Levy, Marc «Une fille comme elle» (2018)
Auteur : Marc Levy, parfois orthographié Marc Lévy (né le 16 octobre 1961 à Boulogne-Billancourt) est un romancier français, devenu célèbre dès son premier roman, Et si c’était vrai…, adapté au cinéma en 2005.
Ses romans : Et si c’était vrai… (2000) Où es-tu ? (2001) – Sept jours pour une éternité… (2003) – La Prochaine Fois (2004) – Vous revoir (2005) – Mes amis mes amours (2006)- Les enfants de la liberté (2007) – Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites (2008) – Le premier jour (2009) – La première nuit (2009) – Le Voleur d’ombres (2010) – L’Étrange Voyage de monsieur Daldry (2011) – Si c’était à refaire, (2012) – Un sentiment plus fort que la peur (2013) – Une autre idée du bonheur (2014) – Elle et lui (2015) – L’Horizon à l’envers (2016) – La Dernière des Stanfield (2017) – Une fille comme elle (2018) – Ghost in love… un roman (2019) – TRILOGIE Série 9 : C’est arrivé la nuit (2020) – Le Crépuscule des fauves (2021) – Noa (2022)
Paru chez Robert Laffont – 18/05/2018 – 375 pages
Résumé : « Quelle distance nous sépare, un océan et deux continents ou huit étages ? Ne soyez pas blessant, vous croyez qu’une fille comme moi… Je n’ai jamais rencontré une femme comme vous. Vous disiez me connaître à peine. Il y a tellement de gens qui se ratent pour de mauvaises raisons. Quel risque y a-t-il à voler un peu de bonheur ? ». A New York, sur la 5e Avenue, s’élève un petit immeuble pas tout à fait comme les autres…
Ses habitants sont très attachés à leur liftier, Deepak, chargé de faire fonctionner l’ascenseur mécanique, une véritable antiquité. Mais la vie de la joyeuse communauté se trouve chamboulée lorsque son collègue de nuit tombe dans l’escalier. Quand Sanji, le mystérieux neveu de Deepak, débarque en sauveur et endosse le costume de liftier, personne ne peut imaginer qu’il est à la tête d’une immense fortune à Bombay…
Et encore moins Chloé, l’habitante du dernier étage. Entrez au N°12, Cinquième Avenue, traversez le hall, montez à bord de son antique ascenseur et demandez au liftier de vous embarquer… dans la plus délicieuse des comédies new yorkaises !
Mon avis : Marie m’a dit « A mettre dans la valise pour cet été… » alors voilà je l’ai mis et ressorti vite fait.. et lu avec plaisir… Un très joli moment de détente. Un conte de fée à la « Pretty Woman » avec toutefois l’évocation de certains thèmes : le problème des castes en Inde, l’importance du respect dû aux ainés, le racisme aux Etats-Unis, le délit de « gueule d’étranger ». Il y a aussi le monde du merveilleux, ces immeubles de Central Park mythiques et légendaires, au rythme de vie suranné… Et l’évocation de ces métiers que l’on habite avec le cœur, ces métiers qui sont voués à disparaitre, condamnés sur l’autel de la rentabilité et de la facilité, au détriment du contact humain, du charme et de la survivance de la tradition.
De ces livres qui vous font du bien, vous mettent le sourire aux levres et vous redonnent l’impression que l’humanité fait encore partie de ce monde. Comme les livres d’Agnès Ledig (commentés sur le blog)
Extraits :
Deepak a deux religions, l’hindouisme et la discrétion.
Monter à bord de son ascenseur c’est faire un court voyage dans une voiture de l’Orient-Express, ou, si l’on relève la tête pour admirer la fresque Renaissance qui orne le plafond, grimper au ciel dans le cercueil d’un roi.
– Vous avez un prénom ? demanda-t-elle.
– Oui.
– Enchantée, « Oui », moi c’est Chloé.
Remarque, moi non plus, je suis insomniaque. Je ne sais pas si c’est une maladie ou une bénédiction, moins on dort et plus on vit, n’est-ce pas ?
Pourquoi vos proches ressentent-ils le besoin de culpabiliser quand quelque chose de grave vous arrive ? Peut-être est-ce leur façon d’entreprendre le deuil d’une vie qui ne sera plus jamais la même. Un avant, un après.
autant chercher une perle dans une coquille de moule.
– Je joue sans fard, je suis une comédienne que les spectateurs ne voient pas.
– Comment ça ?
– J’enregistre des livres. La voix sans les images, le contraire du cinéma muet, mais j’y trouve une poésie semblable, pas vous ?
Perdre ses parents est une épreuve cruelle, mais c’est dans l’ordre des choses. Lorsqu’ils vous renient, c’est bien plus que de la cruauté. Comment le respect des traditions peut-il supplanter l’amour filial ?
Ça va te paraître idiot mais dans quelques années qui se souviendra de nous, de ce que nous avons fait ? Tu penses parfois au nombre de métiers qui ont disparu ? Qui se souvient de la fierté de ceux qui les exerçaient ? De ces vies laborieuses ? Tiens, les allumeurs de réverbères par exemple, ces gars ont éclairé la ville pendant des siècles. De la tombée du soir jusqu’au petit matin, ils parcouraient les rues avec leur perche, je me demande combien de kilomètres de trottoirs ils ont éclairés. Un sacré score à la fin d’une carrière. Et voilà, pfff, soufflés comme leur flamme, des poussières étiolées dans la nuit, avant d’avoir gagné leur tombe. Combien de gens savent encore qu’ils ont existé ?
Il n’y avait pas que les lieux qui lui manquaient : changer de quartier, c’était changer de vie.
La fée de la subtilité avait oublié de se pencher sur son berceau, mais il était sympathique et de bonne volonté.
Je ne vous jette pas la pierre, je suis le premier surpris quand le regard d’un Occidental sur l’Inde dépasse le stade des vaches sacrées et du chutney au curry.
– Tu devrais savoir que certains silences en disent plus long que des paroles inutiles.
Il y a tellement de gens qui se ratent pour de mauvaises raisons. Quel risque y a-t-il à voler un peu de bonheur ?
C’est la peur qui fait fuir les gens. Le courage, c’est ce qui vous pousse à aller de l’avant, à embrasser une autre vie… le courage, c’est d’espérer.
– Tout le monde est bilingue à Mumbai.
– Oui, enfin pour ceux qui comprennent votre anglais.
2 Replies to “Levy, Marc «Une fille comme elle» (2018)”
Ah contente que ça t’a plu 🙂
Il y a aussi en filigrane, les suites d’un attentat (même si celui-ci est discrètement évoqué) pour quelqu’un qui s’en sort… enfin qui s’en sort mais vraiment pas indemne dans ce cas-ci…
Je viens de terminer ce livre et j’avoue être un peu déçue.
Marc Levy m’avait habitué à autre chose.
C’est sympa à lire malgré tout, cela se lit vite et les personnages sont attachants.