« Treize à table (au profit des Restos du Cœur) 2023 » (2022) 192 pages
Collectif d’auteurs : Françoise Bourdin, Marina Carrère d’Encausse, François d’Epenoux, Karine Giebel, Raphaëlle Giordano, Alexandra Lapierre, Cyril Lignac, Agnès Martin-Lugand, Romain Puertolas, Mohamed Mbougar Sarr
Pocket – 03.11.2022 – 192 pages
Résumé : 13 à table ! vous propose un voyage autour de la Terre, sur le thème : La planète et moi…
Treize à table peut porter bonheur ! Dix nouvelles inédites signées par dix auteurs de renom seront publiées le 6 novembre au profit des Restos du Cœur par les Éditions Pocket, permettant à l’association de distribuer quatre repas pour chaque livre acheté.
« Toute la chaîne du livre s’est mobilisée autour de ce projet entièrement bénévole, dont les profits seront reversés aux Restos du Cœur. Notre souhait est d’atteindre 300 000 exemplaires vendus et de distribuer ainsi un million de repas », précise Pocket.Préface exceptionnelle de Thomas Pesquet
Un livre acheté = 4 repas distribués Inédit Illustration de Riad SATTOUF
Avis et extraits :
Thomas Pesquet : Préface
Très belle préface. Ma parole il sait tout faire ! Et surtout il sait partager…
c’est de chez moi en Normandie, entre des pages de roman et de nouvelles, que je découvrais avidement la planète, que je vivais des aventures incroyables parmi des personnages hauts en couleur. Ce pouvoir des mots m’a toujours accompagné ; cet incroyable miracle de réussir à emmener son prochain avec soi, simplement en lui racontant ses aventures réelles ou imaginaires, du moment qu’on y met du cœur et un peu d’efforts, a quelque chose de profondément humain qui me fascine.
Lire aère l’esprit, lire déchiffre le monde, lire rapproche les peuples et fait émerger l’enfant en chaque adulte.
Françoise Bourdin : La binette
Disparue fin 2022, il me semble que cette autrice a participé à tous les 13 à table depuis la création ( 9 au total). Respect et merci Madame de votre implication .
La vie écolo c’et bien mais attention : cela engendre des comportement et des habitudes plus contraignants et plue fatigants. Et cela peut peser sur les autres. Il convient de tenir compte de la planète sans pour autant oublier ceux qui nous entourent.
Il venait de découvrir les panneaux photovoltaïques installés une semaine plus tôt.
— Un moyen de faire des économies d’énergie, répondit son père avec une grimace.
— Quel dommage pour la maison ! Elle était jolie, avant, avec ses petites tuiles anciennes…
Marina Carrère d’Encausse : Les vertiges du vide
Beaucoup aimé cette nouvelle poétique et qui nous fait tutoyer les étoiles.. c’est en plus dans le thème..
Une petite fille a peur de dormir seule, elle a peur de l’obscurité, de se faire absorber par le néant, le vide, le noir, la nuit, de ne plus exister, de disparaitre à jamais.. La solution pour qu’elle arrive à s’endormir : une petite lumière qui la protège. Et si cette petite lumière venait su ciel?
Il faut donc la respecter et tout faire pour que pendant encore très très très longtemps d’autres gens puissent continuer à y vivre. Si on la protège bien, tes enfants, les enfants de tes enfants, et les autres après, pourront eux aussi, comme toi ce soir, avoir les pieds sur Terre et la tête dans les étoiles.
François d’Epenoux : La mèche est dite
Clairement, je n’ai pas aimé mais cela ne veut pas dire que c’était inintéressant. Mais Trum et la vulgarité, ce n’a jamais été mon nirvana. Ici on parle d’écologie et de protection de la planète avec … Trump ! Surréaliste et pourtant tellement Trump ! En un mot : décoiffant…
Un silence s’installe. Lourd, le silence, très lourd – on parle ici d’un bon quintal de gras, nourri aux nuggets et largement aussi capitonné que les murs de la pièce.
Karine Giebel: Lobo
Une autrice que j’ai beaucoup lue, avant d’arrêter car je trouve qu’elle va souvent trop loin.
Ici ce n’est pas le cas et une fois encore, elle pointe juste. Direction le Brésil, l’Amazonie en perdition : la déforestation, le trafic du bois, le massacre des animaux, la disparition des tribus..
Hommage à Paulo Paulino Guajajara (né vers 1993 et mort le 1 novembre 2019 à Araribóia, le Lobo (« le loup »), qui était un activiste environnemental brésilien, un guerrier, un gardien de la forêt et qui a été tué pvrcequ’il défendait sa terre.
Les anciens disent qu’avant, leur territoire ne connaissait pas de limites. Qu’il était aussi vaste que l’univers, aussi profond que l’océan. Les anciens disent qu’aujourd’hui, il se réduit comme une flaque d’eau au soleil. Que leur île se meurt, comme leur peuple ou leurs traditions.
Raphaëlle Giordano: La planète et moi et moi et moi
Dit-elle tout haut ce que beaucoup pensent tout bas? L’enfer est pavé de bonnes intentions… Certes il y a la planète… mais en premier… il y a moi..
très jolie idée originale dans cette nouvelle, la découverte d’un rayon très spécial dans sa bibliothèque municipale qui finit par lui faire comprendre que chaque humain est une petite planète à explorer.
Voilà comment la bibliothèque municipale est devenue mon îlot de quiétude, mon luxe bihebdomadaire, car sur ma petite planète, l’espèce en voie de disparition, ce sont les moments de calme.
Ensemble mais seuls. Alors, bizarrement, cet article sur la planète avec un grand P m’a plus fait penser à mon écologie personnelle qu’aux énergies vertes. Non pas que je me foute du dérèglement climatique, mais je suis beaucoup plus préoccupée par le dérèglement de ma propre existence. Simple question de priorité.
Quand l’incroyable se camoufle derrière l’ordinaire et vient toquer à votre vie, il vous cueille sans que vous ayez rien vu venir. Cet inattendu ressemble à une chance. À une bouée venue d’en haut.
D’après lui, les Amérindiens voient les populations animales et végétales comme un ensemble social avec qui ils cohabitent en harmonie dans la forêt.
Alexandra Lapierre : Ma planète à moi
Alors pas du tout été emballée par cette nouvelle! Ça commence par le tri des poubelles et cela se poursuit en harcèlement…
Cyril Lignac : Ne jetez rien, cuisinez tout !
Idée sympa avec petite recette anti-gaspi.
Agnès Martin-Lugand : Le choix du monde
La nouvelle se laisse lire. Faut-il faire pression sur ses enfants pour qu’ils fassent des études ou leur permettre de s’épanouir en les laissant voyager, découvrir le monde?
Deux très longues semaines venaient de s’écouler dans le silence. Le silence de mon fils. Mon fils de vingt ans. Mon grand fils qui avait décidé de véritablement devenir adulte. Sa démarche m’avait moi-même fait grandir, mûrir. Vieillir.
Romain Puértolas : les encapuchonnés
Enfin une nouvelle géniale! Beaucoup d’humour dans cette histoire de plainte d’un vieux grincheux qui ne supporte rien et qui est tout particulièrement dérangé par une communauté qui s’est installé en sortie de village et fait pousser des herbes bizarres
Mohamed Mbougar Sarr : C’est ainsi que l’orange continue de bleuir
Je me suis un peu – beaucoup – perdue dans sa nouvelle…