Rankin, Ian « Le carnet noir » (2000)

Rankin, Ian « Le carnet noir » (2000)

Série John Rébus

Tome 5 : Le Carnet noir The Black Book (1993)

Résumé : John Rebus était en train de lire la Bible dans son salon de massage préféré, lorsque tout a commencé : un type qui croit malin de venir se vider de son sang à la boucherie Sanzaw ; un collègue qui se fait défoncer le crâne à la sortie d’un restau tenu par deux fanas d’Elvis ; et puis cette vieille affaire d’incendie à déterrer – cadavres compris – où se trouve impliqué Aengus le Noir, le fils terrible du roi de la bière local. Le rapport entre tout ça ? Il se trouve sans doute dans ce satané carnet noir. Encore faut-il pouvoir le déchiffrer…

Mon avis : Ahhh ! Plus j’entre dans l’univers de Rebus et plus j’accroche ! Cet homme est attachant, il est sensible et attentionné sous sa carapace ; on fait de mieux en mieux connaissance avec ses proches (famille et collègues). C’est plein d’humour, cela me permet de retrouver cette Ecosse que j’aime beaucoup. Cette fois-ci on est plus dans une enquête qui réveille des fantômes, une vieille histoire qui ressort (un peu) et qu’il en profite pour déterrer complètement car elle le taraude depuis longtemps, alors que sa hiérarchie fait tout pour le dissuader de réveiller ce « cold case ». Quand il a en face de lui des personnes puissantes qui veulent l’empêcher de savoir ce qu’il s’est passé cinq and plus tôt lors d’un incendie et ses chefs… que ses proches sont pris pour cible… Rebus avance, encore et toujours…

Extraits :

Il y avait deux étiquettes dans la vitrine, l’une piquée dans un morceau de corned-beef et l’autre dans un morceau de rumsteck bien rouge.

ASSIETTE ANGLAISE, disait l’une. L’autre énonçait simplement : VIANDE FRAÎCHE. Une large tache de sang frais s’étalait sur le sol lorsqu’ils soulevèrent le cousin du boucher. Assiette anglaise et viande fraîche.

À ce que je constate, il est aussi fermé que le porte-monnaie d’un Aberdonien à la quête.

Les Écossais n’oublient jamais rien. C’est un fardeau et un don.

le cerveau coupe toutes les communications, évalue les dommages, effectue les réparations et puis vous vous réveillez.

Il était tellement en deçà de ces gens sur l’échelle sociale, qu’il se demandait s’ils pouvaient même le voir. Tandis que lui gravissait les échelons, eux les avaient sciés derrière eux.

À l’abri d’une colline escarpée au bout de Dean Bridge, le quartier donnait l’illusion de la tranquillité de la campagne. Et pourtant, il n’était qu’à cinq minutes à pied du West End et de Princes Street.

Bien sûr ils avaient commencé à l’amocher. Les promoteurs avaient passé le nœud coulant autour des parcelles vides et des bâtiments décrépis, et ils avaient serré jusqu’à les avoir tous.

Si quelqu’un m’a changé, c’est bien elle, poursuivait Cafferty. Elle m’a fait lire un tas de livres.
Les nazis aussi lisaient des livres !

Je sais garder un secret, dit-elle avec un nouveau sourire. Souviens-toi, je ne suis pas d’Édimbourg, moi !

Il avait décidé de se mettre au tabac à cinquante-cinq ans, puisque, jusque-là, rien n’avait réussi à l’achever.

Je l’ai surnommé Hamish, confia Curt, parce qu’il vient de ces contrées peu évoluées que sont les îles Hébrides.

— Ce n’est pas parce que c’est dans la Bible, avait-il dit à son père, que tu dois prendre ça pour parole d’Évangile.

On appelait parfois les indicateurs des musiciens et les oreilles de Chick étaient de taille à capter le moindre son.

écoutez mon conseil : on ne peut pas jouer avec la loi comme on bricole une vieille voiture. Alors, réfléchissez bien avant d’entreprendre quoi que ce soit.

La leçon est bien apprise. Mais ça ne sauve que votre beefsteack !
— Peu importe, je suis végétarien, monsieur,

Son cerveau était en train de visualiser les fameuses trente-six chandelles. Chaque battement de cœur infligeait à sa tête une douleur plus intense.

En retraversant le vaste hall, passant devant les tableaux, les candélabres et la rampe d’escalier finement ouvragée, il ressentit à quel point cette demeure était glacée. Ce n’était pas à cause de son âge, ni même du sol dallé ; non, c’était le cœur de la maison qui était gelé.

Et ce que je vois – ce qui m’est montré, pour être précis – c’est moi. La face cachée de ce qui est moi. Enfant, j’allais à l’église, et je croyais aux fantômes. Je continue à croire aux fantômes.

Sobre, il était imprévisible ; ivre, il était dangereux. Voilà pourquoi je l’aimais bien.

Mais ce qui est « effacé » n’est pas toujours gommé.

Il me fait toujours un clin d’œil quand il me croise. À vrai dire, il en fait à tout le monde. Mais quand ça s’adresse à moi, quand son œil se ferme une fraction de seconde, c’est comme s’il me visait, qu’il me prenait pour cible.

Rankin, Ian  : La série des enquêtes le John Rébus (et de Malcolm Fox)

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