Barrière, Michèle « Meurtres à la pomme d’or » (2008) 320 pages (Série La saga des Savoisy Tome 2)

Barrière, Michèle « Meurtres à la pomme d’or » (2008) 320 pages (Série La saga des Savoisy Tome 2)

Autrice: née le 22 février 19531 à Nevers dans la Nièvre, est historienne de la gastronomie et auteure de romans policiers historiques à forte composante gastronomique.

Romans policiers historiques

Série: La saga des Savoisy
Souper mortel aux étuves : roman noir et gastronomique à Paris au Moyen Âge
Meurtres à la pomme d’or : roman noir et gastronomique au temps de la Renaissance
Natures mortes au Vatican : roman noir et gastronomique en Italie à la Renaissance
Meurtres au Potager du Roy : roman noir et gastronomique à Versailles au XVIIe siècle
Les Soupers assassins du Régent : roman noir et gastronomique au Palais-Royal à la mort de Louis XIV
Meurtre au café de l’Arbre Sec
Meurtre au Ritz
L’Assassin de la Nationale 7
Meurtres trois étoiles
Mort à bord
Marché noir

Série : Les enquêtes de Quentin du Mesnil
– Le Sang de l’Hermine – De sang et d’Or – Le Prisonnier de l’Alcázar – Innocent breuvage – À la table du sultan

Paris, Agnès Viénot Éditions, 2006, 270 p. / Livre de Poche – 08.10.2008 – 320 pages (Roman noir et gastronomique au temps de la Renaissance…)

Résumé:

An de grâce 1556 : François, étudiant en médecine à Montpellier, n’a qu’une idée en tête : devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l’étude du safran, de la cardamome, du gingembre, du macis et autre maniguette sous la houlette de l’apothicaire Laurent Catalan. Mais une série de morts suspectes sème le trouble dans la ville. Un mystérieux breuvage distribué par un apothicaire ambulant en est la cause. Laurent Catalan, en raison de ses origines juives et de ses sympathies pour les protestants, est accusé de complicité et jeté en prison.
François mène l’enquête jusqu’à Bologne. Parviendra-t-il à sauver Catalan ?
Assorti d’un guide de la tomate, Meurtres à la pomme d’or propose également un carnet de recettes de la Renaissance.

Mon avis:

Je commence par le tome 2, mais je ne pense pas que cela change quelque chose vu que le tome 1 se passait deux cents ans plus tôt…

Une promenade culinaire au pays des épices en compagnie de François, un jeune passionné de cuisine, qui rêve de recettes, de restauration et de créations culinaires. Le principal souci de François : son père qui veut absolument qu’il devienne médecin… Il est donc envoyé à Montpellier pour y étudier la médecine et hébergé chez un ami de sa famille, l’apothicaire Laurent Catalan, un marrane. Il n’est pas le seul à vivre chez Catalan. Il y a aussi son ami Felix, un étudiant en médecine, comme lui, suisse luthérien de Bâle.
Le troisième étudiant de la bande est  polonais et bon vivant : il s’agit de Bernd, qui va succomber dans d’atroces souffrances après avoir été à la foire de Beaucaire. Quel est le mal mystérieux qui l’a emporté ? Une seule certitude, ce n’est pas la peste, c’est un mal inconnu. Bientôt on découvre qu’il y a une vingtaine de cas similaires dans la région, et qu’il pourrait bien s’agir de cas d’empoisonnements.
Alors que la guerre des corporations entre médecins, apothicaires, épiciers … fait rage, l’apothicaire Catalan, qui a essayé de sauver le jeune homme, va se retrouver en prison et les deux amis Felix et François vont tout faire pour le sortir de ce pétrin… Ils ne sont pas au bout de leurs aventures … Dans ce polar gastronomique, on parle empoisonnement, médecine, botanique,  guerre entre corporations, peur et haine des juifs et des protestants, poisons et sortilèges, justice et injustice, homosexualité et amour, médecine, torture, épices et cuisine…  Et on voyage, en France et en Italie. On y découvre surtout Bologne, Padoue … On croise Nostradamus, Paracelse, la famille d’Este et bien d’autres..
L’enquête est légère mais j’ai beaucoup aimé le coté historique du roman. Si vous aimez la langue de l’époque, vous allez être enchantés. On est dans le jus ! C’est une jolie découverte, il y a de l’humour, c’est frais et enlevé, pas de temps morts… Une série très sympa.
Je n’avais jamais fait le rapprochement entre la tomate (pomme d’or) et le terme italien « pomodoro » c’est pourtant tellement évident !!!
Et à la fin du roman, un petit plus instructif:  l’histoire de la tomate et les recettes de la Renaissance..

Extraits:

Paracelse : « Rien n’est poison, tout est poison. C’est la dose qui fait le poison. » 

les Indiens l’appellent tumatl. C’est notre fameuse pomme d’or. Il parle aussi de tartuffi qui poussent dans la terre. Très vénéneuses, elles aussi. Ainsi que d’une feuille appelée tabac qui est mortelle.

Au moins, avec les cannibales, c’était simple. Pas d’états d’âme. Tu as bon goût, on t’aime et hop dans la marmite !

Quand on a un bouc émissaire sous la main, les sentiments les plus noirs se réveillent en chacun. Dans ces cas-là, les rumeurs deviennent incontrôlables. 

Mais dis-toi qu’il y a deux sortes de monstres. Ceux qui sortent de l’imagination des gens et ceux qui sont dus à l’incroyable diversité de la nature. Je ne connais bien que les monstres marins. Et je peux te dire que pour certains, on raconte n’importe quoi. Par exemple, la baleine. Moi, j’en ai vu des baleines et je t’assure qu’elles n’ont pas de grandes oreilles ni de pattes comme on peut le voir sur certaines gravures.

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