’y a plus d’accents, la fadeur gagne.
Naturellement, ils s’entendent à merveille avec les épices : sans elles, plus de goût ; mais si leur dosage n’est pas précis, alors tout devient semblable, uniforme.
Les épices et les accents sont de même nature : ils fabriquent du sel de la vie.
L'idée est excellente, le livre plein de charme mais il ne vaut  pas les 2 premiers opus. Je suis restée sur ma faim.

Arturo Pérez-Reverte " le Hussard" - Andalousie, 1808. Les troupes napoléoniennes entrées en Espagne viennent de subir un cuisant revers à Bailen. Joseph Bonaparte n'est pas encore sur le trône et la résistance des Espagnols à l'armée française s'organise. Frédéric Gluntz et son ami Michel de Bourmont, tous deux officiers du 4ème régiment de hussards, rêvent de gloire. La tête pleine d'idéaux, ils rêvent de gloire et d'héroïsme. Après tout, ne se battent-ils pas aux côtés de l'Empereur Bonaparte ? Ils se voient déjà vainqueurs de ce peuple espagnol d'un autre temps, encore sous le joug de l'Eglise et de la royauté...Fiers d'apporter progrès et idées nouvelles à un pays encore soumis à la Monarchie et à l'Eglise, ils ne comprennent pas qu'en face d'eux se dressent une armée décidée à défendre son indépendance jusqu'au dernier soldat et un peuple prêt à mourir pour sa terre. Reverte est  un auteur que j'apprécie. L'écriture est puissante; la réflexion sur la guerre et les mentalités est présente et le doute qui habite le personnage et côtoie sa soif de gloire est remarquablement transcrite.

Salman Rushdie : "L'enchanteresse de Florence" : Curieuse apparition que ce jeune homme blond fièrement dressé sur un char à boeufs et sur le point d'entrer à la cour du grand Moghol, au cœur des Indes. Le voyageur se fait appeler " Mogor dell'Amore " et prétend détenir un secret. Ce qu'il va révéler à l'Empereur est une histoire fantastique : il affirme être le fils de l'Enchanteresse de Florence, princesse moghole oubliée, maîtresse sulfureuse d'un soldat florentin, à la beauté envoûtante et aux pouvoirs mystérieux. Sa légende est nimbée d'une aura de magie, d'énigme et de mensonge. L'empereur ne sait que croire, jusqu'à ce que l'Enchanteresse à la jeunesse éternelle, le visite en rêve... Son histoire nous emmène sur les traces d'un destin fabuleux et relie un Orient conquérant et contemplatif à l'Occident sensuel et terrible de la Renaissance florentine. D'une cour l'autre, au rythme des complots et des intrigues, on croise sorcières et fêlons, l'ombre de Savonarole, les Vespucci ou Machiavel, personnages troubles qui peuplent la légende de l'Enchanteresse de Florence. Rushdie s'adonne ici à la magie, compose une œuvre foisonnante et prouve une fois encore une puissance créatrice hors du commun. Oui, oui, et oui. J'ai retrouvé le fabuleux conter du "dernier soupir du Maure". Rushdie écrit un conte, une fable, un peu style 1001 nuits mais sur un fond très documenté sur la Renaissance. Mais il semble que tout ce mélange.. ou est le vrai, ou est l'inventé ? Magnifique fresque, belle histoire d'amour.. J'en redemande!

Romain Sardou : "Une seconde avant Noël" :1851. A Cokecuttle, une cité industrielle anglaise, le petit Harold survit péniblement, vivant sous les ponts et ramonant des cheminées. Et pourtant... Harold ignore qu'il est promis à un destin fantastique. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d'arbres magiques et de rennes volants. D'extraordinaires voyages l'y attendent. Il est appelé à devenir un personnage que nous connaissons tous très bien : à la longue barbe blanche et au costume rouge éclatant. Ce petit orphelin est le père Noël avant qu'il devienne le père Noël ! Au travers de mille péripéties joyeuses, nous allons assister avec lui à son premier Noël, à sa toute première distribution de cadeaux. Une seconde avant Noël, la question reste posée : le père Noël débutant parviendra-t-il à livrer les jouets aux enfants ? Redonnera-t-il enfin aux hommes le goût de l'impossible et du merveilleux ? Joli conte, un peu à la Dickens. J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle facette de l'écrivain

Romain Sardou : "Sauver Noël" :1854, à Londres.  - Après la venue d'un étrange équipage dans la maison voisine de celle où vit Gloria Pickwick, une gouvernante de choc, aucun cadeau au pied des sapins de Noël illuminés. C'en est trop pour Gloria, qui prend l'affaire en main. Et Harold, un petit garçon futé, s'engage avec elle dans l'aventure, amenant des renforts insolites : des lutins, une fée, des oies douées de paroles et bien d'autres encore. L'objectif de cette drôle de troupe : sauver Noël ! Si c'est encore possible... Comme le précédent opus, la magie opère.. La fin est assez surprenante...

Ted STANGER : "Un Americain en Picardie" Sacrés Français le roman - - «"Monsieur Bradley, j'aimerais vous souhaiter la bienvenue parmi nous à Fabre Frères, au nom de tous nos employés syndiqués, et de tous les employés tout court, bien entendu. Nous espérons entretenir avec vous une relation des plus fructueuses, même si nous désapprouvons totalement et définitivement la politique expansionniste de Washington." Delaneau poursuivit pendant quelques bonnes minutes, mais l'esprit de Bradley s'arrêta sur "la politique expansionniste de Washington". Mais qu'est-ce que le gouvernement des États-Unis avait à voir avec la fabrication de robinets?» Jonathan Bradley, cost-killer, est chargé de dégraisser une petite usine de robinetterie victime de la mondialisation. L'affaire est simple, mais il tombe sur un tas d'os : le code du travail, l'Urssaf, la CGT, la grève et ses piquets, le délégué syndical qui dit toujours non, les salariés peu conciliants... Hilarant! Adoré. La France qui travaille...c'est le sommet... vu par les étrangers!
 

Jean Teulé : "Le magasin des suicides" - Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre. Petit livre très sympa, plein d'humour

Marguerite Yourcenar : Mémoires d'Hadrien (Folio) : Cette œuvre, qui est à la fois roman, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d'un grand empereur romain, l'auteur a voulu « refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors ». Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout. « ... Je me sentais responsable de la beauté du monde », dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la « discipline auguste », entre l'intelligence et la volonté. Un classique que j'ai relu avec un grand plaisir. Une langue magnifique, une érudition...  Un petit chef d'œuvre qui donne envie de se replonger dans les classiques au lieu de lire les succès du moment..

Yasmina Khadra : Les agneaux du Seigneur : Ghachimat est un village de l'Algérie d'aujourd'hui : on se connaît depuis l'enfance, on se jalouse et on se jauge. On s'affronte en secret pour obtenir la main d'une fille. On déteste ceux qui ont réussi, on méprise ceux qui sont restés dans la misère. On étouffe sous le joug d'une tradition obsolète. On ne s'émeut guère des événements qui embrasent la capitale.
Mais il suffit du retour au pays d'un enfant fanatisé, pour que les habitants de Ghachimat basculent dans le crime collectif, portés par le ressentiment et la rancœur. Et c'est ainsi que, progressivement, des garçons bien tranquilles deviennent des tueurs en série…
Certes, l'écriture est belle mais moins flamboyante que dans les autres livres que j'ai lu de cet auteur. Trop dur, pas assez d'espoir.. trop de sang, trop de haine.. mais je sais bien que la réalité algérienne n'est pas rose.. Je ne recommanderais pas celui-là personnellement..

LECTURES EGYPTIENNES :

Christophe Barbotin - Ahmosis - , 2008, éditions Pygmalions - En trois millénaires d'histoire pharaonique, l'Égypte a vu se succéder près de deux cents rois. Quelques-uns d'entre eux, qui marquèrent durablement l'histoire du pays, ont retrouvé la place éminente qui fut la leur grâce à une intense activité de recherche sur le terrain et d'analyse, sans cesse affinée, des témoignages matériels et des textes. Entre hypothèses fréquentes et certitudes plus rares, les débats scientifiques demeurent nombreux et nourris à leur sujet, qu'alimentent sans cesse de nouvelles découvertes sur cette terre fertile en monuments. Pour la première fois, grâce à des égyptologues confirmés, une collection est consacrée à faire revivre ces souverains pour un large public. Entre sphère privée et publique, personnalité et destin, les auteurs ressuscitent, autant que l'homme et le roi, l'époque à laquelle il vécut et que, souvent, il façonna. Le Nouvel Empire égyptien, période éclatante s'il en fut, s'ouvrit vers 1540 av. J.-C. avec le règne d'Âhmosis, fondateur de la XVIIIe dynastie. Les Égyptiens du royaume de Thèbes parvinrent alors à chasser les Hyksos du nord-est du Delta et à réunifier le pays, première étape avant les brillants développements de l'époque qui a suivi. Par une critique renouvelée des sources textuelles et archéologiques, Christophe Barbotin propose un tableau de ces temps charnières, parfois différent des théories jusqu'ici admises. L'ampleur et la chronologie des événements y sont revues en profondeur tandis que les traits de mentalité spécifiques à la famille des souverains de Thèbes y sont mis en évidence. On verra enfin tout ce que l'image d'Âhmosis, libérateur du territoire, doit à l'action de son prédécesseur Kamosis, à celle de sa mère la reine Âhhotep puis à celle de son épouse, la reine Âhmès Nefertari. Étrange commencement du Nouvel Empire, tellement marqué par l'influence des femmes en général et de ces deux grandes dames en particulier... Un peu restée sur ma fin. Les documents de fin de livre sont eux très intéressants.

Elisabeth Peters : "Le retour de Sethos" - 1915. La guerre fait rage dans le monde. La famille Emerson décide néanmoins de partir en Egypte, pour une nouvelle saison de fouilles archéologiques. Mais à leur arrivée au Caire, Ramsès est victime d'une agression, et à Louxor des vols sont commis et des tombes pillées. Ils réalisent alors que Séthos, le demi-frère d' Emerson n'est pas mort, et qu'un Maître du crime cherche à prendre le contrôle du marché des antiquités illégales.  Toujours un moment de bonheur que de retrouver cette petite tribu..

Elisabeth Peters : "la Nécropole des Singes" (The Golden One) : Une nouvelle année, 1917, commence et la grande guerre qui a déjà fait des ravages ne donne encore aucun signe annonçant qu’elle va s’arrêter. En ces temps périlleux, un ennemi mortel des Emerson meurt accidentellement en murmurant le secret dune tombe inviolée « Dans la main du Dieu » Qu'a-t-il voulu dire ? Les Emerson partent cependant à la recherche du trésor caché dans la vallée des Rois, mais d'autres aventuriers sans scrupules sont aussi sur la piste. Au même moment, Ramsès doit partir sauver l'honneur familial et prouver que son oncle aux multiples facettes, Séthos, n'est pas un agent double à la solde des Turcs. Pour ce faire, il devra affronter un adversaire de poids, Sahin Bey, le chef des services secrets turcs, qui ne l'a pas oublié... Toute la famille Emerson fait front commun devant le danger et Nefret n'ose pas avouer qu'elle porte un lourd secret. Deux aventures distinctes pour le prix d'une, que demander de mieux ? Comme toujours c'est un petit moment de bonheur..

Bruno HALIOUA : "La médecine au temps des Pharaons" - (Ed. Liana Levi) Sur les bords du Nil l'homme a appris à maîtriser l'architecture et l'art, ce qui nous fascine aujourd'hui encore. Mais comment maîtrisait-il la maladie ? Quelle était sa pratique de la médecine et de la chirurgie, au-delà des pratiques magiques ? C'est à ces questions que répond Bruno Halioua, médecin spécialiste et historien de la médecine, dans un livre très documenté et captivant.  Médecine, magie... l'ancienne Egypte par ses papyrus, ses stèles et ses momies nous révèle que les égyptiens pratiquaient la médecine, la chirurgie et l'art de soigner par les plantes. J'ai bien aimé

Ruth SCHUMANN ANTELME - Stéphane ROSSINI : "Les secrets d'Hathor - Amour, érotisme et sexualité dans l'Egypte Pharaonique" - (Ed. du Rocher) Comment les anciens Egyptiens vivaient-ils l'amour ? Quel rôle jouaient amour et sexualité dans leur société ? Quels étaient les désirs, les émotions, mais aussi les contraintes des Nilotiques dans ce domaine ? Bref, comment battait le coeur de l'Egypte à cette époque reculée ? Ces questions, pourtant fondamentales, n'ont, jusqu'à présent, été examinées que par des spécialistes et loin du public. Cela est d'autant plus étonnant que les mœurs érotiques d'autres civilisations anciennes (comme celles de la Grèce, de l'Inde, de la Chine ou du Japon) n'ont pas été frappées de tabou. Aussi avons-nous, les coauteurs, décidé de combler au mieux cette lacune préjudiciable à la compréhension de la société pharaonique. Ce livre est donc un hommage à la troublante déesse Hathor, maîtresse de l'amour, de la joie, de la vie, mais aussi de la mort. Le lecteur découvrira l'origine cosmique de la sexualité et verra que l'amour a été vécu par les Anciens comme un don des dieux qui servent d'ailleurs de modèle, souvent surprenant, aux simples mortels. Images pudiques et codées ou figurations solidement terrestres (comme celles du papyrus érotique de Turin) ; textes poétiques ou allusions des plus directes, allant jusqu'aux jurons ! ; parfums, vêtements, psychotropes, charmes et autres auxiliaires d'Eros - tous ces "Secrets d'Hathor", d'une incontestable actualité, sont dévoilés ici. La présence universelle d'Hathor se manifeste aussi dans l'écriture si imagée des Nilotiques.  Dans un style facile et agréable, avec de nombreuses illustrations, une étude sur la sexualité des dieux e des hommes; a la fin un petit dico des hiéroglyphes sexuels... et un chapitre qui présente le papyrus érotique de Turin.
 

Bernadette Menu : Maât, l'ordre juste des choses (Michalon): La civilisation promue par les pharaons dans la vallée du Nil repose sur des valeurs qui, par l'intermédiaire des Grecs, ont façonné le monde occidental. Le jeu de la Maât, clé de voûte du régime pharaonique, en a permis la durée trois fois millénaire. Ordre, vie, équilibre cosmique, vital et social, paix par la victoire, prospérité, justice, équité, vérité, Maât représente tout cela ;1'isfet est son antonyme exact désordre, chaos mortifère, misère, ennemis, iniquité, injustice, désintégration sociale dont le détonateur est le mensonge. En un mot: le roi amène la Maât au pays et repousse l'isfet. En se plaçant d'un point de vue très différent de celui couramment adopté, l'auteur propose, à partir d'une large documentation, une analyse institutionnelle de la Maât qui fait apparaître une dualité fondamentale dont Aristote, précepteur d'Alexandre, s'inspira probablement dans son Ethique à Nicomaque. A la fois ordre et équité, Maât incarne en effet le double aspect de la justice, général et particulier, sciemment distingué par les anciens Egyptiens. Sont ici cernés la naissance et le développement d'un concept qui prend place au rang des grands universaux de l'humanité. Bonne approche pour en apprendre plus sur la déesse Maât.

 

 

 

 

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