Nothomb, Amélie «Les prénoms épicènes» (RL2018)

Nothomb, Amélie «Les prénoms épicènes» (RL2018)

Auteur : nom de plume de la baronne Fabienne Claire Nothomb, née le 9 juillet 1966 à Etterbeek (Région de Bruxelles-Capitale, est une romancière belge d’expression française. Auteur prolifique, elle publie un ouvrage par an depuis son premier roman, Hygiène de l’assassin (1992). Ses romans font partie des meilleures ventes littéraires et certains sont traduits en plusieurs langues. Ce succès lui vaut d’avoir été nommée commandeur de l’ordre de la Couronne et d’avoir reçu du roi Philippe le titre personnel de baronne. Son roman Stupeur et Tremblements a remporté en 1999 le Grand prix du roman de l’Académie française. En 2015, elle est élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle a reçu, entre autres, le prix Chardonne, le prix de Flore, et le Grand prix Jean Giono pour l’ensemble de son œuvre.
27ème roman d’Amélie – Albin Michel – 22.08.2018 – 154 pages

Chroniques sur le blog : Avec régularité, elle est présente à chaque RL et moi je la suis ; «Pétronille» (08/2014) , «Le crime du comte Neville» (08/2015) , «Riquet à la houppe» (08/2016), «Frappe-toi le cœur» (08/2017), «Les prénoms épicènes» (08/2018). «Soif» (08.2019)   Et pour ces dernières Rentrées je suis aux anges car pas de romans japonisants que je n’affectionne pas particulièrement…

Résumé :   « La personne qui aime est toujours la plus forte ».

Mon avis : Bien aimé mais sans plus.  Un roman sur l’amour, l’amitié, la vengeance, la haine… Sur la manipulation. Mais attention… une femme docile et aimante peut se révéler imprévisible. Un roman aussi sur le mécanisme de protection mis en place par la fillette pour ne pas être atteinte par le comportement de son père. Le pouvoir de la confiance en soi…  C’est aussi le livre qui remet le concept de réussite en question. Mais j’ai l’impression qu’à chaque rentrée littéraire le livre traditionnel d’Amélie Nothomb se lit plus rapidement…

Les prénoms : toujours un élément important dasn les romans d’Amélie Nothomb. Au vu du titre et Au fil des pages, j’ai relevé les prénoms et cherché leur signification pour voir s’ils correspondaient aux personnages.
Epicène : voir l’explication dans le livre
Claude : Amélie avait fait la démarche de nous le préciser : En latin, Claude signifie « boiteux ». Le contraire du mec droit dans ses bottes
Reine : vient du latin, regina, « la Reine » Pas necessaire d’epliciter davantage
Jean-Louis : Ce qui caractérise le mieux Jean-Louis c’est sûrement son air sérieux et distingué. En effet, il n’est pas du genre à rigoler à la moindre blague. Il semble porter dignement sur ses épaules le poids d’une lourde responsabilité. Il est discipliné, intègre et respectueux des conventions.
Dominique : vient du latin Dominicus qui signifie « qui appartient au Seigneur ».  Dans le roman.. le Seigneur, son Dieu, c’est Claude
Samia : peut se traduire par « Elevée » ou encore « Celle qui est parfaite ». Emotive et sensible, elle a tendance à laisser ses émotions dicter sa vie. Raison pour laquelle elle peut être sujette à des sautes d’humeur à l’occasion. N’appréciant pas la route, Samia a besoin de changements et de rebondissement dans sa vie pour se sentir vraiment bien. Impulsive, elle peut prendre des décisions sur un coup de tête… quitte parfois à le regretter par la suite.

Sinon beaucoup apprécié les parallèles entre la réalité et l’histoire ou la littérature … La Seine c’est le fleuve des enfers, qui sépare les vivants et les morts, ceux qui s’aiment… c’est la ligne qui sépare Paris, qui sépare Samia et Epicène, les riches de la plèbe…  Caracalla : la prof …  Cet empereur romain avait la réputation d’être un diviseur et un violent. Cela colle bien au comportement de la prof !
C’est aussi le livre qui remet le concept de réussite à sa juste place..

Extraits :

– Je n’ai que vingt-cinq ans.
– Et moi, j’ai déjà vingt-cinq ans. Je n’en peux plus d’attendre.

Enfant unique, Dominique avait hérité du peu de conversation de son père et du calme de sa mère.

Ce personnage ne voulait pas d’elle et elle ne voulait pas de lui non plus.

Pourquoi avoir des remords de ne pas aimer qui ne l’aimait pas ?

Le temps de l’enfance obéit à des lois autres. Sa densité n’a d’égal que son sens du tragique.

Le poète était à la fois le poème, la musique et le texte. Pour passer à la postérité, il devait rencontrer un autre poète et lui transmettre son art par contagion. La poésie à succès relevait de l’épidémie. Le mauvais poète ne créait qu’un virus inoffensif, personne ne l’attrapait.

Le père, c’était la porte de l’existence : que l’on veuille entrer ou sortir, il fallait obtenir son blanc-seing. Si le père était pourri, la porte était condamnée.

sa fille avait la sociabilité d’un bigorneau.

– Quand personne ne m’intéresse, je ne parle à personne. Le jour où quelqu’un m’intéressera, je lui parlerai.
– Tu appelles cela de l’amour, vouloir se venger de qui on a aimé ?

Le plus terrible, ce n’est pas d’être malheureux, c’est que cela n’ait aucun sens.

One Reply to “Nothomb, Amélie «Les prénoms épicènes» (RL2018)”

  1. Moi j’ai bien aimé. Peut-être parce que je l’ai lu pendant des vacances ? j’avais besoin d’un roman court et celui-ci était parfait pour ce moment.

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