LECTURES

2012

Auteur coup de cœur
Ah oui . je recommande
Incontournable
Beaucoup aimé

passé un bon moment
intéressant
un peu longuet
sympa
sympa sans plus

grenat : résumé

été jusqu'au bout avec peine
pas aimé du tout

en vermillon : mon avis

je sais pas trop ...

 

 

Jean d'Aillon " Montségur, 1201" - "Les secrets de l'enclos du Temple" -  Metin Arditi "Le Turquetto" - "Prince d'orchestre" - Jean Auel "les enfants de la Terre " - le pays des grottes sacrées" ( 2 tomes) -Gyles Brandreth "Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles " -  Daniel Cario "La Miaulemort" -Tracy Chevalier "l'innocence" - Jonathan Coe "La vie très privée de M. Sim" - Victor del Arbol : La Tristesse du Samouraï -  Xavier Deutsch "Onze" - Joël Dicker. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Jean DiWO : TRILOGIE: Les Dames du faubourg - Le Lit d'acajou  - Le génie de la bastille - " la chevauchée du Flamand" - Arthur Dreyfus "Belle-famille" - Mathias Enard "parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" - David Foenkinos : "La Délicatesse" –  Claudie Gallay "Dans l’or du temps" - Laurent Gaudé "la mort du roi Tsongor" - Giacometti-Ravenne "Conjuration Casanova" - Camilla Lackberg "Cyanure" - "la Sirène" -  Henning Mankell : "L'homme inquiet " - "Le chinois" - Carole Martinez " Du Domaine des murmures" - Jo Nesbo :"le léopard"-Eduardo Mendoza "Bataille de chats" - Reggie Nadelson "Sous la menace" - Amélie Nothomb: "une forme de vie"-  Iain Pears " La chute de John Stone" - Jean-François Parot : "L'honneur de Sartine" - Michel Pastoureau "Bleu" -Arturo Pérez-Reverte "la peau du tambour" - Anne Perry :  "Funérailles en bleu" - "Du sang sur la soie" "Long spoon lane" -"Passé sous silence"  " Esclaves du passé " - "Mort d'un étranger" - "Meurtres sur les docks" - Meurtres souterrains" -"Mémoire coupable" - "Traitors gate " - "La révélation de Noël" -    Atiq Rahimi :" Syngué Sabour - Pierre de Patience" - Jean Christophe Rufin "Katiba" -  Anne Sinclair ""21 rue La Boétie"  Martin Suter "Allmen et les libellules" - - Jean Teulé "Bord Cadre" - "Charly 9" - Fred Vargas "Un lieu incertain" - Nicolas Verdan "Le patient du docteur Hirschfeld" - Carlos Ruiz Zafón "Le prince de la brume"

 

  ROMANS

Jean d'Aillon " Montségur, 1201" Guilhem d'Ussel, troubadour et ancien mercenaire, recueille Amicie de Villemur, veuve et châtelaine de Saverdun maltraitée par son beau-père, pendant que Pierre de Castelnau et des moines de Clairvaux se lancent dans la quête du graal et que le comte Dracula, venu de Transylvanie, accompagne à Saint-Gilles une ambassade du roi d'Aragon.

Adoré suivre cet opus. De fait comme j'aime les Cathares... Dévoré. Trépidant, vivant, les personnages sont attachants. Pas une minute d'ennui... Nous somme en bonne compagnie.. Esclarmonde de Foix, Une ambassade de Transylvanie, des chevaliers poètes allemands. une plongée dans l'histoire avec le souci du détail et de la précision qui rendent les romans de d'Aillon si intéressants.

Jean d'Aillon  "les secrets de l'enclos du temple" Le secret de l'enclos du Temple 1647. La France souffre, les cabales se multiplient, le pouvoir se fissure. Poussé par la bourgeoisie écrasée d'impôts, le parlement de Paris tente d'imposer à Mazarin une constitution limitant le pouvoir royal. Le cardinal se cabre. Et le pays l'imite. Quand débute ce qui va dégénérer en sanglante guerre civile, le comte de Bussy fait une découverte étonnante: sa maison de l'enclos du Temple cache un message chiffré écrit par le dernier grand maître des templiers. Réputé pour son habileté, Louis Fronsac va tenter de résoudre...    parfois l'impression d'être un peu "engluée" dans le récit de la période et recherchant le fil du roman et des aventures de Fronsac et Tilly.. Mais toujours du plaisir à me promener dans cette période et de reviser avec un fil conducteur..... ( et des notes qui relient au présent)..

Metin Arditi « Le Turquetto » - Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? Né à Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré très jeune à Venise, masqué son identité, troqué son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquenté les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste, né juif en terre musulmane, nourri de foi chrétienne, qui fut traîné en justice pour hérésie… C’est un livre magnifique..  Elie Soriano nait à Constantinople, en plein XVIe siècle, s’enfuit à Venise, puis s’enfuit de Venise pour regagner Constantinople. Tout commence dans  le monde des marchands d’esclaves, dans l’univers des fabricants d’encre.  Un gamin qui ne vit que par et pour le dessin, né juif, religion qui interdit la représentation des choses du ciel et de la terre… vivant en terre musulmane,   A la mort de son père il quitte Constantinople et fuit vers Venise ou, dissimulant sa religion, il se fera passer pour grec,  étudiera avec les plus grands, se mariera dans la foi chrétienne, fréquentera le beau monde et deviendra un des plus grands peintres, le plus grand même, le seul à avoir su marier couleur et art du trait … Mais, au faîte de sa gloire,  il tombera amoureux d’une juive du ghetto…  il sera démasqué, jugé, condamné….  Le droit de peindre n’est pas un acquis… Un roman magnifique, tant sur le plan humain, artistique que culturel. Un roman sur la tolérance, sur l’amitié, sur le regard vrai que l’on porte sur les gens et les choses..  Egalement un roman sur l’amour du trait, du dessin , de la calligraphie, de la peinture… Sur l’importance du regard, de l’observation…  mais aussi sur la lutte pour le pouvoir et les intrigues. Je ne puis que vous le recommander.  D’autant que la langue est à la hauteur de l’histoire…

Metin Arditi « Prince d'orchestre » - Alors que chaque concert lui vaut un triomphe et qu'il se trouve au sommet de sa gloire, le chef d'orchestre Alexis Kandilis commet une indélicatesse dont les conséquences pourraient être irrémédiables. Sa réputation est ébranlée. Aux déceptions et revers qui s'ensuivent il oppose la certitude de son destin d'exception. Mais les blessures les plus anciennes se rappellent à son souvenir. L'insidieux leitmotiv des Kindertotenlieder, Les chants des enfants morts, de Gustav Mahler lui chuchote sans répit le secret qu'il voudrait oublier. 
La chute est inexorable. Seules l'amitié ou la confiance de quelques proches semblent l'ouvrir à une autre approche de son talent, susciter en lui un homme nouveau, dont la personnalité glisserait de la toute-puissance à la compassion, de l'arrogance à l'empathie profonde. Se dessine peut-être une métamorphose... Roman haletant, parcours exalté, bouleversé par les véhémences de la musique, Prince d'orchestre est aussi une réflexion sur la part d'imprévisible que contient toute existence, sur la force du hasard et les abîmes de la fragilité humaine, sur les souffrances que convoque, apaise, et souvent transcende l'inépuisable fécondité de l'art -
A chaque rentrée littéraire, son coup de coeur...   C'est un livre magnifique. Et qui se passe à Genève, ce qui est pour moi très sympathique. La chute et la descente aux enfers d'un grand chef d'orchestre . Sa rencontre avec un autre homme, blessé par la vie, avec deux femmes. L'amitié et l'amour parviendront ils à compenser? Un livre sur la solitude, sur l'incapacité de vivre avec les blessures du passé enfouies, un livre sur la musique, sur la vengeance, sur l'orgueil, les méfaits de l'argent, sur le destin, sur les méfaits de l'ambition...... Jouet de la vie, le Prince d'orchestre réussira-t-il à apprivoiser sa vie, à vivre pour et par lui-même ? le livre vous le dira....

 

Jean Auel "les enfants de la Terre " - le pays des grottes sacrées" ( 2 tomes) Des millions de fans à travers le monde l'attendaient depuis neuf ans ! Ayla, notre ancêtre à tous, est de retour dans le sixième et dernier volet de la formidable saga préhistorique des Enfants de la Terre. - résumé : La petite orpheline Cro-Magnon recueillie par une tribu Neandertal a fait bien du chemin depuis Le Clan de l'Ours des Cavernes, le premier tome de ses aventures publié il y a maintenant trente ans. Ayla vient de mettre au monde une petite fille prénommée Jonayla, et a été peu à peu adoptée par les membres de la Neuvième Caverne, le clan de son compagnon Jondalar. A tel point que la Zelandoni, guérisseuse et chef spirituel de la Neuvième Caverne, la choisit pour lui succéder un jour. Pour parvenir à cette fonction, Ayla suit pendant plusieurs mois la grande prêtresse. Son initiation passe notamment par la visite des nombreuses grottes ornées de la région, l'occasion pour l'apprentie Zelandoni de découvrir des sites magnifiquement décorés, dont elle apprend à comprendre le sens. Cette formation, jalonnée de rites de passage, n'a rien d'une promenade de santé, et Ayla devra franchir bien des obstacles avant de devenir Zelandoni. Saura-t-elle trouver un équilibre entre ses obligations de jeune mère et d'épouse et les exigences de son apprentissage ? L'amour de Jondalar et d'Ayla résistera-t-il à tant d'épreuves - Avalé les deux tomes. Ce serait sympa qu'elle continue la série....... Il y a encore de quoi faire.. et comme tout le monde est vivant... même si elle dit que c'est la fin... on a attendu 10 ans.. pourquoi pas une suite?????????

Gyles Brandreth "Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles " - En cette fin de siècle trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en rendez-vous discrets, lorsqu'un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu'il s'apprête à écrire Le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé le corps d'un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre rituel. Et, en ami fidèle, Oscar Wilde s'est juré de ne pas trouver le repos tant que justice n'aura pas été faite pour Billy Wood.
''J'ai toujours voulu rencontrer Oscar Wilde. J'ai désormais l'impression que c'est arrivé et que j'ai partagé avec lui une terrible, étrange et angoissante aventure. C'est une expérience que je recommande à chacun.'' Anne Perry.
j'ai bien aimé. Savoureux. Intelligent. Je vais voir à la biblio si je trouve les suivants.

 

 

Daniel Cario "La Miaulemort" Pour la première fois dans Terres de France, un roman au cœur du Berry et de ses marais parfois inquiétants. Un superbe drame autour d'un petit garçon tiraillé entre l'amour de la musique et le devoir familial.
Au cœur du Berry, début du XXe siècle... Entre étangs et marais, le petit Silvain Brisaille vit avec ses parents dans la pure tradition des fermiers brennous. Le père, Xavier, a interdit à son fils d'aller au-delà de l'étang des Touchières ou sévirait la Miaulemort, une créature monstrueuse. Un jour pourtant, en entendant au loin le son d'une étrange musique, Silvain désobéit. Et découvre, dans une masure vétuste, un vieillard jouant de la vielle. Cette rencontre insolite entre l'enfant des marais et le vieux saltimbanque éveille la fureur de Xavier, agriculteur despotique, qui s'use à travailler la terre... Paysages empreints de mystère, personnages rudes et fiers, dualité ville et campagne marquent ce roman beau et âpre qui inscrit pour la première fois dans Terres de France le caractère unique du Berry.
Evidemment j'ai craqué sur le titre.... mais c'est pas une histoire de chat... Un pur roman du terroir...
Bien aimé sans grimper au plafond! Une solide histoire... des personnages rudes, entre le début du XXème et le Moyen-Age.... on se demande si la vie des hameaux de campagne a beaucoup évolué. Mais je ne regrette pas de l'avoir lu..

Tracy Chevalier "l'innocence" - Londres, 1792. Thomas Kellaway, ébéniste de son état, prend à la lettre l'invitation de Philip Astley, directeur du cirque du même nom, et part tenter sa chance à Londres. Mais passer de Piddletown à Lambeth n'est pas sans conséquence pour ses enfants. Ils ouvrent de grands yeux sur la ville tumultueuse et impitoyable que la jeune Londonienne délurée Maggie entreprend de leur faire connaître. William Blake, leur voisin, graveur et poète, sera le guide spirituel des adolescents tandis qu'ils franchissent le chaotique et exaltant passage de l'" innocence " à l'" expérience ". Un voyage initiatique dans le Londres de la fin du XVIIIe siècle, en marge d'une société déboussolée par les échos sanglants de la Révolution française. Dans L'innocence, roman à la fois épique et lyrique, Tracy Chevalier ressuscite le Londres du XVIIIe avec la même pertinence et la même poésie que le Delft du XVIIIe de La jeune fille à la perle. Source : Gallimard - J'ai bien aimé aussi. Cette fois-ci, c'est une partie de la vie de William Blake qui sera mise à l'honneur. William Blake (Londres, 28 novembre 1757–12 août 1827) est un peintre et un poète préromantique britannique. Un aspect de sa vie et une partie de son œuvre, ses "Songs of Innocence", ornées de ses dessins . C'est aussi un roman sur la liberté de choisir, sur la liberté d'opinion, au moment où le climat social en France est plus que dramatique (Révolution française) et ou les anglais ont peur.
Blake est le voisin des jeunes qui sont les principaux protagonistes du roman. Son rapport à la jeunesse est ici très important. Il les aide, il leur parle, il les considère comme des interlocuteurs; de fait il est leur modèle...

 

Jonathan Coe "La vie très privée de M. Sim": Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l'échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l'échec à l'âge adulte (sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui), il s'accepte tel qu'il est et trouve même certaine satisfaction à son état. Mais voilà qu'une proposition inattendue lui fait traverser l'Angleterre au volant d'une Toyota hybride, nantie d'un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d'étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d'éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l'entente et le bonheur d'être ensemble l'ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver? Et pour quelle nouvelle aventure? toujours fan de Jonathan Coe et de sa peinture de la société britannique! (mais mon favori reste "la pluie avant qu'elle tombe"....) .

  Victor del Arbol : La Tristesse du Samouraï : Mise élégante et port altier, une femme arpente les quais de la gare de Mérida au petit matin. Des passagers apeurés n'osent croire que la guerre est finie, mais Isabel fait partie de la caste des vainqueurs et n'a rien à redouter des phalangistes arrogants qui battent le pavé en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l'aîné, qu'elle s'apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train pour Lisbonne partira sans elle. L'enfant rentre seul chez son père, obnubilé par le sabre qu'un homme vient de lui promettre. Il n'est encore qu'un petit garçon vulnérable, très attaché à sa mère. Et Isabel disparaît pour toujours. C'est un des bons livres lus cette année ! Ceux qui me connaissent savent que j'aime les auteurs espagnols. Une fois encore je craque! Un polar oui .. mais aussi un roman... Complots, torture, enlèvements, violence contre les femmes, silences, ... enquête et ambition politique... tout est là. magistral! Un crime qui gangrène 3 générations. Des années 40 aux années 80.. Une tragédie, une enquête.. Un livre pas toujours facile à suivre car les cheminements des vies et les retours en arrière se croisent ....... Des êtres fracassés, les vies des parents conditionnent les enfants qui se vengent et cherchent à comprendre... Sommes nous responsables des actes de nos parents ? Devons nous en porter le poids ? Est il possible d'en réchapper? Parfois on se demande comment les vies s'imbriquent mais petit à petit on comprend comment les destins des protagonistes se mêlent. Les victimes sont les coupables, les coupables les victimes. Un roman fort, impitoyable.....
La langue est belle, ce qui ne gâche rien!

 

Xavier Deutsch "Onze" C'est un tout petit club de Flandre qui se retrouve en demi-finale de la Coupe d'Europe, face à l'AC Milan. C'est le choix d'une stratégie du côté flamand: onze hommes sur le terrain et personne sur le banc. Il n'y aura pas de remplacements. C'est l'histoire d'un pari fou, d'une improbable rencontre entre David et Goliath. Très bonne surprise. Car le foot et moi... mais comme j'avais reçu ce petit livre j'ai voulu le lire.. et j'ai bien aimé. Vivant, et on se prend à soutenir cette petite équipe d'amateurs qui va se trouver face à un monstre.....
et puis il y a des citations savoureuses.. "Le Flamand est un être simple. Il a les pieds dans la glèbe et les oreilles dans les étoiles"

J
oël Dicker. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert  

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événe- ments : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias. Une fois de plus je trouve que le Goncourt des lycéens récompense un bon livre . C'est un pavé mais il vous colle aux mains... Une fois commencé je ne l'ai plus lâché. Certes on ne va pas s'extasier sur le style.. et pourtant, il est fluide, agréable à lire et il change en fonction des personnages, des circonstances, des supports, des époques.. subtilement... C'est un excellent roman, un polar très bien construit, une analyse de la société américaine bien-pensante... Une histoire d'amour, une enquête policière, un coin de voile soulevé sur les dessous des agissements de la société religieuse, policière, littéraire, publicitaire... le poids des regrets, des soupçons, des parti-pris, de l'ambition, de la société mercantile..... On va de rebondissements en rebondissements... On sent que l'auteur aime tous ses personnages... Et il y a plusieurs histoires, plusieurs romans en un seul.. et tout finit par se recouper, prendre la place dans l'intrigue..... On enquête dans le présent et le passé... et on découvre l'Amérique et ses excès..... et on est accrochés de la première à la dernière page.....

 

Jean DiWO : TRILOGIE: Les Dames du faubourg - Le Lit d'acajou  - le Génie de la Bastille :
Les Dames du faubourg (Tome 1): Faubourg Saint-Antoine,. une grande artère parisienne où les chariots de l'Histoire de n’ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l’amour du bois, matériau noble et magique. Un roman chargé d’amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.
Après avoir terminé son tour de France, Jean Cottion, un jeune compagnon travailleur du bois cherche du travail, il a la chance de trouver un emploi chez Pierre Thirion, maitre compagnon. Jean est très bien accueilli par Pierre et sa famille qui vivent dans le faubourg Saint-Antoine. Il y restera, se mariera et deviendra a son tour maitre compagnon.
cette histoire s'étend sur plus de 300 ans au départ de Jean Cottion, sa descendance qui reprend le flambeau mais aussi les gens qui gravitent dans le même monde on pourrait parler de André-Charles Boule qui est resté dans l'histoire du meuble un incontournable. Une histoire passionnante. Une histoire du travail du bois et de la confection de meubles, avec tout ce que comporte comme invention, amélioration, nouveautés et techniques. L’histoire du faubourg Saint-Antoine dans lequel les abbesses se succèdent avec leur personnalités différentes, certaines plus proches des ouvriers du bois que d’autres, mais dans l’ensemble, de grandes dames toujours prêtes à protéger les ouvriers libres de leur faubourg. Le faubourg qui connait des périodes creuses et des âges d’or et qui prend finalement de plus en plus d’importance.
Les époques, les amoureux du bois se succèdent, tout comme les rois et les modes qui passent. Certains s’éloigneront du bois pour devenir marchand, nouveau bourgeois, . D’autres deviendront ébénistes du roi ou de la reine. En bref, la vie passe avec son lot de joie et de malheur

Le Lit d'acajou , Dames du faubourg T2 : Eté 1789. Quartier chargé d'histoire, le faubourg Saint-Antoine entre en Révolution. La fin de l'Ancien Régime frappe douloureusement le monde des ébénistes dont Les Dames du Faubourg avait conté la naissance. La vieille abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, sa gardienne tutélaire, disparaît dans la tourmente. Mais il faut que la vie continue. La bel Antoinette de Valfroy, restée seule avec la petite Lucie, Ethis, jeune héros de la Bastille, et Marie, chacun essaye de tenir, de vaincre l'angoisse que la Grande Terreur distille plus tard comme un poison. Passent la Révolution, puis le Consulat, arrivent l'Empire et les nouvelles générations. A travers ses personnages anciens et nouveaux, à travers leurs chagrins, leurs joies, leurs amours, Jean Diwo fait revivre ici, au quotidien, trente années de l'épopée de la vieille communauté du meuble : ébénistes, menuisiers, ciseleurs, doreurs de tous bois...
Le génie de la Bastille , Dames du faubourg T3 : Dans ce troisième volet des " Dames du Faubourg ", Jean Diwo remet en scène Ethis, " le Parisien débrouillard, le vainqueur de la Bastille ", et sa femme Marie. De l'union de leur fils Bertrand, poète-compagnon du tour de France, et de la belle Louise, naît Elisabeth, le jour même où l'on pose la première pierre de la colonne de Juillet. Sept ans plus tard, le génie ailé de la Bastille veillera dans le ciel des incomparables ébénistes du Faubourg Saint-Antoine. Et les " fines lames " ne perdront rien de leur savoir-faire. Ils le perpétueront à travers les rires, les larmes et les amours, à travers le temps et l'histoire, depuis les révolutions de 1830 et 1848 jusqu'à l'entre-deux-guerres, en épousant le lyrisme de la Belle Epoque puis le style ornemental de l'Art déco.  Captivée par la sage..
Une Saga qui vous emporte et vous apprend beaucoup sur le monde de l'art. La saga commence sous Louis XI... nous entraine dans la Révolution Française, et le troisième tome nous amènera jusqu'au XIXème.....

Jean Diwo " la chevauchée du Flamand" Pierre-Paul Rubens, un jeune Flamand, la bourse plate mais le coeur à l’étrier, chevauche jusqu’à Venise, Florence et Rome. Il survit en vendant les portraits des gens de rencontre, découvre Titien, copie les maîtres et se met au service de la cour du duc de Mantoue. Déjà riche et célèbre, il revient sept ans plus tard à Anvers, où il achète une maison grandiose, le Wapper. Il y crée un atelier singulier, véritable usine à peindre où travaillent près de cent élèves et artistes confirmés, dont Bruegel de Velours, Snyders, Van Dyck et Jordaens. C’est le maître qui ébauche, dirige la mise en couleurs et finit chaque tableau. Son pinceau magique en fait « un Rubens », reconnaissable entre tous.  La vie de Rubens prend un brusque tournant quand l’infante Isabelle, qui gouverne les Pays-Bas au nom du roi d’Espagne, le nomme peintre de sa cour, à Bruxelles. Elle lui confie des missions de renseignements que facilite son métier. Cela l’entraîne sur les routes d’Europe et l’amène à fréquenter les grands. A Madrid, Paris ou Londres, il peint les princes, les écoute et recueille des renseignements. Il approche ainsi Henri IV, Louis XIII, Marie de Médicis, Richelieu, Charles Ier d’Angleterre, le duc de Buckingham, le roi d’Espagne. Il immortalise ses proches, sa maîtresse, la magnifique Hélène Fourment. Cette chevauchée, située dans le demi-siècle le plus romanesque de l’Histoire (1600-1650) donne, comme tous les romans de Jean Diwo, un livre d’aventures, d’amour et d’érudition plaisante. Espion, génie et amant, Rubens revit avec panache, et sa fougue enflamme tout.

très agréable et sympa à lire comme les Jean Diwo. Mais j'ai davantage eu l'impression de lire un roman sur la vie de Marie de Médicis traversé par la vie de Rubens....... Mais comme j'adore cette période de l'histoire.. pas de problème pour moi....
 

Arthur Dreyfus "Belle-famille" «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence. Alors un peu mitigée .. je suis contente de l'avoir lu, mais ce n'est pas un livre qui va marquer les annales. J'avais l'impression de suivre l'enquête sur un fait divers mais j'ai dévoré le livre.. Un fait divers ( la disparition de la petite Maddie ) inspire clairement le livre. Ici c'est un garçon et pas une fille, C'est en Italie et pas au Portugal... C'est la description d'une famille "bien" en apparence et sordide de fait; le portrait psychologique des personnages est extrêmement bien dressé, mais c'est plus du journalisme qu'un roman... Et le gonflement médiatique de l'événement est très bien décrit.. Et j'en suis ressortie avec un sentiment de malaise... Bien beau d'être une jolie famille... mais surtout ne pas gratter... et dire que nous avons certainement des voisins de ce genre..... La façade, l'importance que prend le fait d'être "connu"... Pourquoi ces faits divers nous passionnent-ils tant ? L'affaire Gregory, l'affaire Maddie.... ces disparitions d'enfants jamais élucidées... Mais l'auteur n'a pas réussi ( mais le souhaitait-il?) à insuffler de l'émotion ... trop calculé, trop machiavélique... trop peu d'amour dans cette famille pour que la disparition de l'enfant soit un drame... c'est juste un fait divers instrumenté... mais il y a des jolies phrases... le style est étonnant pour un jeune... un certain maniérisme ... Alors facile à lire, mais peu sympathique... histoire dont on a envie de connaitre le dénouement... mais qui est malsaine... comme ces enlèvements ou la mère est soupçonnée... alors qu'on pense toujours que les parents ne peuvent qu'aimer leurs enfants...  Le sordide c'est pas des relations avec l'enfant, pas d'actes déplacés...... c'est ce qui se cache derrière une famille BCBG, de médecins connus, avec les 3 gosses, la voiture, la maison..... et les sentiments faux, les motivations pour faire grimper les enchères pour avoir plus de fric lors des reportages... les cachotteries.... on suit l'enquête comme dans les Colombo. on sait ce qui est arrivé.


Mathias Énard "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" Editeur : Actes Sud | Parution : 18 Août 2010 - Prix Goncourt des Lycéens 2010 - résumé : 13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Léonard de Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel-Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué.  Une histoire certes.. mais des images... un sculpteur, un poète, un monde ou courbes et lignes se mêlent.. un texte poétique.. une ode à l'amour, à l'Orient, à la sensualité.. Toute la peur qui se cache derrière l'artiste... la fragilité et les doutes, la fuite ... sous le vernis de la gloire.... Magnifique. A lire pour la beauté du texte et de l'athmosphère qui se dégage du récit... 
 

La Délicatesse – David Foenkinos ; « François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… - Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ». Quand j'ai lu le résumé, j'ai pensé que ce serait un moment délassant, un petit livre marrant et une jolie petite histoire romantique...  Ce roman sur la perte d'un être cher, le monde qui s'écroule.. et la remontée vers le réel ... ce roman qui fait que les contrastes se croisent, que les impossibles deviennent possibles.. ce livre qui privilégie la faiblesse et le manque de confiance en soi et qui fait que la force nait de l'instabilité et de l'angoisse.. et bien ce petit livre est pour moi un espoir..
C'est un livre sensible, les valeurs stables de l'enfance et les blessures de l'adolescence donnent une direction à la vie... Un souvenir de petite fille et toute l'insouciance réapparait et permet aux douleurs du présent de s'écouler.. Le petit cadeau qui prouve qu'on est à l'écoute et qu'on ressent l'autre.... Le poids des convenances et le carcan du jugement des autres..... La liberté qui arrive au moment ou on décide de ne plus laisser les autres tracer une vie... L'importance des sentiments qui prime sur le quand dira-t-on.
Je suis certaine que certains y trouveront sensiblerie et mièvrerie.. Mois j'y ai trouvé sensibilité et espoir.... et certaines phrases magnifiques.. Je relève aussi des jolis traits d'humour, un peu d'absurde mais pas trop... Quelques citations bien choisies... quelques décalages ... quelles listes ... Le réel et le rêve qui s'entremêlent... Un petit livre vite lu... mais un arc en ciel qui montre qu'àpres la pluie.. le soleil... j'ai beaucoup aimé.  Et je pense que le rôle ira parfaitement à Audrey Tautou...

Claudie Gallay "Dans l’or du temps" - Le narrateur passe l'été en famille, avec sa femme et leurs jumelles de sept ans, dans leur maison normande au bord de la mer. II rencontre par hasard Alice, une vieille dame abrupte et bienveillante à la fois, volontiers malicieuse. Il lui rend visite à plusieurs reprises et une attente semble s'installer : l'homme est en vacances, vacant pour ainsi dire, intrigué et attiré malgré lui ; Alice a des choses à raconter, qu'elle n'a jamais pu dire à personne, des souvenirs qui n'attendaient que lui pour remonter à la surface et s'énoncer. Tout commence par un voyage à New York qu'elle a effectué dans sa jeunesse, en 1941, en compagnie de son père photographe et d'André Breton. Ensemble, ils ont approché les Indiens hopi d'Arizona, dont l'art et les croyances les ont fascinés. Dans l'or du temps plonge au plus intime de ses personnages par petites touches, l'air de rien. Hommage à la figure d'André Breton et à la culture sacrée des Indiens hopi, ce magnifique roman célèbre les rencontres exceptionnelles, celles qui bouleversent l'âme et modifient le cours des existences. - Une fois de plus je me laisse prendre par les univers solitaires et à la dérive de Claudie Gallay. Une rencontre improbable et le roman se noue... Une vieille dame à la fin de sa vie, sur la coté normande, près d'Etretat. Une fois encore l'importance de la cote normande qui est un personnage aussi ... Un homme dont le couple prend l'eau et .... 2 solitudes se rencontrent...... Alice a eu une vue hors du commun et elle vit maintenant avec sa soeur qui ne parle pas et un chat... dans une maison pleine de souvenirs cachés. Elle va parler avec un homme sans nom, qui l'accompagnera tout un été et à qui elle racontera des souvenirs ... elle parlera de sa jeunesse, des tribus des indiens Hopi, de sa rencontre avec les surréalistes et plus particulièrement Breton ( d'ou le titre du livre)....... de la vie et de la non-vie....
 

Laurent Gaudé "la mort du roi Tsongor" - Au cœur d’une Afrique ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit, ancien camarade de jeu des enfants Tsongor, ayant jadis emporté avec lui la promesse de cette même jeune fille de l’épouser. Le roi ne choisit d'autre issue que de demander à son fidèle serviteur Katabolonga de le ôter la vie. Avant de mourir, il charge son plus jeune fils d’une mission pouvant prendre toute une vie : celle de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l’image de ce qu’il fut, roi vénéré après avoir été un belligérant sanguinaire…  Alors je l'ai pris et plus lâché! L'écriture est magnifique comme toujours chez Gaudé et l'histoire nous emporte.....J'aime ces contes, ces errances initiatiques ou la culture ancestrale se mêle à l'histoire.. On part en quête du passé, on est au centre d'une bataille qui est au départ lancée pour l'amour d'une femme puis qui devient une lette de puissance, une histoire d'honneur et de prestige, avant de se transformer en une vengeance.. A la fin on ne sait plus pourquoi on se bat.. Et on comprend que ce qui a été bâti par la violence ne se transmet pas au nom de l'amour.......  .

Giacometti-Ravenne "Conjuration Casanova" - En Sicile de nos jours. 5 couples, réunis afin de pratiquer des rituels mêlant spiritualité et érotisme, sont immolés sur les ordres d'un maître de cérémonie, Dionysos. Seule Anaïs en réchappe miraculeusement.
A Paris, le ministre de la culture, franc-maçon, est retrouvé près du corps sans vie de sa maîtresse. Le commissaire Marcas, frère d'obédience, est chargé d'enquêter sur les circonstances étranges de cette mort. De rites érotiques en courses-poursuites sanglantes, de Paris à Venise, Marcas et Anaïs vont remonter la piste meurtrière d'un mystérieux manuscrit signé de la main du sulfureux Casanova.
une fois encore je me suis laissée prendre au jeu.. Traque, intrigue, histoires de sectes, un peu de franc-maçonnerie, un zeste de "journal de Casanova" un brin de voyage, du suspense... un bon roman..

 

Camilla Läckberg : "Cyanure " Martin Molin accompagne sa petite amie Lisette sur l’île de Valö pour une réunion de famille juste avant Noël. Mais au cours du premier repas, le grand-père, un magnat industriel, meurt étouffé, juste après avoir annoncé à ses enfants qu’il les a déshérités. Martin se rend vite compte qu’il a été assassiné au cyanure. Une tempête de neige fait rage, l’île est isolée du monde et Martin décide de mener l’enquête. Un polar familial délicieusement empoisonné. Tout petit, très vite lu, captivant par la description des personnages mais j'avais la demi-solution....

Camilla Läckberg : "La sirène" Dans ce sixième volet de ses aventures, l’irrésistible enquêtrice au foyer Erica Falck, enceinte de jumeaux, ne peut s’empêcher d’aller fouiner dans le passé d’un écrivain à succès lorsque celui-ci commence à recevoir des lettres de menace anonymes qui semblent liées à la mystérieuse disparition d’un de ses amis… Alors c'est un suspense fantastique, on le dévore. Psychologique, bien ficelé.. il tient en haleine. Bien sûr c'est un plus si on a lu les aventures des personnages depuis le début... mais dans ce cas... on attend la suite avec impatience.. car Camilla nous laisse avec nos personnages dans une situation qui est digne d'une fin de saison de série policière... Je voudrais bien savoir la suite moi......

Henning Mankell : "L'homme inquiet " - Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise. Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell - Le commissaire Kurt Wallander est en congé.. et il va enquêter... il va suivre pistes et fausses pistes.. et on va passer notre temps a faire marche arrière.. L'enquête est palpitante, le coté humain est présent, l'énigme est là... passionnante. Histoire de famille, doutes sur lui, sa vie présente, passée, future.. Une enquête internationale, des secrets de famille.. des secrets militaires.. je pense que c'est l'un des meilleurs.... Dommage que ce soit le dernier.. mais comme il n'est pas mort... on le reverra peut-être.........

Henning Mankell : "Le chinois " - Par un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l’arme blanche dans un petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est persuadée que ce crime n’est pas l’œuvre d’un fou. Elle mène une enquête parallèle à partir d’un ruban de soie rouge trouvé sur les lieux qui raconte une tout autre histoire et l’entraîne dans un voyage vers d’autres époques et d’autres continents, et surtout en Chine, cette nouvelle superpuissance en pleine expansion sur la scène mondiale. À son insu, Birgitta Roslin est prise dans l’engrenage d’une machination géopolitique qui finira par mettre sa vie en danger. -  Une fois encore Mankell passe par le crime pour nous parler de problèmes politiques et nous plonger dans des problématiques que nous ne connaissons pas. Il nous démontre aussi que parfois la police néglige certaines pistes qu'elle n'estime pas crédibles.. mais cette fois j'ai l'impression que le politique est plus important que le policier, même si la à la fin, il raccroche les wagons, si je peux dire..


Carole Martinez : "Du domaine des Murmures" - En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et son souffle parcourra le monde jusqu'en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une sensualité prenante. Je dois avouer que j'ai de loin préféré le 1er ("le cœur cousu ").. qui laisse la part belle à l'aventure, à la créativité, au rêve, à l'évasion; Davantage sous le charme du premier.. mais je ne suis pas pour autant déçue par le second! Une fois encore les personnages centraux sont des femmes, aux pouvoirs surnaturels. Dans "le cœur cousu" le pouvoir du "don".. Dans les "murmures" la communion par le sang et l'amour..
La beauté de l'écriture, la poésie sont au rendez-vous. mais la noirceur de ce Moyen-âge est bien opaque, pesante, présente, malgré la lumière du prénom d'Esclarmonde ... la lueur de son prénom est bien faible pour éclairer le monde et elle même... Son enfermement semble bien à contre-courant de ce qu'elle souhaitait... L'amour humain sort magnifié de ce roman.. Esclarmonde souhaitait être épouse de Dieu, fuir les hommes et l'amour charnel; elle choisit de vivre en recluse; mais si elle est enfermée, les éléments en décideront autrement .. Esclarmonde éclaire le monde et éloigne le mal et la mort tant qu'elle baigne dans la clarté de l'amour.. elle communie avec les êtres tant qu'elle a un lien physique avec la réalité.. Au moment ou la communication avec le monde se rétrécit et s'assombrit, la mort et la noirceur la rejoignent. La tristesse est la compagne de la mort... pour éloigner ce spectre, il faut aimer.
Le seigneur des Murmures découvrira la tendresse et de dominateur il deviendra un homme qui part en lambeaux ...  le prix à payer pour ses péchés... et Esclarmonde sera enfermée dans sa croisade et son esprit plus encore que dans le tombeau creusé contre la chapelle.
Pour être heureux, il faut la liberté, l'amour, le soleil, la nature.. La puissance de la religion est aussi montrée du doigt. Effrayante, cruelle ... Au moment ou la "sainte" parle, elle peut tout exiger... et punir ..... Les personnages qui l'entourent sont également exceptionnels... et au fur et à mesure on remarque que leurs caractères se modifient du tout au tout ..Les violents s'apaisent, les caractères se modifient, les doux deviennent durs, les simples ou inoffensifs deviennent le fer de lance de la révolte, les effrayants personnifient l'amour et la bonté...
Il y a "Douce", la femme du Seigneur des Murmures, la géante "Berengère " ( Vient du germain "beren et gari" - Signifie: "ours et lance") , le colosse "Martin", la vieille femme âgée que la mort a oublié de venir chercher, la simplette...

Celles et ceux  qui apprécient l'écriture de Sylvie Germain devraient aimer le monde de Carole Martinez.. Et comme pour Sylvie Germain, le 1er livre (le livre des nuits) était fantastique et optimiste, le second opus
(Nuit d'ambre) était sombre et se déroulait dans le monde en guerre.......
 

Eduardo Mendoza "Bataille de chats" - Au printemps 1936, un Anglais nommé Anthony Whitelands arrive en gare de Madrid. Il doit authentifier un tableau inconnu appartenant au duc de la Igualada, un ami du chef de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera. La valeur du tableau peut-être décisive pour favoriser un changement politique crucial en Espagne. A peine arrivé à son hôtel, Whitelands va se trouver bien malgré lui au centre d'un imbroglio politique mêlant policiers, diplomates, espions, ministres, femmes du petit et du grand monde, tous lancés à ses trousses dans une atmosphère de conspiration et de veillée d'armes. De rebondissement en rebondissement, Bataille de chats renoue avec le meilleur de Mendoza: des événements dramatiques, une intrigue policière et un humour à toute épreuve sont au rendez-vous, rappelant au lecteur que la tragédie est l'un des masques de la comédie humaine. Prix Planeta 2010 - Tout d'abord... une précision , les chats.. ce sont les madrilènes.. il faut donc lire "bataille de madrilènes".. Le roman a obtenue le prix "Planeta", une référence pour l'Espagne( l'un des deux prix littéraires espagnols avec le prix Cervantes).509 romans, dont 83 en provenance d'Amérique latine, concourraient pour le prix. C'est un mélange de romanesque, d'histoire, de quête.. mais il manque le coté déjanté des personnages des livres précédents.. Une plongée dans l'histoire, dans l'art, dans la vie des nobles et dans les coulisses de la politique.. cela bouge bien, il y a des rebondissements, ça roule... et pourtant.. il manque quelque chose.. C'est bien mais c'est un peu sage, un peu fade pour du Mendoza ...... pas assez abouti... il manque la folie de Mendoza pour moi..... Mais si on ne s'attend pas à du Mendoza, alors il faut foncer! Et pourtant.. cet anglais est parfait dans le rôle du brave type à qui rien ne devrait arriver et qui est toujours là pour provoquer des drames et s'attirer involontairement les pires ennuis! Il est toujours là ou il ne devrait pas être.. il se fourre dans tous les pétrins... Au final un livre qu'il faut lire! le Madrid d'avant la guerre civile... si on aime Madrid .. la ville est présente... glauque ou lumineuse... vivante.... Une belle peinture de cette époque de l'histoire de l'Espagne.. au moment ou tout va basculer........ Une peinture de la société.. de ses peurs, de ses dérives, de ses angoisses... et du caractère des habitants..
 

 

Reggie Nadelson "Sous la menace" - Par un petit matin glacial de l'hiver 2002, une joggeuse découvre à Brighton Beach des vêtements d'enfant imprégnés de sang. Quand, peu après, le petit Billy Farone disparaît, toutes les peurs qui hantent la cité depuis les attentats du 11 septembre remontent à la surface. A Brooklyn, où cohabitent les communautés russe et italienne de New York et leurs mafias respectives, Artie Cohen, un flic juif d'origine russe, se lance à la recherche du garçon. Dans une atmosphère oppressante, un roman noir subtil, qui nous donne à voir une Amérique traumatisée ... je n'avais jamais lu cet auteur et je pensait lire un polar standard. Et bien non... c'est un livre déroutant car il transpire l'angoisse des étrangers ( ou naturalisés américains) après le 11 septembre. L'intrigue et le contexte social angoissé et privé de repères, la suscipicion, le rôle des médias, la peur de la police, des reglements de comptes ... La journaliste pointe sous l'auteur et c'est dans le bon sens. Il semble que ce soit une série .. et je vais lire les autres
 

Jo Nesbo :"le léopard" - Deux femmes sont retrouvées mortes à Oslo, toutes les deux noyées dans leur sang. La police, en pleine guerre interservices, se retrouve face à un mystère, puisque les blessures à l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de l’intérieur.  La belle Kaja Solness, de la brigade criminelle, est envoyée à Hong Kong pour retrouver le seul spécialiste norvégien en matière de tueurs en série. Le policier alcoolique s’est caché dans une ville d’un million d’habitants pour fuir les démons assoiffés de sang d’anciennes affaires, les souvenirs amers de la femme qu’il aime ainsi que les membres des triades à qui il doit de l’argent. Ce flic s’appelle Harry Hole…
Pour la huitième affaire de son enquêteur fétiche, Harry Hole le détective au grand cœur et à la gueule cassée, Jo Nesbø nous livre son roman le plus complexe et le plus maîtrisé. Le léopard est une traque sans pitié qui laisse le lecteur pantelant. Nous promenant des pics enneigés de la Norvège aux volcans sulfureux du Congo, rien ne nous est épargné : avalanches mortelles, volcan en éruption, tueur en série à faire frémir, guerre des polices et manipulations en tout genre, sans oublier une histoire d’amour en arrière-plan pour offrir des moments de respiration au cœur de cette tornade d’action aux reflets d’hémoglobine. Nesbø mène son récit tambour battant, comme au volant d’un bolide lancé à tombeau ouvert jusqu’à la dernière page. Un thriller magistral.
Oui c'est un gros pavé.. c'est la 8ème enquête de cet inspecteur mais la première que je lis. C'est bien ficelé, il y a des rebondissements, les personnages sont spéciaux et intéressants du point de vue psychologique. Alors moi j'ai beaucoup aimé même si il y a quelques longueurs. de fait, on n'évite pas les poncifs côté alcool et clopes mais on est tenus en haleine jusqu'au bout..

Amélie Nothomb: "une forme de vie"« Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau. »  Le livre me met mal à l'aise dès le début.... il est dérangeant ( ce qui est normal pour Amélie); pour moi il est souvent offensant pour les personnes obèses et il finit de manière incompréhensible..... je sais pas comment me dépêtrer de cette histoire alors je ne finis pas....... Je suis de moins en moins fan.. et je me dis chic il est court.. ça va pas durer..... alors je me demande de plus en plus pourquoi je la lis..........  De plus elle semble régler ses comptes pour ses lecteurs, ces personnes qui prennent le temps de lui écrire et dont elle dit pis que pendre..... Et on paie pour lire ça? 


Jean-François Parot : "L'honneur de Sartine"- 1780, la France en guerre aux côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes contre l’Angleterre. Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général de la marine.
Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se rencontrent tant d’étranges indices ? Pourquoi de précieux vases chinois disparaissent-ils? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser autant à l’affaire ? Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers, traitants et l’ennemi anglais ?
De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux, se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux multiples apparences avant un dénouement surprenant. Face aux périls, aux cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant retour sur lui-même.
Une fois de plus j'ai éprouvé un grand plaisir à lire cette aventure du Marquis. Retrouvé avec plaisir Naganda. L'intrigue est bien ficelée, il y a des renversements de situation. Les personnages évoluent autour de lui... Vers la fin j'ai beaucoup aimé certaines descriptions de paris un peu plus envolées "poétiques" que d'habitude. J'aime aussi la sensibilité du personnage, sa compréhension des êtres, comme "la Paulet".. Toujours élégant il nous fait découvrir toutes les classes de la société et je me réjouis du prochain rendez-vous...

Michel Pastoureau "Bleu" - L'histoire de la couleur bleue dans les sociétés européennes est celle d'un complet renversement : pour les Grecs et les Romains, cette couleur compte peu et est même désagréable à l'œil : c'est une couleur barbare. Or aujourd'hui, partout en Europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge). L'ouvrage de Michel Pastoureau raconte l'histoire de ce renversement. En mettant l'accent sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, étoffes et vêtements, vie quotidienne, symboles) et sur sa place dans la création littéraire et artistique, il montre d'abord le désintérêt pour le bleu dans les sociétés antiques. Puis il suit la montée et la valorisation progressives des tons bleus tout au long du Moyen Age et de l'époque moderne. Il insiste notamment sur les enjeux esthétiques, moraux et religieux liés à cette couleur, du XIIe au XVIIIe siècle. Enfin il met en valeur le triomphe du bleu à l'époque contemporaine, dresse un bilan de ses emplois et significations et s'interroge sur son avenir.
Parler du bleu c'est nécessairement être conduit à parler aussi des autres couleurs. Celles-ci ne sont donc pas absentes du livre : le vert et le noir, auxquels le bleu fut parfois assimilé ; le blanc et le jaune, auxquels il a fréquemment été associé ou opposé ; et surtout le rouge, son contraire, son complice et son rival depuis le Moyen Age.

Iain Pears " La chute de John Stone"  De la City londonienne et du Paris mondain de la Belle Epoque aux palais vénitiens de la moitié du XIXe siècle, un roman magistral, porté par une construction éblouissante et une érudition -aux troublantes résonances contemporaines. A la fois drame financier, roman d'espionnage et tragédie amoureuse, le nouveau tour de force littéraire d'Iain Pears, dans la droite ligne du Cercle de la Croix. Londres, 27 mars 1909. Lord Ravenscliff, né John Stone, célèbre industriel et marchand d'armes, tombe depuis la fenêtre de son bureau. Accident ? Meurtre ? Suicide ? Convoqué par la veuve de Stone, Elisabeth, de vingt-cinq ans sa cadette, le journaliste Braddock se voit charger d'une étrange mission : retrouver l'enfant caché de Stone. Une enquête en terrain miné, entre hautes sphères de la finance internationale et clubs d'anarchistes, sur les traces d'un homme et de son épouse au mystérieux passé... Paris, 1890. C'est en tant que comtesse hongroise qu'Elisabeth tient un des salons les plus courus de la capitale. Confident de cette courtisane pleine d'ambition, l'espion britannique Cort assiste au rapprochement d'Elisabeth et de Stone. Les débuts d'une tumultueuse histoire d'amour au coeur d'un monde régi par le pouvoir de l'argent... Mais Elisabeth a-t-elle jamais su toute la vérité sur son mari ? Lui a-t-il tout dit de ses jeunes années à Venise, en pleine montée du spiritisme ? Quels secrets Stone a-t-il emportés avec lui dans sa chute ? gros pavé qui raconte trois histoires.. Il met longtemps à démarrer.. les 150 premières pages c'est longuet ........ on se demande ce qu'il veut faire... Puis cela démarre Une étude sur le monde de la finance, une enquête journalistique, une partie en Angleterre, une à Paris, ne à Venise.. La vie des personnages se croise.. Drame financier, roman d'espionnage et histoire d'amour. Une belle peinture de la société ...

Arturo Pérez-Reverte "la peau du tambour" - Un pirate qui entre dans le système informatique du Vatican et y dépose un étrange message. Une église menacée de disparaître sous la pression des promoteurs immobiliers et qui tue pour se défendre. Une belle aristocrate andalouse dont la sensualité émousse bien des vœux de chasteté. Trois malfrats chargés d'espionner un agent secret en col romain. Un vieux prêtre réfractaire qui brave ses supérieurs. Un banquier épris de spéculation immobilière. Et un mystérieux corsaire espagnol disparu en 1898 au large des côtes cubaines. Tels sont quelques uns des personnages de ce roman d'amour et d'aventure qui a pour décor la somptueuse Séville et son histoire millénaire. L'héroïne en est Notre-Dame-des-Larmes, une petite église qui suscite passions et convoitises et pour laquelle une poignée de fidèles est prête à aller jusqu'au meurtre. C'est du moins ce que croit Lorenzo Quart, un prêtre peu ordinaire chargé par le Vatican d'enquêter sur les crimes commis dans son enceinte. Il découvrira bientôt que la clé de l'énigme est enfouie sous les vieilles pierres de la ville, dans l'âme de chacun de ses habitants comme dans celle de chaque lecteur disposé à le suivre dans sa quête de la vérité -  Rome, Séville, l'informatique, la finance, les magouilles, Le celibat des prêtres, la foi, la vraie, la fausse... J'ai suivi les héros dans cette ville ou l'Eglise tue pour continue de vivre... Une fois encore je suis tombée soius le charme... Mais il aurait quand même pu un peu moins monter en épingle la joute romantique entre le bel émissaire du Vatican et la belle Sevillane! les personnages annexes sont truculents!
Je recommande.

Anne Perry "Long Spoon Lane" Réveillé en pleine nuit par Victor Narraway, chef de la Special Branch, Thomas Pitt est sommé de se rendre d'urgence dans Myrdle Street où des anarchistes menacent de faire sauter une bombe. Après une course-poursuite effrénée, il parvient à arrêter deux d'entre eux, mais découvre dans leur Q.G. de Long Spoon Lane le cadavre de leur chef, fils d'un lord très influent, abattu d'une balle dans la nuque. Intrigué par ce meurtre et les accusations plutôt troublantes des deux anarchistes qui dénoncent une corruption policière étendue, Pitt décide d'enquêter avec l'aide de son ancien acolyte du commissariat de Bow Street, l'inspecteur Tellman. Il découvre alors une conspiration policière et politique terrifiante, orchestrée par le Cercle intérieur, qui ne lui laissera pas d'autre choix que de s'allier avec son pire ennemi, Lord Charles Voisey. J'ai adoré. Ici les filles n'interviennent psa.. Un petit peu Lady Vespasia ... Une ambiance très particulière dans cette guerre des polices.. Il faut que je comble le trou des quelques tomes pas lu... C'est dommage de ne pas suivre la vie de la famille ...

Anne Perry  "Funérailles en bleu" - Deux femmes sont retrouvées mortes dans l'atelier d'un peintre londonien. L'une d'elles, Elissa Beck, était une joueuse invétérée, accablée de dettes au point d'avoir ruiné son mari. Ce dernier est immédiatement soupçonné... Afin d'y voir plus clair dans cette affaire un peu trop simple à son goût et qui le touche de près, Monk va devoir s'allier, bien malgré lui, avec son meilleur ennemi, le commissaire Runcorn. L'enquête le mènera jusqu'à Vienne, sur les traces du passé trouble des Beck, héros du soulèvement contre la tyrannie des Habsbourg qui secoua l'Autriche en 1848. Toujours fan des enquêtes d'Anne Perry . Je ne me lasse pas..

Anne Perry  "Passé sous silence" - «  La fête donnée en l'honneur du prochain mariage de Miriam Gardiner dans la maison londonienne de son fiancé, Lucius Stourbridge, aurait dû être l'un des plus beaux jours de sa vie. Mais la future mariée quitte précipitamment la réception sans donner d'explication. Soucieux d'éviter le scandale, Lucius demande à William Monk de mener l'enquête. D'habitude peu concerné par les affaires conjugales, Monk semble bouleversé par la détresse du jeune homme et accepte de se charger de l'affaire. Son récent mariage avec Hester Latterly l'aurait-il rendu sentimental ?  un des tout bons! Tout le mondes est là.. Tout le monde mène des enquêtes en parallèle...

Anne Perry  "Esclaves du passé" - Daniel Alberton, riche marchand d'armes anglais, est retrouvé assassiné dans la cour de son entrepôt de Tooley Street. Sur place, le détective William Monk découvre la montre de Lyman Breeland, officier de l'Union américaine, à qui Alberton refusait de vendre des fusils. Un coupable tout désigné ? D'autant plus que Breeland semble avoir regagné son pays, accompagné par Merrit, la fille d'Alberton, jeune idéaliste acquise à la cause abolitionniste. Alors que la guerre de Sécession est sur le point d'embraser les États-Unis, Monk, accompagné par sa femme Hester et Philo Trace, l'ennemi juré de Breeland, va devoir se lancer à sa poursuite à travers l'Atlantique et une Amérique ensanglantée par ses premières batailles. Monk et Esther aux USA en pleine guerre de Sécession. L'expérience de la guerre de Crimée qui ressurgit... le passé de Monk qui ressurgit un tantinet et qui lui fait envisager le pire quant à sa vie antérieure .. La course contre la montre pour retrouver les coupables Une fois encore j'ai suivi avec bonheur les aventures du quatuor. Monk s'humanise..

Anne Perry "Mort d'un étranger" - Londres, 1862. - Le corps d'un respectable directeur d'une société de chemins de fer, Nolan Baltimore, est découvert dans une maison close du quartier de Coldbath Square, non loin du dispensaire où chaque nuit, Hester, la femme du détective William Monk, apporte soins et réconfort aux prostituées. Celles-ci sont les premières suspectes et le scandale fait bientôt la une des journaux. Alors que Monk enquête sur une fraude risquant de causer une catastrophe ferroviaire, il découvre bientôt d'étranges liens entre cette affaire et le meurtre de Coldbath Square.
Mais le détective, amnésique depuis six ans, va aussi se trouver confronté au cours de cette enquête à hauts risques avec son mystérieux passé... Le temps est-il venu pour lui de lever le voile sur son identité ?
ha-le-tant....
Une enquete qui va replonger Monk dans son passé... il va devoir affronter des personnes qu'il avait connues il y a longtemps. Va-t-il avoir onte de ce qu'il va découvrir? Va-t-il recouvrer un pan de sa mémoire? Est-il quelqu'un de bien? une horrible personne? Comme je sais que d'autres lisent la série je ne vais rien dévoiler... mais c'est un tout bon!!!!


Anne Perry " Meurtres sur les docks " En 1873, sur les bords de la Tamise, un marin est assassiné et une cargaison d'ivoire dérobée à bord d'un bateau appartenant à l'armateur londonien Clément Louvain. Celui-ci fait appel à William Monk pour récupérer son ivoire au plus vite... Voici le plus 'smart' des détectives anglais plongé dans un univers rude et qu'il connaît fort mal : celui des marins et des docks brumeux de la Tamise. Quittant à regret la terre ferme pour le monde de la marine marchande, Monk, avec l'aide précieuse d'Hester, sa femme, et du jeune Scuff, un orphelin cockney qu'il a recruté pour l'occasion, devra pourtant avoir le pied marin pour venir à bout de cette affaire semée d'embûches le résumé est faux... Esther est dans une galère toute autre et elle n'aide pas Monk...... Elle tente de mener à bien un tout autre défi : une clinique pour les filles des rues à Portpool Lane, où elle travaille bénévolement, et ou il se passe bien des choses.... Excellent polar . On est sur les docks, et la reconstitution de la vie dans ce coin là est fascinante.....

Anne Perry Meurtres souterrains" L'heure est aux mutations dans le Londres victorien ! Et tandis que partout dans la ville des travaux de grande envergure se dessinent, dont celui de la rénovation du système des égouts, William Monk est porté à la tête d'une brigade fluviale. Lors d'une patrouille sur la Tamise, il est témoin d'un drame : un couple chute dans les eaux glacées et trouve la mort dans l'instant... D'abord convaincu par la thèse de l'accident, Monk ne parvient pas à chasser certaines incohérences de son esprit : la soudaine rupture de fiançailles des victimes et la vigueur avec laquelle la jeune femme dénonçait les forages poussent bientôt notre détective à chercher une lueur dans les tréfonds londoniens... Avec une ingéniosité sans cesse renouvelée, Anne Perry poursuit sa brillante exploration du crime... une fois de plus je me rends compte qu'il est important de suivre cette série dans l'ordre! Un tout bon ! extrêmement instructif en plus sur les travaux menés à Londres. Monk enquête. avec son meilleur ennemi... Esther enquête de son coté... 2 enquêtes s'imbriquent ( une de la police métropolitaine et une de la police fluviale) sur 2 suicides; ceux d'un père et de sa fille... mais ces suicides ne seraient-ils pas des meurtres?

 

Anne Perry "Mémoire coupable" Après une course-poursuite effrénée, William Monk, inspecteur de la police fluviale londonienne, réussit enfin à mettre la main sur Jericho Phillips. Accusé du meurtre d'un garçon de treize ans et soupçonné de prostituer de jeunes mineurs sur son bateau, Phillips ressort pourtant libre du tribunal, grâce à la stratégie de défense employée par le célèbre avocat et ami de Monk, Sir Oliver Rathborne. Jetant le discrédit sur les forces de police, cette affaire devient la bête noire du plus coriace détective de Sa Majesté. Aidé par sa femme Hester, Monk décide de réouvrir l'enquête et découvre que certains gentlemen de la bonne société londonienne n'étaient pas si étrangers à l'odieux commerce de Phillips… « Une intrigue captivante, des personnages crédibles et le souci du détail historique…ce roman ne fera que renforcer le rang, d'une taille déjà fort appréciable, des admirateurs de Perry. »"Publishers Weekly" On plonge dans le sordide, dans la prostitution enfantine... Cette enquête signera-t-elle la fin e l'amitié de Sir Olivier et des Monk ? La loyauté et l'amitié triompheront-ils de l'horreur ? La justice et la police ont elles leurs limites.... L'amour des enfants est-il plus fort que le droit et la justice?? Suspense et passion...
 

 


 



Anne Perry "Traitors gate "
retour vers Charlotte et Pitt et les enquetes dans la bourgeoisie victorienne... Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt : "Traitors gate"
Sir Arthur Desmond, mentor du commissaire Thomas Pitt, est retrouvé mort dans un club londonien. Accident ? Suicide ? Son fils n'y croit pas et demande à Thomas d'enquêter. Pendant ce temps, au ministère des Colonies, un traître divulgue à l'Allemagne des informations sur la politique anglaise en Afrique. Or, Desmond travaillait aux Affaires étrangères et avait porté des accusations contre le gouvernement au sujet des colonies. Les suspects : un groupe d'hommes très influents et fort soucieux de leur réputation. C'est alors que le corps d'une aristocrate londonienne est découvert dans la Tamise… Thomas Pitt et sa femme vont risquer leur vie dans cette intrigue qui mêle souvenirs, amitié et affaire d'État. C'est toute l'expansion de l'Empire qui est en jeu. La " reine " du polar victorien nous entraîne de nouveau, avec jubilation, dans une époque dont elle connaît tous les secrets
Toujours sympa mais nettement plus soft que le monde selon Monk... Mais bien sympa de voir l'autre société londonienne de l'époque. les magouilles au plus haut niveau...... La bonne société londonienne, les vagues suscitées par ces dames qui veulent avoir des pensées propres... l'appât du gain.. les "clubs" anglais.. la politique vis à vie des colonies... Beaucoup aimé aussi..



Anne Perry "La révélation de Noël"
dans la série des "Petits crimes de Noël" - Pour Emily Radley, la belle-soeur du célèbre policier Thomas Pitt, les fêtes de Noël s'annoncent désastreuses. Elle doit quitter sur-le-champ Londres, ses enfants et les mondanités pour passer ce Noël 1895 en Irlande, auprès d'une tante agonisante qui l'a demandée auprès d'elle. Brusquement plongée au coeur du magnifique et sauvage Connemara, dans un petit village perdu au bord de l'océan, Emily ne s'imaginait pas une seconde être confrontée à une affaire de meurtre commis sept ans auparavant. Tandis qu'une tempête ramène sur la grève souvenirs et remords du passé, Emily, aussi à l'aise dans les tourbières irlandaises que dans un salon de la gentry, remue les consciences de la petite communauté, en quête d'un secret bien gardé. c'est le premier de la série que je lis... ( mais il y en a 5 avant) le principe est de metter en valeur les personnages secondaires en les faisant connaitre et en les mettant en vedette. Petit ( 180 pages) très sympa, une ambiance totalement différente, une découverte. Une très belle description du village irlandais et des jours de tempête, de l'ambiance pesante d'un village qui se soupçonne et se meurt, le poids du silence. L'évocation de la question catholicisme-anglicanisme. Anne Perry excelle toujours autant à nous faire découvrir la vie de cette époque et le contexte sociologique est présent. Très sympa. Et j'aime bien cette idée de nous faire découvrir les personnages secondaires.......

 

 



 

 

Anne Perry  "Du sang sur la soie" - Dans l'aube naissante d'un jour de mars de l'an 1273, Anna entre dans Byzance, perle de l'empire orthodoxe. Fascinée mais lucide, elle sait qu'une tâche immense l'attend : prouver l'innocence de son frère, accusé de meurtre. Travestie en eunuque, elle ne tarde pas à découvrir que derrière les splendeurs de la ville impériale, passions et ambitions se mêlent dans le sang... une fresque sur Byzance à l'époque des croisades... Magnifique.. Des personnages attachants, des intrigues, les dessous de la politique ...... Après un démarrage un peu lent... un roman fleuve historique que je ne peux que recommander à qui aime les gros romans et l'histoire ... Un roman historique dont l'héroïne est finalement la ville de Constantinople... et les personnages qui gravitent autour et dont le but est de la sauver des croisés.. Et comme dans ses polars sur l'époque victorienne, le contexte est magnifiquement recrée et le souci du détail et de la reconstitution historique partout présent. On lit et on apprend l'histoire en même temps.

Atiq Rahimi :" Syngué Sabour" - Pierre de Patience: " Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le coeur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ? " En Afghanistan peut-être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption. (Goncourt 2008)  Un cri ; une révolte, une femme mariée contre son gré à un « héros » combattant qu’elle ne connaitra que des années plus tard, la séquestration dans la famille du mari pour le respect des convenances ; la solitude et les frustrations qui en découlent, la souffrance et la révolte de chaque instant. Une enfance sous haute violence… Et puis ce mari, cet homme qui ne la traite pas comme une femme, "le héros de la résistance" est blessé. Une balle qui le couche à sa merci … cette femme va enfin pouvoir approcher son mari, lui parler, le toucher... Et là, toute la révolte va s'exprimer... toutes ses peurs cachées, ses espoirs, ses désillusions, ses craintes, ses humiliations... et comme il ne peut ni bouger ni parler, qu’il est totalement entre ses mains, mais qu'elle est certaine qu'il le comprend, elle va craquer, et régler ses comptes, avec violence. Il est mourant mais ce sont ses entrailles à elle qui sont à vif ; elle se met à nu… de l’intérieur, de l’extérieur… elle dévoile son esprit, son corps, sa vie… avec lui, sans lui, avec les autres, avec sa souffrance à elle trop longtemps contenue.. Avec le mensonge de la tradition aussi... Alors oui ce petit livre est un coup de poing; il me fait penser à la révolte exprimée par Yasmina Khadra dans ses romans. C’est un livre qui prend aux tripes, sur le cri, sur le silence, la douleur, les rêves avortés, la virilité, la trahison, la condition de la femme en Afghanistan … C’est certainement la voix de centaines de femmes opprimées dans des pays de non liberté qui s’exprime … c’est une lutte ...
L’auteur, dans une interview au « Monde.fr » du 12 novembre 2008 nous dit : « Donc pour moi, ma langue maternelle, le persan, est une langue avec laquelle j'ai connu le monde, j'ai connu mes tabous, j'ai connu mes interdits, mes limites. Donc j'avais une sorte d'autocensure en écrivant en persan. Alors que dans ma langue d'adoption, comme c'est une langue choisie, on a une certaine liberté pour s'exprimer, car il n'y a pas cette autocensure et cette pudeur inconsciente ancrée en nous depuis l'enfance. »
Je ne sais pas si l’écriture mérite le Goncourt… Mais si c’est la voie pour que la voix de la femme de l’ombre se fasse entendre… alors oui ce livre mérite le prix…

 

Jean Christophe Rufin "Katiba" - Une katiba est un camp de combattants islamistes installé dans le Sahara c'est à la fois une cache et un relais, un lieu où l'on prie, où l'on négocie et tue. Repère invisible en avion ou par satellite, c'est là que les pièges se resserrent et que se décident les attaques. Le chef de la zone qui s'étend entre le Mali, l'Algérie et la Mauritanie, Kader Bel Kader, a décidé de court-circuiter les autres bandes de trafiquants qui sévissent, afin d'asseoir son influence auprès des chefs d'al-Qaida. Expédié en Mauritanie par l'agence de renseignements Providence (qui agissait déjà dans l'ombre, avec Le Parfum d'Adam), pour espionner les artisans de ces menaces terroristes, Dim trouve sur sa route une jeune femme, Jasmine. A la fois française et algérienne, connaissant de l'intérieur la diplomatie occidentale et les nouvelles lois de la guerre terroriste, elle marche à la frontière entre deux mondes ennemis, elle fascine et inquiète. Elle incarne à elle seule le proverbe sénégalais qui ouvre le roman et en tisse la trame principale : « Un chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut suivre deux chemins à la fois. » Un grand roman où se croisent et s'affrontent deux civilisations. J'ai bien aimé. palpitant. Moins sanglant que Khadra, Rufin nous permet de comprendre le contraste des cultures occidentales et musulmanes, nous fait entrer dans le monde des renseignements, dans les magouilles politiques, dans le monde du terrorisme... Rufin se sert du polar pour nous faire entrer dans le monde réel, pour nous faire comprendre comment on façonne les esprits, comment on légitimise la violence, comment on se sert du passé et des faiblesses ou des forces des êtres.

Anne Sinclair "21 rue La Boétie" - "Vos quatre grands parents sont-ils français ? me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir."
Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à des gens qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait 21 rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter ma légende familiale. Je me suis plongée dans les archives. J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy.  Ce grand-père fut un grand marchand. A Paris jusqu'en 1940, puis exilé à New York pendant la guerre. Il était français, juif et amoureux des arts. Ce livre raconte son histoire – qui, indirectement, est aussi la mienne."
Je l'ai pris et je l'ai plus laché. Ce livre est un témoignage familial sur le monde et le marché de l'art... Une enquete, quelques souvenirs.. le style est simple, fluide. Pas de poudre aux yeux, pas re larmoyance, les archives parlent. La France sous l'occupation, les transactions, le nazisme, l'art et l'argent, l'amitié... Elle farfouille dasn des vieux cartons, elle part à la découverte de son passé.. et j'ai suivi... Du vol des toiles à la bataille de Paul Rosenberg pour tenter de recupérer ses biens... On y croise les grands noms de l'art "moderne"... des anecdotes, des souvenirs...


Martin Suter "Allmen et les libellules" Johann Friedrich von Allmen, la quarantaine élégante, collectionne les oeuvres d'art. Une occupation devenue dangereuse pour ce dilettante séducteur et raffiné depuis qu'il a dilapidé la fortune familiale et s'est attiré la rancoeur de certains proches, victimes de ses trafics. Il doit se résoudre à se séparer de bon nombre d'œuvres et s'installe dans la maison du jardinier en compagnie de Carlos, son fidèle majordome guatémaltèque. La chance semble tourner lorsqu'il rencontre Jojo, une belle femme dans la fleur de l'âge. Dans sa demeure, il découvre cinq coupes Art nouveau ornées de libellules, chacune porteuse d'un secret. Il décide aussitôt de s'en emparer, à grand renfort de ruses et de précautions, en espérant régler ses dettes. Reprenant la tradition des duos d'enquêteurs, Martin Suter nous livre ici le premier volume d'une série dont Allmen, gentleman cambrioleur et enquêteur, est le héros.

Jean Teulé "Bord Cadre"
- Un atelier de peinture fut le théâtre de leur coup de foudre. A quarante et cinquante ans passés, Marc et Léone n'y croyaient plus. Il n'y avait que l'art pour les réunir ainsi, miraculeusement. L'art et, leur ami Sainte-Rose, plasticien génial et entremetteur subtil. Or, Sainte-Rose ne hait rien tant que les belles histoires. Les belles histoires et le peintre Watteau, chantre des amours harmonieuses. Ce qu'il a fait, il peut le défaire. Il doit le défaire, pour son œuvre. Insidieusement, le bon maître offre à Marc, romancier de son état, un sujet en or : une histoire d'amour qui commencerait comme la leur. Et qui finirait mal, très mal. Voilà Marc et Léone engagés dans un dangereux jeu de rôles, créateur de désastre. Auteurs de leur propre vie, ils ont désormais le choix d'en faire une bluette, ou une tragédie... Une fois encore la violence de Teulé. Un roman sur la manipulation.. Un roman sur la méchanceté. Un roman sur l'amour et la haine.. et une fois encore Teulé est immense... et dans ce roman cruauté et poésie se mêlent une fois encore
Les acteurs : Un peintre qui a besoin pour créer de se nourrir de la vie et de la douleur des autres... Alors pour réaliser son "œuvre" il va organiser la rencontre de deux êtres, une courtière en transport d'œuvres d'art et un romancier... et attendre qu'ils se déchirent pour pouvoir peindre leur désespoir... Mais au lieu de se séparer, ils vont tomber amoureux... Il va donc falloir trouver un stratagème pour qu'ils se détruisent, qu'ils se haïssent, qu'ils soient désespérés....  Il va donc souffler un thème de roman au romancier en mal d'inspiration ... et cela va lui inspirer une toile... son œuvre maitresse... Quant à savoir si l'art primera sur l'amour ????? Qui sortira vainqueur du combat ? l'amour? la haine? l'art ? ..... Dommage toutefois que la vulgarité soit présente dans certaines descriptions.. Pour moi cela n'apporte rien...

Jean Teulé "Charly 9" - Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélémy, qui épouvanta l'Europe Entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du Royaume, il accumula les initiatives désastreuses. Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond.  délirant, historique, féroce, historique, truculent... du grand Teulé.. entre déjanté et délirant... je ne peux qu'adhérer... mais Charly 9 ne détrône quand même pas "Je, François Villon" et "Le Montespan" qui cavalent toujours largement en tête de mes préférences "teulesques"
 
Fred Vargas "Un lieu incertain" Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l'idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock. Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, 'un des cimetières romantiques les plus baroques de l'Occident', un lieu macabre, gothique, unique. Tandis que l'enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue. De fil en aiguille, Adamsberg, avec l'aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu'en Serbie. Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n'est plus aussi sure qu'avant. passionnant et haletant! On ne s'ennuie pas une seconde! et en plus de l'énigme, c'est Adamsberg qui est la cible du tueur.. Pourquoi !?? à vous de le lire pour le savoir!
 

Nicolas Verdan "Le patient du docteur Hirschfeld" - Karl avait laissé l'Europe derrière lui, en mars 1939. Depuis ce jour, le port de Hambourg n'a jamais fini de disparaître dans la brume. Aujourd'hui, Karl découvre Tel Aviv en un seul coup d'oeil, sa ville scintillante, dans la lumière matinale. Il voit la côte jusqu'à Haïfa, les montagnes de Judée. Pour la première fois, Karl sait où il vit. Cette bande côtière, ces oliveraies, ces champs d'orangers, ces pâturages, ces collines pelées, c'est chez lui. Il ne s'est jamais senti aussi israélien qu'aujourd'hui. Cela ne le rend pas heureux pour autant. Mais quitter ce pays, qui lui apparaît aujourd'hui minuscule, le tranquillise. Son existence d'après l'Allemagne est déterminée géographiquement. Déjà ça. Le jour de son arrivée à Haïfa, il n'avait découvert qu'un bassin saumâtre, écrasé de chaleur, puant l'huile et le poisson. Tout ce qui avait suivi, la capitainerie envahie par les mouches, la file devant les toilettes (où il vit son premier Arabe, lavant le carrelage à grande eau), la paperasse, les autobus alignés, avec des noms de villages inconnus, chacun son bled, pas le choix, les soldats britanniques en short, tout ça, ce n'était pas un pays. Juste un tri sur le quai. Une loterie, sans ombre, sous un soleil trop fort. L'avion vibre, le bruit des moteurs est assourdissant. Karl regarde Anat. Elle semble détendue. Elle a posé ses mains sur ses jambes. Elle se tient droite sur son siège. Elle ne lui fait pas peur, elle est gentille, il n'a pas envie de la décevoir. Karl accepte la situation. On fait appel à son passé, pour une fois. Anat et les autres s'intéressent à lui. Ils ne l'ont pas vraiment forcé. Disons qu'il se laisse faire. C'est aussi une manière pour lui de reprendre ses droits. Jusqu'ici, personne ne s'est jamais soucié de ce qui avait bien pu se passer avant son arrivée en Palestine. Palestine : encore un mot qui n'a plus lieu, une étape, une attache provisoire, avant cet Israël, cette patrie qu'il n'avait jamais rêvée et qu'on a fini par lui tamponner sur son passeport tout neuf. Mais pourquoi veulent-ils tous mettre la main sur la liste des patients du Dr Hirschfeld ? Peu avant de mettre à sac son prestigieux Institut des sciences sexuelles de Berlin, en 1933, les nazis fouillent le bureau de ce sexologue qui en sait trop sur des hauts dignitaires du Reich. En vain ! Les dossiers comportant notamment le nom de centaines d'homosexuels allemands ont disparu. Vingt-cinq ans plus tard, le Mossad s'intéresse à son tour à cette fameuse liste. Construit à partir de l'histoire réelle de la dramatique fin de carrière du célèbre sexologue, ce roman explore cette tendance propre à toute société humaine à légiférer nos préférences sexuelles, jusqu'à nous assigner une «juste place» sur l'échelle des genres. Karl Fein est un "déviant" selon les standards sexuels SS. et de plus, il est juif... Il peut fuir en 1939 vers Israel. En 1958 le Mossad le contacte pour retrouver une liste des patients du Dr Magnus Hirschfeld qui avait crée un centre de sexologie à Berlin. On suit le personnage sur les deux époques. Dans le Berlin caché de la période nazie, et ensuite en 1958, lors de sa collaboration avec le Mossad dans la recherche des criminels nazis . En sa compagnie, J'ai visité le Berlin de 1933 et j'ai eu l'impression de le découvrir. On s'y croit . Il y a plusieurs personnages : des travestis, des SS qui doivent cacher leurs "préférences sexuelles", et tous sont présentés avec leurs faiblesses. Je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'ils sont attachants, mais l'auteur les rend "compréhensibles" dans la mesure du possible. Beaucoup d'humanité dans ce monde atroce et inhumain. J'ai mis un peu de temps à entrer dans le roman. Le sujet n'est pas facile. Une mise en lumière de cette sordide partie de l'histoire, celle de la purification de la race... Le Dr Magnus Hirschfeld est un sexologue allemand, l'un des pères fondateurs des mouvements de libération homosexuelle qui lutta contre la persécution des homosexuels. Lui même était homosexuel et juif. Son institut et ses études furent brulés par les nazis. Lui même s'exila en Suisse.
Un livre qui marque


Carlos Ruiz Zafón "Le prince de la brume" (1er d'une trilogie)« Le Prince de la Brume n'avait jamais complètement disparu. Il était demeuré dans l'ombre en attendant, sans hâte, que quelque force occulte le ramène dans le monde des vivants. » 1943, Angleterre. Fuyant la guerre, la famille Carver – les parents et leurs trois enfants, Max, Alicia et Irène – se réfugie dans un village de bord de mer. Leur nouvelle maison appartenait précédemment à un riche couple qui a quitté le pays après la mort de leur petit garçon, Jacob. Peu après son emménagement, la famille Carver est confrontée à de troublants événements. La maison de la plage paraît hantée. Quelque chose ou quelqu'un rôde entre les murs. Max et Alicia commencent à enquêter sur les circonstances obscures de la mort de Jacob. Roland, un adolescent du village, les aide. Dévoré ce premier tome. mon regret... seulement 200 pages...  Tous les amateurs de contes devraient adorer... Pour une fois l'histoire ne se situe pas à Barcelone. L'auteur excelle une nouvelle fois à créer une ambiance. un naufrage, un bateau coulé, un mage qui exauce les souhaits contre... une vie ... mais celle de qui ? La trilogie fut au départ reçue comme une trilogie pour ados. Mais les adultes qui aiment les mystères sont envoûtés.. J'ai lu le livre en français.. j'espère lire la suite en espagnol.


 

 

 

 

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