Pulixi, Piergiorgio « Le chant des innocents » (RLE2023) 327 pages (Série Les chansons du mal tome 1)

Pulixi, Piergiorgio « Le chant des innocents » (RLE2023) 327 pages (Série Les chansons du mal tome 1)

Auteur: né le 27 septembre 1982 (40 ans) à Cagliari) écrivain italien, auteur de romans policiers et de romans noirs, membre du collectif Mama Sabot , créé par Massimo Carlotto, dont il est l’élève.

Série : Les chansons du mal (commissaire Vito Strega)
Le chant des innocents ( Il canto degli innocenti 2015 – traduit en 2023) – La scelta del buio 2017 –  L’Illusion du mal (Un colpo al cuore 2021 – traduit en 2022) – La settima luna «(2022) 

Autres romans traduits:

L’Île des âmes (L’isola delle anime  Prix Scerbanenco (2019) 2021 – 

Gallmeister – 17.08.2023 – 327 pages – traduit par Anatole Pons-Reumaux

Résumé:
Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n’est pas la victime… c’est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d’autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l’inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un « accident », d’enquêter officieusement avec elle. 

Très vite, Strega a l’intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d’ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d’enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.

Mon avis:

Le Commissaire Strega n’est pas un policier ordinaire. Il est diplômé en  philosophie, en droit, il a exercé deux ans comme psychologue clinicien. Il vit très mal le fait que sa femme soit partie avec un autre et sa suspension suite au décès de son coéquipier ( c’est lui qui l’a abattu il le reconnait mais ne dit pas pourquoi). Sa vie avait au préalable deux pôles d’attraction : son métier de flic et sa femme. Maintenant il n’y a plus que sa chatte, Sofia, et ses livres. Si on ajoute le fait qu’il doit aller voir une psychologue et attendre son verdict pour pouvoir espérer être réintégré dans ses fonctions…

Et pendant ce temps, les meurtres s’enchaînent. Les coupables sont des jeunes de 13 à 17 ans, qui revendiquent leurs crimes, restent sur les lieux et ne donnent aucune explication…
Inutile de vous dire que la définition «sa part de ténèbres et ses mille aspérités » lui va comme un gant, lui qui est hanté par les voix et le chant des victimes.
Je ne vais pas vous en dire davantage sur ce roman. Juste que le suspense va durer jusqu’au bout, que les relations humaines sont au centre du roman, que tous les personnages ont des personnalités attachantes et complexes et qu’une fois encore les auteurs italiens sont des coups de coeur. Et bien entendu, je vais me précipiter sur les autres titres de Pulixi ! 

Le choix des noms est aussi intéressant : « Strega » signifie sorcière et son ex-femme s’appelle maintenant « Purgatori » soit purgatoires.

Extraits:

Strega était quelqu’un qui vivait les livres : on voyait sur leur dos les marques d’usure d’un lecteur avide.

Il avait l’impression d’entendre dans sa tête le chant des innocents. Les victimes se succédaient dans ce chœur tragique, le tourmentaient avec leurs accusations et leurs récriminations. Et il était impossible de les faire taire.

Pour lui, il était nécessaire que l’affaire devienne personnelle. Il avait besoin de la colère et de la douleur. C’était en elles qu’il puisait la force et la motivation pour se consacrer à l’enquête corps et âme, comme si le tueur l’avait atteint personnellement. Comme s’il lui avait enlevé un être cher.

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