Les lectures de N@n

Les lectures de N@n

Une page spéciale pour les lectures de ma soeurette N@n

A vous qui venez sur mon blog :
Ma soeurette N@n poste régulièrement sur le blog ( elle ne poste pas sur les réseaux sociaux) sur la page « Et vous ? que lisez-vous ? des conseils?«  mais cette page est très peu fréquentée… ( n’hésitez pas à y aller pour donner des envies de lecture!)
En ce début 2025, je pense qu’il serait intéressant de lui donner un peu plus de visibilité car souvent elle oriente mes lectures.  Certes elle ne manque jamais de commenter nos lectures communes mais si elle vous donnait de bonnes idées à vous aussi?
Je suis certaine que vous allez lui faire un bon accueil

Je sais qu’elle lit actuellement :
– « Au soir d’Alexandrie » d’ Alaa El Aswany
et qu’elle a dans sa PAL deux livres que je souhaite lire aussi:
– « Jules Verne contre Nemo »de Céline Ghys
– « Mesopotamia » d’Olivier Guez
Pour la suite, je lui cède la plume  et la remercie de faire (encore) croitre ma PAL !

52 Replies to “Les lectures de N@n”

  1. Merci à ma Sœurette pour cette page spéciale !
    Une question m’est venue à l’esprit… Je me demande qui de nous deux fait le plus grandir la PAL de l’autre 😉

    Je n’ai peut-être pas commenté toutes ses lectures…
    Toutefois, il y en a pour lesquelles j’ai déjà mis quelques mots. Et je continuerai à le faire.
    Ne se retrouveront donc ici que mes petits avis concernant les livres n’ayant pas encore été dévorés par C@t.

    Actuellement, j’ai 3 ouvrages en cours :
    – Au soir d’Alexandrie, Alaa El Aswany
    – Jean Capart – le Chroniqueur de l’Égypte, Jean-Michel Bruffaerts
    – Burning Boy (vie et œuvre de Stephen Crane), Paul Auster

    Ci-dessous, vous trouverez ma PAL pour les prochains moins 🙂
    Certains livres y figurent depuis longtemps.

    A bientôt,
    N@n

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    En cours de lecture
    ————————
    – Au soir d’Alexandrie, Alaa El Aswany
    – Jean Capart le Chroniqueur de l’Égypte, Jean-Michel Bruffaerts
    – Burning Boy (vie et œuvre de Stephen Crane), Paul Auster

    Ma pile de livres à lire
    —————————
    Baumgartner, Paul Auster
    De sang froid, Truman Capote
    Cercueils sur mesure, Truman Capote
    Mythologie grecque et romaine, Pierre Commelin
    Tu ne diras rien, Eric Cumps
    François-Joseph et Sissi, Jean des Cars
    Et moi, je vis toujours, Jean d’Ormesson
    Les enchanteurs, James Ellroy
    L’affaire du siècle, Mariah Fredericks
    Dernière soirée, Lisa Gardner
    Jules Verne contre Nemo, Céline Ghys
    L’hôtel New Hampshire, John Irving
    Les fantômes de l’Hôtel Jérôme
    Le mari parfait d’Agatha Christie, Bénédicte Jourgeaud
    Pour Napoléon, Thierry Lentz
    Les croisades vues par les Arabes, Amin Maalouf
    Napoléon III, Xavier Mauduit
    Eva, Arturo Pérez-Reverte
    Sidi, Arturo Pérez-Reverte
    Le cimetière des livres oubliés (tome 4) · Le labyrinthe des esprits, Carlos Ruiz Zafon
    La femme au miroir, Eric-Emmanuel Schmitt
    Le passeur de lumières· Nivard de Chassepierre, Bernard Tirtiaux
    Le pouvoir des animaux, Didier Van Cauwelaert
    Les âmes féroces, Marie Vingtras
    L’Énéide (livres I à VI), Virgile
    La libraire du Caire, Nadia Wassef
    L’intégrale illustrée, Oscar Wilde

    1. La libraire du Caire, Nadia Wassef : adoré ce livre .
      Le cimetière des livres oubliés (tome 4) · Le labyrinthe des esprits, Carlos Ruiz Zafon : J’ai tout lu de cet auteur qui est un de mes chouchous…
      Comme j’avais détesté le précédent Marie Vingtras, je suis curieuse d’avoir ton avis…
      et je pense bien lire un jour ou l’autre Le pouvoir des animaux de Didier Van Cauwelaert et le Bernard Tirtiaux, car j’adore ce qui parle de l’art du vitrail…
      pour le Dernière soirée de Lisa Gardner c’est le tome 2 de la série Frankie Elkin . Tu as lu le précédent « l’été d’avant » ?
      et pour les Arturo Pérez-Reverte faut que je rattrape mon retard sur toi…
      on va donc avoir des lectures en commun 😉

  2. Petit top 5 de mes lectures de 2024
    ——————————————–
    ° Les Partisans – Kessel et Druon, une histoire de famille, Dominique Bona
    –> parce que j’adore Druon, et que Kessel m’a toujours impressionnée… 😉

    ° Les Téméraires, Bart Van Loo
    –> parce que c’est une fastueuse période de l’Histoire, décrite avec précision, commentée avec humour, très dense et fouillé… 837 pages + les annexes… Oufti !

    ° La saga des Cazalet (tomes 1 et 2 lus en 2023, tomes 3, 4 et 5 lus en 2024)
    –> quelle superbe histoire familiale, couvrant une période allant de la fin de la 1ère guerre mondiale aux années 1950, avec des personnages attachants !

    ° Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un, Benjamin Stevenson
    –> parce que ce polar complètement atypique est épatant !

    ° La librairie des rêves ensevelis, Madeline Martin ex-aequo avec La petite Pharmacie littéraire, Elena Molini…
    –> parce que ces 2 romans parlent des livres, de l’amour qu’on peut leur porter, de tout ce qu’ils nous apprennent et nous font partager…

    Et parce qu’une journée sans lire n’est pas une vraie journée ! 😉

  3. J’ai aussi lu le Benjamin Stevenson ( https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=18629 )
    Pour ce qui est de La saga des Cazalet : j’ai toujours le tome 1 dans ma PAL que j’ai trouvé dans une boîte à livres
    « La librairie des rêves ensevelis » de Madeline Martin est en attente suite à tes conseils.. ( il remonte dans la PAL suite à ton « TOP 5 » ma soeurette.
    J’ai noté Les Partisans – Kessel et Druon

  4. Petite réponse à
    1) « le Bernard Tirtiaux, car j’adore ce qui parle de l’art du vitrail… »
    –> je ne sais pas depuis combien de temps il est sur ma pile, mais cela date d’il y a longtemps…
    2) « pour le Dernière soirée de Lisa Gardner c’est le tome 2 de la série Frankie Elkin . Tu as lu le précédent « l’été d’avant » ? »
    Non, pas lu le premier, et je ne connais donc pas l’auteur.
    J’ai reçu ce polar à mon annif 🙂

  5. “Au soir d’Alexandrie“, de Alaa El Aswany (Actes Sud, 09/2024)
    —————————————————————————–

    “À Alexandrie, à la fin des années 1950, une bande d’amis se retrouve régulièrement au bar du restaurant Artinos, sur la corniche, pour de longues soirées animées durant lesquelles, l’alcool aidant, ils se plaisent à refaire le monde. Unis par un attachement profond à leur ville – presque un pays à part entière, même pour ceux qui viennent d’ailleurs –, ils sont divisés face à l’actualité nationale et au leader charismatique Gamal Abdel Nasser.
    Alors que l’Égypte connaît de profonds bouleversements sociaux et politiques, qu’adviendra-t-il de ces femmes et hommes épris de justice, de beauté et d’amour, acquis à la cause – ou à l’illusion – cosmopolite d’Alexandrie ?
    Au sommet de son art, Alaa El Aswany compose une fresque humaine et historique tout en chatoiements tragiques, faisant une fois encore résonner avec brio les voix de personnages pris dans une tourmente qui les dépasse : la fin d’une époque.“
    ————————————————————————

    L’auteur nous raconte les changements de la société à Alexandrie, la plus cosmopolite des villes égyptiennes.
    Pour cela, il rassemble plusieurs personnages attachants : dans un bar privé, situé au 1er étage d’un restaurant fréquenté d’Alexandrie, se réunissent régulièrement Lyda (propriétaire du restaurant), Abbas el-Qosi (avocat) et son épouse Noha Shawarbi (guide touristique), Anas el Saïrafi (peintre et professeur), Tony (propriétaire d’une chocolaterie), Chantal (propriétaire d’une librairie française) et Carlo (serveur au restaurant et au bar).

    On croise d’autres personnes, tel que Galil (comptable à la chocolaterie de Tony, dont la vision politique est assez naïve au départ), Adli et Neamat, et aussi des militaires, entre autres.
    Tous ont une façon différente de voir leur ville, de vivre les événements amenés par le régime politique de Nasser, et d’apprécier ou non le leader égyptien.
    Certains chapitres sont écrits à la première personne, par Anas…
    Peut-être est-ce le protagoniste du roman le plus proche de l’auteur ?

    Si vous avez aimé “L’Immeuble Yacoubian“, je pense que vous apprécierez ce nouveau roman d’Alaa El Aswany.

    Moi j’ai quitté Alexandrie vendredi soir, avec une certaine mélancolie…
    En me disant que décidément, l’humanité ne retient rien de l’Histoire…

    ——————————————————————————————–
    NB : petit bémol… la 4e cover mentionne “à la fin des années 1950“.
    Or le premier chapitre, page 11, mentionne la date suivante : 10 septembre 1964.
    Qu’est ce qui est correct ? Le point de vue des Éditeurs ? Ou la date mentionnée par le Traducteur ?

    La nationalisations des entreprises, ordonnée par Nasser, ayant démarré à la fin juillet 1961, je pense que la 4e cover n’est pas tout à fait juste… Toutefois, je me trompe peut-être.
    https://www.rts.ch/archives/1962/video/l-egypte-et-les-nationalisations-26180730.html

  6. 3 ajouts sur ma PAL :
    – Minuit dans la ville des songes, René Frégni (que je viens de commencer)
    – Les déracinés, Catherine Bardon
    – Là où chantent les écrevisses, Delia Owens (déjà lu par C@t 😉 )

  7. René Frégni
    *************

    Minuit dans la ville des songes (Folio, 2023)
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    4e cover
    “J’avais été jadis un voyageur insouciant. Je devins un lecteur de grand chemin, toujours aussi rêveur mais un livre à la main. Je lus, adossé à tous les talus d’Europe, à l’orée de vastes forêts. Je lus dans des gares, sur de petits ports, des aires d’autoroute, à l’abri d’une grange, d’un hangar à bateaux où je m’abritais de la pluie et du vent. Le soir je me glissais dans mon duvet et tant que ma page était un peu claire, sous la dernière lumière du jour, je lisais.
    J’étais redevenu un vagabond, mal rasé, hirsute, un vagabond de mots dans un voyage de songes. »
    Ce roman est le récit d’une vie d’errance et de lectures, aussi dur que sensuel, aussi sombre que solaire. Le chaos d’une vie, éclairée à chaque carrefour périlleux par la découverte d’un écrivain.
    René Frégni, conteur-né, ne se départit jamais de son émerveillement devant la beauté du monde et des femmes. Fugueur, rebelle, passionné de paysages grandioses, qui restent pour lui indissociables des chocs littéraires. Un homme qui marche un livre et un cahier à la main.“
    ——————————————————–

    Dans ce récit autobiographique (à la base, ce type d’ouvrage n’est pas trop mon truc), entre bonheurs et coups durs, l’auteur nous emmène des rues de Marseille, à la Corse, l’Angleterre, la Turquie, l’Espagne, Verdun, et d’autres lieux encore dont Manosque…
    Parcours scolaire chaotique, désertion, amour de la liberté et de la nature… ce sont les éléments qui composent le début de sa vie.
    Des livres, il ne connaissait que peu de choses, grâce aux lectures faites par sa mère lorsqu’il était enfant. Il devenait alors Edmond Dantès, Jean Valjean…
    A Verdun, il découvre la littérature, les auteurs, grâce à un ami corse emprisonné comme lui, et avec la complicité d’un aumônier autorisé à fournir des livres aux prisonniers mis au cachot.
    Giono, Camus, Hemingway, Vian, Dostoïevski, Rimbaud, Fournier, Céline, des théoriciens de la révolution, Freud, Jung et bien d’autres, l’accompagnent dans son parcours, dans sa longue fuite, tout au long des divers métiers exercés.
    Et pour finir, on revient à Manosque, le fief de Giono, dans la Provence si belle…

    René Frégni raconte son entrée dans la lecture, sa découverte des mots, ses débuts d’écrivain. Et il nous relate aussi l’amour inconditionnel de sa mère qui l’a toujours soutenu.
    Son écriture est belle, poétique, limpide, solaire même dans les moments sombres !
    Véritable plaisir de lecture que ce récit de vie intimement lié à la littérature.
    Merci à Bénédicte pour cette découverte !

    Extraits :
    ° page 66 : “ « Où as-tu appris à t’exprimer ? lui demandais-je. Tu n’as jamais parlé comme ça, à Marseille… »
    Il s’arrêta, se tourna vers moi, planta ses yeux blancs dans les miens.
    « Il y a trois ans que je lis un livre par jour. Je suis dans ce piège, parce qu’on m’a pris un calibre à la main. J’ai beaucoup mieux qu’un calibre aujourd’hui, j’ai des mots, j’ai leurs mots ! Ils ne savent plus comment m’attraper. On n’attrape pas un type qui a des mots. Ils me craignent parce que je les connais, je connais leur pouvoir et leurs faiblesses. Ils ne savent plus qui je suis… Lis, René, tu leur feras très peur ! » “

    ° page 268 “Je fais partie de ce peuple anonyme des lecteurs. Chacun de nous est assis dans sa chambre, un livre à la main, et nous voyageons dans un immense train qui n’existe pas.“
    Voici qui rejoint bien l’une de mes phrases préférées : “Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade.“ (Julien Green).

    Pour découvrir l’auteur :
    ° son site perso : https://www.livres-fregni.org/
    ° sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Fr%C3%A9gni

    Et un interview dans “La librairie francophone“, du 25/06/2022 (de 35min40 à 47min) :
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-librairie-francophone/la-librairie-francophone-du-samedi-25-juin-2022-5121215
    Ce qui donne le plaisir de réentendre Emmanuel Khérad ! 🙂

  8. Après un petit séjour à Cagliari (cf La librairie des chats noirs, de Piergiorgio Pulixi), me voici en partance pour le désert de Mojave, au bord de la fameuse route 66…
    Je commence “De Sang-froid“, de Truman Capote, dont on a célébré le centenaire de la naissance en 2024 et dont, à ce jour, je n’ai encore rien lu…

  9. Truman Capote
    De sang-froid – Folio 2024 – 506 pages (In cold blood, 1965)
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    4e cover
    Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs…
    Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert. –

    Le roman culte inspiré à Truman Capote par un terrible fait divers.
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    Il y a longtemps que je voulais lire Truman Capote, dont j’avais beaucoup entendu parler (notamment pour sa vie mondaine à New York et ses “Cygnes“).
    Voilà chose faite, et pas avec le plus facile dans son œuvre !
    Je ne connaissais rien à cette affaire criminelle qui s’est déroulée en 1959 au Kansas, ni à la genèse du roman.

    Dès le départ, on fait connaissance avec les victimes et leurs assassins ; et il s’agit plus ici d’un reportage auquel Truman Capote a consacré plusieurs années de sa vie.
    En effet, il s’est documenté, a recueilli bon nombre de témoignages, rencontré les 2 criminels, suivi le procès… Et a ainsi rédigé un “roman de non-fiction“.

    Même si c’est bien écrit, ce récit m’a plus fait penser à un rapport d’enquête, détaillé, fouillé.
    Les descriptions des lieux, des divers protagonistes de ce drame sanglant, se suivent, mêlées aux événements de vie et aux parcours criminels des 2 meurtriers, Perry Smith et Dick Hickock, de leurs jeunes années à la prison de Lansing.
    J’ai ressenti des longueurs, et parfois de l’ennui…
    Et donc, il y a eu beaucoup de lenteur dans ma lecture, pas seulement due au manque de temps !

    J’espère que le 2e livre de Truman Capote, actuellement sur ma PAL, sera plus plaisant à lire.
    Il s’agit de “Cercueils sur mesure“.

    1. Je ne l’ai jamais lu et je ne sais pas pourquoi il ne m’a jamais tenté. Pourtant il est quelque part dans ma bibliothèque. Ton avis ne me donne pas envie de le sortir !!!

  10. J’ai beau me dire de ne pas céder devant de les multiples tentations en librairie, et d’attendre d’avoir quelque peu dégommé ma PAL, rien à faire… je craque 😉
    Ajouts effectués ce mercredi :
    – un 2e opus d’Elena Molini (“La petite Pharmacie littéraire“ est dans mon top 5 de 2024), intitulé “Une enquête à la petite Pharmacie littéraire“ ;
    – le 8e tome des Folles enquêtes de Magritte et Georgette, de Nadine Monfils, dont le titre est “Pataquès à Cadaquès (rencontre avec Dali !) .

    Et, last but not least, il y a la PAL égypto, composée de :
    – Glyphologie égyptienne, Renaud de Spens
    – Leçons d’épigraphie hiéroglyphique, Renaud de Spens
    – Lettres égyptiennes · tome 1, Michel Dessoudeix
    – Lettres égyptiennes · tome 2, Michel Dessoudeix
    – Lettres égyptiennes · tome 4, Michel Dessoudeix
    – Nectanebo · la dernière dynastie égyptienne, Annie Forgeau
    – Toutankhamon, Marc Gabolde
    – L’Égypte et la Vallée du Nil – les époques tardives (tome 3), Frédéric Payraudeau
    – Répertoire chronologique de 340 pharaons – de la préhistoire à la XXXe dynastie, Roger Warin
    Certains ouvrages sont là depuis quelque temps déjà ; et j’ai déjà parcouru quelques pages dans l’un ou l’autre, sans toutefois avoir eu le temps d’approfondir…

    1. toujours pas lu Molina et Les enquêtes de Magritte ( j’ai dans ma PAL …) : Beaucoup de bons souvenir de Cadaquès et je passais toujours derrière la maison de Dali avec vue sur les 2 têtes ) …

  11. A propos de ma PAL… Quelques ajouts
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    ° Les jardins invisibles, Alfred (roman graphique)
    ° Le baron perché, Italo Calvino
    ° Merenptah, Frédéric Servajean

    Entre les dernières semaines professionnelles bien remplies et les travaux à la casa, ma PAL monte plus qu’elle ne descend 😉
    J’arrive, lentement et sûrement, à la fin du premier tome de la quadrilogie de Catherine Bardon, “Les déracinés“.
    Passionnant…

  12. Catherine Bardon – Les déracinés
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    4e cover
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    “Almah et Wilhelm se rencontrent dans la Vienne brillante des années 1930. Après l’Anschluss, le climat de plus en plus hostile aux juifs les pousse à quitter leur ville natale avant qu’il ne soit trop tard. Perdus sur les routes de l’exil, ils tirent leur force de l’amour qu’ils se portent : puissant, invincible, ou presque. Ils n’ont d’autre choix que de partir en République dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d’Europe. Là, tout est à construire et les colons retroussent leurs manches. Pour bâtir, en plein cœur de la jungle hostile, plus qu’une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur…“

    Le récit de ce premier tome démarre en 1921 et s’achève en 1961.
    Aux divers chapitres se mêlent des extraits des “Carnets de Wil“ ; celui-ci était journaliste à Vienne, épris d’art, de littérature, grand connaisseur de l’œuvre de Stefan Zweig.
    J’ai appris beaucoup de choses, tant sur la douceur de vivre viennoise, l’art et la culture, que sur la montée du nazisme en Autriche, l’Anschluss de 1938, l’exil forcé des Juifs, les suicides, les persécutions, la fuite et ses itinéraires longs et difficiles, le refus des Américains d’accepter un grand nombre de réfugiés…
    Et cette proposition de visas et d’accueil, faite par le dictateur Rafael Trujillo, en République dominicaine.
    Des centaines de Juifs n’auront d’autre choix que l’exil vers cette île d’Hispaniola, située dans l’Archipel des Grandes Antilles. Envoyés vers la province de Puerto Plata, à Sosua, ils auront tout à créer, à bâtir, et deviendront agriculteurs, éleveurs… Ils seront apatrides pour un temps, pourront ensuite choisir la nationalité dominicaine ou le départ vers le nouvel état d’Israël.
    Certains événements relaté dans ce roman semblent tellement actuels que l’on ne peut s’empêcher de penser que l’Histoire recommence, et que les Humains ne retiennent vraiment rien des erreurs du passé !

    Bref, ceci est un roman passionnant, écrit par une autrice connaissant bien la République dominicaine, mêlant l’Histoire aux histoires de la famille Rosenheck-Kahn, à la fois rempli d’amour et de Sehnsucht (mal de l’âme).

    Cette saga familiale se poursuit avec « L’Américaine“, “Et la vie reprit son cours“ et “Un invincible été“, 3 tomes qui ne sont pas encore sur ma PAL 😉

    M’en vais maintenant retrouver mon cher Arturo Pérez-Reverte, avec “Eva“.

  13. « Les déracinés » est sur le haut de ma PAL… Je ne vais pas tarder à le lire !
    Tu n’es pas la seule à être passionnée par sa saga semble-t-il…

  14. L’Histoire contemporaine ne fait vraiment pas partie de mes périodes préférées, loin de là même !
    Le seul qui avait réussi à me faire lire des romans se déroulant pendant la 2e guerre mondiale est ce cher Philip Kerr (RIP), avec les enquêtes de Bernie Gunther.
    Ensuite il y a eu la saga familiale des Cazalet 🙂
    Maintenant Catherine Bardon…
    Elle a également écrit un roman sur Flor de Oro Trujillo (fille du dictateur, “La fille de l’ogre“), et un autre sur Sonia Pierre, militante des droits humains (“Une femme debout“).
    Je pense que cette saga devrait te plaire, Soeurette 😉

    1. Toujours pas lu les Cazalet … le tome 1 toujours dans ma PAL…
      Comme toi, je lis les romans historiques avec grand plaisir mais le XX et XXI siècles … je n’aime pas trop… On est pas Sœurettes pour rien…

  15. Arturo Pérez-Reverte – 2 sur 3…
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    En mai 2020, j’avais lu le premier tome de cette trilogie, à savoir “Falco“
    4e cover
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    “En 1936, au début de la guerre d’Espagne, Falcó, aventurier n’obéissant qu’à ses propres lois, se met au service des renseignements franquistes. Il accepte une mission hautement risquée : pénétrer en zone rouge pour libérer le fondateur de la Phalange, prisonnier des Républicains. Sur place, il peut s’appuyer sur un groupe de fidèles phalangistes. Mais parmi eux un traître se cache…“

    Mon avis d’alors…
    –> Récit aventureux dans la lignée des histoires d’espionnage, un héros cynique et séduisant, peut-être trop séduisant ?
    Il me plaît bien, Falco, même si rien ne compte pour lui, que lui et ses intérêts.
    Si j’ai bien accroché avec le personnage, par contre la période, elle, ne m’a pas trop mise à l’aise.
    La guerre civile espagnole faisant partie de l’histoire contemporaine, ce n’est pas ma tasse de thé. Pas toujours évident de s’y retrouver entre toutes les appellations utilisées pour les phalangistes (franquistes, …) et les républicains (rouges, …) quand on ne connaît pas bien le contexte. Du coup, entrer dans le roman m’a pris un peu de temps.
    Une suite est prévue… Eva (2017), et Sabotage (2018). <–

    Je viens de tourner la dernière page du deuxième “Eva“ 🙂
    4e cover
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    “Mars 1937. Le Mount Castle, un cargo républicain transportant trente tonnes d’or de la Banque d’Espagne, s’est réfugié dans le port international de Tanger, où un destroyer franquiste le détruira s’il tente de reprendre la mer. Falcó reçoit pour mission de convaincre le capitaine du Mount Castle de changer de camp.
    Mais sa tâche s’avère plus compliquée que prévu quand il apprend qu’Eva, à qui il a sauvé la vie dans le précédent roman, est à bord…
    Deuxième volume de la nouvelle série d'Arturo Pérez-Reverte, Eva est un roman magistral, subtil et haletant.“

    Presque 5 ans entre la lecture du 1er tome des aventures de Lorenzo Falco et celle de ce 2e opus. Toutefois, j’ai retrouvé ce personnage comme si je l’avais quitté il y a peu…
    Toujours aussi cynique et peut-être moins séduisant car de plus en plus cynique !

    C'est donc la 2e confrontation avec Eva et 2 capitaines de navire sont parmi les principaux protagonistes de ce roman situé dans le port de Tanger.
    Entre espions et tueurs, entre montée des franquistes et résistance des républicains, il est beaucoup question de manipulation, d'or, de bateaux, … et aussi de l'honneur des marins, du respect de la parole donnée.

    Je continue à préférer, et de loin, le Capitaine Alatristre ainsi que Lucas Corso (Le Club Dumas) et Jaime Astarloa (Le Maître d’escrime).
    Néanmoins, je pense que je lirai le dernier tome de cette trilogie, ne fut-ce que pour savoir quelle sera la fin donnée par l’auteur à ce héros particulier.

    Départ imminent vert l’Égypte : je vais commencer “La librairie du Caire“ de Nadia Wassef…
    Déjà lu et commenté par ma Soeurette 😉

  16. N’ai pas tout lu dans la série du Capitaine Alatriste… 3/7 🙂
    A savoir :
    1) Le Capitaine Alatriste
    2) Les Bûchers de Bocanegra
    4) L’Or du roi

    Pas encore arrivés sur ma PAL, les tomes :
    3) Le Soleil de Breda
    5) Le Gentilhomme au pourpoint jaune
    6) Corsaires du Levant
    7) Le Pont des assassins

    Il paraît que Pérez-Reverte avait prévu encore 2 tomes…
    Toutefois, en dehors d’une édition spéciale rassemblant les 7 livres (paru en 2016), je n’ai rien vu à ce sujet sur son site web.

  17. Après “La libraire du Caire“ de Nadia Wassef (https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=18863#comment-27544), je retourne vers le polar… un petit mystère “agathien“, avec “Le mari parfait d’Agatha Christie“ de Bénédicte Jourgeaud.

    4e cover
    *********
    “ Quand Agatha Christie s’infiltre dans l’esprit d’une archéologue de Bagdad…

    Mars 1930. Agatha Christie arrive à Ur, célèbre site archéologique près de Bagdad. Divorcée depuis quatre ans, la reine du crime a décidé de passer quelques jours auprès d’un couple d’amis, les Woolley. Leonard, le mari, est l’un des plus grands archéologues britanniques, spécialiste de la Mésopotamie.
    Sa femme, la brillante Katherine, le seconde avec brio dans son travail. Mais à son arrivée sur le site de fouilles, Agatha découvre que tout n’est pas rose.
    Vols à répétition, lettres anonymes, malédiction : la vie de son amie Katharine, particulièrement fragile des nerfs, est très pénible. Tour à tour victime et coupable, elle va se révéler être une femme très singulière.“

    🙂

  18. “Le mari parfait d’Agatha Christie“ – Bénédicte Jourgeaud
    ———————————————————————–
    Toujours basé sur des éléments réels de la vie d’Agatha Christie, ce roman nous entraîne en Irak, à Ur précisément.
    C’est là qu’Agatha fera la connaissance de Max Mallowan, qui deviendra son second époux, sur les chantiers de fouilles dirigés par Leonard Woolley.
    En alliant éléments réels et romancés, personnalités et personnages fictifs, Bénédicte Jourgeaud continue de raconter la vie d’Agatha Christie, tout en proposant un processus de création de ce qui sera l’une des meilleures enquêtes (selon moi), à savoir “Meurtre en Mésopotamie“.
    C’est plaisant à lire et documenté, tant sur les fouilles à Ur que pour la psychanalyse freudienne et les travaux de Marie Bonaparte.

    Quelques liens :
    –> à propos de Max Mallowan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Mallowan
    –> à propos de Marie Bonaparte
    https://en.wikipedia.org/wiki/Marie_Bonaparte
    https://carnetpsy.fr/marie-bonaparte/

    Je reste en Mésopotamie, en démarrant la lecture de “Mesopotamia“, roman d’Olivier Guez (auteur déjà commenté par C@t pour un autre roman), consacré à la vie de Gertrude Bell.

    Ajouts du jour à ma PAL :
    – Les grandes souveraines d’Égypte, de Florence Quentin
    – Le voyageur d’Histoire, de Bruno Solo

    Des pages, des pages, et encore des pages… 😉

  19. Mesopotamia – Olivier Guez (Grasset, 2024)
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    4e cover
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    “Vous ne la connaissez pas, pourtant elle a tenu le monde entre ses mains. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Gertrude Bell a dessiné les frontières de l’Orient, dans ce désert sauvage où tout a commencé : le pays entre deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate.
    Aventurière, archéologue, espionne, parlant l’arabe et le persan, elle fut la première femme puissante de l’Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique. Idéaliste comme son ami et frère d’âme Lawrence d’Arabie. Impérialiste et courageuse comme le jeune Winston Churchill. Enfant aimée et incomprise d’une riche famille victorienne. Amoureuse éperdue. Et une énigme pour nous : celle des femmes que l’Histoire a effacées.
    Olivier Guez lui rend sa gloire et nous offre une épopée flamboyante : de la découverte de gigantesques gisements pétroliers aux jeux de pouvoir cruels entre Britanniques, Français et Allemands, des négociations sous les tentes bédouines aux sables de Bagdad où se perdent nos rêves.
    Le roman de Gertrude Bell dessine la vaste fresque de la première mondialisation, quand le plus grand empire de tous les temps s’approprie une contrée mythique et maudite, terre d’Abraham, du déluge et de Babel, tombeau d’Alexandre le Grand : la Mésopotamie.“

    Attention ! Coup de cœur !
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    Coup de cœur pour cette biographie romancée qui m’a fait découvrir la vie d’une femme hors normes, injustement oubliée et dont le parcours a eu de l’importance dans l’Histoire du Proche Orient et du Moyen Orient !
    Son rôle est aussi remarquable que celui de Thomas Edward Lawrence, son “ami et frère d’âme“, dont elle était très proche. Rêveur, idéaliste, utopiste, T. E. Lawrence a souvent dérangé les personnalités et officiers britanniques en poste au Caire, à Damas, Londres ou Paris.
    Gertrude Bell aussi : quasi seule femme active en tant qu’archéologue, cartographe, et agente du renseignement, elle parle plusieurs langues, mène des fouilles, parcourt les déserts à dos de chameau.
    Les commentaires masculins de l’époque ne sont guère tendres pour elle !
    Certes, elle n’a pas un caractère facile.
    Née en 1868, son éducation et les moyens financiers sa famille aisée lui ont donné assurance, maîtrise et une bonne connaissance de la politique. Elle ne se laisse pas faire.
    Et tout en ayant une fonction peu ordinaire pour une femme à son époque, elle n’est pas féministe… Au contraire, elle s’oppose au droit de vote pour les femmes et ne défend pas les suffragettes.

    Autre découverte : celle de la “Mésopotamie“ du début du XXe siècle, avec l’effondrement de l’empire ottoman, la révolte arabe, la montée sur le trône de Fayçal, premier roi d’Irak.
    Avec, en permanence, des puissances coloniales prêtes à tout pour se partager le gâteau (et ses puits de pétrole !).
    On replonge dans les accords Sykes-Picot (tractations secrètes entre France et Grande-Bretagne) auxquels je m’étais déjà intéressée après la lecture d’une biographie de T.E. Lawrence (Jacques Benoist-Méchin : Lawrence d’Arabie ou le rêve fracassé 1888-1935, Perrin/Tempus, 2007).

    Bref, ce roman est passionnant, du début à la fin…
    Fin qui donne une sorte de conclusion sur les personnalités de Gertrude Bell et Lawrence d’Arabie:
    “Gertrude et Lawrence s’approprièrent ingénument des choses qui ne leur étaient pas dues, des entreprises politiques dont ils n’étaient que les exécutants. Ils firent semblant de ne pas connaître leurs finalités ordinaires : la révolte arabe, la résurrection de la Mésopotamie. Ils n’existaient que par elles et, à les en croire, elle n’existaient que par eux. Puis le réel reprit le dessus ; il leur retira leurs fonctions fabuleuses et les écarta d’un geste dédaigneux.“ (page 401).

    Pour en savoir un peu plus 😉
    – les archives de Gertrude Bell sont à disposition via un site de l’Université de Newcastle :
    –> https://gertrudebell.ncl.ac.uk/

    – à propos des accords Sykes-Picot (1916), la page wikipedia :
    –> https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_Sykes-Picot

    – et à propos de Thomas Edward Lawrence, un site web intéressant :
    –> https://www.al-lawrence.info/lawrence-arabie.htm

    Changement de cap, de genre…
    Je retrouve Marie Vingtras avec son 2e roman, “Les âmes féroces“.

  20. Le Guez j’ai prévu de le lire et tu me donnes encore plus envie.
    Par contre j’ai tellement pas aimé le premier Marie Vingtras que je ne vais pas lire celui-ci.

  21. Marie Vingtras – Les âmes féroces
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    4e cover
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    “ «Ici, la nuit est belle. (…) Leo avance de tache de lumière en tache de lumière et entre les deux, elle disparaît presque entièrement. Elle est alors exactement ce qu’elle paraît être : la fille qui glisse le long des murs, calme, discrète. La fille qui s’efface, la fille qu’on oublie.»

    Leo n’est pas rentrée et le printemps s’entête dans sa douceur. Leo ne reviendra pas.
    La shérif Lauren Hobler découvre son corps au milieu des iris sauvages. Autour de la mort soudaine d’une jeune fille, ‘Les Âmes féroces’ tisse plusieurs destinées. Pour élucider un mystère, mais lequel ? Celui de Leo, peut-être, et de ses silences. Celui de Lauren, coincée dans une petite ville qui ne la prend pas au sérieux. Il y a aussi Benjamin, Seth et les autres…
    Les gens de Mercy, qui pensent tous se connaître et en savent si peu sur eux-mêmes.

    Envoûtant, surprenant et d’une grande ampleur romanesque, ‘Les Âmes féroces’ traque la part d’ombre de chacun“.
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    4 saisons formant les 4 parties de ce roman prenant…
    Et 4 personnages racontent leur partie (une saison chacun donc) et donnent un récit dont je ne dévoilerai rien, ce serait gâcher le suspens…
    La petite ville de Mercy me fait penser à certains lieux décrits par John Irving (mon chouchou américain), simple et lisse en apparence ; mais tout le monde se connaît et tout le monde sait (ou croit savoir) tout sur tout le monde, ce qui génère une ambiance particulière, parfois dérangeante.
    Le récit à la 1e personne donne un sentiment de proximité, d’intimité même, avec chacun des 4 narrateurs (Lauren, Benjamin, Emmy, Seth).
    Le passé se mélange au présent, l’atmosphère est parfois aussi oppressante que s’il y avait du blizzard !
    Pour moi, ce 2e roman est aussi bon que le 1er 🙂

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    Et maintenant, je repars vers d’autres univers…
    Je vais découvrir “Les jardins invisibles“, roman graphique d’Alfred , ainsi que le “Répertoire chronologique de 340 pharaons“ de Roger Warin, dont le savoir et la manière d’écrire m’épatent toujours 😉

  22. Probable que si je n’avais pas reçu ce livre, je n’aurais jamais su qui est Alfred 😉
    Et je n’aurais donc jamais vu ses dessins ni lu “Les jardins invisibles“…

    Cet auteur de BD, Français aux origines italiennes, a travaillé avec divers scénaristes, dont Éric Corbeyran, David Chauvel, Olivier Ka, entre autres.
    Pour en savoir un peu plus à son sujet, c’est ici :
    https://www.editions-delcourt.fr/auteurs/alfred

    Les jardins invisibles
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    Très bel ouvrage, aux dessins légers, colorés, racontant les micro-bascules survenues au cours de la vie d’Alfred.
    Les textes sont courts, parfois légers, souvent percutants et menant à la réflexion.
    On découvre des événements et moments importants de sa vie, tant privée que professionnelle, par petites touches.
    C’est doux, poétique, nostalgique aussi. L’Italie est très présente, les souvenirs d’enfance aussi.

    Extraits de l’intro, pour donner le ton :
    Depuis quelques années, le ‘souvenir’ est l’une des sources principales de mon travail.“ …
    “Je suis enfant et je dessine pour ne pas disparaître.“…
    “Je suis adulte et je vois des proches s’éloigner de leurs souvenirs… Puis les perdre totalement.“ …
    “Dessiner pour ne pas disparaître et dessiner pour ne pas oublier.“…

    Jolie petite pépite pleine de douceur nostalgique et poétique que ce roman graphique d’Alfred.

    Je retourne vers du plus sombre, du “noir de noir »…
    En retrouvant James Ellroy, avec “Les enchanteurs“.

  23. James Ellroy
    “Les Enchanteurs“
    (3e tome du ‘Quintette de Los Angeles)
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    4e cover
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    “Los Angeles, 4 août 1962.
    La ville est en proie à la canicule, Marilyn Monroe vient de succomber à une overdose dans sa villa, et Gwen Perloff, une actrice de série B, est kidnappée dans d’étranges circonstances. Cela suffit à plonger le LAPD dans l’effervescence. Le Chef Bill Parker fait appel à une éminence grise d’Hollywood, l’électron libre Freddy Otash, qui va mener une enquête aux multiples ramifications et rebondissements.“
    “Si la folie illuminée par des éclairs de littérature à haute tension est ce que vous recherchez, Ellroy est votre homme. (Stephen King)“

    A propos de l’auteur
    https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Ellroy

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    N’ayant plus rien lu de James Ellroy depuis longtemps, je n’avais pas réalisé en ajoutant ce roman sur ma PAL qu’il s’agissait du tome 3/5 du “Quintette de Los Angeles“.
    C’est le mythe Marilyn qui avait motivé mon choix 🙂
    Mes retrouvailles avec Ellroy sont plutôt mitigées…

    Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mythe Monroe est bel et bien brisé par Ellroy dans ce roman noir. L’actrice y est décrite comme une nympho droguée et alcoolique, manipulatrice, complètement instable, qui aurait démarré sa carrière avec des photos porno et quelques méfaits divers (chantage par ex.).
    Les 2 frères Kennedy ne sont pas mieux lotis (obsédé et camé aux médocs ou pourri, …).

    La force d’Ellroy est d’arriver à rendre cette histoire crédible, en mêlant personnalités (Marilyn, John et Robert Kennedy, Freddy Otash, Loïs Nettleton, Peter Lawford et Patricia Kennedy, Natasha Lytess, Elizabeth Taylor, Bo Belinsky, José Bolanos, Jimmy Hoffa, The Hat Squad composé de Red Stromwall, Ed Benson, Harry Crowder et Max Herman, entre autres) et personnages fictifs (Sid Leffler, Gwen Perloff, les frères Aadland, …).
    Mais la multiplicité des protagonistes m’a parfois égarée en chemin.
    Et s’y retrouver parmi les nombreuses abréviations n’est guère facile : ABC, ADW, BNDD, INTEL, NCIC, PAB et j’en passe… Seule celle du LAPD m’était familière.
    Heureusement, il y a une liste en fin de livre !

    C’est Fred Otash qui raconte, à la première personne donc, toujours entre prises de cachets divers, alcool, tabac, crises de violence et états comateux !
    Le style est haché, rapide ; les phrases courtes et percutantes donnent un rythme effréné.
    C’est noir de noir, encore plus trash que le “Dahlia noir“, me semble-t-il…

    De Pete Bondurant, travaillant pour Howard Hughes et Jimmy Hoffa (encore un !) dans la trilogie “Underworld USA“ ou de Fred Otash, je ne sais pas lequel est le pire des deux !
    Ce qui est certain, c’est qu’ici, je ne me suis attachée à aucun des personnages, féminins ou masculins, réels ou fictifs.

    M’en vais vers un univers plus léger, surréaliste, avec le tome 8 des enquêtes de Magritte et Georgette, “Pataquès à Cadaquès“, de Nadine Monfils 😉

  24. Les folles enquêtes de Magritte et Georgette
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    Tome 8 – Pataquès à Cadaquès
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    Présentation
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    “Quand Magritte rencontre Dalí, les enquêtes ont un grain de folie !
    Le peintre René Magritte, sa femme Georgette et leur petite chienne Loulou partent à Cadaquès chez leurs amis Dalí et Gala, où un meurtre reprenant la mise en scène exacte d’une peinture du grand maître vient d’être commis. Plagiat ?
    Le criminel ne va pas en rester là… Magritte non plus ! Et pendant ce temps, l’extravagant Salvador Dalí savoure un homard au chocolat ! Miam !“

    L’action se déroule dans l’entourage de Dali et de Gala, sa muse et épouse.
    Humour encore, mais enquête un peu bizarre…
    Sans doute pour être en accord avec le génie fantasque du peintre espagnol ?
    Même si le récit est distrayant, je l’ai trouvé moins bon que les précédents romans.
    Il semble que ce soit le dernier tome des aventures de notre couple surréaliste chez Robert Laffont…
    Toutefois, Nadine Monfils dévoile quelques infos à propos de ses idées d’écriture dans l’interview à découvrir ici :
    https://www.rtbf.be/article/etre-ecrivaine-ca-a-change-la-figure-du-surrealisme-a-la-belge-nadine-monfils-change-d-editeur-et-devoile-l-intrigue-de-son-prochain-polar-11541328

    Et via ce lien, vous pourrez retrouver quelques infos relatives à la série des folles enquêtes 😉
    https://www.rtbf.be/article/nadine-monfils-peut-etre-que-de-la-haut-ca-fait-plaisir-a-magritte-de-se-voir-en-petit-personnage-dans-mes-bouquins-10777750

  25. Des nouvelles de ma PAL 🙂

    Derniers ajouts :
    ° 7m2, de Jussi Adler Olsen
    Oui, je sais, j’avais dit ne pas être certaine de lire ce dernier opus… Mais j’ai craqué car j’aimerais quand même connaître la fin 😉
    ° Les dragons, Jérôme Colin
    ° L’été d’avant, Lisa Gardner

    Après le tome 8 de Magritte, j’ai dévoré “Jules Verne contre Nemo“ de Céline Ghys (coup de cœur ! post en cours de rédaction).
    Et je démarre “L’affaire du siècle“, de Marial Fredericks.

  26. Céline Ghys – “Jules Verne contre Nemo“
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    4e cover
    ° ° ° ° ° ° °
    “Amiens, 1882. Une ombre rôde la nuit dans les rues de la capitale picarde et les meurtres s’enchaînent. Provocateur et sans limites, l’assassin signe ses crimes odieux du nom de Nemo, le célèbre personnage de Vingt mille lieues sous les mers, dans des lettres qu’il envoie à la presse.
    Jules Verne va devoir, bien malgré lui, se lancer à sa poursuite, avec l’aide du nouveau commissaire de la brigade criminelle et d’un mystérieux journaliste, tous deux fraîchement débarqués de Paris.
    Le drôle de trio ne reculera devant rien et exploitera au mieux les compétences de chacun pour élucider cette affaire et tenter d’arrêter Nemo, un des premiers tueurs en série de l’Histoire.“

    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    Coup de cœur pour ce polar historique, dans la ville d’Amiens 🙂
    L’intrigue est bien conçue, les personnages sont intéressants ; idem pour le développement de techniques d’enquête de cette fin de XIXe siècle aussi.
    L’autrice confronte Jules Verne à un tueur osant porter le nom d’un des personnages de “Vingt mille lieues sous les mers“ et de “L’île mystérieuse“, et c’est une brillante idée !
    Elle est hyper documentée et rend Jules Verne tellement présent, vivant ! Le mélange entre réalité et fiction est parfait !

    Bref, si on aime Jules Verne et les enquêtes policières, on est doublement gâté 😉
    Voire triplement..!
    Durant la lecture, j’ai revu la maison du grand écrivain, superbe résidence que j’ai visitée il y a quelques années déjà.
    https://www.amiens.fr/Vivre-a-Amiens/Culture-Patrimoine/Etablissements-culturels/Maison-de-Jules-Verne/Visiter-la-Maison-de-Jules-Verne/Le-parcours-de-visite

    Et good news ! Il y a un nouvel opus…
    “Jules Verne et le Gentilhomme cambrioleur“ (Fayard, avril 2025).
    “Amiens, 1883. Une série de vols rocambolesques divertit la presse et les lecteurs. Un mystérieux « Gentilhomme cambrioleur » dépouille de leur fortune les notables les plus en vue. Mais lorsqu’un crime abject lui est attribué, les habitants et les autorités sont en émoi.
    Accusé par la police d’être le coupable, Jules Verne n’aura d’autre choix que de poursuivre cet individu pour laver son honneur.“

  27. Mariah Fredericks – “L’affaire du siècle – l’enlèvement qui a bouleversé l’Amérique“
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    Le titre original de ce roman est “The Lindberg nanny“…
    Et, encore une fois, je me demande pourquoi les traductions de titres sont si souvent mal faites !

    4e cover
    ° ° ° ° ° ° °
    “Lorsque, en 1932, le bébé le plus célèbre d’Amérique, Charles Lindbergh Jr., est enlevé, l’affaire fait la une des journaux. Renommé pour sa traversé de l’Atlantique, son père est l’enfant chéri du pays, avec à ses côtés sa riche et charmante épouse.
    Mais il y a quelqu’un d’autre dans leur maison : Betty Gow, que le monde entier connaîtra sous le nom de la ‘nurse des Lindbergh’.
    Loin de son Écosse natale et meurtrie par une histoire d’amour malheureuse, Betty cherche du réconfort en s’occupant de l’enfant. Quand Charlie disparaît, elle devient la première suspecte.
    Afin de laver son nom et de rendre justice au petit garçon qu’elle aime tant, la jeune femme va devoir découvrir ce qui s’est réellement passé.
    A travers une passionnante et haletante fiction, Mariah Fredericks nous fait redécouvrir l’une des affaires criminelles les plus médiatisées des années 1930.“

    J’avais découvert cette autrice américaine par hasard, en vagabondant (comme souvent) parmi les rayons de ma petite librairie préférée 😉
    Aussi, lorsque j’ai vu ce 4e roman traduit, je n’ai pas hésité, malgré le fait qu’il n’ait aucun rapport avec la série des “Jane Prescott“, évoquée ci-dessous.

    Cette fois, j’ai dû m’accrocher quelque peu, le premier 1/3 du roman étant assez lent, voire figé.
    L’action s’accélère ensuite, à partir de l’enlèvement du bébé.
    Ce rapt affreux, tout le monde pense le connaître, et tout le monde sait qu’il y eut rançon et décès du petit.
    Toutefois, c’est bien plus intéressant de le découvrir par le biais d’une personne concernée.

    En effet, Betty Gow (la narratrice) a été la première suspecte dans cette affaire.
    Son job dans la famille lui permet aussi de décrire les proches, les habitudes de vie, la surmédiatisation subie par les parents. N’oublions pas que Lindbergh était pourchassé par les photographes depuis son exploit aérien de la traversée de l’Atlantique, en solitaire. Son épouse était elle aussi traquée et le couple se cachait pour protéger sa vie privée.
    Betty explique aussi les caractères de divers protagonistes. C’est ainsi qu’on apprend que Lindbergh n’était pas un personnage très sympathique : froid avec ses proches, dur pour l’éducation de son fils,… (nb: il sera aussi favorable aux idées d’extrême droite et nazies).
    Quant à son épouse, elle semble lui avoir été soumise ! Bref, cela retire une bonne part du prestige dont pouvait bénéficier cet as du pilotage aérien.

    Le roman évoque également la versatilité des gens, manipulés par la presse. D’abord considérée comme une voleuse (et tueuse d’enfant… elle a reçu des centaines de lettres menaçantes), Betty sera lavée de tout soupçon lors du procès.

    En fin de tome, Mariah Fredericks a ajouté des informations relatives aux sources utilisées. Elle y commente également pourquoi elle a choisi telle ou telle hypothèse, partie de dossier, ou pourquoi elle a modifié les interactions entre personnages, réels et fictifs.

    Romans lus précédemment
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    Les enquêtes de Jane Prescott
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    1) Des gens d’importance (A death of no importance)
    “New York, 1910. Jane Prescott, femme de chambre, jouit d’une réputation exemplaire, et d’un esprit affuté qui lui permet de voir bien au-delà du mode de vie mondain et fastueux des riches parvenus chez qui elle sert. Jane est ainsi la première à comprendre ce que les fiançailles de sa jeune maîtresse avec le très en vue Norrie Newsome, déjà promis à une autre, ont de scandaleux. Et quand ce dernier est retrouvé mort, elle est aussi la mieux placée pour trouver qui avait intérêt à le voir disparaître. Dans un contexte social incandescent, le coupable est à chercher aussi bien dans les milieux anarchistes que les demeures bourgeoises. Car Jane sait que, autant dans la bonne société que dans les entrailles abandonnées de la ville, la haine et la violence couvent sous la surface, et peuvent éclater à tout moment… “

    2) Une mort sans importance (Death of a new American)
    “En 1912, alors que New York est sous le choc du naufrage du Titanic, la dame de compagnie Jane Prescott se rend à Long Island avec la famille Benchley. Leur fille, Louise, va épouser William Tyler et la cérémonie se tiendra chez son oncle et sa tante. Les Tyler sont un couple célèbre et glamour, au passé fait de voyages et d’aventures. Aujourd’hui, Charles Tyler est connu pour traquer la mafia italienne, La Main noire, et sa femme Alva est devenue femme au foyer.
    Là-bas, Jane se rapproche rapidement de la nourrice des enfants du couple, Sofia, une jeune italo-américaine. Mais, au cours d’une nuit chaude et étouffante, elle est réveillée par un cri dans la nursery, et s’y précipite pour découvrir Sofia assassinée, et la fenêtre, toujours soigneusement verrouillée sur ordre des Tyler, qui craignent les représailles de la mafia, grande ouverte.
    Les Tyler sont rapidement convaincus qu’il s’agit d’une tentative d’enlèvement de leur bébé qui aurait mal tourné. Mais Jane commence à investiguer de son côté pour rendre service à son ami, le journaliste Michael Behan, qui sait qu’elle a une position privilégiée pour observer les conflits et découvrir les secrets qui peuvent se cacher sous la surface de cette riche et secrète maisonnées. Le meurtre de Sofia était-il un dommage collatéral des tensions sociales de New York ? Ou ce crime était-il beaucoup plus personnel ?“

    –> Période intéressante que celle du début du XXe siècle, à New York.
    L’autrice y décrit bien le contexte, la séparation entre gens fortunés, issus des grandes familles, les maisons huppées, le clivage entre riches et pauvres.
    Le personnage de Jane assure la jonction entre ces 2 mondes.
    Quant aux 2 enquêtes lues, elles sont bien conçues, et plaisantes à suivre.

    3) Mort d’une fille de peu (Death of a showman)
    “1913. Jane Prescott est la dame de compagnie de Louise Tyler, épouse de William Tyler. Lorsque ses congés arrivent, elle décide d’aller voir l’exposition cubiste scandaleuse dont tout le monde parle …
    1913 est aussi l’année de l’anniversaire du discours de Lincoln sur l’émancipation des esclaves.
    Dolly Rutherford, riche héritière et épouse d’un homme d’affaire, décide de monter une pièce de théâtre pour fêter cette occasion. Louise Tyler doit jouer le rôle de Lincoln lui-même.
    Jane est tiraillée entre son envie de profiter de ses vacances et son devoir d’aider les femmes de la bonne société new yorkaise.
    Le destin va se charger de décider pour elle puisqu’une jeune femme, Sadie Ellis, est assassinée. Elle vivait dans un refuge pour femmes seules, souvent battues, tenu par l’oncle de Jane, Twin Prescott. Le petit ami de Sadie va être jeté en prison, et bientôt c’est le révérend lui-même que l’on va suspecter.
    Aidée d’un journaliste, Michel Behan, et du pianiste Leo Hirsh, Jane est déterminée à mener son enquête coûte que coûte pour sauver son oncle.“

    –> 3e enquête réussie ! J’ai retrouvé Jane avec plaisir.
    Lorsqu’un meurtre se produit non loin de la maison tenue par l’oncle de Jane, révérend suspecté, elle doit se partager entre son souhait de le disculper et sa fonction de femme de chambre auprès de Louise Tyler.
    Et Jane rencontre celui qui pourrait devenir son mari.

    Infos
    ° ° ° °
    Le site de l’autrice : https://www.mariahfredericksbooks.com/
    Les romans de Mariah Fredericks sont publiés chez 10/18.

  28. Quoi ? ? Plus de 5 ans sans lire mon chouchou canado-américain ?
    Gloups .. !
    Et après un abandon en cours de route (“L’œuvre de dieu, la part du diable“, trop dur, trop noir, commencé en période anxiogène de pandémie !), il était grand temps de remédier à cela 🙂

    L’hôtel New Hampshire
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    (Points/Littérature étrangère, 1995 – traduction par Maurice Rambaud)
    4e cover
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    “Ils auraient pu mener une vie tranquille. Mais comment vivre comme tout le monde quand on a Winslow Berry pour père ? Quand on passe sa vie à courir d’hôtel en hôtel, de Vienne à New York, armé d’un ours et du petit Freud pour tout bagage ? Dans le regard de John, l’un des cinq enfants, les aventures de la famille Berry, prennent des airs de conte de fée loufoque… “

    On découvre un couple heureux (Win et Mary), 5 enfants (Frank, Franny, John, Lilly et Egg), un grand-père (Coach Bob), un ours presque humain, une humaine presque ourse, des hôtels, Vienne,…
    Et 2 Freud !
    Entre bonheurs, malheurs, drames, situations loufoques, tout est raconté avec nostalgie, passion, humour, par John, le 3e enfant de cette fratrie particulière.
    Voici des personnages attachants, émouvants aussi, chamboulés par les aléas d’une drôle de vie ; on y retrouve les ours, Vienne, et d’autres thèmes chers à Irving.
    Quant aux ambiances, elles vont du réel tragique au fantasmagorique, en passant par la drôlerie, la tendresse, l’amour et l’héroïsme.
    Et les dialogues sont souvent savoureux, et pleins d’humour.
    Dès les premières pages, j’ai retrouvé ce que j’aime chez Irving (et que je n’avais pas eu avec “L’œuvre de dieu, la part du diable“, trop sombre, donc moins léger) et j’ai pris le temps de savourer les 572 pages… Juste par envie de profiter au maximum de ce roman 😉
    Et bien contente d’avoir encore “Les fantômes de l’Hôtel Jérôme“ sur ma PAL !

    A propos de l’auteur
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    John Irving (né en 1942, à Exeter, New Hampshire, US) a longtemps hésité entre devenir lutteur ou écrivain. Ceci est sans doute dû à son parcours scolaire : étudiant médiocre (dyslexie non diagnostiquée) et excellent lutteur.
    Il est l’auteur des romans suivants :
    Liberté pour les ours !, L’Épopée du buveur d’eau, Un mariage poids moyen, Le Monde selon Garp, L’Hôtel New Hampshire, L’œuvre de dieu, la part du diable, Une prière pour Owen, Un enfant de la balle, Une veuve de papier, La quatrième main, Je te retrouverai, Dernière nuit à Twisted River, A moi seul bien des personnages, Avenue des Mystères, Les fantômes de l’Hôtel Jérôme, Queen Esther (pas encore traduit).
    Plusieurs thèmes reviennent très régulièrement dans ses romans : les ours, Vienne, la prostitution, la lutte (sport), l’absence d’un parent, le cinéma, entre autres.
    (source : wikipedia ; l’accès au site de l’auteur est actuellement bloqué)

  29. Petits ajouts de ces derniers jours sur ma PAL 😉

    ° Il ne se passe jamais rien ici, Olivier Adam
    ° Un été à Pont-Aven, Jean-Luc Bannalec (sur les conseils de ma Sœurette)
    ° Le passeur de livres, Carsten Henn
    ° Un été avec Dumas, Jean-Christophe Rufin
    ° Tout le monde dans ce train est suspect, Benjamin Stevenson (j’avais bien apprécié le premier polar de cet auteur)

    Et côté Égypte,
    ° La science face aux dossiers mystérieux de l’Égypte ancienne, Franck Monnier
    ° Les grandes souveraines d’Égypte, Florence Quentin
    ° Amarna – la cité solaire d’Akhenaton et Nefertiti, Robert Vergnieux

  30. C’est en lisant ton post concernant Olivier Adam, Sœurette, que j’ai ajouté ce titre sur ma PAL 😉

    Lu aussi ces derniers jours, 2 BDs :
    1) Ulysse et Cyrano
    de Cristau, Dorison et Servain (Casterman, 2024)
    Il s’agit d’une superbe histoire mêlant apprentissage, quête de l’épanouissement personnel, vécu familial, cuisine et amitié, entre autres.

    2) Les Gorilles du Général (tome 1) – Septembre 59
    de Dorison, Telo, Georges et Guillo (Casterman, 2025)
    Ce récit est basé sur l’histoire des gardes du corps du Général de Gaulle (appelé Pépère par ses Gorilles !), à partir de son retour au pouvoir en 1958.
    2 autres tomes sont annoncés 🙂

  31. Après avoir lu “Il ne se passe jamais rien ici“ d’Olivier Adam (commenté sur la page de C@t : https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=21727#comment-27795) , j’ai embrayé sur un petit roman de Truman Capote.

    Cercueils sur mesures – Récit véridique non romancé d’un crime américain
    (Folio, collection Folio à 3€, 121 pages, 2024)
    ———————————————————————————————
    4e cover
    ° ° ° ° ° ° °
    “Jake Pepper enquête jusqu’à l’obsession sur une série de meurtres mystérieux. Toutes les victimes ont reçu peu avant leur mort un cercueil miniature contenant une photo très personnelle…
    Un suspect : l’intouchable Bob Quinn, propriétaire du B. Q. Ranch traversé par la Rivière Bleue, objet de toutes les convoitises.“

    Mon avis
    ° ° ° ° ° ° °
    Il s’agit donc d’une enquête policière située dans une ville, d’un petit état de l’Ouest américain, un bled d’éleveurs, et de cultivateurs, où la rivière est une actrice majeure.
    Qui envoie des petits cercueils en bois ? Qui sont les destinataires de ces cadeaux macabres ?
    Pourquoi les reçoivent-ils ? Et pourquoi sont-ils assassinés ?
    En très peu de pages, l’auteur nous entraîne, à sa suite, dans l’obsession de Jake Pepper.

    Côté style, c’est plaisant à lire, nettement plus vif et rapide que “De sang-froid“. Ouf !
    Toutefois, je pense que je ne poursuivrai pas la découverte des œuvres de Truman Capote.
    Il y a encore tellement d’autres autrices et auteurs à découvrir 😉

    Je repars vers une autre enquête, celle menée par Frankie Elkin dans “L’été d’avant“, de Lisa Gardner.

  32. Lisa Gardner est une autrice américaine, déjà présentée par C@t ici :
    https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=16357

    L’été d’avant
    (Livre de Poche, 2024, 467 pages)
    ——————————————
    4e cover
    ° ° ° ° ° °

     » “Je m’appelle Frankie Elkin et je me suis donné pour mission de retrouver des personnes disparues – en particulier quand elles appartiennent à des minorités. Quand la police a baissé les bras, que les médias ne s’y sont jamais intéressés, que tout le monde a oublié, c’est là que j’interviens.”

    Frankie, barmaid, la quarantaine, ancienne alcoolique, est un loup solitaire. Lorsqu’elle apprend qu’une adolescente haïtienne a disparu de Mattapan, quartier chaud de Boston, elle se jure de tout mettre en œuvre pour la retrouver, quitte à risquer sa peau.
    Avec plus de 25 millions de livres vendus dans le monde, dont 2 millions en France, Lisa Gardner domine la scène du suspense. L’Été d’avant marque le début d’une nouvelle série culte.  »

    Mon avis
    ° ° ° ° ° ° °
    Personnage attachant que celui de cette enquêtrice hors normes !
    Entre les flashbacks relatant le parcours de Frankie Elkin et l’enquête narrée à la première personne, on fait connaissance avec une femme à la fois traumatisée par son passée, résiliente et forte, bien décidée à s’occuper d’enquêtes non résolues. On découvre aussi le quartier de Mattapan (Boston, US), ses habitants (dont la majorité provient d’Haïti, Jamaïque et Caraïbes), les difficultés causées par la précarité des visas, les gangs et trafics divers.
    Le style est précis, percutant, l’enquête intéressante et bien menée.
    J’ai apprécié la découverte et me réjouis déjà de lire “Dernière soirée“, 2e livre de la série “Frankie Elkin“, en espérant que son intrigue sera du même acabit.
    Un 3e opus est paru en anglais (Still see you) ; je suppose qu’il sera prochainement publié en français.

    Je retrouve maintenant Elena Molini, avec “Enquête à la petite pharmacie littéraire“.

    1. suis en train de lire « Famille parfaite » de Lisa Garder.. je n’ai pas lu le tome 1 de la série ( c’est le tome 2) mais je trouve longuet…

  33. Je ne connais pas les autres séries de cette autrice.
    Ce que tu lis fait partie des livres avec la Détective privée Tessa Leoni, si j’ai bien vu. Non ?

    1. oui c’est le tome 2 de la série Tessa Leoni. je ne recommande pas ! c’est lent et sans grand intérêt… et en prime les personnages ne me plaisent pas … à part un …

  34. Elena Molini
    – – – – – – – – – – –
    Enquête à la petite pharmacie littéraire
    (Michel Lafon, 2025, 382 pages)
    —————————————————————
    4e cover
    ° ° ° ° ° °
    “Dans sa Petite Pharmacie littéraire, Blu prescrit ses livres comme autant de précieux remèdes, pour soigner l’âme et panser les cœurs. Mais le jour où son amie Rachele est accusée du meurtre de son compagnon, Blu va devoir s’improviser enquêtrice. Pour la guider sur le chemin de la vérité, elle pourra compter sur le soutien des plus grands détectives de la littérature, Sherlock Holmes, Miss Marple ou encore Auguste Dupin.
    Mais sauront-ils ensemble comprendre les indices pour faire la lumière sur cette affaire ?“

    Mon avis
    ° ° ° ° ° ° °
    La jeune femme, dont j’ai fait la connaissance avec le premier livre d’Elena Molini, est bien décidée à poursuivre et diversifier les activités de sa “Petite Pharmacie Littéraire“, située à Florence, notamment avec Carolina (son amie psychiatre qui l’aide dans le choix des remèdes littéraires). Le roman démarre avec la première séance des “Jeudis du non-dit“.
    Lorsque Blu est appelée à l’aide par son amie d’enfance, en bien mauvaise posture, elle ne peut croire à la culpabilité de Rachele et décide d’enquêter. De découvertes d’indices en rebondissements variés, Blu entraîne ses amies et connaissances au fil de son enquête.
    Tantôt naïve au grand cœur, tantôt éclairée par la présence de ses détectives préférés (Auguste Dupin, Miss Marple, entre autres), elle recherche la vérité avec ténacité.

    Le premier roman d’Elena Molini faisait partie de mes coups de cœur 2024 🙂
    Et ce 2e opus, bien écrit et au rythme soutenu, est aussi très plaisant à lire !
    Les références à la littérature sont nombreuses, tant dans le texte qu’en accompagnement de chaque titre de chapitre. Les sources bibliographiques sont d’ailleurs rassemblées en fin d’ouvrage.
    Quant à Blu, personnage attachant, elle est directement inspirée de l’autrice, libraire à Florence (Piccola Farmacia Letteraria).
    Si vous cherchez un bon roman mêlant énigme policière, amitié, famille, bons et mauvais sentiments, et amour de la littérature, n’hésitez pas ! 🙂

  35. Après avoir lu “Là où chantent les écrevisses“ de Delia Owens (cf https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=10471#comment-27812), j’ai changé d’univers….
    En route pour la presqu’île d’Iges, en 1870.

    François Sureau
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    – Haut fonctionnaire, avocat, officier (notamment à la Légion étrangère), écrivain, né en 1957.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Sureau
    – Académicien depuis 2004, au fauteuil nr 24, à la suite de Max Gallo.
    https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/francois-sureau

    Les aventures de Thomas More – Les enfants perdus
    (Gallimard, 2025, 154 pages)
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    4e cover
    ° ° ° ° ° °
    “Dans le premier volet des aventures de Thomas More, nous faisons connaissance avec ce détective à la fois mystérieux et attirant. Nous sommes en 1870, après la défaite de Sedan. More, commissaire spécial à la Sûreté, est retenu prisonnier dans la presqu’île d’Iges, comme des milliers de soldats français.
    Un crime commis dans son entourage conduit le roi de Prusse à demander l’aide de More. Chemin faisant, le commissaire éclaircit le mystère d’un autre assassinat, celui d’un capitaine de cuirassiers tué par un homme venu du bout du monde. Puis, rendu à la liberté en compagnie de son ami l’intendant Seligmann, More se consacre à l’affaire des incendies d’églises, sur la route de Laon à l’Alsace…
    Derrière l’aventure, François Sureau nous donne à lire un récit sur la nature du mal, du crime, du criminel, sur le passage du temps, qui confère une portée grave et profonde à ce feuilleton de haute volée où tours de passe-passe et érudition ajoutent au grand plaisir de lecture.“

    Mon avis
    ° ° ° ° ° °
    Ce que j’avais vu et lu au sujet du dernier roman de François Sureau m’avait fortement attirée bien que je ne connaisse rien au sujet de l’auteur ni de son œuvre…
    Et j’ai bien fait de suivre cette voie 😉

    Choisir ce nom célèbre (celui d’un humaniste, philosophe, théologien et homme politique anglais, décapité sur ordre d’Henri VIII en 1535) pour un nouvel héros, humaniste lui aussi, c’est déjà tout un programme.
    Accompagné de son “Watson“, l’intendant Seligmann, et d’une pipe à l’effigie de Bismarck, le commandant Thomas More démêlera plusieurs faits criminels, au départ de la presqu’île d’Iges.

    En nous emmenant à sa suite, dans le contexte tragique de la défaite de Sedan, l’auteur nous dévoile une ambiance étrange, tant géographiquement que temporellement, à la rencontre des enfants perdus.

    Je n’en dirai pas plus sur le contenu (d’autres en ont déjà trop dit, me semble-t-il), afin de vous laisser l’envie de le découvrir…
    Quant à l’écriture, elle m’a conquise en me faisant penser à ce cher Dumas (par ailleurs cité en page 29 : “C’est par mon ordre et pour le bien de l’État…“).
    Et, même si le texte est court, les phrases rythmées et le vocabulaire parfait offrent un superbe moment de lecture. Un régal…
    Coup de cœur, donc !

  36. Bruno Solo
    ° ° ° ° ° ° ° ° °
    Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, journaliste et animateur de télévision, français, né en 1964.

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    05/09/2025
    Le voyageur d’Histoire – Quand l’Histoire éclaire mes voyages
    Éditions du Rocher, novembre 2023, 236 pages
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    4e cover
    ° ° ° ° ° ° °
    “Dans Les Visiteurs d’Histoire, Bruno Solo avait convié chez lui, le temps d’un dîner imaginaire, des figures de notre Histoire. Telle une évidence, une autre envie est née : faire le chemin inverse, emprunter les couloirs du temps, et s’inviter à son tour.

    À Alexandrie, Cléopâtre, déesse fascinante et mystérieuse, se confie. Suétone, l’incroyable narrateur de la Vie des douze Césars, le reçoit chez lui à Rome. Hildegarde de Bingen convoque Dieu au rendez-vous. Avec François Rabelais, à Meudon, leur ancrage commun, le verbe se fait chair, vin et esprit. Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, pouvait-il se douter qu’il inspirerait Les Rois maudits ? Artemisia Gentileschi, héritière de l’école caravagesque, bouleverse par ses failles et ses blessures. Jean Anthelme Brillat-Savarin, le « prince des gastronomes », s’impose par son raffinement et sa verve gourmande. L’intemporelle comtesse de Ségur nous rappelle à tous que l’enfance est l’âge de nos premiers émois historiques. Quant à Eugene Bullard, héros afro-américain oublié et qui s’est battu pour la France, il fait rimer jazz et Histoire.

    Avec son sens de la narration, ses dialogues savoureux, et surtout, cette empathie intime pour ses hôtes, Bruno Solo nous embarque dans cette aventure aux quatre coins du monde. Il nous offre des portraits vivants de personnalités parfois méconnues, qui l’accompagnent depuis longtemps et aiguisent sa curiosité depuis toujours. Un nouveau «cocktail réjouissant, mélange d’érudition et d’humour taquin», ainsi que François Busnel avait qualifié Les Visiteurs d’Histoire.“

    Mon avis
    ° ° ° ° ° ° °
    9 voyages, 9 rencontres, 9 personnages… Et quels personnages !
    Cléopâtre VII, Suétone, Hildegarde von Bingen, Jacques de Molay, François Rabelais, Artemisia Gentileschi, Brillat-Savarin, la Comtesse de Ségur, Eugene Bullard.

    Très beau voyage dans le temps et par le monde que celui que je viens de faire en compagnie de Bruno Solo et des femmes et hommes qu’il a choisis au fil de diverses époques, ici ou là.
    Et découverte de 2 personnes, totalement inconnues pour moi : Artemisia Gentileschi et Eugene Bullard.

    Brillant conteur et véritable passeur d’Histoire, Bruno Solo m’a entraînée dans son sillage grâce à son style vif, réjouissant, plein d’humour, tellement plaisant à lire !
    Un véritable régal, tout comme son précédent ouvrage, “Les visiteurs d’Histoire – Quand l’histoire de France s’invite chez moi“ (lu en 2022).
    De plus, lui et moi avons des lectures communes : les livres de la Comtesse de Ségur, ainsi que la saga des “Rois maudits“ de Maurice Druon.
    Si vous n’avez jamais regardé les épisodes de “La Guerre des trônes: La Véritable Histoire de l’Europe“ et que vous aimez l’Histoire, n’hésitez pas !
    Regardez… Et écoutez ! 😉

  37. Le cuisinier de l’Alcyon
    (Pocket, 09/2023, 262 pages)
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    4e cover
    ° ° ° ° ° °
    “Tandis que sur la terre ferme, Montalbano est aux prises avec la révolte d’ouvriers dont le chantier naval ferme pour cause d’incurie d’un jeune héritier jouisseur, au large de Vigàta croise une splendide goélette. Y embarquent des femmes magnifiques dont le commissaire aura l’occasion de faire la connaissance, et aussi de plus inquiétants personnages. Mais le commissaire commence à peine à enquêter sur les activités du voilier qu’il est démis de ses fonctions et traîné dans la boue. Surgit un étrange et sympathique agent du FBI sicilo-américain. Avec son aide, et celle de son fidèle Fazio ainsi que de l’inénarrable Catarella, le commissaire démis devra agir sous couverture pour réussir un des plus gros coups de sa carrière aux dépens de trafiquants internationaux. Pour cela, il devra manier la mitraillette, et également affronter un défi inédit. Familier des bonnes tables, mais pas des cuisines, il lui faudra se mettre aux fourneaux.“

    Mon avis
    ° ° ° ° ° ° °
    Ce roman démarre par une lettre ouverte du traducteur au commissaire Montalbano…
    Bel hommage dévoilant tout l’art de la traduction dans le respect de l’auteur 🙂
    Et c’est un régal que de retrouver le langage italo-sicilien de Salvo Montalbano !
    Montalbano sent qu’il vieillit (et n’aime pas cela), il n’y a pas grand’chose en cours au commissariat, il s’ennuie.
    Cependant, tout s’emballe avec 1 grève d’ouvriers, 1 patron insupportable, 1 voilier de luxe aux manœuvres étranges, 1 meurtre… Et la mise en congé de Montalbano !
    Jubilatoire 😉

  38. Jérôme Colin
    ° ° ° ° ° ° ° ° °

    Cet homme-là, quand il parle, je l’écoute ! Question de voix, très certainement, et aussi de style 😉
    L’entendre à la radio (Entrez sans frapper !), c’est toujours intéressant car ses questions sont pertinentes, et ses commentaires percutants !
    Quant à “Hep Taxi” (qui existe depuis 2002), l’une des plus chouettes émissions, selon moi, est celle réalisée en compagnie de Christophe, à Paris il y a quelques années déjà. Le chanteur emmenait Jérôme Colin à “ l’Hôtel“ où Oscar Wilde avait passé ses derniers jours, entre autres…

    En juin 2020, j’avais lu de lui “L’injuste destin du pangolin“, écrit par Jérôme Colin en collaboration avec Adeline Dieudonné, Sébastien Ministru, Eric Russon, Myriam Leroy.

    Les dragons
    Allary Éditions, 2023, 177 pages
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    4e cover
    “Jérôme a quinze ans. Il est en colère contre ses parents qui sentent le vieux. Contre le monde qui le rejette. Contre les monstres qui l’empêchent de dormir. Contre lui surtout. Sur décision de justice, il est interné dans un centre de soins pour adolescents. Là, il rencontre les dragons, ces enfants détruits par leur famille, l’école ou l’époque. Parmi eux, il y a Colette. Crâne rasé, bras lacérés, noir sur les yeux. Elle veut mourir. Il veut l’embrasser. L’emmener loin d’ici.
    Les Dragons est l’histoire d’un coup de foudre entre adolescents plus normaux qu’il n’y paraît.
    Un cri d’amour pour ces enfants que notre société cache, mais qui disent tant de nous.“

    Et maintenant gros coup de cœur pour son troisième roman en solo…
    Et terrible coup de poing aussi !
    Sujet dur et violent que celui de la descente en enfer des adolescents. On n’en sort pas indemne…
    Je savais que la situation générale empire, particulièrement depuis les confinements, mais je n’imaginais pas que c’était aussi grave.
    Les dragons, ce sont des adolescentes et adolescents qui se retrouvent en institut psychiatrique, pour tel ou tel motif grave, qui ne savent pas comment lutter contre leurs démons, affronter leurs peurs et le monde.
    A lire, absolument, surtout si l’on se sent concerné par les ados, proches et moins proches de soi…

    Quelques extraits
    ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
    “- Tu vois ce qui se passe autour de toi ? Tu as tout pour être bien et tu te gâches la vie. Tu pourrais te débarrasser de toutes les casseroles que tu traînes derrière toi. Mais en réalité, tu ne veux pas. Tu préfères être en colère contre tout.
    Mais on ne peut pas passer sa vie à être en colère !
    – Pourquoi ? Parce que c’est moins bien que de la passer à vouloir un chien et des enfants ? En quoi c’est moins bien ?“ page 21.

    “N’être personne pour ressembler à tout le monde. Leur objectif était de me dresser à baisser la tête et entrer dans le rang. Pour m’empêcher de remettre en cause le petit monde normal et qu’ils puissent paisiblement continuer à y vivre, sans réfléchir, leur petite vie de merde.“ pages 39-40.

    “A l’école, on m’avait toujours dit de me taire. On m’avait appris à réciter par cœur la matière enseignée. A mettre mon nom dans la marge. A ne pas faire l’intéressant. A respecter scrupuleusement les règles sous peine d’être sanctionné. On m’avait attribué des points qui, dans mon cas, s’étaient avérés être une succession d’humiliations publiques. Pour la première fois, on me demandait d’expliquer comment j’allais. Comment ce monde m’affectait. On ne me disait pas “arrête”, on me disait “explique”. Je ne l’ai pas réalisé ce jour-là. Mais aujourd’hui, je sais que ce moment annonce ce qui va suivre. Qu’il est le commencement de quelque chose…“ pages 82-83.

    “Il comprenait pourquoi je m’isolais, pourquoi je reculais alors qu’on me proposait d’enfin quitter l’enfance. “Le monde est parfois dégueulasse, il a dit. Et c’est précisément pour cette raison qu’il faut le combattre.” Le monde attendait de moi que je m’isole. Parce que ça l’arrangeait, le monde, l’isolement. Ça lui permettait d’avancer comme il l’entendait, sans trop de résistance…“ page 89.

    “Colette s’est redressée et a murmuré une phrase qui ne m’a jamais plus quitté depuis :“Je ne comprends pas comment il faut faire pour réparer le fait d’être née.“ Ça ne m’était jamais venu à l’esprit, moi, que ma naissance demandait une réparation“ page 121.

    “Elle était là parce qu’elle était incapable d’appartenir au monde. Qu’elle ne comprenait pas ce qu’elle allait pouvoir faire de cette vie qu’on lui avait donnée, où chaque jour paraissait une éternité.“ page 128.

    Pour en savoir un peu plus : entretien avec Jérôme Colin, 01/09/2023
    https://www.moustique.be/notre-selection/2023/09/01/jerome-colin-ces-garcons-et-ces-filles-si-jeunes-souffrent-dune-maniere-inimaginable-ca-ma-bouleverse-KOIOYPNUDFHFLHEFNQIDS64SMQ/

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