Lenormand, Frédéric «Les îles mystérieuses» (2012)
Les mystères de Venise – Une série policière à Venise au XVIIIème siècle – Tome 5 « Les îles mystérieuses » (2012)
Résumé : Venise, mars 1763. Seize médecins échouent à guérir le doge Foscarini d’un mal inconnu. Leonora doit ramener un mage capable selon la rumeur publique de tout soigner. Avec son assistant Flaminio, elle part sur ses traces à travers les îles les moins accessibles de la lagune. Avec de surcroît la recherche du trésor perdu d’Attila le Hun.
Mon avis : De suite, je suis à nouveau prise par l’ambiance.. Pourquoi ceci a nettement moins été le cas dans le tome précédent ? Mystère (de Venise 😉 J’apprends plein de choses sur les sortes d’embarcations( peata, ), sur la fabrication de la monnaie, la Zecca… Humour et repartie sont toujours présents, ces expressions me ravissent (San Pellegrino n’aime pas l’eau) . J’ai adoré découvrir ces îles de la lagune qui n’existent plus ou qui ne se visitent pas… C’est vrai que plusieurs iles sont visitées, la Giudecca, Murano, Burano, Tronchetto, San Michele, Torcello, le Lido, mais que l’on ne les vois pas toutes… J’ignorais l’existence de Costanziaco ou Costanziaca , fleurissant centre habité, aujourd’hui disparu, au nord-est de Torcello ( à voir la prochaine fois l’ile de Sant’Ariano, l’ile aux lapins, la Cura) ; Avec Loredana et ses compères, je fuis la peste (ou autre chose), je pars à la poursuite du mage, flanquée de Flaminio et d’un poids mort…la promenade dans la lagune, sans autre carte que le mémoire ancestrale des vénitiens… Je navigue d’île en île, d’aventure en aventure ! Le bonheur ! Les personnages avec qui je flotte sont plus hallucinés et déjantés les uns que les autres ; ou font semblant.. J’ai adoré ! Je me réjouis de la parution de la suite des aventures de Léonora !
Extraits :
Mais, aux puissants, je ne touche pas. S’ils ne guérissent pas, on m’accuse de les avoir fait périr ; s’ils guérissent, leurs ennemis, leurs héritiers et leurs apothicaires me vouent une haine implacable.
Quelle que soit la réponse, son salut était dans la fuite, comme toujours.
leur nom était plus utile pour se faire ouvrir la porte d’un tripot clandestin que pour fonder un foyer.
Les seuls vœux que sa fille envisageait de prononcer, c’étaient ceux de rester libre et de vivre selon ses propres choix.
La Sérénissime République préférait d’ailleurs, en règle générale, que l’on s’abstienne de penser.
Réelle ou fausse, la peste était déjà omniprésente. Demain elle régnerait en maître sur les esprits, peut-être sur les corps.
Il y avait dans Venise une grave épidémie de désordres et d’inconduite.
le triomphe du bien suppose en général que l’on emploie les méthodes du mal.
Elle disposait déjà d’un deuxième bras gauche en la personne de Flaminio, cela lui en faisait trois, elle commençait à ressembler à la déesse Kali.
Jésus pourrait apparaître sur la croix, elle ne verrait qu’un monsieur en sous-vêtement qui fait des étirements
– Ce n’est pas la peste, déclara celui-ci avec conviction.
– Comment pouvez-vous l’affirmer ?
– Elle ne se déclare que lorsque la température est estivale. Nous sommes en mars, ce n’est pas une bonne saison pour la peste.
– Quelle maladie pensez-vous que cela soit, dans ce cas ?
– La bêtise humaine. Celle-ci n’a pas de saison.
San Pellegrino n’aime pas l’eau.
La tocade de la saison était à la peste comme elle avait été, le mois précédent, aux chapeaux à aigrettes importés de Paris.
Sa résolution avait la fermeté des mélèzes imbibés de goudron sur lesquels reposaient les palais vénitiens.
Le secret était, avec la fregolata aux amandes, la principale spécialité vénitienne.
Série Les mystères de Venise : voir la présentation
One Reply to “Lenormand, Frédéric «Les îles mystérieuses» (2012)”
Bon, quoi ajouter d’autre si ce n’est que « il faut que je les trouve ces livres !!! »
Merci pour cette présentation géniale de cette série !
Tu es génialissime….bises