Jónasson, Ragnar « A qui la faute » (RLH2023) 336 pages

Jónasson, Ragnar « A qui la faute » (RLH2023) 336 pages

Auteur : Islandais, né à Reykjavik , 1976. Il a découvert à 13 ans les livres d’Agatha Christie et a commencé à les traduire en islandais à 17 ans! Ses grands-parents sont originaires de Siglufjördur, la ville où se déroule Snjór, et où a grandi son père. Avocat et professeur de droit à l’Université de Reykjavik, il est aussi écrivain et le cofondateur du Festival international de romans policiers «Iceland Noir ».
C’est l’agent d’Henning Mankell qui a découvert Ragnar Jónasson et vendu les droits de ses livres dans quinze pays. Mörk a été élu « Meilleur polar de l’année 2016 » selon le SundayExpress et le Daily Express, et a reçu le Dead Good Reader Award en Angleterre.

Série Dark Iceland :   Tome 1 Snjór (Neige), Tome 2 Mörk (Frontière) – Tome 3 Nátt (Nuit) (2018) – Tome 4 Sótt (Fièvre) (2018) Tome 5 Vík (Baie) (2019) !! se passe avant le tome 4 – Tome 6 Sigló (2020)

Autres romans : « Dix âmes pas plus » (2022) – « A qui la faute » (2023)

Trilogie La Dame de Reykjavik : Tome 1 La Dame de Reykjavik (Dimma) 2018 – Tome 2 L’Île au secret (Drungi) 2020 – Tome 3 La Dernière Tempête (Mistur ) 2021
Dans cette nouvelle série, Jonasson a écrit les histoires à rebours : le tome 2, L’île au secret se passe 10 ans avant le tome 1, La dame de Reykjavik. Le troisième tome se passe 25 ans avant le premier.

Editions de la Martinière – 20.01.2023 – 336 pages

Résumé:
Quatre amis d’enfance.
Une randonnée au coeur de ce que l’Islande a de plus sauvage. Un huis-clos d’où surgissent trahisons et secrets. Réussiront-ils tous à survivre à cette nuit ?
 Ils pensaient se retrouver le temps de quelques jours paisibles. Une simple chasse à la perdrix dans les hauts plateaux de l’est de l’Islande… Mais le voyage tourne au cauchemar. Une tempête de neige violente et inattendue s’abat sur eux et les oblige à se réfugier dans un pavillon de chasse abandonné. 

A l’intérieur, une découverte macabre changera à jamais le cours de leur existence – et de leur amitié. C’est le début d’une longue nuit, où les quatre amis voient ressurgir ce qu’ils ont de pire en chacun d’eux. Le maître du polar islandais, Ragnar Jónasson, est devenu l’un des romanciers internationaux les plus reconnus. C’est en France, un pays qu’il aime profondément, qu’il remporte le plus grand succès : plus d’un million de livres vendus. 

Il est l’auteur de la série mettant en scène l’enquêteur Ari Thór (dont le roman-phénomène Snjór) et de la trilogie à succès « La Dame de Reykjavík » . Grand lecteur d’Agatha Christie, il a traduit la plupart de ses romans en islandais. Les droits d’adaptation cinéma de A qui la faute ont été acquis par la société de production de Ridley Scott.

Mon Avis:

Quatre amis d’enfance… c’est vite dit… Moi des amis comme ça, je n’en veux pas… Quand en plus ils se retrouvent coincés en pleine tempête, à lutter pour leur survie, en se sentant menacés de toutes parts, la supposée rencontre amicale devient le royaume du chacun pour soi.
Trois garçons – Ármann, Gunnlaugur, Daniel –  et une fille, Helena,  vont de plus se trouver sous la menace d’un être mutique armé d’un fusil.. De quoi les faire flipper encore un peu plus.
Alors entre les éléments qui se déchaînent, la peur de mourir, les reproches et rancoeurs qui remontent, l’attitude des uns et des autres… la tension est juste électrique. D’autant que les quatre sont loin d’être des enfants de coeur… Ils ont un lourd passé, de lourds secrets et le passif ressort, poussé à la surface par la peur… Et l’alcool n’arrange rien à l’affaire.
C’est fait exprès, aucun des personnages n’est sympathique et cela ne rend pas les choses plus faciles. Ils ont l’air… mais dessous, c’est glauque…
Une fois encore un excellent roman de cet auteur islandais qui nous plonge dans l’angoisse, nous fait découvrir des paysages glaçants, donne une grande place à la toute puissance de la nature qui va même s’octroyer le premier rôle dans le plan diabolique qui se cache derrière la gentille idée de l’escapade pour une innocente chasse aux perdrix entre vieux amis. 

Extraits:

Un instant, il eut la sensation que les ténèbres extérieures se resserraient sur lui. Il n’était pas vraiment fait pour ce genre d’aventure dans les montagnes en plein hiver.

Les autres ne faisaient plus attention à lui, et il en avait profité pour se réfugier dans ses pensées, à défaut de pouvoir aller ailleurs. Peut-être que ses problèmes disparaîtraient si, en plus, il fermait les yeux ?

Été comme hiver, la nature avait beau être majestueuse, elle n’en demeurait pas moins meurtrière. Se perdre dans les terres hautes d’Islande était sans doute similaire au fait de se perdre dans le Sahara, le froid pouvait être aussi dangereux que la chaleur. Même les belles journées d’été n’étaient pas sans risque dans cette région où l’on ne trouvait aucun abri pour se protéger des brusques changements de météo.

Un peu de pression, et l’on pouvait voir les gens sous leur vrai jour. Faire jaillir leur véritable personnalité.

il ne l’entendait plus, cette fois encore aspiré dans le tourbillon de ses propres pensées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *