Lucarelli, Carlo « Lupo mannaro» (2009)

Lucarelli, Carlo « Lupo mannaro» (2009)

Auteur : Carlo Lucarelli (né le 26 octobre 1960 à Parme) est un écrivain, scénariste, journaliste et animateur télévisé italien qui vit dans la province de Bologne. Il est connu essentiellement pour ses romans policiers mettant en scène le commissaire De Luca et les inspecteurs Coliandro et Grazia Negro. – il est aussi auteur de comédies, metteur en scène de vidéo-clips, scénariste de bandes dessinées, chroniqueur de romans noirs et cofondateur du Groupe 13, qui réunit quelques-uns des meilleurs écrivains de romans noirs italiens.

Série : L’ispettore Grazia Negro : Lupo mannaro – Almost blue – Un giorno dopo l’altro (Einaudi – 2013 – 520 pages – en italien) : Trois romans magistraux, dans lesquels aucune vérité ne semble tenir la route et où toute certitude est renversée. Trois enquêtes qui ont donné naissance au détective le plus coriace du noir italien. Sur les traces de ces trois tueurs en série « animaux » une femme, d’apparence fragile mais déterminée: Grazia Negro.
Série :  Commissaire De Luca : Carte blanche, suivi de L’été trouble (1999)  et Via delle Oche (1999) – Une affaire italienne (2021)
Autres Romans – Phalange armée (1996), Almost blue (1997), Le jour du loup (1997), Guernica (1998),  , L’Île de l’Ange déchu (2002), Laura de Rimini (2003 Loup-garou (2003), La Huitième vibration (2008), Albergo Italia (2016), Le Temps des hyènes (2018)
Co-écriture : avec Camilleri, Andréa « Meurtre aux poissons rouges » Livre de la série Montalbano

Einaudi – 2009 – 86 pages (Trilogie Einaudi – 2013 – 520 pages) – en italien

Résumé : Sec, pervers et fébrile, le roman qui amorce la série des Grazia Negro. Le Loup-garou (Lupo mannaro), premier tueur en série « animal » de Lucarelli, précède l’Iguane dans « Almost Blue » et le Pitbull dans « Un giorno dopo l’altro », icône maudite d’une Italie malade et criminelle dans l’âme.
Un tueur en série sur la Via Emilia. La nuit, il mord de jeunes prostituées à mort, le jour, c’est un entrepreneur et un politicien prospère, un défenseur passionné de la famille et de l’ordre.

Mon avis : Après avoir lu « Almost blue »  (tome 2 de la trilogie) j’ai eu envie de lire la première enquête dans laquelle apparait Grazia Negro. J’y ai découvert/retrouvé la jeune inspectrice intuitive qui est prête à se mettre en danger pour coincer le coupable. Dans ce livre aussi elle va suspecter un tueur en série et remonter le cours des années : un serial killer en Emilie Romagne, dans le Lambrusco … Un tueur qui sera désigné comme le « loup-garou »
Dans ce roman, elle va nous expliquer les motivations possibles des tueurs en série : les visionnaires, ceux qui se sentent investis d’une mission, les intéressés par l’argent, ceux qui sont poussés par leur libido. Il y a les impulsifs et les réfléchis… Elle nous explique aussi quels sont leurs points faibles à son avis. Et c’est en fonction de ces facteurs qu’elle va suivre ses intuitions.
Le plus étrange dans cette enquête c’est que le coupable se manifeste et nargue la police et justifie son action en ne s’attaquant qu’à des cas sociaux, des prostituées, des toxico, des gens qui n’intéressent finalement pas grand monde…
Comme dans « Almost blue » l’auteur fait référence au cinéma, à la musique et donne de l’importance aux sons, aux couleurs, au silence.

Extraits : (en italien)

Riconosco le o aperte di Grazia e le sue doppie marcate, da pugliese.

Si sentiva come quando si svegliava di notte all’improvviso, da bambino e si trovava nel buio senza punti di riferimento, il comodino, il cuscino, la lampada, la testata del letto, con la sensazione angosciante di essere sotto sopra

Io, quando sono molto teso, di solito fischio Miles Davis. Metto un disco sul piatto accanto alla finestra dello studio, mi siedo in poltrona, accendo una sigaretta e comincio a fischiare, piano, come se fossi un’altra tromba

A Modena, poi, in Emilia! Senta un po’, Romeo, qua il massimo del serial killer che può trovare è un macellaio che ammazza i gatti per farci il ripieno dei tortellini

Guardò il coltello, la lunga lama triangolare che sembrava ancora più bianca alla luce della luna, guardò il ramo del cespuglio a cui si era aggrappato con la mano e con un sorriso pensò: «Che strano, sembra un fotogramma di Shining!

Un attimo di smarrimento. Il silenzio che ronza, forte, come un campo di grilli. La vista che si appanna come le righe di un libro che si sovrappongono, indistinte, quando le fissi.

Il fatto è che in Italia manca il concetto criminologico dell’assassino seriale — dice all’improvviso —. Ogni omicidio che non sia di mafia è sempre fine a se stesso e soltanto a volte e per caso si pensa a metterlo in relazione con altri

la domanda non è perché ma perché no. Per un problema morale? La morale cambia, signor commissario, nuovi valori, nuova costituzione, nuova repubblica, nuovi obiettivi…

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