Petrosky, Stanislas « L’affaire Echallier »(2023) 253 pages (série Surin d’Apache Tome 2)

Petrosky, Stanislas « L’affaire Echallier »(2023) 253 pages (série Surin d’Apache Tome 2)

Auteur : Stanislas Petrosky, de son vrai nom Sébastien Mousse, est un écrivain qui vit en Normandie. C’est après une première vie de thanatopracteur qu’il rentre en écriture.

série Surin d’Apache : « L’affaire de l’île Barbe » suivi de « Face au Crime (Tome 1)(2022)  – « L’affaire Echallier » suivi de « Face au Crime (2023)  (tome 2)

Editeur AFITT – 31.08. 2023 – 253 pages 

Illustrations : Michel Montheillet –  Amos Frappa (Postfacier), Michel Durigon (Préfacier)

Résumé : 

Février 1888, Claude Moiroux, vannier sans histoires, est sauvagement agressé en son domicile de Saint-Romain-aux-Monts-d’or, près de Lyon. Appelé sur les lieux du fait de l’étrangeté des blessures reçues par le vieil homme, le professeur de médecine Alexandre Lacassagne se trouve confronté à un cas inédit. Avec l’aide de son assistant Ange-Clément, un ex-Apache au passé mystérieux, le scientifique va tenter une expérience hors du commun pour l’époque et mettre en place des techniques d’analyses encore utilisées aujourd’hui par les polices scientifiques du monde entier. 

Le professeur Alexandre Lacassagne est l’un des fondateurs de la médecine légale moderne, précurseur de la police scientifique. De manière romancée, Stanislas Petrosky raconte ses plus grandes affaires et l’évolution de la médecine judiciaire. Le docteur Amos Frappa, spécialiste du grand professeur, reprend les grands points de l’affaire, explique comment Lacassagne s’est retrouvé face au crime… 

 » De manière romancée, Stanislas Petrosky raconte ses plus grandes affaires et l’évolution de la médecine judiciaire à l’orée d’un siècle qui fera sien la maxime favorite du professeur Lacassagne : « La justice flétrit, la prison corrompt et la société a les criminels qu’elle mérite ! «

Mon avis:

Et c’est reparti pour une enquête menée par le Professeur Lacassagne et son assistant Ange-Clément sur les bord de Saône. La première fois que nous les avions rencontrés c’était en 1881; nous voici en 1888. Cela fait donc 8 ans que les deux font équipe. Et Ange-Clément suit les consignes de son Professeur et maître : il espionne son prochain car comme le dit Lacassagne «leur art se résume à observer, certes, mais il faut aussi savoir écouter». 

Ange-Clément qui est toujours aussi persécuté par le sous-inspecteur Jacob qui veut sa peau et pour cette raison il fouine dans son passé. Qui était-il avant? 

Un vannier est attaqué et finit par succomber à ses blessures après une semaine. Alors que Lacassagne cherche la vérité, Jacob veut plier l’enquête en faisant accuser un jeune par la victime qui n’a plus toute sa tête, sans chercher a trouver la vérité. Et pour trouver la vérité, il procède à des expériences qui vont toujours plus loin… il se sert par exemple de cadavres non réclamés..

Lacassagne va faire évoluer la science de la balistique qui vise à déterminer si une arme peut être la signature d’un meurtre. 

J’aime beaucoup non seulement cette plongée dans l’histoire de la police scientifique mais aussi la manière dont l’auteur nous immerge dans l’atmosphère de l’époque, en utilisant le langage de la société dans laquelle les protagonistes évoluent. Et les références aux faits et personnes qui ont existé. Il y aussi les références littéraires (Sherlock Holmes, Mary Shelley et son Victor Frankenstein…) et les relations entre les personnages du roman.

Enfin je trouve particulièrement interessante (comme dans le tome précédent) la partie « Face au crime » qui donne des vraies informations sur le sujet. 

Extraits:

Et puis surtout, il y avait une chose qui m’avait marqué : tout comme mon maître, Holmes travaillait d’après des faits scientifiques, il observait, il ne se fiait pas simplement aux dires et autres témoignages, mais aux résultats de ses expériences.

Les Apaches ne posent pas de questions quand vous les rejoignez, ils demandent juste fidélité à la bande…

Votre passé vous appartient, seul votre présent m’intéresse, car il forge votre avenir.

Le sourire d’une personne que vous haïssez peut bien plus vous blesser qu’une insulte, je l’avais compris, et me faisais une joie de pouvoir l’utiliser dès que je le pouvais.

Dorénavant, j’étais un défenseur de l’expérimentation, car j’avais saisi que sans elle, il n’y aurait point de progrès, et sans progrès dans la médecine judiciaire, il n’y aurait jamais de véritable justice…

Tout d’abord, l’odeur. Si sur la morgue flottante c’était celle de la putréfaction, au laboratoire s’y ajoutaient celles des produits chimiques que Lacassagne utilisait pour ses diverses expériences, ce qui donnait un fumet entêtant auquel on avait du mal à s’habituer au départ, et qui ne vous quittait plus jamais ensuite. Tout au long de la journée, imprégné sur vos vêtements, il vous suivait. Puis il y avait les cadavres, on en trouvait un peu partout. 

 

Image : Lacassagne (Wikipedia)

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