El Baze, Anna-Véronique « Le dernier bistrot » (2024) 208 pages

El Baze, Anna-Véronique « Le dernier bistrot » (2024) 208 pages

Autrice : Française née à Vienne (Autriche). Diplômée de l’Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction (I.S.I.T.), elle débute son parcours professionnel comme traductrice indépendante avant de s’orienter vers une carrière dans la Communication et les relations Presse. Elle est romancière et scénariste.

Romans: Les Œillets jaunes (2011)- Merci Papa (2014)  La fille au 22 (2016) – Je maudis le jour (2019) – Le dernier bistrot (2024)

L’Archipel – 07.11.2024 –  208 pages (Prix Chien Jaune adulte 2025)

Résumé:
Paris, un 24 décembre. La nuit est tombée. Une jeune femme semble endormie sur son lit. Une tache de sang s’élargit près de sa tête. Non loin de là, les néons du Bar de l’Avenir éclairent encore la rue des Filles-du-Calvaire.
C’est un soir comme tant d’autres. Des clients esseulés traînent, s’observent, s’ennuient. Chacun porte son histoire, ses secrets, ses failles, ses espoirs. Le patron, la carrure imposante, la mine désabusée, les jauge tout en essuyant des verres à la chaîne.
À 21 h 30, il verrouille sa porte, sort une arme et met la salle en joue. Pourquoi ? Que veut-il ? Quel rapport avec la jeune femme assassinée ?
La nuit sera longue, chahutée, violente. Personne n’en sortira indemne.
Un huis clos sous tension qui plonge dans le malheur de vies ordinaires pour en faire surgir l’espoir et l’incroyable richesse humaine.

Mon avis:
Six clients dans le Bar de l’Avenir, un bistrot de quartier un soir de Noël.
Des hommes – Fred, Christophe et Fabrice – , des  femmes – Rokia, Nour et Maryline. Des jeunes, des vieux, de différentes nationalités et couleurs, de différentes conditions sociales…
Et le Patron … qui disjoncte et enferme tout ce petit monde dans son bistrot.

Un roman atypique, émouvant, plein de tension mais aussi d’empathie et d’émotions. Tous plus paumés les uns que les autres, tous seuls et malheureux. Car sinon pourquoi se trouveraient-ils dans un bistrot un soir de Noël ?
On va passer par tous les états d’âme et toutes les situations. La peur, l’énervement, les larmes, la violence, la révolte… et beaucoup d’émotion.
Je ne vous en dit pas plus et vous laisse vous imprégner de cette drôle d’atmosphère, faire connaissance avec ces sept personnes, leur passé, leur vie, leurs secrets, leurs regrets, leurs angoisses et…

J’ai beaucoup aimé ce roman avec sa tension, ses qualités humaines. Des réactions hors de contrôle, des personnalités qui se révèlent en temps de crise, des caractères qui ressortent … et j’ai été émue jusqu’à la fin de l’épilogue. 

Extraits: 

Le problème, c’est qu’il faut être vieux pour savoir qu’être jeune, il n’y a rien de plus précieux. 

les habitudes, c’est comme la mort, ça empêche de vivre.

Leur couple est solide, soudé par un ingrédient puissant : la lâcheté. 

C’est facile de tout recommencer quand on n’a rien commencé, rien à quitter ; ni mari, ni enfants, ni maison. 

Il aime sa femme, comme on aime une habitude. 

Le monde n’est pas adapté aux femmes après la cinquantaine. Même aux plus belles. L’âge est un handicap féminin invisible fondé sur le visible.

Les lumières artificielles maquillaient ses bleus à l’âme, gommaient son identité. L’ombre désinhibe ceux qui se cachent, anéantit la honte. C’est pour ça qu’il aime la nuit. 

Besoin de dire, de se débarrasser, de nettoyer son âme, d’évacuer les impostures, de s’accepter au grand jour.

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