Rankin, Ian « Le Fond de l’enfer » (2004)

Rankin, Ian « Le Fond de l’enfer » (2004)

Série John Rebus

Tome 2 : Le Fond de l’enfer 2004 / Hide and Seek (1991)

Résumé : Un junkie retrouvé mort dans un squat d’Édimbourg, juste un cadavre dont le corps a été placé sur le sol selon un étrange rituel.
Une jeune fugueuse terrifiée qui pense que son ami a été assassiné. Mais tout le monde s’en moque. Ce sont les déchets de la société, des drogués et des petits délinquants. Mieux vaut s’intéresser aux nouvelles entreprises en plein essor et aux lotissements flambant neufs qui vont apporter la prospérité à une ville qui se vante déjà de sa  » qualité de vie « . Il n’y a guère que l’inspecteur Rébus pour s’en préoccuper, sentir quelque chose de trop malsain, de trop dangereux pour être laissé dans l’ombre…
Quelque chose qui n’est peut-être pas sans lien avec le monde merveilleux que promettent promoteurs et publicistes…

Mon avis  : Il y a donc le décor… et l’envers du décor… Bonne plongée chez les paumés de toutes sortes: les junkies, l’inspecteur Rebus, les fréquentations de l’inspecteur. La corruption dans toute son horreur.. . Moins aimé que le premier mais je vais continuer à visiter le côté glauque de l’Ecosse ! En effet j’ai trouvé que cela se dispersait un peu, et le côté « sorcellerie » ne m’a pas convaincue. Mais par contre le personnage de l’inspecteur me convainc de plus en plus…

Extraits

Après tout, il n’était qu’un être humain, pas un manuel de bonnes manières ambulant !

On aurait dit un tableau du Caravage – un centre lumineux entouré d’une obscurité croissante.

Quelque part, il était persuadé qu’une photo avait le pouvoir de vous voler votre âme

John Rébus considérait son appartement comme une forteresse. Une fois la porte franchie, il relevait le pont-levis et se vidait l’esprit, tenant le monde extérieur à l’écart le plus longtemps possible. Il se servait un verre, mettait une cassette de saxo ténor et bouquinait.

Quelques mois plus tôt, saisi par la fièvre du rangement, il avait installé des étagères dans le salon avec l’intention d’y cantonner sa bibliothèque envahissante. Mais les livres s’étaient débrouillés pour revenir par terre. Ils étaient tellement éparpillés qu’il se déplaçait de l’un à l’autre comme sur des dalles pour gagner sa chambre ou l’entrée.

Il fallait à tout prix se changer les idées, se plonger dans un bouquin qui vous entraîne dans son univers, loin des lieux et des odeurs d’Edimbourg.

Il essaya d’afficher un sourire convivial avant d’ouvrir, mais l’acteur en lui s’était retiré pour la soirée.

Force était de reconnaître qu’elle aurait fait un bon flic. User ses semelles, c’était là tout le secret.

Les phares s’allumèrent, leur faisceau jaillissant comme le projecteur d’un stalag.

La tête pensante, c’est moi. Toi, t’as tes pompes.

Il observa avec délectation le visage du jeune homme qui passait de la couleur thé à celle d’une pâtisserie avant cuisson.

Ce n’était pas une mince affaire que d’avoir un frère. Un concurrent pour la vie, qu’on ne pouvait pas détester sans se détester aussi soi-même.

Son ton était froid et cinglant comme une pluie battante sur un toit d’ardoises

Malgré tout, sans qu’il y pense consciemment, des bribes lui traversaient l’esprit, des petits morceaux d’horreur tranchants

Eh bien… tu nous as fait le coup de l’armée italienne, non ? L’avancée à reculons, quoi !

 

Rankin, Ian  : La série des enquêtes le John Rébus (et de Malcolm Fox)

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