Rankin, Ian « Piège pour un élu » (2005)

Rankin, Ian « Piège pour un élu » (2005)

Série John Rebus –  Tome 04 : Piège pour un élu (2005) Strip Jack (1992)

Résumé
: Lorsque Gregor Jack, jeune et brillant député, se fait surprendre dans un bordel à l’occasion d’une rafle de police, la presse à scandale est prompte à se déchaîner. Si le sémillant politicien peut compter sur le soutien du Clan, un groupe d’amis qui ne se sont jamais perdus de vue depuis les bancs de l’école, en revanche, Liz, son épouse, une riche héritière, brille par son absence.
Ce qui pouvait passer pour une bouderie vire à la tragédie lorsque le cadavre de la jeune femme est retrouvé. Plus aucun doute n’est permis : quelqu’un veut la peau de Jack.
L’inspecteur Rebus se retrouve alors plongé dans un univers de faux-semblants, où les paillettes cachent souvent une réalité des plus glauques. Pris entre une hiérarchie calculatrice et des subordonnés entreprenants, il mène l’enquête dans la campagne écossaise, s’ingéniant à faire tomber les masques les uns après les autres.
Mon avis : pas grand-chose à dire. J’aime toujours plus cet enquêteur, ses doutes et ses intuitions, sa vie privée un peu à la ramasse mais qui semble s’arranger un peu… Et puis cette Ecosse qu’il aime et décrit si bien… et si cela peut vous donner un indice.. je ne vais pas tarder à enchainer sur le tome 5…
Extraits:
Rebus était collectionneur de livres. Enfin, façon de parler. Mettons qu’il achetait plus de livres qu’il n’avait le temps d’en lire, attiré par la couverture, le titre ou les conseils grappillés ici ou là.

Mais les mots ne disaient pas tout. Impérieuse, grincheuse, joyeuse, futée, robuste, ingénieuse, têtue… On aurait dit les sept nains au féminin.

Il se leva tant bien que mal. L’alcool ingurgité la veille en fit de même et se mit à faire des cabrioles dans sa tête. Vin rouge et whisky. Le cru et la cuite. Que disait-on, déjà ? Ne jamais mélanger céréale et raisin. Peu importe, quelques litres de jus d’orange le remettraient d’aplomb.

Il dansait le twist sur ma veste que j’ai sauvée de justesse.
— Le twist ? Tu sais, ses références en matière de danse en disent long sur l’âge d’un homme.

Elle a son regard à vous givrer la banquise.

Tout les sépare, voyez-vous. Le feu et la glace. Le feu, c’est elle. Et lui la glace… en général pour accompagner son verre de scotch.

Il avait les nerfs qui grésillaient comme du bacon dans une poêle à frire.

Inutile que les rumeurs se mettent à voler dans tous les sens comme les arbres à l’occasion du lancer de troncs aux Jeux des Highlands.

Certains journalistes commencent toujours par faire les poubelles. Ce n’est pas par hasard qu’on dit « salir quelqu’un ».

L’Écosse avait ceci d’agréable qu’elle changeait de visage tous les cinquante kilomètres. Un changement de caractère, de paysage, de dialecte.

Le ciel était bas au-dessus des collines. Le beau temps n’avait pas tenu. C’était exactement le souvenir qu’il gardait des Highlands – un endroit couvert et menaçant. D’épouvantables drames s’y étaient déroulés par le passé, massacres et migrations forcées, querelles d’une violence inouïe.

tout dans l’apparence et le superficiel. Était-il si différent que ça d’un acteur ou d’un politicien ? Ou d’un policier, tout compte fait. Tous dissimulaient leurs mobiles profonds à l’aide de quelques astuces.

— J’ai l’impression de couler, inspecteur, répondit-il d’un ton calme. Alors je largue tout le superflu.

— Faire la pute n’est pas la pire forme de prostitution.

Elle aime ses animaux, les soirées à la maison au coin du feu, les dîners aux chandelles.
— Ça m’a l’air génial… Je vous donne trois mois maximum.
— Allez vous faire foutre !

— Bon sang, je sais que ce n’est pas du tout cuit. Je sais qu’il reste des zones d’ombre…
— Des zones d’ombre ? De quoi plonger le stade d’Hampden dans l’obscurité

Où étaient passés la confiance et le charisme ? Le visage qui rassurait les électeurs et la voix claire et honnête ? On aurait dit une sauce comme on les prépare dans les émissions de cuisine à la télé – ça réduisait de plus en plus.

Son unique but était de le faire parler pour qu’il n’ait pas trop le temps de réfléchir. Car moins il réfléchissait et plus on aurait de chance de lui arracher la vérité.

Le problème, ce n’est pas de faire quelque chose de mal, c’est de se faire prendre. Vous n’êtes pas d’accord ?

 

Rankin, Ian  : La série des enquêtes le John Rébus (et de Malcolm Fox)

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