Loubière Sophie « L’enfant aux cailloux » 2011
Résumé : Elsa Préau, une sexagénaire ancienne directrice d’école, rentre chez elle, dans sa maison de la banlieue parisienne, après quelques années d’absence. Sa semaine est bien réglée, entre visite chez le kiné et le médecin, les rendez-vous avec son fils une fois par semaine, les courses… Mais le dimanche, il n’y a rien à faire et Elsa reste à sa fenêtre et observe ses voisins, un couple avec enfants. Elle voit jouer les deux petits, mais le plus âgé ne joue pas et empile des cailloux. Son expérience d’enseignante lui dit que ce n’est pas normal, d’autant qu’elle ne voit cet enfant que le dimanche. Elle veut sauver ce petit garçon, qui ressemble tant à son petit-fils et va alerter les services sociaux, mais après vérification, le couple n’a que deux enfants… L’enfant aux cailloux existe-t-il vraiment ? Elsa a-t-elle perdu la tête ?
Mon avis : Un roman policier certes, mais un roman psychologique, un roman sur la maltraitance des enfants. Au-delà de l’enquête, des suspicions de la vieille dame, de la difficulté à se faire entendre. Pas de sang mais une atmosphère lourde et pesante. Une ancienne directrice d’école, qui ait comment parler aux enfants va réussir à établir le contact avec des enfants en souffrance. Mais établir le contact avec des adultes va s’avérer nettement plus difficile. Une personne fragilisée par la vie est-elle crédible ? Une personne fragilisée par la vie a-t-elle toute sa tête ? Beaucoup de sensibilité dans ce livre qui m’a bouleversée.
Je vous conseille également le deuxième livre de cette romancière, « Black Coffee » paru en 2013 et qui vous emmène sur la fameuse « Route 66 »
Extraits :
l’enfant déballait son cadeau avec l’enthousiasme d’un condamné à mort
On n’oublie jamais le parfum d’une maison
Certaines personnes farcissent l’intérieur somptueux de leur villa d’objets authentiques comme on jette un os à son chien
Une famille unie se fondait sur la sincérité, non sur les maux que l’on tait.
Quand je suis parvenue au salon, j’ai vu la fenêtre qui donne sur la rue battre au vent, et les rideaux s’agiter comme s’ils étaient en colère.
Les souvenirs font partie de la vie, je ne vois pas en quoi cela peut être dérangeant.
— Vous savez ce qu’a dit Albert Schweitzer : Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Jamais elle n’aurait imaginé que le temps puisse s’écouler avec autant de paresse et les heures se frotter les unes aux autres au mépris de son impatience.
3 Replies to “Loubière Sophie « L’enfant aux cailloux » 2011”
J’ai mis « Black coffee » dans ma PAL mais je ferai l’impasse sur « L’enfant aux cailloux », en tout cas pour l’instant car trop difficile comme thème et je préfère des lectures plus légères ces temps-ci…
Je garde ces deux bouquins dans un coin de mon cerveau. Ca m’a l’air intéressant.
Par contre, le prénom de l’auteure, ce ne serait pas Sophie (et non Sylvie) ?
OUI!!!!!!!! je corrige! Sophie…