Rankin, Ian « Rebus et le Loup-garou de Londres » (2005)

Rankin, Ian « Rebus et le Loup-garou de Londres » (2005)

rie John Rebus

Tome 03 : Tooth and Nail (1992) (Wolfman) Rebus et le Loup-garou de Londres (2005)

Résumé : Un tueur en série sème la terreur à Londres. Parce que sa première victime a été retrouvée dans Wolf Street (rue du Loup), parce qu’il laisse une morsure sur le ventre des femmes qu’il assassine, la presse l’a baptisé le Loup-Garou. À court de piste, la police londonienne fait appel à l’inspecteur John Rebus en qui elle voit depuis l’affaire de L’Etrangleur d’Edimbourg un expert ès tueurs en série. L’Écossais plonge dans l’univers de la métropole, avec ses métros bondés et ses cités dangereuses. Fidèle à lui-même, Rebus ne se fait pas que des amis dans la police londonienne et manque d’être renvoyé à Édimbourg. Quand une jeune et séduisante psychologue propose de réaliser un profil du tueur, l’occasion est trop belle pour qu’il la refuse. Toujours adepte des méthodes peu orthodoxes, il cherche alors à provoquer l’assassin, néanmoins celui-ci semble garder une longueur d’avance sur la police. Rattrapé par sa folie, le Loup-Garou sombre peu à peu dans une spirale destructrice qui menace d’emporter Rebus et sa jolie, mais pas si innocente, psychologue…

Mon Avis : Troisième opus et je découvre toujours le personnage de Rebus. J’aime bien cette série et là, bien malin qui va séparer le vrai du faux… Rien ne correspond à la réalité, et Rebus va finir par s’en rendre compte. Le pauvre Ecossais parachuté chez les Anglais va leur montrer ce qu’il vaut. Je ne sais pas comment je suis passée à coté de cette série depuis si longtemps.. moi qui aime l’Ecosse et l’humour britannique.( L’avantage c’est que sur une vingtaine de tomes, ils sont presque tous soit en poche soit disponibles sans attendre à la bibliothèque)

Extraits :

Ses gestes et ses paroles avaient quelque chose de retenu, de feutré, comme s’il cherchait à contenir ses émotions, son envie de crier ou de donner des coups de pied.

Rébus classait ses collègues de la brigade criminelle en trois catégories vestimentaires. La section jean et blouson de cuir, c’étaient ceux qui voulaient se donner l’air coriace. La clique élégante des costard-cravate convoitaient respect et promotion (pas forcément dans cet ordre). Et les insignifiants étaient ceux qui mettaient chaque matin les premières fringues qui leur tombaient sous la main, et dont la garde-robe était rafraîchie une fois par an en l’espace d’une heure dans un grand magasin.

Ses pensées se résumaient à une idée simple : toi aussi je t’emmerde. Au fil des ans, c’était devenu comme une rengaine. Toi Aussi Je T’emmerde. TAJT.

La morgue était ce lieu où un mort cessait d’être une personne pour devenir un sac de chair, de viscères, d’os et de sang.

Ils s’étaient tous renfermés, refusant de s’impliquer. Agiraient-ils de même au cours d’une bagarre ? En voyant un type baraqué voler le portefeuille d’un touriste ? Oui, sans doute que oui. Ici, le bien et le mal n’existaient pas : c’était le vide moral qui inquiétait Rébus par-dessus tout.

On aurait tant de choses à se dire mais on ne se dit rien. Insupportable. Totalement insupportable.

Coincés sous son bras, les journaux se tortillèrent, désireux de se libérer et de s’éparpiller par terre. Il les remit en ordre et les tint fermement sous son coude.

Glasgow était en pleine mutation. Alors qu’Edimbourg avait tendance à prendre de l’embonpoint depuis quelques années, sa rivale du sud s’employait à retrouver la forme. La ville avait quelque chose de chic et de tonique, un air fringant sans rapport avec l’image d’ivresse titubante qui lui collait à la peau depuis si longtemps.

Il fallait reconnaître que les côtes est et ouest d’Ecosse ne se portaient pas dans le cœur l’une de l’autre. On aurait pu dresser un mur entre les deux régions qui se livraient depuis toujours leur propre guerre froide.

— A votre place, j’irais mollo, lui conseilla le barman en lui tendant sa bière. Elle cogne dur.
— Sauf si c’est moi qui la descends en premier !

— Oui ?
Il étira tellement la syllabe qu’elle manqua se déchirer.

Une voix aussi froide que le carrelage d’une morgue, dépouillée de tout vestige d’humanité.

Il emprunta des rues pavées d’intentions plus ou moins bonnes, comme dans toutes les grandes villes. Des rues anciennes ou modernes, qui respiraient l’envie et l’enthousiasme. Et aussi le mal. Pas tant que ça, juste ce qu’il fallait. Après tout, le mal était une constante.

image : Old Bailey – Londres (une Cour centrale de la Couronne britannique)

Rankin, Ian  : La série des enquêtes le John Rébus (et de Malcolm Fox)

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