Rämö, Satu « Hildur » (2024) 384 pages

Rämö, Satu « Hildur » (2024) 384 pages

Autrice : autrice finlandaise née en 1980. Elle vit maintenant en Islande. Satu Rämö a reçu le prix Mondo du livre de voyage de l’année en 2015 pour son livre « L’Islandais gagne toujours ».

Série Hildur :  Hildur (tome 1) – Rósa et Björk (tome 2) – Jakob (tome 3 – non traduit) – Rakel (tome 4 non traduit)

Seuil – Cadre noir – 04.10.2024 – 448 pages / Points poche 12.09.2025 – 384 pages
(Selection Prix du meilleur polar points)

Résumé:

Vingt-cinq ans après la disparition non-élucidée de ses jeunes soeurs Rosa et Björk, Hildur Rúnarsdóttir vit toujours à Ísafjörður, en Islande, où elle est inspecteur de police. Depuis cet événement traumatisant, elle surfe dans les eaux glacées des côtes islandaises pour tenter d’oublier. Après quelques années passées dans l’unité des enfants disparus de Reykjavik, la jeune femme est en poste dans le petit commissariat de cette région désolée des Fjords de l’Ouest.
Elle accueille bientôt un stagiaire finlandais, Jakob Johanson, qui lui-même porte les stigmates d’une vie personnelle compliquée. A peine apprennent-ils à se connaître qu’ils sont amenés à enquêter sur une avalanche qui a causé la mort d’un pédophile, et Hildur ne peut s’empêcher d’espérer trouver un lien avec la disparition de ses petites soeurs..

Mon avis:

La série se situe dans la petite ville où l’autrice s’est installée après un voyage en Islande. Bienvenue dans les Fjords de l’Ouest que j’ai appris à connaitre grâce à Ragnar Jónasson (L’île au secret).
Alors très très mitigée… Ce qui m’a plu c’est la référence aux contes, mythes et légendes. 

Hildur travaille dans la Police nationale d’Islande dans le district d’Ísafjörður, dans le nord-ouest de l’Islande. Elle et orpheline, a été élevée par sa tante et a perdu ses deux petites soeurs qui ont disparu il y a 25 ans. Elle a pour chef Beta et elle va faire équipe avec un stagiaire finlandais, Jakob qui adore tricoter des pulls et qui a vécu un divorce difficile et n’arrive pas à avoir de contacts avec son fils de 5 ans, ce qui le ronge..  Elle se vide la tête en se mettant en danger en faisant du surf dans des conditions parfois difficile.
3 morts étranges: deux dans la région et un dans la capitale : un pédo-criminel sous une avalanche, un avocat dans un parking et un jaugeur, ami de Hildur. Rien ne semble les relier et pourtant la police va essayer de chercher un dénominateur commun… 

Je dois dire que je n’ai pas été emballée. Alors coté description de l’Islande oui. Joli guide touristique de la région. Mais sinon… c’est lent… C’est beaucoup la présentation des personnages, et coté enquête… j’ai trouvé léger… Peut-être que maintenant on a l’impression d’avoir vécu avec les enquêteurs, dans le prochain on va le suivre dans une vraie enquête avec du vrai suspense… Pas désagréable comme lecture, mais pas ébouriffant ! 

Extraits:

D’après une vieille légende, deux trolls géants enragés avaient au début des temps essayé d’arracher les Fjords de l’Ouest au reste de l’île. Le soleil s’était cependant levé un peu avant qu’ils n’aient terminé leur travail. Ne supportant pas les rayons du soleil, les trolls s’étaient pétrifiés sur place et les Fjords de l’Ouest étaient restés accrochés à l’île par une bande de sept kilomètres de long.

Parfois je ne sais pas si on bosse dans une déchetterie ou dans la police, observa Hildur en mettant sa ceinture. J’ai l’impression qu’on recycle toujours la même merde. Quand tu crois que tu as rayé quelque chose de ton agenda, ça te retombe dessus au service suivant.

Dans la mythologie nordique, les corbeaux transmettaient les informations aux dieux et décidaient quels seraient les guerriers qui survivraient et ceux qui mourraient et iraient au paradis, dans la halle lumineuse du Valhalla. Le corbeau croassa trois fois. C’était le signe de la mort.

Ils n’ont jamais d’argent. Ils lèchent les coquillages.
Hildur n’avait jamais entendu un jeune utiliser cette vieille expression islandaise. Autrefois, les gens étaient si pauvres qu’ils léchaient les coquillages qu’ils trouvaient sur la plage quand ils n’avaient rien d’autre à manger.

Quand deux Islandais qui ne se connaissent pas se rencontrent, ils commencent par chercher les liens qui les unissent. La famille éloignée, les écoles, les jobs d’été. On trouve toujours un lien, grâce auquel cet étranger inconnu devient quelqu’un de familier. L’un d’entre nous. Cela crée un contexte partagé où les deux peuvent se sentir chez soi.

Dans le ciel, les étoiles reposent comme des diamants brillants sur un tissu noir. Elles scintillent toutes mais une partie d’entre elles est déjà éteinte. C’est plutôt beau qu’on puisse les voir même si elles n’existent plus. Une étoile ne s’éteint pas immédiatement. Et un pissenlit ne disparaît pas quand on le cueille, il faut l’arracher avec ses racines.

Hildur : signification selon la mythologie nordique antique.
Hildur. Combat. Valkyrie au service d’Óðinn. Fée de la guerre et esprit de la mort, dont la mission était, dans les batailles, de décider qui devait gagner et qui, mourir.

Une partie des gens en Islande ne touchaient pas aux mottes et aux cailloux de leur jardin parce qu’ils croyaient que c’était là que vivait le peuple caché, c’est-à-dire les elfes. On leur donnait des placentas de vaches et de juments en offrande, on ne fauchait jamais l’herbe à côté et on n’utilisait pas non plus de tondeuse à gazon bruyante.

Les elfes des vieux récits folkloriques islandais étaient des êtres anthropomorphes mais invisibles, qui pouvaient cependant se rendre visibles quand ils le souhaitaient. Ils restaient tranquilles dans leur coin dans la nature islandaise. Ils rendaient visite aux gens ordinaires quand cela leur convenait. Ils punissaient les citoyens qui se comportaient mal en provoquant des incendies mystérieux ou en brisant leurs affaires. Les elfes rendaient en revanche service aux gens bien : ils aidaient par exemple ceux qui s’étaient perdus dans le brouillard à rentrer chez eux et garantissaient une bonne récolte à ceux qui respectaient la nature.

Information:
Les Moumines, ou Moomins (en suédois : Mumintroll ; en finnois : muumi [muumit au pluriel]), sont des personnages créés par la Finlandaise suédophone Tove Jansson. Il s’agit d’une famille de gentils trolls ressemblant à des hippopotames.

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