Perry, Anne «Le couloir des ténèbres» (2015)

Perry, Anne «Le couloir des ténèbres» (2015)

21ème enquête de William Monk

Résumé : Magnus Rand, un médecin rusé, et son frère Hamilton, un chimiste de génie, sont prêts à tout pour remédier à la fatale maladie « du sang blanc ». Dans l’annexe du Royal Naval Hospital de Londres, à Greenwich, alors qu’Hester Monk s’occupe d’un des patients des frères Rand, le richissime Bryson Radnor, elle découvre trois jeunes enfants terrifiés et apprend avec stupeur qu’ils ont été emprisonnés par le frères Rand à des fins expérimentales. Mais les frères Rand sont trop près de leur but pour permettre à quiconque de révéler leurs expériences. Hester est enlevée avant d’avoir pu les dénoncer.

Mon avis : Je retrouve avec plaisir Monk et sa petite tribu pour la 21ème fois . Sujet complexe et intéressant. Les débuts de la transfusion sanguine et les problèmes techniques et moraux. Et plaisir de voir débarquer en deuxième partie du roman Sir Oliver Rathbone … J’aime bien quand tout le monde participe moi !

Extraits :

Aussitôt, il regretta d’avoir posé la question. Il avait trop peur d’entendre la réponse. Ça faisait mal quand on voulait quelque chose de toutes ses forces.

Elle n’avait que mépris pour les convenances qui poussaient les gens à parler sans rien dire. Ce n’était pas ainsi qu’on traitait une amie.

Vous avez une langue aussi acérée que le couteau d’un boucher, hein !
Elle lui sourit, comme si elle l’aimait bien, et lut la perplexité dans son regard.
— Aussi acérée que le scalpel d’un chirurgien, rectifia-t-elle. Bien plus précise et bien plus coupante. En cas de besoin.

Il était devenu meilleur afin d’être à la hauteur de ce qu’elle voyait en lui, et qu’il était incapable de discerner lui-

Nul n’est irréprochable. Il faut savoir pardonner si on veut l’être aussi.

On aurait dit deux personnes qui parlaient de la pluie et du beau temps sur un navire en train de sombrer.

Il savait que cela changerait s’il prononçait des paroles qu’elle jugeait cruelles ou indignes de lui. Perdre la chaleur qui émanait d’elle serait la plus dévastatrice des blessures qu’il puisse imaginer.

Il avait voulu la croire différente de ce qu’elle était réellement. Lorsqu’il avait compris son erreur, il avait perdu son avenir mais aussi son passé, tout ce en quoi il avait cru.

Qu’est-ce qui était le plus terrifiant ? La mort ? Le néant ? La solitude ? Le remords causé par un péché irréparable ? Ou la lâcheté ? Le blâme perpétuel de ceux qu’on ignorait, de ceux que votre courage aurait pu sauver ?

Mince, doté de très longues jambes et d’un torse un peu concave, il rappelait une cigogne appliquée, un peu gauche, jusqu’au moment où on rencontrait son regard brillant d’intelligence ou entendait sa langue acérée.

— Vous ne ferez pas un très bon saint Georges si vous ne croyez pas aux dragons, dit-elle, une pointe d’humour revenant dans sa voix.

…mais qui ne détestait personne, car il n’était suffisamment attaché à quiconque pour se soucier d’autrui. Un tel sentiment était au-delà de son imagination.

( Voir aussi l’article  sur la série des « Monk » )

One Reply to “Perry, Anne «Le couloir des ténèbres» (2015)”

  1. oui je l’ai trouvé un peu différent des autres : une grande part du livre nous invite à réfléchir aux progrès de la science et ses conséquences (faut-il sacrifier des vies pour en sauver d’autres ? et donc tout ce que vous pouvez imaginer que ça implique dans nos réflexions….)
    Mais tout comme toi, j’aime bien retrouver tout le petit monde de Monk et Hester

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