Parot, Jean-François « L’inconnu du Pont Notre-Dame » (2015)

Parot, Jean-François « L’inconnu du Pont Notre-Dame » (2015)

Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet ( XVIIIème siècle)

13ème enquête

Résumé : Le procès de l’affaire du collier touche à sa fin et déconsidère la reine. Le déficit du royaume exacerbe les rivalités politiques. Nicolas Le Floch est saisi par Le Noir, nouveau directeur de la Bibliothèque du roi, de la disparition d’un conservateur au cabinet des médailles.

Quelle est l’identité du cadavre décapité découvert dans une maison démolie du Pont Notre-Dame? Qu’augurent les informations transmises par Lady Charwel, alias La Satin, concernant un complot anglais visant Louis XVI. Existe-t-il un lien entre les deux affaires ?

D’autres meurtres suivront au cours d’une minutieuse enquête qui conduira le policier breton dans le Paris des receleurs et des maisons de jeu et jusqu’à la rade de Cherbourg. Ses fonctions lui imposeront aussi de réduire des émotions populaires et de veiller au bon déroulement des exhumations du Cimetière des Innocents.

Nicolas Le Floch éprouvera aussi le bouleversement de l’effarante révélation de ses origines. Au milieu des intrigues de cour et des dangers de la ville et, face à des suspects équivoques, mus par le lucre et la trahison, il finira par résoudre une sombre énigme en usant d’une découverte étonnante des Lumières.

Mon avis : Passé encore un excellent moment avec Nicolas et tout son petit monde. La Paulet, la Satin, ils sont tous là. Et en lisant les quelques extraits ci-après, on se dit que les réflexions sont toujours d’actualité.

 

Extraits

Vous me décrivez là l’écume des choses

Par à-coups, comme autant de blessures rouvertes, les événements de la veille resurgissaient avec acuité.

Rien ne peut bouger ici. La réforme est impossible, c’est la maladie du royaume. Une force d’inertie vous oppose un mur d’airain.

Il n’a jamais appelé les critiques ni, non plus, entraîné les compliments. La régularité médiocre faite homme. Je me suis souvent demandé ce que ce néant animé pouvait bien dissimuler, mais ce n’était là, je le crains, qu’une question toute philosophique.

il savait avec force qu’un secret partagé, le fût-il avec un autre soi-même, n’était déjà plus un secret.

— Mon ami, il faut prendre le monde tel qu’il est. Les jugements précipités, qui ne sont point le fruit d’une raison éclairée, sont sujets à donner dans l’excès !

On ne déplace pas impunément sur son échiquier des pièces qui sont des êtres humains. […]Ces pièces déplacées, c’est ce qu’on nomme la politique.

Certes nous sommes en paix, c’est-à-dire une guerre sans combat,

Je suis donc persuadé que vous allez trouver la clé. Réfléchissez. Je m’en lave les mains. C’est vous le responsable !

— Et comme d’habitude, vous vous désintéressez de la cuisine de l’affaire.

— Réglez la chose et ne m’en parlez pas.

Certaines maisons étaient encore debout et apparaissaient pareilles à des squelettes décharnés dont les fenêtres dépourvues de châssis ressemblaient aux yeux caves d’un crâne

… persuadez-vous que la capacité de nuire est toujours supérieure aux mesures qu’on lui oppose.

L’un et l’autre avaient sans doute vécu d’éphémères manquements, mais jamais ceux-ci n’étaient venus à leur connaissance, tant le mensonge était une garantie de l’amour

— Ah ! Les réformes. Il ne faut jamais dans ce pays avancer ce mot-là.

Il semblait que l’îlot, effet habituel en mer, s’éloignait au fur et à mesure qu’ils avançaient vers lui.

 

Sujet sur la Série Nicolas Le Floch

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