Scerbanenco, Giorgio « I milanesi ammazzano al sabato» (1969) Série Duca Lamberti tome 04

Scerbanenco, Giorgio « I milanesi ammazzano al sabato» (1969) Série Duca Lamberti tome 04

Auteur : (Source Wikipédia) Giorgio Scerbanenco, né Volodymyr-Djordjo Chtcherbanenko (en ukrainien : Володимир-Джорджо Щербаненко) à Kiev le 27 juillet 1911 et mort à Milan le 27 octobre 1969, est un écrivain de polar italien. Il est né en Ukraine, à Kiev, de mère italienne et de père ukrainien. Il arrive en Italie, à Rome, avec sa mère à l’âge de six mois. En 1917, lors de la révolution russe, tous deux retournent en Russie pour retrouver leur mari et père, mais celui-ci a été fusillé par les bolcheviques. Il rentre donc avec sa mère en Italie, d’abord à Rome puis, à seize ans, à Milan. Il est alors orphelin. Il arrête très tôt ses études pour des raisons financières. Sans diplôme, il gagne sa vie péniblement en acceptant des emplois mal payés de manœuvre, de balayeur ou de magasinier. Les privations, la malnutrition et une santé très fragile entraînent son hospitalisation dans un sanatorium à Sandrio, près de la frontière suisse. C’est pendant ce repos forcé qu’il se met à l’écriture de plusieurs nouvelles publiées à partir de 1933. Auparavant, il commence à collaborer à des journaux féminins, d’abord comme correcteur, puis comme auteur de nouvelles et de romans à l’eau de rose, ainsi qu’au courrier du cœur. Il écrira également des westerns et de la science-fiction.
Il publie son premier roman policier Sei giorni di preavviso en 1940, c’est le premier d’une série qui sera republiée dans Cinque Casi per l’Investigatore Jelling.
En 1943, il se réfugie en Suisse où il restera jusqu’en 1945. Il passe d’abord par le camp de réfugiés de Büsserach puis est accueilli, dans le canton du Tessin, par des amies suisses de son épouse, Teresa. Pendant son exil il écrit un roman Non rimanere soli qui en transpose l’expérience bien qu’il ait dû, comme il l’écrit lui-même dans l’avis au lecteur (al lettore) qui précède le roman, obéir aux prescriptions minutieuses de la police du pays dans lequel il a passé ses années d’exil et se contraindre à une neutralité hypersensible (ipersensibile neutralità) et donc à changer les noms des personnes et des lieux. C’est également en Suisse qu’il écrira Lupa in convento, Annalisa e il passagio a livello, Tecla e Rosellina ainsi qu’un roman de science-fiction — qualifié de sombre (cupo) par sa fille Cecilia dans l’avant-propos du recueil intitulé Annalisa e il passagio a livello contenant la nouvelle de même titre et Tecla e Rosellina, publié en 2007 par Sellerio à Palerme.

La renommée internationale intervient avec la série des Duca Lamberti — quatre romans dont Vénus privée, adapté à l’écran par Yves Boisset sous le titre Cran d’arrêt en 1970. Il y dépeint une Italie des années 1960 difficile, parfois méchante, désireuse de se développer mais désenchantée, loin de l’image édulcorée et brillante de l’Italie du boom économique.
Il obtient le grand prix de littérature policière en 1968.
Il peut être considéré comme un des maîtres des écrivains italiens de romans noirs à partir des années 1970.
Depuis 1993, le prix Scerbanenco récompense le meilleur roman policier ou noir italien publié l’année précédente. Ce prix est décerné lors du Festival du film noir de Courmayeur.

Série La trilogie de la mer : Le Sable ne se souvient pas, Mort sur la lagune, Les Amants du bord de mer)
Série Duca Lamberti : Vénus privée (tome 1) – À tous les rateliers / Ils nous trahiront tous / Tous des traîtres (tome 2- Grand prix de littérature policière 1968) – Les Enfants du massacre, (tome 3) – Les Milanais tuent le samedi (I milanesi ammazzano al sabato tome 4)

Rivages/noir 16.11.2011 – 205 pages (traduction Laurent Lombaard/ Gallmeister – Totem (poche) 07.11.2024 – 216 pages – nouvelle traduction par Laura Brignon (Titre original : I Ragazzi Del Massacro) 
Lu en italien Garzanti – 1969 – 183 pages

Résumé : (pris le résumé de l’édition française)
« Avec la civilisation de masse naît la criminalité de masse. Aujourd’hui, la police ne peut plus rechercher tel ou tel criminel, ni enquêter sur telle ou telle affaire. Aujourd’hui on fait d’énormes coups de filet… On pêche dans cette mer fangeuse du crime et on en sort de répugnants poissons, des petits et des gros ; et c’est comme ça qu’on fait le ménage. Mais on n’a pas le temps de s’occuper d’une fille qui mesure presque deux mètres, pèse cent kilos, simple d’esprit, et qui a disparu de chez elle, volatilisée dans l’immense milan où une personne disparaît chaque jour sans qu’on puisse la retrouver ». 

Duca Lamberti, lui, va prendre le temps de s’intéresser à cette affaire. Ce roman est le dernier opus de la série Duca Lamberti.

Mon avis:
Dernière enquête de la série Duca Lamberti. Dommage !!!
J’ai beaucoup apprécié cette série.
Une magnifique jeune fille de 28 ans  – nymphomane    qui pèse près de 100 kg et mesure près de 2 mètres a disparu depuis près de 6 mois. Le souci c’est qu’elle est attardée mentale. Inutile de vous dire que son père est extrêmement inquiet.
Duca va nous entrainer dans le monde glauque des bordels de luxe, des endroits de débauche clandestins, les bas-fonds de la prostitution de Milan; pour cela il va se faire aider par un jeune qui fait partie de ce milieu et qu’il obligera à l’introduire – comme client – auprès des personnes susceptibles de l’aider dans son enquête.
Comme toujours j’ai aimé l’humanité de Duca. Une mention spéciale pour la scène du portrait robot ! Et j’ai bien aimé ses petites réflexions sur les Milanais, les expressions milanaises qui parsèment le texte… et la raison pour laquelle ils tuent le samedi…
Une ambiance particulière, un homme extrêmement humain ( n’oublions pas que Duca a été médecin à l’origine avant de mener des enquêtes de police), des rapports humains qui émeuvent ou révoltent … Des polars à l’ancienne que j’affectionne tout particulièrement.   

Extraits:

Duca guardò il ragazzo al quale tremava la mano, non aveva alcuna intenzione di toccarlo neppure con un dito, certe schifezze non si possono neppure picchiare, non tanto per la legge e la costituzione che lo proibiscono, ma perché ci si sporca. 

I milanesi, quando danno la loro fiducia, la danno tutta

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