Lanzetta, Antonio «Sous la pluie» -(nouvelle) 2018
Auteur : Surnommé le « Stephen King italien », Antonio Lanzetta fait partie du renouveau qui s’amorce dans la littérature de son pays. Marqué par des grands auteurs américains (Mark Twain, Stephen King, Joe Lansdale), il alterne les points de vue et les époques avec beaucoup de rythme et un sens affûté de l’intrigue pour mieux semer le doute au cœur d’une Italie rurale, profonde, tour à tour cuite par le soleil et détrempée par la pluie – l’Italie du Sud, où il a grandi et vit aujourd’hui.
Fasciné par le temps et par notre capacité à nous adapter aux épreuves de la vie, par ce qui nous retient intérieurement de basculer du côté du mal face à la souffrance et à la violence, il signe un page-turner à la saveur toute méditerranéenne, bourré de suspense et qui flirte parfois avec l’horreur.
Bragelonne – Nouvelle gratuite – 14.03.2018 – 18 pages
Résumé : « La maison sur la colline sentait l’été et la peur. La peur de se détester, à cause de cette douleur impossible à partager. La peur de s’assumer tel que l’on est, d’affronter l’incompréhension des autres. Dans cette maison flottait l’odeur d’une enfance brisée par la violence ». Nicola Peluso n’a pas revu son frère depuis des années. Et voilà que Mattéo gît sous ses yeux à la morgue, tué par un coup de carabine tiré en plein visage, à bout portant.
L’écrivain n’avait pourtant pas remis les pieds dans ce pays de vignes où il a grandi depuis plus de dix ans. D’après son amie Roberta, il serait revenu pour trouver l’inspiration. Pourtant, Nicola trouve, dans son ordinateur, le manuscrit achevé de son prochain roman…
Mon avis : Une nouvelle , un thriller. Deux frères : l’un est écrivain à succès et l’autre est flic. Quand son frère meurt, le flic est chargé de l’enquête. Il va devoir enquêter sur la vie de son frère, et le passé va remonter..
Comme toujours une nouvelle ne me donne pas le temps de connaitre les personnages et cette fois ci c’est vraiment dommage car cela aurait pu donner un roman court si tout ce petit monde avait été un peu étoffé, car malgré le peu de pages, les émotions sont présentes, il y a matière à enquêter et le suspense est là.
Extraits :
Il était complètement sonné, comme soûl, devant cette scène dont il avait fait partie et qu’il revivait de l’extérieur.
c’était quelqu’un d’entier, sans limites ni concessions. Un catalyseur d’émotions qui entraînait tout le monde sur son passage. Son âme suintait de chaque page et imprégnait le lecteur.
Il laissa les phrases former des images, raviver les fantômes d’un été oublié. Il s’adossa à la chaise et allongea les jambes sous la table, incapable de détacher les yeux de l’écran.
La maison sur la colline sentait l’été et la peur.
La peur de se détester, à cause de cette douleur impossible à partager.
La peur de s’assumer tel que l’on est, d’affronter l’incompréhension des autres.
Dans cette maison flottait l’odeur d’une enfance brisée par la violence.
La pluie tombait inlassablement, les gouttes ruisselaient sur la vitre comme les larmes sur les joues
Alors Nicola se dit que c’était peut-être ça, le rôle de la pluie. Laver les péchés.