Leclerc, Nicolas «  Le veilleur du Lac » (2023) 400 pages

Leclerc, Nicolas «  Le veilleur du Lac » (2023) 400 pages

Auteur: Né en 1981 à Pontarlier, Nicolas Leclerc a quitté les montagnes du Haut-Doubs pour étudier l’audiovisuel et le cinéma. Il travaille aujourd’hui pour la télévision. S’inspirant d’un fait divers, l’auteur nous livre avec ce quatrième roman un thriller implacable.

Romans: Le manque de Neige (2020) – La bête en cage (2021)  – Toujours vivantes (2022)  Le veilleur du lac (2023)

Seuil – 06.10.2023 – 400 pages

Résumé:

Fanny a 17 ans. Elle fuit vers l’Allemagne, sans un regard en arrière. Seul l’avenir compte. L’avenir avec Maïa, sa meilleure amie, son âme-sœur.
Au cœur du Jura, dans le village paisible et idyllique de Malmaison-le-lac, les habitants sont en état de choc. La famille Parrisot a disparu. Le capitaine de gendarmerie Bruno Albertini se rend dans la bâtisse isolée désormais vide, dont les premiers indices laissent à penser qu’un massacre s’est déroulé en ces lieux et que le contenu du coffre-fort a été dérobé.
Et tout semble indiquer que Fanny Parrisot serait la clé de cette nuit sanglante.
S’inspirant d’un fait divers, l’auteur nous livre avec ce quatrième roman un thriller implacable.

Mon avis:
Les personnages :
– Une famille : Les deux frères Parrisot Benoît et Damien. Benoît est riche, marié à Christelle et il a trois enfants : une fille Fanny, et deux garçons Maxence 11 ans et Sasha 7 ans. Damien est nettement moins riche, il a un passé peu reluisant et est marié à Aline ; ils ont deux filles, Anaïs 17 ans et Laurie.
– Et des ados qui sont proches de Fanny ( des amis d’école ) et plus particulièrement la jeune Maïa.

Un matin, toute la famille de Benoît a disparu. Bien vite on soupçonne que 4 des 5 membres de la famille ont été assassinés et que l’adolescente, Fanny a disparu. Cette disparition fait peser les soupçons sur cette dernière.
Norah Belloumi, une ex du GIGN va être envoyée sur place avec son équipe ; Bruno Albertini, le gendarme local va collaborer à l’enquête.
Je n’ai pas envie de vous en dire plus..
Il y a tellement de rebondissements, de fausses pistes, de coupables potentiels. Des secrets de famille, des personnages extrêmement bien décrits, des mobiles en veux-tu en voilà…
Un thriller psychologique, des problématiques actuelles, des sentiments, des personnages forts et attachants… une vraie découverte que cet auteur.
Il  y a du rythme, c’est bien construit, on vit la détresse et la haine des protagonistes… Je recommande vivement.
J’ai beaucoup aimé la relation post-mortem que Fanny va engager avec sa mère en plus écrivant pour lui confier ce qu’elle aurait voulu lui dire de son vivant..
Petit plus la  playlist: la « bande originale » du roman, les albums qui ont accompagné sa rédaction, que vous pouvez retrouver sur Spotify sous le nom « Le veilleur du lac : bande originale »

Extraits :  

Elle lui a sorti un truc du genre : « Tu aboies tout le temps, petit roquet, ou est-ce que tu mords ? » (je saurai plus tard qu’elle est allée chercher ça dans un Tarantino). 

Comment sa vie, constituée jusqu’alors de certitudes, de routine et de bienveillance, a été balayée en une fraction de seconde. Comment le sol s’est ouvert sous lui, révélant un gouffre sans fond de désolation, de doutes, de rage et de vaine révolte.

Depuis qu’elle n’a plus de portable, Fanny réalise l’ampleur de l’addiction, et donc du manque, que représentent ces appareils, la connexion permanente, les sollicitations incessantes.

Le film de leur vie défile chaque nuit, pour elle seule. Les couleurs sont encore vives, les visages lumineux. Elle n’a qu’une peur : que la pellicule casse, que la bobine s’enflamme. Qu’avec le temps sa mémoire s’altère, qu’elle déforme et oublie des moments capitaux. Que sa famille ne soit plus qu’une image figée dans la brume. Des silhouettes lointaines. Que les petits bonheurs de sa jeunesse s’effacent et ne laissent qu’une terre brûlée sans aucune racine.

J’apprends à vivre avec. Ma nouvelle psy m’aide à vivre. Au jour le jour. Ça ne se fait pas sans mal, mais au moins j’avance. Pas à pas. L’avenir ne me fait pas peur. Que peut-il m’arriver de pire ? Ma vie d’avant est terminée, il me faut à présent l’écrire avec mes mots, mes envies. Mon avenir est une gigantesque page blanche, à moi de la remplir pour qu’elle en vaille la peine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *