Simsion, Graeme «Le théorème du homard» (03/2014)

Simsion, Graeme «Le théorème du homard» (03/2014)

«Le théorème du homard» Ou comment trouver la femme idéale

Auteur : Comme ses personnages, Graeme Simsion vit à Melbourne. Il est l’auteur de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios et de deux ouvrages non romanesques. Le Théorème du homard, son premier roman, a obtenu en 2012 le Victorian Premier’s Literary Award, un prix décerné chaque année à un manuscrit inédit.

Résumé :

L’amour n’est pas une science exacte. La comédie romantique de l’année !

Peut-on trouver une épouse sur mesure ? Le professeur de génétique Don Tillman, génie des sciences mais absolument inapte à vivre en société, en est persuadé. Pour mener à bien son « Projet Épouse », il met au point un questionnaire extrêmement détaillé lui permettant d’éliminer toutes les candidates qui ne répondraient pas à ses exigences. Et celles-ci sont nombreuses, car pour Don :

la femme idéale NE DOIT PAS

1. Fumer et boire.

2. Être végétarienne et aimer la glace à l’abricot.

3. Se lever après 6 heures.

Mais elle DOIT

1. Faire du sport.

2. Être ponctuelle.

3. Accepter le Système de Repas Normalisé qui prévoit du homard au dîner le mardi.

S’il y a bien une personne qui ne remplit aucun des critères établis, c’est Rosie Jarman, étudiante le jour et barmaid la nuit, dont la vie est aussi désordonnée que celle de Don est méthodiquement organisée…

Mon avis : O.L.N.I. Objet livresque non identifié … lu d’une traite et très divertissant bien que sur des sujets sérieux à la base… recherche de paternité et syndrome d’Asperger. Un livre plein d’humour, de tendresse, de délicatesse sur un homme qui vit avec sa différence et essaye de s’adapter au monde « normal ». Je l’ai beaucoup aimé et je le recommande vivement.

Extraits :

une situation aussi complexe, qui implique tromperie et hypothèse sur la réaction émotionnelle d’autrui, et élaborer ensuite soi-même un mensonge plausible, tout cela pendant que quelqu’un attend une réponse à sa question. C’est pourtant exactement ce que les gens estiment que l’on doit être capable de faire.

J’avais déjà entendu employer l’adjectif « stupéfiant » pour décrire des femmes, mais c’était la première fois que j’étais vraiment stupéfié par l’une d’elles

En ouvrant le placard à provisions, elle a eu l’air impressionnée par son degré d’organisation : une étagère pour chaque jour de la semaine, plus des espaces de rangement pour les ressources communes, alcool, petit déjeuner, etc., avec l’état des stocks affiché au dos de la porte. — Vous n’avez pas envie de venir faire un peu de rangement chez moi ?

Il est cependant impossible de partager son temps entre une activité intellectuelle intense et le processus d’achat en raison d’une quantité d’obstacles humains ou inanimés : morceaux de plantes potagères qui traînent par terre, vieilles dames qui tirent des cabas à roulettes, marchands qui n’ont pas fini d’installer leurs stands, femmes asiatiques qui comparent les prix, livraison de marchandises et touristes qui se prennent réciproquement en photo devant les pyramides de fruits et légumes

Un autre monde, une autre vie, proche mais inaccessible. L’insaisissable… Sa-tis-fac-tion.

Je n’avais pas de nombreuses relations en dehors de l’université et j’avais forgé l’essentiel de mes hypothèses sur le reste du monde en allant au cinéma ou en regardant la télévision quand j’étais petit. J’étais bien obligé d’admettre que les personnages de Perdus dans l’espace et de Star Trek n’étaient pas représentatifs de l’espèce humaine en général

Pourquoi nous concentrons-nous sur certaines choses aux dépens des autres ? Nous sommes prêts à risquer notre vie pour sauver quelqu’un de la noyade et pourtant nous refusons de faire un don qui pourrait éviter à plusieurs dizaines d’enfants de mourir de faim

En soi, mon niveau de consommation ne suffit pas à faire de moi un alcoolique. Je crains cependant que ma violente aversion à l’idée d’y mettre fin ne démontre le contraire

Je lui ai dit que je n’avais pas fait attention à son apparence. Je ne voulais pas qu’elle s’imagine que je la considérais comme un objet sexuel. — Bordel ! La seule fois de ta vie où tu réfléchis avant de parler, c’est la seule fois où tu aurais mieux fait de t’abstenir

J’avais effectué une réinitialisation cérébrale, un exercice qui exige un effort de volonté considérable. J’étais désormais configuré en mode adaptation.

Si on aime vraiment quelqu’un (…) il faut être prêt à l’accepter tel qu’il est. Tout ce qu’on peut faire, c’est espérer qu’un beau jour, le déclic se fera et qu’il changera pour ses raisons à lui.

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