May, Peter «Les disparus du phare» (2016)

May, Peter «Les disparus du phare» (2016)

Résumé : Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du Cercueil qu’empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d’urgence vitale. Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa trilogie écossaise, Peter May nous emporte dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme sans nom et sans passé, que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.

Mon avis : Ahhh ! j’ai retrouvé l’ambiance Peter May de la « Trilogie Ecossaise ». Si vous aimez les iles sauvages, la nature. Alors foncez… Les retrouvailles avec les Hébrides, les paysages sauvages… et l’aventure passionnante et angoissante de cet homme qui recherche son passé et sa mémoire… J’ai pris le livre et je ne l’ai pas lâché. Un gros coup de cœur. Je ne vous en dis pas plus et ne vous retiens pas plus longtemps… et surtout je ne dévoile rien…

Extraits :

L’un de ces moments où la réalité de votre propre mortalité devient, peut-être pour la première fois de votre vie, quelque chose de plus que cette idée que l’on préfère ignorer pour s’en préoccuper dans un futur lointain. C’est ici et maintenant, et la mort n’est qu’à un souffle de distance.

La journée est passée dans un brouillard et le jour commence à baisser. Le mauvais temps est revenu et la pluie tambourine aux fenêtres, glissant sur les vitres comme des larmes.

Au bout du compte, le seul moyen qu’elle avait trouvé pour vivre avec avait été de se construire une carapace épaisse, résistante, qui ne laisserait plus rien passer de ce qui risquerait de la blesser à nouveau.

Utiliser de la pellicule voulait aussi dire que l’on prenait moins de photographies, ce qui les rendait d’autant plus précieuses, et c’était agréable de posséder un album avec lequel on pouvait s’asseoir et que l’on posait sur ses genoux pour le feuilleter. Des images que l’on pouvait toucher, presque comme si on touchait les gens eux-mêmes, une connexion directe avec un passé plus heureux.

elle s’embarquait pour un voyage initiatique, pour affronter les démons qu’elle avait désespérément essayé de dompter pendant ces deux dernières années.

Comme je n’ai aucun passé, je n’ai pas plus de présent. Et sans présent, pas de futur. Cette pensée a fini par insinuer le coin de la dépression au plus profond de ma conscience et je plonge dans un abîme de pur désespoir.

Il n’y a pas de réponses simples.
– Eh bien, donne-moi les compliquées dans ce cas. »

Des halos brumeux étaient suspendus aux lampadaires et elle avait à peine parcouru plus de cinquante mètres quand elle se retourna et constata que sa maison était déjà noyée dans le brouillard. Disparue comme ce passé qu’elle n’avait aucune intention de revisiter.

« On dit que chacun de nous n’est que la somme de ses souvenirs. Ce sont eux qui font de nous ce que nous sommes. Efface-les, et il ne te reste que du vide. Comme un ordinateur sans logiciel. »

Elle savait aussi que, pour des oreilles anglaises, l’accent écossais sonnait de manière menaçante.

Un étrange mélange de sensations s’empare de moi. Peur et tristesse. Non. Plus fort que la tristesse. La dépression. Et cette odeur. Toujours cette odeur. Le désinfectant. Et autre chose, aussi. Âcre et désagréable. Si la mort avait une odeur, c’est sans doute ainsi que je la décrirais.

– Parfois, quand on le revisite, le passé n’est pas à la hauteur de nos souvenirs. »

Bien souvent, une vérité embarrassante est plus facile à écarter qu’un mensonge qui rassure.

Sentir la douceur et la chaleur d’un autre être humain. Se sentir aimé et désiré, et pas seulement par un chien.

 

 

4 Replies to “May, Peter «Les disparus du phare» (2016)”

  1. ah oui mais non !!! déjà que j’ai « La part des flammes » de Gaelle Nohant que tu m’as donné envie de lire !!! pas assez de temps moi ;-(

  2. Enfin je l’ai terminé ! je dis « enfin » pas parce que j’ai eu du mal à le lire mais par manque de temps pour le lire ! Et comme toi, Cat, j’ai apprécié le retour sur les iles de la trilogie écossaise et son climat spécial mais surtout l’histoire de cet homme en recherche de ses souvenirs et de sa vie m’ont tenue en haleine pendant cette longue période qu’il m’a fallu pour en arriver au dénouement finalement bien dans la lignée des romans policiers de Peter May. Belle découverte de cette rentrée littéraire 2016

    1. il est sorti avant la RL2016 .. mais c’est mieux à mon avis car ainsi il n’a pas été noyé dans la masse 😉 et je suis totalement d’accord avec toi 😉

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