Kepler, Lars «L’homme-miroir» (2021) 512 pages (Série inspecteur Joona Linna: 8ème enquête)
Les auteurs : Lars Kepler est le nom de plume d’un couple d’auteurs suédois de romans policiers, Alexandra Coelho Ahndoril (née en 1966 à Helsingborg) et Alexander Ahndoril (né en 1967 à Stockholm).
Les enquêtes de l’inspecteur Joona Linna: 8ème enquête
Article sur la série sur ce blog: : Kepler, Lars « Enquêtes de l’inspecteur Joona Linna »
Coll. Actes Noirs, Actes Sud, 06.10.2021 -512 pages / Traduit du suédois par Lena Grumbach.
Résumé :
Une adolescente se fait brutalement enlever en rentrant de l’école par un homme conduisant un vieux camion aux plaques d’immatriculation polonaises. Elle se retrouve, avec d’autres proies, dans une ancienne ferme d’élevage de visons perdue dans la forêt. La propriété est truffée de pièges à loup, mais “grand-mère”, qui est là pour veiller sur elles, n’hésite pas à sortir la scie pour les empêcher de s’égarer. Cinq ans plus tard, le corps d’une jeune femme est retrouvé pendu sur une aire de jeux dans le centre de Stockholm. L’inspecteur Joona Linna la reconnaît aussitôt : sa disparition avait longtemps fait la une des journaux. Quand le seul témoin potentiel se révèle incapable de les aider – souffrant de graves troubles psychiatriques –, Joona Linna décide de faire appel à son vieil ami, l’hypnotiseur Erik Maria Bark.
La grande maîtrise du genre et la surenchère dans l’horreur – marque de fabrique de l’auteur – transforment une simple affaire de tueur en série en une démonstration magistrale de ce que l’âme humaine recèle de plus sombre. L’Homme-miroir est un roman noir d’une parfaite cruauté, écrit avec une sobriété redoutablement efficace et mené d’une main de maître.
Mon avis:
On ne présente plus Joona Linna, et quelques personnages récurrents comme L’Aiguille ou sa fille Lumi et surtout Erik Maria Bark, l’hypnotiseur. Joona est égal à lui-même, totalement investi dans son travail, prêt à risquer sa vie…
Le suspense est bien maitrisé, on ne s’ennuie pas une seconde, c’est mené à un rythme d’enfer, rien à dire. Juste un petit manque d’empathie envers les victimes, mais avec Lars Kepler, on est habitués à l’action pure et dure.
Des disparitions de jeunes filles, une scène de crime gore, un témoin qui fait un excellent coupable, des personnages cabossés, des troubles psychiatriques et des existences chaotiques… Suspense, action, mais beaucoup de violence… et des scènes d’horreur ( il vaut mieux s’y attendre)…
Et je sais que je vais lire le prochain… Joona Linna, une fois qu’il vous prend dans ses filets, ne vous lâche pas…
Extrait:
Parfois le métier de policier est une longue marche solitaire dans un champ de bataille ensanglanté.
Infos:(source wikipedia)
la déesse de la mort, Jabme-Akka :
Akka (en langue saami : Áhkká) est un esprit féminin du chamanisme saami, présent également dans la mythologie finnoise.
Le culte d’Akka était très généralisé et célébré sous forme de sacrifices, d’incantations et autres rituels. Certains Saamis croyaient qu’Akka vivait sous leur tente.
Jabme-Akka (l’Akka de la mort) est la déesse du monde souterrain. Elle apaise et rassure les âmes des enfants disparus. Par contre elle maintient les autres âmes dans la douleur. Le territoire de la mort est l’effet miroir du territoire de la vie où tout est à l’opposé. Ainsi les morts sont incinérés avec un élément essentiel de leur vie et tout autre élément qui pourrait rendre meilleure leur vie dans l’au-delà.