Tremblay-d’Essiambre, Louise « Quincaillerie J.A. Picard & fils » (2021) Série Place des Érables (tome 1) 426 pages

Tremblay-d’Essiambre, Louise « Quincaillerie J.A. Picard & fils » (2021) Série Place des Érables (tome 1) 426 pages

Autrice : née dans la ville de Québec en 1953, est une romancière canadienne (québécoise). Ses romans mettent en vedette des femmes et se déroulent au Québec dans les années 1950 et 1960.
À propos de ses romans, elle déclare : « Ça raconte d’où on vient, c’est souvent l’histoire de femmes inconnues, un peu discrètes. Mais si elles n’avaient p as été là, le Québec ne serait pas ce qu’il est ». Ils s’inscriraient dans le genre « nouveau roman historique », que les critiques littéraires ignorent depuis les années 1980. Selon un critique français, le « plaisir qu’apporte la lecture [de ses sagas] est celui d’une identification à des personnages qui vivent autrement, dans un autre temps. Cette époque étant peu éloignée, l’identification des lecteurs, et surtout des lectrices, à ces personnages se fait facilement.

Séries: La dernière saison – Les héritiers du fleuve – Mémoires d’un quartier  –  Les années du silence – Les sœurs Deblois – L’amour au temps d’une guerre  –  Une simple histoire d’amour – Histoires de femmes – Du côté des Laurentides – Place des Érables – À la croisée des chemins

Romans : Le tournesol (Réédition sous le titre La fille de Joseph) – Entre l’eau douce et la mer, 

– L’infiltrateur – Queen size – Boomerang – Au-delà des mots – De l’autre côté du mur – Les demoiselles du quartier,

Série Place des Érables 

  • Quincaillerie J.A. Picard & fils, 2021 (tome 1) – 426 pages
  • Casse-croûte Chez Rita, 2021 (tome 2)
  • Pharmacie V. Lamoureux, 2021  (tome 3)
  • Coiffure des Erables, 2022 (tome 4)
  • Variétés E. Méthot & fils, 2022 (tome 5)
  • Le nouveau rendez-vous du quartier, 2022 (tome 6)

Guy Saint-Jean Editeur – 08.06.2021 – 422 pages /  ePub 31.03.2021 – 426 pages

Résumé:
Dans les années 1960, autour de la Place des Erables, des commerces comme le casse-croûte de madame Rita, la pharmacie de Valentin Lamoureux et la quincaillerie Picard sont emblématiques d’une vie de quartier typiquement montréalaise. Le commerce des Picard, quincaillers de père en fils, siège à la même adresse depuis toujours. L’aïeul, Joseph-Alfred, est un grand-père à l’érudition surprenante et souvent déconcertante tandis que son fils Joseph-Armand, J.A. pour les intimes, est un génie des chiffres malgré une naïveté singulière. A dix ans, le jeune Joseph-Arthur sait déjà qu’il ne prendra jamais la relève du commerce. Entre le savoir et l’annoncer, il y a cependant un monde… Le garçon tente de retarder le moment où il dévoilera ses intentions, car son grand-père, surtout, en sera blessé. Qu’en pensera d’ailleurs sa mère, Léonie, qui gouverne affectueusement – quoique de manière un brin contrôlante – ces trois générations de Picard ? En attendant, Joseph-Arthur tâchera de se couler une jeunesse heureuse tant à l’école qu’à travers les balades à vélo et les jeux avec les copains, dont Daniel, son meilleur ami et la jolie Anna qui, fraîchement arrivée de son Italie natale, prendra une place privilégiée dans l’univers du garçon.
Le jeune homme qu’il devient tirera aussi de son grand-père de précieuses leçons de vie…

Mon avis :
J’avais eu le coup de foudre pour la série « Les héritiers du fleuve » et j’avais trouvé les personnages attachants. Alors je récidive. Et même si c’est plus littérature jeunesse, cela se lit très bien.
Direction Montréal des années 60. Tout commence à la fin de l’été 1960 et le récit se termine au printemps 63.
Place des érables, pas loin de la Rivière des Prairies. Et au centre de la place, la quincaillerie de la dynastie J.A.. Une quincaillerie qui avait été fondée par le grand-père, Joseph-Alfred, toujours vivant mais à la retraite: un vieil homme qui se réjouissait de transmettre son commerce à son fils, Joseph-Armand,  pour pouvoir enfin passer ses journées à lire et qui a dû attendre bien des années pour que son rêve se réalise. En effet son fils était loin d’être une lumière à qui l’on pouvait confier sans autre les responsabilités de patron, et en plus, il y a eu la guerre. Et le petit-fils, Joseph-Arthur , J-A troisième du Nom) dix ans, qui lui ressemble au grand-père mais qui ne semble pas trop intéressé par les vis et les boulons… Il y a aussi la mère, Léonie. Le grand-père fait semblant d’être ailleurs parfois (sauf avec son petit-fils) pour qu’on lui fiche la paix.

Tout commence à la rentrée scolaire. Le pauvre Arthur  (J-A  troisième du Nom) se retrouve sans ses copains de classe et démoralisé. Mais… dans sa classe il y a une fille, Anna, qui baragouine un français bizarre mâtiné d’italien… une nouvelle arrivée dans le quartier… et je vous laisse avec tous les jeunes et les moins jeunes. J’ai une tendresse toute particulière pour le grand-père et la relation grand-père/petit-fils est magnifique.

C’est savoureux, truffé d’expressions et de mots canadiens : niochon, Tabarslac, Astheure, Torpinouche, Pantoute, plate en saudit, C’est pas mêlant, les faire étriper, jarnigoine, t’as pas l’air sur le piton, quelque chose qui te chicote, je trouve ça plate en Bibitte à poils, elle a quand même toffé un boutte, des bébelles de cuisine (« babiole », »truc » ou « gadget »), Coudonc, des repas en canne, Crime Pop, cabochon, avoir la falle basse (ne pas avoir le moral, être déprimé ou découragé ), liqueur ( c’est un Soda au Canada)

C’est une lecture délassante et solaire, qui met le sourire aux lèvres. Une histoire pleine d’humanité, de relations entre jeunes, une relation intergénérationnelle, qui met en avant l’amitié entre écoliers. Et même si au départ j’avais pensé « sympa mais je vais pas continuer » et bien je vais continuer car j’ai envie de connaître la suite…

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