Bizot, Véronique «Une ile» (2014)
Résumé : Les psychanalystes sont excessifs et calmes, du moins ceux qui sont ici, ils portent de grands chapeaux de paille souple et des pantalons flottants, leurs bagages ont déversé quantité de livres annotés partout dans la maison et ils font à tout propos, d’un ton pondéré, de subtiles plaisanteries. C’est un été incroyablement chaud au point que l’eau de la mer ne rafraîchit personne, ni la nuit. Mais rien ne semble impossible.
Une île où se sont installés pour l’été quelques amis. Une maison où s’éploient le désordre et la nonchalance, des nuits courtes et festives, délicieuses. Des êtres aimés ou croisés, équilibristes insolents mais fragiles, peuplent ce livre solaire à l’humour décapant. Virtuose de l’histoire courte, d’une élégance et d’une singularité toujours plus subtiles, Véronique Bizot excelle ici plus que jamais.
Paru dans La Collection « Essences » d’Actes Sud – Octobre 2014 – 88 pages
Mon avis : Donc je vous explique… L’éditeur a demandé à Véronique Bizot un texte sur pour sa collection « Essences »… Comme elle devait avoir besoin d’argent elle a accepté.. et comme elle n’est pas du tout inspirée par le thème, elle se renseigne auprès des gens avec qui elle passe ses vacances sur ce qu’elle pourrait bien pondre pour remplir le contrat… Nullissime et « foutage de gueule » complet.
Alors heureusement que j’ai commencé par lire le « Baumes » de Véronique Goby qui est somptueux ( voir article) car là… le flop total et absolu. Heureusement que le livre est court car je n’ai pas vu l’intérêt. Mis à part nous dire que dans certaines grandes surfaces il y a des arômes qui sont supposés nous attirer et nous dire que quand on fume on perd l’odorat… Pas besoin de lire sa digression pour comprendre qu’un marché aux poissons doit sentir le poisson et que dans une station-service, il a une odeur d’essence…
J’ai sacrément dû ramer pour trouver des extraits… Heureusement qu’elle cite Desproges et le Larousse.. cela fait au moins deux phrases intéressantes…
Extraits :
Desproges ne m’ennuie pas avec son endive, je le cite, fade jusqu’à l’exubérance, dont l’odeur fade rappelle à l’amnésique qu’il a tout oublié, dont la couleur tirant sur le rien a des reflets indescriptibles à force d’inexistence.
L’odeur a mauvaise réputation, sauf quand elle est agréable, auquel cas, nous dit le Larousse, on l’appelle parfum.
il y avait un flacon de Je Reviens, un parfum de Worth que ma mère avait laissé en quittant la maison, et qui, depuis des années, trônait là comme une menace.
Et nous passons en revue tous les endroits où nous avons failli louer une maison cet été, là où les odeurs semblent venir à votre rencontre, odeur sèche du maquis corse, odeur sucrée des Landes, odeur, que je ne connais pas, de la lande écossaise, mais dont j’imagine la fraîcheur violacée, penser que nous avons comme chaque année éliminé la brumeuse Écosse, qui reste donc un fantasme, un luxe de froidure, une idée.
La Collection « Essences » d’Actes Sud (voir page sur le blog)