Giordano, Raphaëlle «Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une» (2015)

Giordano, Raphaëlle «Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une» (2015)

Résumé : – Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë. – Une quoi ? – Une routinite aiguë. C’est une affection de l’âme qui touche de plus en plus de gens dans le monde, surtout en Occident. Les symptômes sont presque toujours les mêmes : baisse de motivation, morosité chronique, perte de repères et de sens, difficulté à être heureux malgré une opulence de biens matériels, désenchantement, lassitude… – Mais… Comment vous savez tout ça ? – Je suis routinologue. – Routino-quoi ? Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l’y aider, elle n’hésite pas longtemps : elle fonce. À travers des expériences étonnantes, créatives et riches de sens, elle va, pas à pas, transformer sa vie et repartir à la conquête de ses rêves…

Mon avis : Très sympa ce petit livre, pas si anodin que ça et qui donne certaines recettes qui méritent d’être testées. Un petit guide mode d’emploi pour remettre de l’ordre en cas de pessimisme ambiant, qui permet de relativiser, de se dire qu’avec des petites méthodes simples, on va pouvoir sourire à la vie et dépoussiérer la routine de la vie. Alors on se redresse, on accroche un sourire à nos lèvres, on croit en nous et ON POSITIVE ! et surtout on croit en nous, mesdames !
Et on les note les recettes. on se photocopie même le lexique de la fin du livre 😉 et on me donne des nouvelles …

Extraits
:
Il devait avoir atteint la soixantaine comme quelqu’un qui rejoint la case « Ciel » à la marelle : à pieds joints et serein.

Une routinite aiguë. C’est une affection de l’âme qui touche de plus en plus de gens dans le monde, surtout en Occident. Les symptômes sont presque toujours les mêmes : baisse de motivation, morosité chronique, perte de repères et de sens, difficulté à être heureux malgré une opulence de biens matériels, désenchantement, lassitude…

Comment, sans être en dépression, on pouvait ressentir malgré tout une sensation de vide, un vrai vague à l’âme et traîner la désagréable impression d’avoir tout pour être heureux, mais pas la clé pour en profiter.

Vous savez, la routinite paraît un mal bénin à première vue, mais elle peut causer de véritables dégâts sur la population : entraîner des épidémies de sinistrose, des tsunamis de vague à l’âme, des vents d’humeur noire catastrophiques. Bientôt, le sourire sera en voie de disparition !

Vous n’imaginez pas le nombre d’analphabètes du bonheur ! Sans parler de l’illettrisme émotionnel !

Le travail de sape de la monotonie, de l’ordinaire. À force de ne plus se sentir obligé de paraître, on ne paraît plus du tout. Le laisser-aller gagne du terrain. Il devient même criant, sous notre nez, mais on ne s’en rend même plus compte.

Mais au fur et à mesure que j’élaguai, c’était fou, je récupérais de l’espace vital dans mon esprit ! Cette « thérapie par le vide » me faisait le plus grand bien.

J’avais envie de le secouer, de lui dire qu’il était urgent de changer des choses, que cet immobilisme m’étouffait et effritait mes sentiments pour lui aussi sûrement que la houle grignote les bords d’une falaise…

..le rapport évolutif de la santé mentale avec trois facteurs indépendants: le mariage (dont la courbe de satisfaction partait d’un point élevé et baissait avec les années), le loto (dont la courbe s’affolait au début pour rester stagnante jusqu’à la fin) et la nature (dont la courbe augmentait très nettement dès le départ et n’arrêtait plus d’augmenter).

« Tout est changement, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n’est pas encore. » Épictète

Ainsi, je devais m’entraîner à être à l’affût du Beau. L’expérience se révéla surprenante ! Au lieu d’avoir les yeux rivés sur les mendiants, les passants grincheux, le bébé hurleur, je me surpris à observer la couleur du ciel, l’oiseau joli en train de faire son nid, un couple d’amoureux s’embrasser, une maman faire un câlin à son enfant, un monsieur venir en aide à une dame pour lui porter sa valise dans les escaliers, à écouter le bruissement doux du feuillage…

J’enrichissais chaque jour davantage ma collection d’images positives, un album photo imaginaire qui allait me permettre de me forger une autre image du monde…

Il ne perdait jamais une occasion de me polluer et j’appréhendais toujours un peu ses coups bas.

… m’embrassa du bout des lèvres et me demanda si ma journée s’était bien passée, sans me regarder. Je crois que si je lui avais répondu : « non, très mal, merci », il n’aurait pas fait attention…

… lasse de ces arrivées tendues, distantes, qui commençaient à devenir une habitude chez lui, mais décidée malgré tout à calmer le jeu.

… en poussant de grands soupirs exaspérés, puis s’installa sur le canapé, devant son écran autarcique.

— … En ce moment, il est totalement incapable de m’apporter ce dont j’ai besoin.
— Et de quoi avez-vous besoin ? demanda-t-il du tac au tac.
— Je ne sais pas… Besoin qu’il fasse attention à moi, qu’il soit gentil, tendre… Au lieu de ça, j’ai l’impression de voir un robot rentrer à la maison ! À part râler et se jeter sur son ordi en mode seul au monde, il ne fait rien… J’en arrive même à être jalouse de ses amis virtuels ! Pendant ce temps, le reste peut s’écrouler.

Écouter de mauvaise grâce, ce n’est pas écouter… Écouter vraiment, c’est se mettre à la place de ce que l’autre vit, être en empathie. Vous n’imaginez pas à quel point c’est rare, quelqu’un qui sait vraiment écouter !

On récolte ce que l’on sème… Le vieil adage a du bon. Semez du reproche, et vous récolterez rancœur et désenchantement. Semez de l’amour et de la reconnaissance, et vous récolterez tendresse et gratitude.

— Qui dit plus de regards, dit plus de commentaires, plus de jugements, donc, potentiellement, plus de risques d’être blessée…
— Oui, sauf qu’on ne peut vous atteindre que si vous êtes atteignable. Plus vous aurez confiance en qui vous êtes, moins vous serez susceptible d’être blessée par des atteintes extérieures.

… essayer de me reconnecter à mon enfant intérieur, cette partie de moi ludique et créative trop souvent bridée par mon moi adulte responsable et un brin rabat-joie…

Sans doute que son humour sarcastique lui avait servi de bouclier pour nous tenir à distance et ne rien laisser transparaître de sa blessure à vif. Comme on pouvait se tromper sur les gens, quand même, faute de leur prêter une véritable attention, de prendre le temps de les connaître mieux !

Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie.

« Certains regardent la vase au fond de l’étang, d’autres contemplent la fleur de lotus à la surface de l’eau, il s’agit d’un choix. »

Ne plus céder à la dictature de l’urgence. Agir oui, mais sans pressions inutiles. Toute la différence entre bon stress et mauvais stress.

Aujourd’hui est un cadeau. C’est pour ça qu’on l’appelle « présent ».

Oscar Wilde disait: «La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit.»

 

3 Replies to “Giordano, Raphaëlle «Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une» (2015)”

  1. Un bon livre… qui donne envie d’avancer positivement avec de très bonnes astuces à mettre en place… chute et fin de l’histoire très bien pensée!

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