Ward, Catriona « La dernière maison avant les bois » 2023 – 496 pages
Autrice: Américaine, né à Washington.
Sa famille a beaucoup déménagé et elle a grandi notamment aux États-Unis, au Kenya, à Madagascar, au Yémen et au Maroc. Catriona Ward vit en Angleterre, à Londres et dans le Devon.
Elle est diplômée d’un BA d’Anglais du St Edmund Hall de l’Université d’Oxford et d’un MA en création littéraire de l’Université d’East Anglia. Elle écrit des romans et des nouvelles, et des critiques pour diverses publications. (Source Babelio)
Auteure de romans d’horreur, « Rawblood » (2016) son premier livre, a obtenu le August Derleth Award 2016.
Elle a également publié « La dernière maison avant les bois » (« The Last House on Needless Street », 2022), son troisième roman, lauréat de August Derleth Award 2022, suivi de « Sundial » (2023), ainsi que « Mirror Bay » (« Looking Glass Sound », 2023).
Sonatine – 16.02.2023 – 411 pages / Pocket-thriller – 08.02.2024 – 496 pages (traduit par Pierre Szczeciner)
Résumé :
Une petite fille disparaît. Un homme solitaire et différent est suspecté. Quels secrets recèle l’étrange maison de Needless Street?
Dans l’impasse de Needless Street, à la lisière des ombres de la forêt, se dresse une maison. Isolée, solitaire, à l’image de ses habitants qui vivent à moitié reclus derrière ses murs. Parfois y résonnent les rires d’une petite fille, parfois ce sont les miaulements d’un chat. Parfois on aperçoit le propriétaire, Ted Bannerman, arpentant le jardin de sa démarche craintive et nerveuse. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Aurait-il quelque chose à voir avec cette disparition d’enfant onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison de Needless Street ?
Quelque chose est bien enterré dans la forêt. Mais ce n’est pas ce que vous pensez…
Mon avis:
Je suis à contre-courant de l’énorme majorité des personnes qui ont été subjuguées par ce récit .
Je suis allée au bout… mais ce n’était clairement pas un plaisir de lecture! Je suis totalement passée à coté de l’engouement général. Une de mes pires lectures depuis des années. Et pourtant j’aime généralement les thrillers psychologiques.
J’avoue que jusqu’à la presque toute fin du livre je me suis demandée dans quoi je m’embarquais et si j’allais continuer à lire le roman, alors qu’il est extrêmement rare que j’abandonne en cours de route: j’ai tenu bon ! Beaucoup de mal à accrocher, trouvé fouillis, lent et glauque et j’étais tout simplement totalement perdue… mais la personne qui me l’a prêté m’a dit que c’était normal et que tout allait s’imbriquer à la fin… alors j’ai continué. Je pensais juste que ça bougerait avant la toute fin… Et en prime aucun des personnages n’est attachant.. Dommage que j’aie mal perçu ce livre car la réalité dont il est question est extrêmement douloureuse et je n’ai pas réussi à avoir l’empathie nécessaire vis-à-vis des personnages…
Si vous aimez le bizarre autant qu’étrange, le roman est fait pour vous! Que cache cette maison habitée par Ted et sa fille Lauren – qui est là à temps partiel mais que personne n’a jamais vue? Et oui il y a aussi Olivia, la chatte ! D’ailleurs mis à part Ted, tout le monde est cloitré dans la maison, barricadée et fermée, cadenassée, verrouillée… Le moins que l’on puisse dire c’est que la voisine, Dee, est extrêmement intriguée! Dee, c’est la soeur de la disparue et Ted c’est la personne qui avait été soupçonnée de l’avoir enlevée…
Laissons la parole à ces trois voix, non quatre avec celle d’une chatte pour vous narrer cette histoire… Surprenant, non?
Extraits:
Ces gens avaient fouillé dans mes affaires avec leurs yeux et leurs pensées et, maintenant, c’était comme si cette maison n’était plus la mienne.
Les relations sont comme des êtres très fragiles, il faut les nourrir chaque jour.
C’est le jour où j’ai découvert ma raison d’être. Tous les chats en ont une, de la même manière que tous les chats peuvent devenir invisibles ou lire dans les pensées. (Sur ce dernier point, on est vraiment très forts.)
Il faut que je me méfie, car les odeurs sont une autoroute pour la mémoire.
J’avais toujours senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez moi. J’étais un peu comme les dessins que j’essayais de décalquer avec du papier cuisson : le modèle posé en dessous n’arrêtait pas de se décaler, et j’obtenais toujours une espèce de copie vaguement ressemblante, mais surtout terrifiante.
C’est bizarre parce que, d’une certaine manière, je suis très seul, mais, d’une autre, l’ai l’impression d’avoir toujours trop de monde qui me tient compagnie.
Combien de fois peut-on ployer avant de se briser pour de bon ? Il faut faire attention, quand on s’occupe de choses brisées ; parfois, elles lâchent d’un coup et en emmènent d’autres dans leur chute.