Apulée « L’âne d’or ou Les Métamorphoses » (125-170) 416 pages

Apulée « L’âne d’or ou Les Métamorphoses » (125-170) 416 pages

Auteur : Apulée (en latin Lucius Apuleius, en grec Ἀπουλήιος, Apoulèios, en berbère ⴰⴼⵓⵍⴰⵢ, Afulay), né vers 125 à Madaure, actuelle M’daourouch au nord-est de l’Algérie, et mort probablement après 170, est un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien. Sa renommée vient de son chef-d’œuvre, le roman latin intitulé Les Métamorphoses, également connu sous le nom de L’Âne d’or. Apulée a aussi écrit des poèmes et a publié des discussions sur divers thèmes, en particulier philosophiques, ainsi que des discours. Une grande partie de ses œuvres a été perdue.

République des lettres – 09.06.2023 – 424 pages  – traduit par  Désiré Nisard / Folio poche classique – 14.03.1975 – 416 pages traduit du latin par Pierre Grimal
(Oeuvres complètes d’Apulée Epub en téléchargement gratuit )

Résumé :

Texte intégral révisé suivi d’une biographie d’Apulée. Sa plus grande renommée, Apulée la doit aux « Métamorphoses », appelé aussi « L’Âne d’or » (« As in us aureus »), premier roman en prose de langue latine. Ce récit en onze chapitres relate les aventures d’un jeune homme, Lucius, malencontreusement transformé en âne par sa maîtresse Photis à l’aide d’un onguent magique. Après diverses péripéties comiques, érotiques et ésotériques, où le lecteur découvre entre autres le mythe d’Éros et Psyché, il revient à sa forme humaine en mangeant une couronne de roses. 

« L’Âne d’or » s’achève par une initiation aux mystères d’Eleusis et une célébration du culte d’Isis et d’Osiris. Un prêtre explique alors la signification spirituelle de la métamorphose, l’âme de l’homme étant chassée de son état de béatitude pour connaître les vicissitudes de l’état animal. La onzième partie, empreinte en son début d’une craintive joie religieuse, ne cesse, jusqu’à la fin, d’être un splendide récit des visions extatiques de la liturgie mystique et des initiations sacrées. 

La personnalité d’Apulée s’y dessine nettement à travers le héros qui, soudain, n’est plus le Grec Lucius, mais un natif de Madaure, autrement dit lui-même. Dans « L’Âne d’or ou Les Métamorphoses » apparaît tout le génie de l’auteur, sans doute l’écrivain le plus personnel de l’Antiquité quant au style.

Wikipédia:
Le titre original de ce roman est « Onze livres de métamorphoses », en latin Metamorphoseon libri XI, ou brièvement les « Métamorphoses » (« transformations »). Il rappelle l’œuvre de même nom du poète Ovide, les Métamorphoses, qui ont pour thèmes des transformations d’hommes en animaux, comme celle (toutefois unique) de Lucius en âne chez Apulée. Le titre courant actuel « L’Âne d’or » (Asinus aureus) n’est attesté que dans l’Antiquité tardive (par le Père de l’Église saint Augustin), et n’est donc pas considéré comme authentique, mais l’auteur a peut-être choisi un double titre. Cet ouvrage est le seul qui nous soit intégralement parvenu.

Mon avis:

Intéressant , surprenant, moderne pour avoir été écrit au 2ème siècle mais j’avoue avoir eu du mal… Et pourtant j’aime beaucoup l’Antiquité. Je dois dire que cela ne m’a pas fait beaucoup rire alors que le roman est supposé drôle…
C’est l’histoire de Lucius qui va être transformé en âne et va tout faire pour redevenir un homme. Nous commençons le voyage en Thessalie.
Rapidement suite à une maladresse de sa maitresse Photos qui joue les apprenties sorcières, il est transformé en âne. Le remède pour redevenir un homme : manger des roses… Pas si simple que ça …
J’ai aimé ce qui avait trait aux mythes (Eros et Psyché), à la magie, aux mystères, aux divinités. On croise la magicienne Méroe, Venus, Pluton, Proserpine, Charon (le passeur des Enfers) , Bacchus, Vulcain  mais aussi des dragons et l’aigle royal de Jupiter (qui prend Psyché sous son aile) , Cerbère le chien à trois têtes gardien des enfers, la chimère,  et bien d’autres créatures
J’ai apprécié la partie qui nous invite à partager la colère et la vengeance de la belle Venus et la partie mettant en scène Psyché (perversité de ses deux soeurs)
J’ai apprécié certaines anecdotes savoureuses comme le vol des sandales, l’âne curieux qui se fait repérer en regardant par la lucarne, la partie où l’âne sociable et bon convive est apprécié.
Comme toujours j’ai été intéressée par tout ce qui touche aux poisons…
Je n’ai pas aimé toute la partie du Dieu du Rire…
Au final à force de métamorphoses et d’expériences, Lucius fait certes un voyage, mais plus que tout il fait un voyage au centre de lui-même qui le change de l’intérieur.

Extraits:

Il n’est personne, prenez vous, moi, le premier venu, à qui il n’arrive journellement des choses étranges, de ces choses sans exemple, et qu’on ne veut pas croire, si l’on n’y a soi-même passé.

Sachez que vous êtes en Thessalie. Il y a ici des magiciennes toujours prêtes à déchiqueter le visage des morts ; c’est l’élément principal de leurs conjurations.

Pour la race primitive des Phrygiens, je suis la déesse de Pessinonte et la mère des dieux ; le peuple autochtone de l’Attique me nomme Minerve Cécropienne. Je suis Vénus Paphienne pour les insulaires de Chypre, Diane Dictynne pour les Crétois aux flèches inévitables. Dans les trois langues de Sicile, j’ai nom Proserpine Stygienne, Cérès Antique à Éleusis. (3) Les uns m’invoquent sous celui de Junon, les autres sous celui de Bellone. Je suis Hécate ici, là je suis Rhamnusie. Mais les peuples d’Éthiopie, de l’Ariane et de l’antique et docte Égypte, contrées que le soleil favorise de ses rayons naissants, seuls me rendent mon culte propre, et me donnent mon vrai nom de déesse Isis.

4 Replies to “Apulée « L’âne d’or ou Les Métamorphoses » (125-170) 416 pages”

  1. J’en ai traduit de gros morceaux au cours de latin quand j’étais jeune. Je le relirais bien dans une traduction moins scolaire et laborieuse. Bonne idée !

    1. une ou deux fois par an j’aime bien découvrir ou redécouvrir des classiques. 2024 est l’année « le désert des tartares » et celui-ci.

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