Balet, Yves «Le feu dans le vallon» (2022) 248 pages
Auteur : Yves Balet, né en Suisse le 22 octobre 1944, est avocat à Sion. Il a défendu plusieurs causes pénales importantes dans sa région, le Valais.
Récit : L’Enchaînement (2012)
Romans : Série « Les enquêtes de Maître Ledain : « Le Mystère Pepeyrand » (2014) – « En Quête de Reconnaissance (2016), « L’une aimait Vienne, L’autre Venise » (2018), « Les Rivières du Péché » (2020) , « Le feu dans le vallon » (2022)
Tous ont été édités par Slatkine.
Editions Slatkine – 28.02.2022 – 248 pages
Résumé :
Le 12 août 1949, la forêt de la rive gauche du vallon de Réchy s’embrase. Le soir précédent, un drame s’est noué dans un des chalets des mayens du vallon, où s’entassent dans une promiscuité malsaine les membres d’une famille recomposée. Cinquante ans plus tard, deux d’entre eux sont assassinés, faisant resurgir les fantômes de cette nuit tragique.
L’avocat François Ledain n’en croit pas ses oreilles lorsqu’une femme se présente à son bureau pour lui avouer être l’auteure de ces
meurtres, tout en lui demandant de plaider son innocence devant les tribunaux.
L’enquête croisée du commissaire Philippe Salvi, de la police valaisanne, et du lieutenant Rachel Grandjean, de la police du canton de Vaud, permettra-t-elle de remonter le fil du temps et de découvrir la vérité ? Me Ledain sera-t-il en mesure d’éviter la condamnation de son étrange cliente, figure centrale de
cette tragédie aux multiples visages ?
Mon avis :
C’est le premier livre que je lis de cet auteur et j’ai passé un très bon moment. L’écriture est fluide, l’intrigue m’a interessée et j’ai toujours un grand plaisir à lire des auteurs de Suisse Romande. Cette fois ce sont les cantons de Vaud et Valais (surtout le Valais) qui sont à l’honneur.
Je ne peux pas dire que la famille qui est au centre de l’enquête est attachante… Ils semblent tous plus désagréables les uns que les autres, et pourtant, je ne suis pas parvenue à les détester…
Une femme vient annoncer spontanément deux meurtres à un avocat qu’elle ne connait pas et lui demande d’être prêt à la défendre si elle venait à être inquiétée par la police… L’avocat va-t-il accepter en la sachant coupable ? Surtout qu’il s’agit de son père adoptif et de son demi-frère…
S’agit-t-il d’un drame familial ? d’un règlement de compte ? d’une histoire d’argent ? Les deux morts sont-elles liées ? S’agit-il de meurtres ? d’accidents ? Si l’avocat (et nous) sommes au courant de la démarche de la femme, les polices des deux cantons concernés par les morts n’ont pas cet élément. Et rien ne dit qu’elles vont relier les décès et enquêter sur des homicides…
Cette femme est-elle une femme forte qui a décidé de régler ses comptes cinquante ans plus tard ? Est-ce au contraire une femme brisée à jamais ?
Pour le savoir, il va falloir lire le livre…
J’ai beaucoup aimé l’analyse des situations personnelles de la femme qui se dénonce (Véronique Carroz) et de la policière et la façon dont les conséquences d’un viol sont appréhendées en fonction des caractères.
Un petit regret toutefois et il concerne l’avocat : j’espérais une analyse un peu plus approfondie des états d’âme de l’avocat quand il s’agit de défendre une personne qui se présente comme coupable.
Une fois encore un grand merci aux Editions Slatkine pour cette découverte d’un nouvel auteur de polar suisse.
Extrait :
Les femmes libres, souvent finissent dans la prison de la solitude.