May, Peter «Cadavres chinois à Houston» (2007)

May, Peter «Cadavres chinois à Houston» (2007)

Série chinoise Tome 4 – «Cadavres chinois à Houston» (2007)

Résumé : Au petit matin, sur une route déserte du Texas, le shérif adjoint Jackson est attiré par un camion frigorifique qui semble abandonné. La cargaison qu’il découvre lui fait regretter amèrement sa curiosité : quatre-vingt-dix-huit cadavres de clandestins chinois morts asphyxiés. Encore un sinistre drame de l’immigration ? Pas sûr… Les pages d’un carnet trouvé sur l’un des corps, ainsi que d’étranges et inquiétantes marques de piqûres, attirent l’attention des autorités sanitaires du pays. Qui a bien pu vouloir transformer ces malheureux, venus chercher des jours meilleurs en Amérique, en véritables “bombes humaines” ?

Dans ce quatrième volet de la “série chinoise” de Peter May, c’est aux Etats-Unis que l’inspecteur Li Yan, dépêché par le gouvernement chinois, retrouve Elizabeth Campbell, médecin légiste, chargée d’organiser l’autopsie des quatre-vingt-dix-huit corps. En compagnie du FBI et des services de l’Immigration, ils plongent dans l’univers trouble des trafics de clandestins et s’engagent dans une course contre la montre. Car si les responsables de cette machination ne sont pas neutralisés, c’est toute l’humanité qui est menacée d’une terrible et collective agonie

Mon avis : Changement de décor ! Li Yan est aux Etats Unis et l’enquête se déroule sur sol américain. Mais le regard va-t-il changer sur le couple sino-américain ? Les américains sont-ils plus ouverts d’esprit que les Chinois ou est-ce toujours contre nature ? Derrière cette enquête se cache le monde de la virologie et des fabricants des armes monstrueuses appelés « virus » qui tuent plus que les armes à feu… le monde des pesticides… le calvaire des migrants et de leur non-intégration… la peur de mourir, la course contre la montre pour trouver les remèdes et les antidotes, et bien sûr la corruption… et côté culture chinoise, j’ai appris que la mandarine est symbole de longévité, de noblesse et était réservé aux dignitaires (les mandarins!)… La mandarine symbolise la chance, l’orange représente la richesse, l’ananas : la richesse, la pomme : la sagesse et la paix, le raisin : la prospérité et la fertilité et le melon, l’unité.

Extraits :

Elle souffrait encore trop elle-même pour épargner les autres.

Renshe. Serpents humains. C’est le nom qu’on donne aux Chinois passés illégalement à cause de leur capacité à se glisser à travers les contrôles des frontières.

l’impression qu’on lui demandait d’exécuter un numéro d’équilibriste sur une lame de rasoir. S’il ne tombait pas d’un côté ou de l’autre, il serait coupé en deux.

Au Texas, on n’est jamais au courant de ce qui se passe dans le reste des États-Unis. J’ai souvent pensé que les Texans se croyaient dans un pays étranger.

Il est plus probable que votre gouvernement n’aurait jamais pu dépenser les milliards de dollars nécessaires sans que personne ne le sache. La différence, je suppose, entre la démocratie et le totalitarisme.

– Vous êtes une jeune femme très agressive.
– Non, pas du tout. Mais quand les gens me font clairement comprendre qu’ils ne m’aiment pas, je ne vois pas pourquoi je serais courtoise avec eux.

Ce fatalisme typiquement chinois qui leur avait servi pendant cinq mille ans d’histoire tumultueuse, et plus récemment pendant la folie de la Révolution culturelle, s’était abattu sur eux comme un nuage soporifique.

– Ne dit-on pas pourtant que c’est l’habit qui fait le moine ?
– On dit aussi qu’un léopard ne peut pas changer ses taches.

Si les habits ne faisaient pas le moine, ils faisaient, ou défaisaient, la femme.

elle savait aussi que si l’on n’affronte pas ses peurs, on risque de se faire broyer par elles.

– Ah oui, les cauchemars éveillés. Les pires. Il ne suffit pas d’ouvrir les yeux pour les chasser.
– Ni de fermer les yeux pour les oublier.

Pas un bruit, pas une voiture, pas un chat. Houston était une ville sans cœur. Personne ne vivait au centre. Dès que les magasins et les bureaux fermaient en fin de journée et que le dernier fan avait quitté le stade, c’était une place morte. Vide.

– Une vieille coutume chinoise veut que si vous sauvez la vie d’une personne, vous devenez responsable d’elle jusqu’à la fin de ses jours

– Mais ?
Il savait qu’il y avait un « mais ». Il y avait toujours un « mais »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *