Zellweger, Mark «Les espionnes du Salève «Bletchley Park» (2018)

Zellweger, Mark «Les espionnes du Salève «Bletchley Park» (2018)

Auteur : Mark Zellweger, auteur suisse, Fribourgeois, né en 1959. Diplômé d’histoire romaine de la Sorbonne et de marketing stratégique de Business Schools. Il a été directeur marketing-vente dans l’industrie pharmaceutique en Suisse et à l’Etranger une trentaine d’années. En parallèle, il fut conseiller particulier de directeurs de services de renseignement internationaux de tout premier plan. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture et est considéré comme le nouveau maître du roman d’espionnage par de nombreux critiques spécialisés. Certains vont jusqu’à l’inclure dans le club fermé des grands auteurs que sont : Follett, Ludlum, Clancy, Higgins.

Série : Le « Réseau Ambassador » est une toile d’araignée de renseignements gérée par le père de Mark Walpen, Ralf Walpen qui est ambassadeur et directeur de la cellule de crise aux affaires étrangères suisses. Le premier volume s’intitule L’Envol des Faucons et voit la mise en place du service de renseignements privé, le Sword, et son bras armé que sont les Faucons. Le second volume, Panique au Vatican, approfondit la découverte du Sword et nous mène du Vatican, à Pékin, en passant par le Tibet et Hong Kong. Le troisième volume, Double Jeu nous conduira de l’Afrique à la Russie. Le quatrième tome, Xtrême préjudice (sélectionné pour le Prix du Polar Suisse Romand 2017 festival Lausan’noir.) Pour tout l’or de Srinagar est le tome 5 de la série.

Série « Les espionnes du Salève » : «Les espionnes du Salève» (40-41) . « Bletchley Park » (41-42). – «Le pacte Allen Dulles» (43 – 43) «Opération Gold» (43)

Présentation de l’auteur :
L’envers du miroir, vous mène de Genève au reste de l’Europe en guerre du 22 juin 1940 à août 1941.
Bletchley Park, couvre la période allant d’août 1941 au 11 novembre 1942, date de l’invasion totale de la France par les troupes allemandes.
Le Pacte Allen Dulles reprend la vie des héroïnes et héros du 11 novembre 1942 au 8 juillet 1943, jour de la découverte d’un corps sur le quai de la gare de Metz qui serait celui de Jean Moulin.

26.10.2018 – Eaux Troubles Editions – 312 pages

Résumé : Ce second volume de la série à succès Les Espionnes du Salève qui se déroule entre août 1941 et novembre 1942 nous réserve bien du suspense. Un pur régal ! Le réseau des Espionnes du Salève se restructure après la trahison d’une des leurs. Elles s’activent sur tous les fronts tant à Genève, Berne, qu’à Lyon, Londres, Varsovie et Oran. La Gestapo, l’Abwehr et les traîtres en tout genre se rapprochent d’elles.
Le danger est omniprésent. Combien de nos Espionnes seront encore en vie ? Hannah Leibowitz apprend, le jour de Noël 41, d’une source top secrète, que les nazis construisent des camps d’extermination dans sa Pologne natale, alors qu’elle n’a plus de nouvelle de son mari resté au ghetto de Lodz Avram Leibowitz sénior est-il encore vivant ? De l’eau lourde a disparu en Norvège ! Une Espionne part à la recherche d’un centre de recherche atomique nazi ultra secret.
Reviendra-t-elle ? Les nazis auront-ils l’arme de destruction massive ? Le Royaume-Uni subit une attaque sans précédent de l’Abwehr. Celle-ci va-t-elle percer les secrets de Bletchley Park ? A Lyon où la Résistance et le SOE britannique en lien avec les Espionnes du Salève sont devenus très efficaces et organisés, la répression nazie s’intensifie. Qui s’en sortira indemne ?

Mon avis : J’attendais avec impatience de lire la suite des aventures des filles dont j’avais fait la connaissance pendant les années 40-41.
Bien empruntée pour commenter ce roman. Extrêmement intéressant et instructif mais deux remarques : j’ai regretté de ne pas vraiment retrouver les filles. Je ne veux pas dire qu’elles ne sont pas dans le roman, mais si peu présentes… Ce sont des espionnes qui traversent le récit mais n’en sont pas le cœur. Et à nouveau, si le fond est travaillé et le contexte historique très bien documenté, la forme laisse à désirer…
Comme cela se passait – en partie – à Genève, j’ai bien apprécié d’en apprendre davantage sur le rôle des habitants de la région (que ce soit en Suisse ou en France voisine) mais je regrette que la langue ne soit pas plus soignée, Je l’avais déjà ressenti dans le premier volume…

Mais il m’a donné envie de lire Indécence manifeste de David Lagercrantz …

Extraits :

On les dénommait souvent comme les Dilly’s Girls, les filles de Dilly, en référence à Dilly Knox, une des légendes du décodage mondial et un des responsables de Bletchley Park.

C’était son mentor à l’université, Gordon Welchman, qui l’avait envoyée à Dilly Knox qu’il connaissait, bien entendu. Joan se montra très vite d’une efficacité inégalée ou presque et devint une des adjointes directes du célèbre Alan Turing qui travaillait lui aussi à Bletchley Park au déchiffrage naval de la hutte 8. Il était à lui seul une véritable légende.

D’une manière générale, le rôle dévolu à Bletchley Park était le décryptage des messages codés en tout genre à partir des machines Enigma ou Lorenz. Les Britanniques avaient reçu une aide impressionnante en 1940 quand les Polonais du Biuro Szyfrów avaient débarqué à Paris au 5e bureau sous les ordres du commandant Bertrand qui avait récupéré l’équipe de cryptologie polonaise.

Si le Biuro Szyfrów continuait à travailler sur les décryptages tant à Uzès et Oran qu’à Alger, depuis leur départ de Paris, c’était les équipes de Turing et de Knox utilisant les fameuses feuilles de Zygalski qui poursuivaient les avancées de décryptage des diverses machines. La plus grande difficulté résidait dans le fait que pendant que Bletchley Park progressait, les machines de codage allemandes se compliquaient avec de plus en plus de rotors !

 

Germaine Guérin se trouvait être une des mères maquerelles les plus en vue de Lyon et tenait un bordel dans un appartement du centre. Tous la connaissaient et Dieu seul savait qui en était son client. Ce qui était certain, c’est que les nombreux passages dans son appartement ne suscitaient aucune réprobation notoire ni réaction allergique et surtout aucune suspicion auprès des services de police qui en étaient informés.
Qui aurait fait la différence entre un Résistant, un agent du SOE et un client des demoiselles ?

Une grande partie de ses renseignements provenaient d’un des membres du réseau qui se faisait appeler « Sissy » et qui avait un poste au BIT, Bureau international du Travail. Ce lieu, comme celui de la SDN, Société des Nations, se trouvait représenter des viviers d’informateurs en tout genre et d’échanges entre nations.

Photo : Bletchley Park

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