Larsson, Björn – Le cercle celtique (1995)

Larsson, Björn – Le cercle celtique (1995)

(1995 – Nouvelle édition 2014)

Auteur suédois mais la destination est l’Ecosse – le thème du livre c’est « découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites ».

Résumé : Un voilier vogue au large de l’Écosse. Bravant les rigueurs de la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des périls sans nom. Car plus effrayants que la nature déchaînée sont les dangers dont les hommes les menacent.

Poursuivis sur les mers par des inconnus, volés, espionnés, ils n’en sont pas moins déterminés à découvrir la clef de la malédiction qui pèse sur MacDuff et Mary, amoureux en fuite. À découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites meurtriers.

De pays en pays, de tempête en bourrasque, de surprise en révélation, les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage et mettre au jour quelques sinistres vérités…

Mon avis : Alors c’est un roman d’aventure maritime hivernal. C’est principalement une découverte à la voile de cette partie du globe. Un roman aussi d’amitié et d’amour, fondé sur les sentiments qui se tissent entre les personnages. Les personnages principaux ? L’Ecosse, la mer du Nord, le voilier.. et comme il faut un contexte, c’est le cercle celtique qui insuffle de la tension et de la crainte et gonfle les voiles… Bien aimé ce roman qui est un suspense très différent des livres que je lis d’habitude. Une ode aux navigateurs et un hommage aux iles désertique de l’Ecosse… Je vous souhaite une belle navigation ( si vous n’aimez pas la mer et l’Ecosse, n’embarquez pas 😉 )

 

Extraits :

Je n’arrivais jamais à destination, je ne faisais que des aller et retour.

D’après les pêcheurs, il faut attendre le 15 février pour savoir si l’hiver sera sans glace.

Le temps instable a toujours influencé mon état d’esprit, de sorte que je m’attends à tout et à n’importe quoi.

Plus tard, j’ai appris que la grande importance attribuée au patronyme en Écosse et en Irlande était un héritage millénaire des Celtes. Pour eux, ne pas avoir de nom revenait à la mort. Et oublier le nom d’une personne, c’était la tuer.

Il est toujours possible de s’approcher de la limite, la toucher, obliquer et la suivre pour enfin la dépasser à l’endroit où elle se termine.

Je n’ai jamais rencontré un être ayant une telle soif de savoir, mais qui ne ressentait pas pour autant le désir de voir ses connaissances certifiées ou mises en pratique. Des mots comme carrière, ambition, prestige, perspectives d’avenir ou honneur lui étaient totalement étrangers.

Son esprit se concentrait totalement sur la personne avec laquelle il parlait, de sorte qu’on ressentait le fait de s’entretenir avec lui comme un privilège.

À mes yeux, fixer à l’avance le moment du départ a toujours été un signe caractéristique de mauvaises prévisions. L’important n’est pas de décider l’époque, même pas de voyager. Ce qui est important, c’est qu’on puisse voyager lorsque le moment est venu.

Il n’est jamais possible de dire quand l’obscurité disparaît pour laisser place à la lumière. On se doute tout à coup, plus qu’on ne voit, de la présence d’un ton gris dans la nuit, ou dans ce qui, l’instant d’avant, avait été la nuit.

La nuit est un cocon douillet, l’aube, un no man’s land sans ciel ni terre.

les druides, qui étaient tout à la fois prêtres, juges, bibliothécaires et enseignants des Celtes, avaient une grande influence sur le bonheur et le malheur de leur peuple.

Beaucoup prétendent que les Celtes croyaient que ce qui était écrit mourait. Et d’une certaine manière ils avaient raison. Si toutes les connaissances doivent entrer dans la mémoire de l’homme et être transmises oralement, elles doivent être maintenues en vie.

Un port sans bateaux me fait toujours penser à un cimetière, et je n’ai jamais aimé les cimetières.

il n’y avait pas de différence fondamentale entre la fiction et la réalité, et s’il y avait quelque chose de réel, c’était la fiction et les mots.

Mais dans mon moi subconscient, ces petits mots À moins que agissaient de façon insidieuse.

il y avait deux stades dans le mal de mer : le premier, quand on croit qu’on va mourir ; le second, quand on commence à craindre de ne pas mourir.

Je suis sûr que nous éprouvions tous deux la même chose, et que pour cette raison, juste à ce moment-là, nous rompions la solitude qui trop souvent est la seule chose qui unit les hommes.

Ne jamais vivre aux dépens des autres était pratiquement le seul principe moral important auquel j’essayais de me conformer.

Il faut protéger une vie que l’on reçoit en cadeau une deuxième fois. Combien ont cette chance ?

D’après les sagas irlandaises, il y avait un rocher, Lia Fâl, que chaque roi d’Irlande devait gravir pour que son pouvoir soit reconnu. Il paraît que ce rocher a été apporté en Irlande par la famille de la déesse Dana. Les Irlandais emportèrent avec eux Lia Fâl lorsqu’ils émigrèrent en Écosse.

les mots étaient ciselés avec un ciseau à froid très coupant et semblaient les rendre étrangers l’un à l’autre.

Nous en fûmes réduits à jouer le rôle de spectateurs dans un théâtre où les acteurs auraient oublié qu’ils étaient face à un public.

C’était apprendre à vivre dans une perpétuelle mobilité, à ne rien considérer comme acquis, à s’entraîner constamment à toujours plus d’humilité et de respect envers ce qu’on ne maîtrise pas, et à profiter pleinement de chaque instant. C’est en mer que l’on saisissait les vraies dimensions et la juste valeur de l’être humain.

Je vous recommande de commencer avec du Glen Morangie. Il est doux et rond, c’est pour cela qu’il faut le boire en premier.

c’était comme marcher sur la glace au printemps ou dans des marécages. Soudain, il y avait un trou et on commençait à s’enfoncer dans des sables mouvants alors qu’on cherchait fébrilement quelque chose à quoi se raccrocher.

Je mis beaucoup de temps à me rendormir. Lorsque je me réveillai, l’instant avant que le réveil ne sonnât, il me sembla que je venais seulement de m’endormir. J’avais fait des rêves désagréables, mais seul un malaise restait gravé dans ma mémoire.

Je fais partie de ces gens qui ne s’attendent à rien et qui évitent de prendre quoi que ce soit pour acquis, que ce soit noir ou blanc. Un optimiste n’est jamais totalement agréablement surpris. Un pessimiste a déjà tellement anticipé ses malheurs futurs que la joie suffit à peine à regagner le terrain perdu, si son pessimisme se révèle infondé.

Mais un souvenir est toujours moins réel que la réalité elle-même, pour autant que l’on n’a pas définitivement sombré dans la folie.

2 Replies to “Larsson, Björn – Le cercle celtique (1995)”

  1. Si j’ai bien compris ,ce livre est à lire par 30° cet été ,enfin on y est ,à l’été ,mais pas aux 30°!!
    Comme toujours Catherine ton commentaire donne toujours envie de lire le livre . Je le mets sur ma liste .

    1. les 30° sont annoncés pour aujourd’hui… tu peux larguer les amarres et affronter les tempêtes… Mais je suis curieuse de savoir si tu vas accrocher…

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