Puértolas, Romain «La police des fleurs, des arbres et des forêts» (2019)

Puértolas, Romain «La police des fleurs, des arbres et des forêts» (2019)

Auteur : né le 21 décembre 1975 à Montpellier, est un écrivain français.

Ses romans L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea,2013, 256 p. – La Petite Fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, 2015, 252 p. – Re-vive l’empereur, 2015, 352 p – Tout un été sans Facebook, 2017, 384 p. – Un détective très très très spécial, Genève, La Joie de Lire, 2017, 137 p – Les nouvelles aventures du fakir au pays d’Ikea, 2018, 283 p. – La police des fleurs, des arbres et des forêts, Albin Michel, 2019

Albin Michel – 02.10.2019 – 344 pages

Résumé : Une fleur que tout le monde recherche pourrait être la clef du mystère qui s’est emparé du petit village de P. durant la canicule de l’été 1961. Insolite et surprenante, cette enquête littéraire jubilatoire de Romain Puértolas déjoue tous les codes.

Mon avis : J’avais dejà passé des moments très agréables avec ses deux premiers romans ( L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea La Petite Fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel,)  J’ai passé un très joli moment avec les habitants du petit village de P. Un livre intelligent, bien mené. Le lecteur comprend assez rapidement ce que le jeune envoyé sur place ne comprend qu’à la toute fin du roman. Ce jeune enquêteur qui vient de la ville et qui est effaré de voir à quel point les gens de la ville et ceux de la campagne appréhendent les choses de manière différente… mais c’est qu’il n’a pas toutes les informations pour comprendre… Ou plutôt qu’il ne voit pas tout à fait les choses de la bonne manière… Mais c’est aussi ce qui fait le charme de ce livre : comprendre et voir pourquoi il ne comprend pas. J’ai eu le sourire aux lèvres pendant toute la lecture et j’ai trouvé le livre très original, frais, inventif, un O.L.N.I. (Objet Litteraire non identifié). Impossible de vous en dire plus sans divulgâcher…

Extraits :

« Hitler était inhumain ! », alors que ce qu’il a fait, sans l’approuver cela va sans dire, est, au contraire, très humain. Incontestablement humain même ! Vous connaissez beaucoup d’animaux, vous, qui construiraient des camps de concentration pour y exterminer d’autres animaux à cause de leur couleur de peau ou leur religion ?

Il est incorrect de penser que le silence règne en maître ici. Les cigales qui font un bruit de clôture électrifiée, le meuglement des vaches, les chiens qui aboient, les clochettes des brebis qui tintent au loin comme cent églises forment un paysage sonore qui ne s’éteint pas, qui n’en finit pas, qui vous accompagne toujours, mais auquel on ne s’habitue jamais. Non, madame, il n’y a pas moins de bruit à la campagne qu’à la ville, il est juste différent.

— Un étranger ? Vous voulez dire un Algérien ?
— Jusqu’à preuve du contraire, les Algériens sont français.

Mais, si vous me permettez, pour votre information, car il est bon de toujours se coucher en ayant appris quelque chose, un médecin peut travailler comme vétérinaire. Jamais le contraire (ce qui me rassure un peu, je dois bien le dire).

Ce qui n’est pas lié par le sang ne devrait l’être que par un fort amour. Les parents adoptifs devraient aimer cent fois plus.

Mais les années passent et, comme un rêve que l’on range au fond d’un tiroir et que l’on ouvre de temps en temps avec nostalgie pour se donner de l’espoir, pour tenir bon, elle se fait une raison : elle commence à accepter que son vœu demeurera inaccompli.

Démence sénile, je pense aussitôt. Ainsi que les règles à ne jamais transgresser : ne pas dire à quelqu’un de malade qu’il a tort, toujours lui laisser l’opportunité de sauver la face.

Oui, les photos, c’est meilleur que tout le magnésium du monde. C’est marrant de dire cela, parce que le magnésium servait comme combustible dans les flashs photographiques, à l’époque.

One Reply to “Puértolas, Romain «La police des fleurs, des arbres et des forêts» (2019)”

  1. Et bien c’est que tu es très perspicace Cathy car personnellement je n’ai rien vu venir. Mais alors absolument rien
    Et pourtant j’habite à la campagne.
    Ceci dit j’ai adoré ce livre et d’autant plus justement pour la surprise que m’a réservé la fin.
    Je ne sais pas si je l’aurais aimé autant si j’avais compris dès le début.

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