Rua, Martin « Les neuf clés de l’antiquaire » (2014)

Rua, Martin « Les neuf clés de l’antiquaire » (2014)

Auteur : Né à Naples et diplômé en Sciences politiques, auteur d’une thèse sur l’histoire des religions. Très versé dans la franc-maçonnerie et l’alchimie.

City Editions – 09.04.2014 – 410 pages ( traduit par Hélène Tordo)

1er tome d’une trilogie (Le nove chiavi dell’antiquario – La cattedrale dei nove specchi – I nove custodi del sepolcro)

Résumé
Jérusalem, an 1118. Des moines de l’Ordre des Chevaliers du Christ font une découverte troublante dans les souterrains du Mont du Temple. Berlin, 1945. Un groupe d’hommes se dirige vers la ville dévastée par les bombardements. Leur objectif : récupérer un mystérieux artefact. Naples, de nos jours. L’antiquaire Lorenzo Aragon mène une vie tranquille. Jusqu’à ce qu’une jeune femme venue de l’Est vienne bouleverser sa vie.
Qui est Anna Nikitovna ? Quel événement relie son grand-père à celui de Lorenzo ? Pour le découvrir, ils se lancent dans une aventure qui, de symboles en indices, les conduit à Jérusalem, Kiev et Rome. A la clé de cette dangereuse quête, la découverte d’un code millénaire jalousement protégé des convoitises humaines…

Mon avis :

« Neuf clefs pour neuf symboles pour neuf verrous afin que les yeux du Gardien soient scellés à jamais. »
Trois époques (1118 – 1945 – 2012), trois lieux (Jérusalem – Berlin – Naples), trois histoires (celle du Frère Hugues et de ses compagnons – celle Henri Theodore von Tschoudy, un officier nazi – celle de l’antiquaire Lorenzo Aragona)

Et c’est parti pour un thriller ésotérique avec beaucoup d’action et de  suspense, une course contre la montre pour retrouver une statuette, « le Baphomet » qui possède un immense pouvoir. Elle est protégée par un groupe de neuf personnes à la tête desquels se trouve l’élu. Ces neuf personnes ont été désignées en 1118 et depuis elles se passent le flambeau… A l’origine, neuf moines de l’Ordre des chevaliers pauvres du Christ (les futurs Templiers) qui avaient découvert neuf sarcophages et neuf clés.
Leurs descendants feront tout ce qu’il est leur en pouvoir pour que la statuette ne tombe pas entre les mains d’Hitler, puis entre d’autres mains.
En 2012, un antiquaire napolitain, Lorenzo Aragona se retrouve au centre de cette quête du « Baphomet ». Son associé et ami est retrouvé assassiné et lui a été enlevé et drogué. Quand il refait surface, il apprend que sa femme dont il est amoureux fou est presque à l’article de la mort atteinte d’un cancer incurable. Et alors qu’il n’a qu’une idée en tête, se trouver à son chevet et tout faire pour la sauver, il est contacté par une jeune femme mystérieuse qui a pour mission de le garder en vie alors que des individus veulent le retrouver. Mais pourquoi sont-ils aussi intéressés par cet antiquaire ?
Et l’aventure commence… pleine de rebondissements, de rencontres, de sauts dans le passé, de découvertes sur l’histoire de sa famille…
On baigne dans l’ésotérisme, avec quelques références historiques.  Dans ce roman d’aventures on côtoie des entités bien étranges :   le Baphomet des Templiers, le Gardien du Seuil, sans parler de la franc-maçonnerie, des pontes de l’Eglise… Légendes maçonniques, culte de Mithra, cultes des Templiers, mages et oracles chaldéens on baigne dans toute cette ambiance.
Je me suis laissée entrainer dans cette aventure, qui fait penser aux romans de Dan Brown et du duo Giacometti-Ravenne
Je ne regrette pas cette lecture divertissante mais elle ne fera pas date.

Extraits :

Le glaive et le svastika. Le symbole de l’ordre de Thulé, la société de fanatiques de l’arianisme et de la pureté de la race qui avait constitué la fondation théorico-mystique du nazisme.

— On dirait qu’il y a dans notre esprit quelque chose qui se déclenche quand nous regardons un objet précis lié à notre enfance.

Connue sous le nom de « Baphomet », la statuette, sculptée en des temps mythiques par les légendaires mages chaldéens, était la clef pour accéder à un pouvoir qui ne devait jamais tomber entre de mauvaises mains.
C’est la raison pour laquelle les anciens avaient élaboré ce système complexe pour accéder à l’idole : une double serrure, un mécanisme qui ne pouvait être déclenché que par neuf symboles répartis entre neuf initiés.

C’est un dispositif assez ancien pour crypter des messages. C’est un mathématicien italien, Jérôme Cardan, qui, au XVIe siècle, l’a inventée, expliquai-je pour répondre à sa curiosité. On pose la grille sur une feuille blanche et on écrit le message que l’on souhaite crypter dans les fenêtres de la grille. Ensuite, on complète le texte en choisissant des mots qui lui donnent un sens très différent du message codé. Bien sûr, le destinataire du message doit posséder une grille identique afin d’être capable de déchiffrer le message.

Je flânai dans les élégantes avenues de Zurich le regard éteint, le cœur lourd, froid et aride, comme si un vent polaire soufflait à l’intérieur de moi depuis désormais toute une semaine.

Le Gardien du Seuil a, en effet, adopté diverses formes au cours des siècles et des millénaires. C’était Bes, le nain à la laideur légendaire qui protégeait les temples d’Égypte ; c’était un dvârapâla bouddhique ; ou Janus, le dieu des portes romaines à deux visages ; et, en littérature, l’obscure entité évoquée dans Zanoni, roman d’amour et d’occultisme.

Info :
Baphomet : le nom donné par certains occultistes du XIXᵉ siècle à l’idole mystérieuse que les chevaliers de l’ordre du Temple furent accusés de vénérer. Le plus souvent représentée par la tête d’un homme barbu, l’idole était vénérée mais également crainte pour sa laideur.

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