Treize à table (au profit des Restos du Cœur) 2014

Treize à table (au profit des Restos du Cœur) 2014

Résumé :Treize à table peut porter bonheur ! Treize nouvelles inédites signées par treize auteurs français de renom seront publiées le 6 novembre au profit des Restos du Cœur par les Éditions Pocket, permettant à l’association de distribuer trois repas pour chaque livre acheté.

« Toute la chaîne du livre s’est mobilisée autour de ce projet entièrement bénévole, dont les profits seront reversés aux Restos du Cœur. Notre souhait est d’atteindre 300 000 exemplaires vendus et de distribuer ainsi un million de repas », précise Pocket.

Ce recueil, intitulé 13 à table ! et vendu 5 euros, fourmille d’intrigues policières autour d’un thème : le repas. Réunions de famille qui dérapent, retrouvailles inattendues, suspense, humour, absurde, tendresse, chacun des auteurs a sa recette.

Les écrivains engagés dans ce livre solidaire sont Françoise Bourdin, Maxime Chattam, Alexandra Lapierre, Agnès Ledig, Gilles Legardinier, Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, Marc Levy, Guillaume Musso, Jean-Marie Perier, Tatiana de Rosnay, Eric-Emmanuel Schmitt, Franck Thilliez et Bernard Weber.

Créés en 1985 par Coluche, les Restos du Coeur offrent des repas gratuits aux plus démunis et participent à leur insertion sociale et économique. Grâce à l’action de 66 000 bénévoles, 130 millions de repas sont distribués chaque année à plus d’un million de personnes, et les demandes ne cessent de croître. De fin novembre à fin mars, les 2 070 centres ouvrent leurs portes quotidiennement, ou au moins deux fois par semaine, pour offrir des paniers-repas. Le reste de l’année, les deux tiers des centres restent ouverts, mais se concentrent sur les plus fragiles.

Mon avis: Coup double! Bonne action pour les resto du cœur et offrir des petits moments de lecture. (petite attention à ceux et celles qui m’offrent des petits gâteaux faits maison en cette période de fêtes). Et bien « triple-bang ».. car c’est un vrai plaisir de lire ces petites nouvelles sur le thème de la nourriture, même pour moi qui ne suis pas branchée « nouvelles ». J’avais déjà lu la plupart des écrivains qui ont participé à cette belle idée et j’ai été ravie de les retrouver dans cette opération généreuse. Un peu déçue aussi de trouver que certains (Musso et Levy) n’ont pas totalement joué le jeu en proposant des textes assez éloignés de la nourriture.. J’ai découvert Alexandra Lapierre et sa merveilleuse idée ( qui m’irait parfaitement) ; Toujours un gros coup de cœur pour l’humanité d’Agnès Ledig et Gilles Legardinier; Bien aimé aussi le récit de Pierre Lemaître plein de sensibilité et celui de Eric-Emmanuel Schmitt pour les mêmes raisons. La petite nouvelle de Werber sur les langoustes clôt ce recueil sur une note humoristique.

Alors faites vous plaisir et faites plaisir autour de vous… Pour la bonne cause… car « Aujourdhui on n’ a plus le droit. Ni d’ avoir faim ni d’ avoir froid… »

Extraits:

  1. Olympe et Tatan (Françoise Bourdin)

« Pris séparément, les membres de la famille étaient des gens normaux, mais l’obligation de se retrouver tous ensemble, heureusement limitée à cet unique dîner annuel, les rendait détestables. »

  1. Maligne (Maxime Chattam)

« Détourner les yeux de ce qui nous dérange ne le fait pas disparaître pour autant, au contraire, il ne le fait que pourrir davantage dans son coin »

3.Nulle, nullissime en cuisine ! (Alexandra Lapierre)

« Je te propose une chose… Je range le studio et je dresse une jolie table : cela, je maîtrise. Je cuis les  pâtes et réchauffe la sauce tomate : de cela aussi, je suis capable… Nous le recevons. Nous lui offrons un verre. Puis, au moment de servir, je fais tomber le plat dans la cuisine en poussant des hurlements : cela surtout, je sais le faire ! Et ensuite, on l’emmène au restaurant… »

  1. Un petit morceau de pain (Agnès Ledig)

« Et c’est lui qui a tartiné une bonne couche de générosité sur mon cœur à moi »

« Depuis, il m’arrive souvent de repenser à cette première rencontre quand, dans la vie, j’ai quelque chose qu’un autre n’a pas et que je réfléchis à la façon dont je pourrais partager pour qu’il arrête de pleurer, au propre ou au figuré. »

  1. Mange le dessert d’abord (Gilles Legardinier)

« […] La solitude n’est pas forcément une malédiction, parce qu’elle constitue le meilleur premier pas vers la découverte »

« Chacun de nous sait que même les mets les plus fins ont moins de saveur si on les déguste seul »

« On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Ne perds pas de temps. Si c’est ce que tu préfères, mange le dessert d’abord. »

  1. Une initiative (Pierre Lemaître)

« C’est quand on croit que tout est perdu que s’ouvre parfois la seule porte par où on peut passer »

  1. Dissemblance (Marc Levy)

« – A quoi réfléchis-tu ? – A mon père. Moi aussi j’ai une – A quoi réfléchis-tu ?

– A mon père. Moi aussi j’ai une absence ; je n’arrive pas à me souvenir de son visage. Ce matin encore, à mon réveil, ses traits étaient encore présent, mais depuis ta satanée histoire avec ta mère, je pense à lui et je n’arrive plus à me représenter ses yeux, est-ce qu’ils étaient bleus ou marrons ? Merde alors, on ne peut quand même pas oublier la couleur des yeux de son propre père ;absence ; je n’arrive pas à me souvenir de son visage. Ce matin encore, à mon réveil, ses traits étaient encore présent, mais depuis ta satanée histoire avec ta mère, je pense à lui et je n’arrive plus à me représenter ses yeux, est-ce qu’ils étaient bleus ou marrons ? Merde alors, on ne peut quand même pas oublier la couleur des yeux de son propre père ; »

« Chez nous, on dit qu’apprendre le prénom de quelqu’un c’est le connaître un peu, et il est plus difficile de tirer sur quelqu’un que l’on connaît un peu, c’est pas idiot comme raisonnement. »

  1. Fantôme (Guillaume Musso)
  2. Jules et Jim (Jean-Marie Périer)

« Il n’est jamais aisé de recevoir ses amis lorsque, de tous, on est le plus riche. Il ne faut pas les éclabousser de l’abondance du parvenu tout en s’offrant le plaisir d’afficher une certaine décontraction »

« Ce n’était donc ni une femme ni le hasard qui les avaient séparés. Simplement, l’un s’était fixé une ambition, l’autre n’en avait jamais eu »

  1. Le Parfait (Tatiana de Rosnay)

« Ce repas, ce fichu repas, ce satané repas, les invités se douteront ils un instant du calvaire que cela a été pour Monique de choisir, de commander, de s’assurer que le menu convenait à tout le monde, à sa fille, son gendre, la belle-famille, et surtout à Mamie ? »

« … sa belle-mère est devenue une caricature d’elle-même, un tyran miniature aux allures de momie desséchée … »

« Et le regard aux reflets d’huitre balaie la robe grise avec remontrance »

  1. La Part de Reine (Eric-Emmanuel Schmitt)

« Si tu t’empoisonnes le présent avec un avenir qui n’existe pas, tu files un mauvais coton. »

12. Gabrielle (Franck Thilliez)

13. Langouste Blues (Bernard Werber)

… « chacun sait qu’un plat qui nécessite une sauce pour exister a forcément un déficit de goût. »

 

 

One Reply to “Treize à table (au profit des Restos du Cœur) 2014”

  1. Tous tes extraits me donnent envie de le lire alors je vais le commander sur amazon, j’ai un autre truc à acheter alors je vais en profiter 😉 Merci beaucoup pour tous ces extraits, certains s’appliquent bien à des situations vécues et cela me fait sourire ! Et je vais l’acheter car c’est pour la bonne cause comme tu dis ! Plein de bisous

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